Bravo pour l’Aventure
80 pages
Français

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Bravo pour l’Aventure , bd

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Description

Pour la première fois en français, l'intégralité des histoires de Jesse Bravo, le héros aviateur imaginé par Alex Toth, une des grands maître américain du noir et blanc ! Jesse Bravo, pilote à la dérive, toujours prompt à se mettre dans de mauvais coups, fonce tête baissée dans l'aventure. 75 planches mise en couleur pour la première fois, regroupée dans un bel album de la collection Cockpit. Complété de crayonnés et de dessins préliminaires, cet ouvrage est indispensable pour les amateurs de l'âge d'or du comics américain.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 avril 2018
Nombre de lectures 23
EAN13 9782889521302
Langue Français
Poids de l'ouvrage 90 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Editions Paquet remercient Dean Mullaney, Jeff Webber et la famille d’Alex Toth pour leur confiance et l’aide apportée à l’édition de cet ouvrage.
Couleur :Fabien Alquier Traduction de l’anglais (ÉtatsUnis) :AnneSophie Bigot
www.collectioncockpit.com
www.editionspaquet.com
BRAVO FOR ADVENTURE is TM and © The Alex Toth Estate. All rights reserved. Published in the US by The Library of American Comics/IDW Publishing, a division of Idea and Design Works, LLC.
© Editions Paquet 2018 pour la version française.
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Édition numérique ∙ PAO: StoneBundle.ch ISBN: 9782889521302 ∙ Dépôt légal : mars 2020
Préface
Dès les années 1950, Alex Toth ne se privait pas d’exprimer son exaspération face auxcomic strips médiocres et aux interférences éditoriales. L’industrie de la bande dessinée américaine respectait une structure rigide dans laquelle on permettait rarement aux dessinateurs d’écrire leurs propres scénarios. La grogne de Toth n’a fait qu’augmenter au Fîl des ans, à mesure qu’il s’est rendu compte que, s’il lui était facile de critiquer, il lui était beaucoup plus diFîcile d’écrire les histoires qu’il avait en tête.
Dans le courant des années 1970, la popularité des personnages « sombres » (autrement dit, des « anti-héros ») est venue allonger la liste de ce qui, selon Toth, clochait dans l’industrie. Il ne se voyait plus d’avenir dans la bande dessinée grand public. Il n’est donc pas étonnant qu’au moment de créer sa propre série, il se soit tourné vers le passé, vers un âge d’or où tout était plus simple, où les héros étaient des héros, et où les aventures étaient excitantes. C’était l’ère des héros amboyants de son enfance (Errol lynn) et des dessinateurs qu’il admirait tant (Milton Canif et Noel Sickles).
Il s’est également tourné vers l’Est, plus exactement vers l’Europe, où les éditeurs de bande dessinée ne juraient plus que par les albums tandis que le format peinait encore à se faire accepter aux États-Unis. Une récompense spéciale avait même été créée au festival d’Angoulême, en 1976. Le premier prix fut remis à Hugo Pratt pourLa Ballade de la mer salée, premier album de son héros aventurier, Corto Maltese.
Ce nouveau format s’avéra si populaire que des maisons d’édition telles que la très respectable Nathan, alors réputée pour ses manuels scolaires et ses collections pédagogiques, montèrent au créneau. Bernard arkas, qui travaillait pour les séries jeunesse de Nathan, fut chargé de créer une collection de bande dessinée avec l’aide de son ami, le scénariste et éditeur Jean-Pierre Dionnet. Les deux hommes sont aujourd’hui surtout connus comme les fondateurs, avec Jean Giraud (Mœbius) et Philippe Druillet, des Humanoïdes associés et de leur célèbre revueMétal Hurlant.
arkas et Dionnet contactèrent diférents artistes, parmi lesquels Alex Toth, devenu une légende pour les bédéphiles européens aux goûts sophistiqués.
Toth se laissa séduire par la liberté totale de création qu’on lui ofrait. EnFîn il pouvait écrire un scénario comme il l’entendait. Il expliquera plus tard qu’il lui fallut un an pour y parvenir : « Pour une page rendue, j’en déchirais trois. » Mais il appréciait cette liberté. « Je me suis éclaté à abuser des vieux clichés de l’époque (qui n’étaient pas encore vieux). Mon but initial était d’approcher, dans les dessins et la caractérisation des personnages, les standards de Sickles et Canif dans les années 1930, mais mes dessins étaient Fînalement trop chargés — rien à voir avec le style minimaliste, précis et aéré auquel j’aspirais. EnFîn, malgré tout, le résultat reste satisfaisant : l’histoire se tient et progresse rapidement, les personnages sont bien campés, il y a de belles scènes aériennes, de la romance, des plaisanteries légères et des scènes chargées en émotion, bref, toute la gamme est là, au service
d’une intrigue que j’espère crédible et convaincante pour tous les lecteurs. »
À la demande de son éditeur, Toth découpa l’histoire en quatre segments pour en permettre la publication en feuilletons dans des magazines. Les planches ont été colorisées à Paris et soumises à Toth avant impression.
Et là — plus rien. Les ventes des premières publications s’étant avérées décevantes, Nathan a supprimé sa collection de bande dessinée avant même queBravo pour l’aventuren’ait été imprimé. Toth a pensé un moment à l’éditer de façon indépendante, mais rien n’a vraiment bougé avant 1980, quand Bravo a été publié en deux parties dans la revueThe Rook, créée par les éditions Warren Publishing. Un an plus tard, grâce à l’intervention de l’éditeur ershid Bharucha, un ami de Toth, l’histoire fut enFîn publiée sous forme d’album chez uturopolis, avec l’ajout de demi-teintes.
Bientôt, Jesse Bravo devint un personnage récurrent des dessins que Toth réalisait en festival, tout en semant des indices alléchants sur de nouvelles aventures du héros. Pourtant, aucune ne vit le jour avant 1983, quand Toth créa deux histoires courtes pour Voyages, dirigée par Howard eltman. La première était une présentation du personnage sur quatre pages, tandis que la deuxième, plus longue, rendait hommage sous forme de clins d’œil à Canif, Sickles, Roy Crane, Will Eisner ou Hugo Pratt, entre autres.
En 1985, Toth fut à deux doigts de faire publier l’album original en couleurs par son ami Pat Boyette. Malheureusement, la maison d’édition de ce dernier, Galaxy Comics, coula avant même sa première publication. Les douze premières pages, dont Toth lui-même avait réalisé les couleurs, furent donc reléguées au fond d’un tiroir. Puis, en 1987, les trois histoires furent publiées à nouveau dans une revue canadienne dirigée par John Biernat, chez Dragon Lady Press.
… Et cela n’irait pas plus loin. Jesse Bravo continua de faire quelques apparitions dans les dessins ou les correspondances de Toth, mais l’artiste ne mit plus jamais en scène son personnage de facétieux pilote, aventurier malgré lui.
Quarante ans après sa création,Bravo pour l’aventure reste un joyeux pastiche des histoires d’aventure des années 1930, regorgeant de références visuelles au Fîlm noir tout en évitant l’angoisse existentielle associée au genre. Mais ce sont bien les dessins de Toth qui établissent cet album innovant comme son chef d’œuvre. À ce moment de sa carrière de dessinateur, il s’était débarrassé de toutes lignes ou détails inutiles, faisant preuve d’une matrise absolue du noir et blanc et de la mise en espace et s’imposant déFînitivement comme l’un des créateurs de comics les plus raFînés. Alex Toth était un artiste hors pair, et aujourd’hui encore, son style inuence et inspire les dessinateurs comme les fans de ce neuvième art qu’il aimait tant.
Dean Mullaney
L'aventure qui va suivre étant inhabituelLe pour JesSe coMme pour moi-même, notre éditeur m'a demandé de répondre par anticipation à la question de nos lecteurs :
1923
Qui est JeSSe Bravo ?
PréSentation… Donc…
Adolescent, JesSe se révéla un pilote habile. Plus tard, il prêta main forte à son père qui dirigeait un service d'aFfrètement d'avions. Les anNées pasSèrent…
Un jour…
C'est le père de JesSe qui lui apprit à piloter en 1920, alors qu'il survolait l'Alaska afin de cartographier la région pour le compte du gouvernement américain…
Ses parents périrent dans un aCcident…
Après avoir réglé les questions d'héritage, JesSe vendit l'entreprise de son père et quiTta l'Alaska pour le continent, où il exerça en tant que pilote de fret pour des compagnies pétrolières au Texas, en Oklahoma et, plus tard, en Californie…
5
Là, JesSe signa pour quatre ans dans la Navy, pilotant des intercepteurs depuis la base navale de North Island, près de San Diego, un endroit où étaient tournés nombre de films patriotiques à la gloire de l'armée de l'air. C'est ainsi que JesSe eut son premier contact avec les studios: son escadrilLe fut choisie pour fournir les appareils et les cascades nécesSaires aux nombreuses scènes aérienNes d'un film de propagande. Le talent de JesSe ne pasSa pas inaperçu, et les réalisateurs ainsi que les responsables des cascades en prirent bonNe note…
Mais ce n'est qu'après la fin de son contrat avec l'armée, et un court interlude coMme pilote de ligne en Amérique latine…
… que JesSe, de retour en Californie, décrocha ses premiers contrats d'acrobate aérien dans diFférents films. Après deux ans et de nombreuses prestations, il fut en mesure de monter sa propre compagnie de fret, « Bravo Air Charter Service». L'entreprise rencontra d'abord un suCcès plutôt… timide…
6
Toutefois, entre les contrats avec le cinéma, les courses et les numéros pour des spectacles aériens, il réusSit à repousSer les menaces de saisie de la banque et les plaintes de ses fournisSeurs — à une époque où ces pratiques étaient tristement courantes — et put tant bien que mal se maintenir à flot.
Bientôt, on entendit parler de lui à HolLywood et, sa réputation grandisSant, il décrocha des contrats toujours plus juteux, faisant le bonheur de ses créanciers et de sa banque. L'une de ses misSions récuRrentes consistait à eMmener des couples se marier en cacheTte à Yuma, Reno ou Las Vegas, et à faire oFfice de témoin pour ces unions secrètes…
JesSe investit ensuite dans un nouvel appareil, plus maniable et plus rapide, qu'il utilisa notaMment pour transporter les équipes de tournage des rédactions locales sur les lieux des catastrophes régionales, leur permeTtant de filmer sur place mais ausSi de traiter les rushes…
Petit à petit, JesSe se fit une place dans le cercle intime des grands noms d'HolLywood, un monde où l'on portait le smoking coMme un uniforme et où les contrats coMme les caRrières naisSaient ou se brisaient en un claquement de doigts, entre deux cocktails…
Ces soirées guindées lui valurent de rencontrer d'autres pilotes ou fanas d'aviation qui devinrent des amis proches, et sa vie conNut même quelques romances…
Quand le jeune ERrol FlynN débarqua à HolLywood et coMmença à y rencontrer un certain suCcès, des amis coMmuns remarquèrent sa resSemblance avec JesSe et, pour la blague, réunirent les deux hoMmes en suggérant que Bravo remplace FlynN dans ses scènes d'action.
Les sosies devinrent toutefois de bons amis et exploitèrent leur resSemblance à de nombreuses reprises, mystifiant notaMment de naïves starleTtes nubiles, un petit jeu source de franches rigolades et de plaisirs sans fin…
7
JesSe Bravo continua à soigner sa réputation de pilote-aventurier, mais ausSi d'hoMme d'aFfaires sur lequel on peut compter. Sa première aventure complète fut publiée aux États-Unis puis traduite en suédois et en français. Une version alLemande en plusieurs épisodes est toujours en préparation…
Les anNées 1930 serviront de cadre aux intrigues de la série « Bravo pour l'aventure » — en noir et blanc d'abord, et, dès que posSible, en couleurs.
Cet étrange appareil, le “ Condor”, n'est qu'un des nombreux mystères que rencontrera notre héros sur son chemin…
… sans parler de ce curieux engin… Les éditeurs semblent montrer un intérêt pour la suite de ma série «Bravo pour l'aventure», ainsi que certains me l'ont confirmé…
8
Des aventures pleines de mystère et d'intrigues étrangères, d'action et d'investigation, d'aviation et d'invention, de romance, ausSi, à l'image d'une décenNie qui fut tout à la fois révolutionNaire, tourmentée, progresSiste, folLe, dynamique, douloureuse, pleine d'espoir coMme de désespoir devant la multiplication des conflits armés…
Maintenant, tout coMme ceci…
Attendez-vous à l'inattendu!
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