Peu de temps avant sa mort, il y a deux mois, l’oligarque russe exilé en Grande-Bretagne aurait adressé une lettre à Vladimir Poutine le priant de lui accorder son pardon et de l’autoriser à regagner sa terre natale. Bien que le président russe ait tenu à garder secret le contenu de la dernière lettre de Boris Berezovski, le blogueur Viktor Teleguine prétend en avoir obtenu une copie, qu’il a publiée entièrement mercredi 27 mars.
Vladimir Vladimirovitch, Monsieur le Président, Nous savons tous deuxuelle est la valeur des mots et des souvenirs, notamment en olitiue. Je suisrêt à reconnaître ouvertement mes erreurs. Mieux encore,e vais vous les avouer maintenant, dans cette lettre. La plupart de mes actes et de mes paroles sont injustifiables. Mais Vladimir Vladimirovitch ! Je suis un vieillard, de 68 ans déjà.J’aivécu 12 ans en exil. Mes cheveux gris et mon isolement forcé loin de ma patrie ne pourraient-ils pas réparer mes torts ? Vladimir Vladimirovitch,e vous parle ici en toute franchise ete vous prie de me croire. La Russiem’a manquédès le premier jour et cette mélancolien’a cesséde croître au fil des jours passés àl’étranger.suis juif, certes, mais je suis né en Je Russie. Je suis Russe, Vladimir Vladimirovitch.J’auraisaimé êtreuel u’und’autre–et neas avoir à subir cette torture, maise suis russe, il en est ainsi. Vivre loin de la Russie me tue. Je vousrie, Vladimir Vladimirovitch, deardonner les erreurs et lesaroles ue’aicommises ourononcées, aveulé arle mal. Que dieu mearde.Au ourd’hui, e m’enamais, ete etamais, lusrends comn’a iraide la sorte. J’aimeraistout regagner la Russie, ma patrie. Je veux mourir sur mon par-dessus sol. Ce ne sont pas des paroles enl’air, faites-moiconfiance, Vladimir Vladimirovitch. Je suis un juif errant. Las de vagabonder. Autorisez-moi à revenir, monsieur le Président. Je vous enrie. Je vous supplie. Très sincèrement, Boris Berezovski