Le Reporter n°276-277 du 15 Décembre 2019 au 14 Janvier 2020

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Sujets

• Littérature Burkinabée
• Investigation
• Bimensuel
• Reportage
• Presse

Informations

• Publié par: Le Reporter
• Date de parution: 15 décembre 2019
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

050 AFFC Paraît le 1er et le 15 du mois www.reporterbf.net N°276-277 du 15 Décembre 2019 au 14 Janvier 2020 Cette édition est un numéro double, rendez-vous le 15 janvier 2020 Pages 5-6-7 TRADING AU BURKINA

-A 15ans, ilinvestit 15millionsFCFA -Desinvestisseurs parmilesprochesduPF Pages 3-4 SITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE 2019, une année d’enchaînement sans fin de malheurs

AFFAIRE NORBERT ZONGO 21 ans après, le Burkina attend l’extradition de François Compaoré Page 17

GESTION DU CSPS DE SOMGANDE Pourquoi le Major veut- il licencier les gérants de la pharmacie ? Page 11

Trajectoire

EDITORIAL

La France au Sahel : des besoins réciproques de clarification affaire a fait grand bruit et Forces françaises laissent au moins continue de susciter la colère les terroristes attaquer les positions m L em ’ bres du G5 Sahel et au-delà, de accusateurs disent surtout ne pas des populations des 5 pays des Forces nationales. Bien de ces beaucoup de pays africains. Le prési- comprendre qu’avec tout l’arsenal dent Français convoquant de façon dont disposent les Forces Barkhanes, véhémente, les 5 chefs d’Etat du elles n’arrivent pas à repérer les ter- Burkina Faso, du Mali, de la roristes qui évoluent en bande dans Mauritanie, du Niger et du Tchad à les mêmes zones. En tant que diri- Pau en France, pour clarifier leurs geant de la France, l’on peut com- positions par rapport à la force prendre que Macron ait senti la Barkhane. Cette sortie du Président nécessité d’interpeller ses homolo- Emmanuel Macron intervient au len- gues sur leurs responsabilités et demain de la mort de 13 soldats informer comme il se doit leur opi- français au Mali qui a suscité de vives nion nationale sur les efforts que son émotions dans son pays. Sans doute pays déploie pour les aider dans la excédé par la pression de son opi- lutte contre le terrorisme. Mais nion et surtout agacé par la montée comme le disent les juristes, la forme des mouvements et manifestations tient le fond en l’état. En convoquant anti-français dans les mêmes pays publiquement ou en l’annonçant où la France est censée être perçue publiquement, et surtout dans un ton comme le sauveur, le Président qui manque d’élégance envers les Macron croit tenir l’occasion pour pays concernés, Macron a provoqué remettre les choses à l’endroit. En la colère des Africains. Il aurait voulu effet, les retours de cercueils de plus exacerber le sentiment anti-français en plus fréquents sur le sol français qu’il ne se serait pas pris autrement. en provenance du Sahel commen- Sans doute qu’après s’être rendu cent par exaspérer une bonne partie compte de la bourde présidentielle, de l’opinion. les communicants et les diplomates Mais le propos a été profondément sont entrés en scène, pour tenter de mal reçu en Afrique. Certains ont vu raccommoder les choses. Dans un dans la manière, une certaine arro- premier temps, l’on annonce que les gance et une infantilisation des chefs chefs d’Etat ont été informés par télé- d’Etat de pays, théoriquement souve- phone et ensuite, l’envoyé spécial du rains. D’ailleurs, les chefs d’Etat eux- président français au Sahel a fait le mêmes, à commencer par le tour des capitales pour remettre des Président Kaboré, qui s’est exprimé invitations aux chefs d’Etat. Mais le sur la question à plusieurs reprises, mal est déjà fait. ont pratiquement affirmé la forme Comme dit le proverbe, à quelque peu respectueuse de l’initiative du chose malheur est bon. Cette bourde Président Macron. de Macron peut être saisie utilement Dans le fond, il faut le reconnaître, le par les chefs d’Etat du G5 Sahel pour Président Macron est dans son droit poser un débat franc où les intérêts d’avoir besoin effectivement de clari- réciproques de tous les pays seront fication sur la position des chefs mis sur la table. Quoique reportée d’Etat des pays du G5 Sahel par rap- suite à l’attaque meurtrière contre un port à la présence des Forces françai- camp militaire au Niger, qui a fait 71 ses dans cette zone. Car, des voix s’é- morts, cette rencontre de clarification lèvent de plus en plus pour revendi- est désormais indispensable. Autant quer le départ de ces troupes que les pays du G5 Sahel doivent clarifier d’aucuns n’hésitent pas à accuser leur position (dire si oui ou non, ils d’être en complicité avec des forces ont besoin de Barkhane), autant la du mal. Sur les réseaux sociaux, les France doit clarifier sa position sur débats font effectivement rage. La les points de suspicion qui agitent l’o- France est tenue pour responsable pinion africaine, mais surtout sur le des attaques terroristes. Elle est, par statut particulier de Kidal imposé à exemple, accusée de protéger Kidal l’Etat malien. Vive donc cette ren- au Mali qui serait le sanctuaire de contre pour des clarifications réci- tous les chefs terroristes qui proques avec en toile de fond, la pré- endeuillent la région. Ses Forces sont servation des intérêts réciproques des mêmes suspectées de donner des peuples africains et français. coups de main sur le terrain aux groupes terroristes. Pour d’autres, les Boureima OUEDRAOGO

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Ce n’est pas du tout joli, Monsieur le Président Kaboré ! a logique n’est pas belle, monsieur le président. Ce n’est pas joli à entendre non plus, encore moins à voir, l’image qui nous revient quand on vous écoute cit L e et dont les noms traînent dans les médias à la moindre occasion. A vous enten- sur les cas des ministres soupçonnés de mal gouvernance, d’enrichissement illi- dre, cela n’est pas suffisant pour vous pour dégommer un ministre du gouverne- ment quand les médias en font cas. Pourtant, monsieur le président, l’on se sou- vient du sort qui avait été réservé au Secrétaire permanent des engagements natio- naux, de celui du chef de corps de la région militai re de Dédougou. Pour le pre- mier, les journalistes avaient révélé les déboires de gestion des projets et le second, ce sont des collègues qui l’ont fortement soupçonné d’être de connivence avec des groupes armés. Que ce soit pour l’un ou que ce soit pour l’autre, d’un tour de bras, à la seconde près, souvent même étant hors du pays, vous les avez fait dégommer, sans enquêtes judiciaires, sans rapports accablants non plus. Pendant ce temps, des ministres ont leurs dossiers judiciaires sur la table de la Haute Cour de justice. Mais ils se la coulent douce. Nous avions cru que le Secrétaire permanent les enga gements nationaux, le chef de corps de Dédougou étaient les premiers qui ouvriraient la marche d’une gou- vernance qui se veut vertueuse, et cela sonnait le g las des indélicats qui gravitent autour du pouvoir. Y avons-nous cru trop tôt ? La bonne gouvernance, la gouver- nance vertueuse que les Burkinabè appellent de tous leurs vœux voudrait qu’un ministre soupçonné soit relevé de ses fonctions pou r s’expliquer et se mettre à la disposition d’enquêteurs. C’est cela la gouvernance ve rtueuse, Monsieur le Président Kaboré ! Nous attendons encore ! Par Aimé NABALOUM

Le sens de notre engagement he, compassion et "Nous rêvons d'un Burkina Faso où le pauvre suscite chez le ric darité n'est pas solidarité; où le faible bénéficie de la protection des forts; où la soli ts avec les autres; où seulement un slogan mais une valeur essentielle dans nos rappor et la réussite sociale à toute vie humaine est sacrée; où le culte de la personnalité édiocres, des courte échelle sont bannis; où la politique n'est pas l'apanage des m naissante de ses fils méchants et autres marchands d'illusions; où la nation est recon méritants; où le peuple mérite respect et considération. la dignité Oui, nous rêvons d'un Burkina Faso où le respect et la protection de humaine constituent le fil conducteur de nos actes quotidiens. Afrique en pleine Conscients que ce Burkina Faso ne peut être une réalité dans une une Afrique crise sans une dynamique d'intégration des peuples, nous rêvons sdp'euples à plus debout, solidaire et forte, une Afrique plus attentive aux aspirations de e d'initiatives et de de démocratie, plus de transparence, plus de justice et plus d'espac e engagement. Nous mobilité dans leur quête d'un mieux-être. C'est le sens de notr tagent nos rêves. A restons convaincus qu'il existe des citoyens dans ce pays qui par s baptisé "Le ceux-là, nous demandons d'accueillir et de porter ce Bébé que nous avon Reporter", de l'aider à grandir, à être utile pour tous". Extrait du Reporter N°1, juillet 2007

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Bimensuel d’information générale Société éditrice: Le Reporter SARL Récépissé n°1561/07/CA-GI/OUA/PF du 13 juin 2007 01 BP 4636 Ouagadougou 01 Burkina Faso Siège: 158, rue 30.131, secteur 30 de Ouagadougou 18212537ou([phone]l:Té+2( E-mail:[e-mail]- Site:www.reporterbf.net ISSN: 0796-8329

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