N° 2013-53 JUILLET 2013 Les 3 scénarios Apec révisés pour 2013 - 2017
SIONSÀ5ANSECRUTEMENTS ESENFRANCE
Après une année 2012 marquée par la stagnation du produit intérieur brut (PIB), léconomie française a enregistré une récession au cours du premier trimestre 2013 (-0,2 %), conséquence dune stagnation des dépenses de consommation des ménages (-0,1 %), dun recul prononcé de linvestissement (- 0,8 %) et de la baisse des exportations (-0,5 %). Cette séquence récessive ne devrait pas se prolonger. Sous leffet de la reconstitution des stocks et dun rebond des échanges commerciaux en Europe, le PIB pourrait progresser de 0,2 % au deuxième trimestre 2013. Cette reprise savérerait toutefois temporaire, avec une activité quasi stable au second semestre 2013. Sur lensemble de lannée 2013, le PIB pourrait très légèrement reculer (-0,1 %) avec surtout une formation brute de capital fixe (FBCF) en baisse de 2,6 %. Divers aléas pourraient modifier la donne et ce, dans les deux sens : un climat des affaires dans les services plus dégradé que prévu et une hausse du prix du pétrole pourraient avoir des incidences négatives alors que le redressement amorcé dans la construction ou de meilleurs débouchés à lexportation pourraient constituer des leviers de croissance.
Si pour 2014, un certain consensus se dégage parmi les instituts de conjoncture pour anticiper une reprise économique oscillant entre +0,6 % et +1,2 %, différents chemins de croissance semblent se dessiner pour les années suivantes.
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ÉVOLUTION DE LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE : LE CHANGEMENT DE RÉGIME DE LA CROISSANCE Au-delà de la crise de 2008 et de ses conséquences majeures sur le fonctionnement du marché de lem-QUEL EFFET SUR LA TENDANCE DES ploi et de léconomie, les mécanismes animant léco-RECRUTEMENTS DE CADRES ? nomie et sa croissance ont évolué. Ainsi, laugmentation du PIB en France est passée de 17,2 % entre 1990 et 1999 à 11,7 % de 2000 à 2010 Latendance densemble, indiquée en pointillés sur (+14 % de 2000 à 2012). Le rythme de croissance de les graphiques, nest plus représentée par une seule long terme ralentit. Une nouvelle trajectoire de crois- droite ascendante, mais par deux segments de droite sance issue de la récession de 2009 et de ses mul- (le premier assez fortement ascendant, le second tiples répliques semble simposer désormais, et les beaucoup plus horizontal voire quasi stationnaire) évolutions observées par le passé (avec des progres- articulés de manière ß exible ( Þ gure 1) . sions du PIB supérieures à 2 %) semblent, du moins à moyen terme, révolus. Sur la période 2008-2012, la croissance annuelle moyenne na été en effet que de 0,1 % contre 1,8 % sur la période davant crise 2000-PRÉVISIONS DE RECRUTEMENTS DE 2007. CADRES 2013-2017 : TROIS SCÉNARIOS Le même phénomène sobserve quant à linvestisse-CONTRASTÉS ment, mesuré par la FBCF. La croissance de cet indi- cateur est passée de 12,1 % entre 1990 et 1999, à 11,1 % entre 2000 et 2010 (+13 % de 2000 à 2012). Lestrois scénarios proposés par lApec prennent pour Sur la période 2008-2012, lévolution annuelle base les dernières prévisions de lInsee qui anticipent moyenne de la FBCF a été de -2 % contre +2,9 % sur un léger recul du PIB en 2013. Après analyse de diffé-la période davant crise 2000-2007. rentes hypothèses de perspectives économiques propo-sées par plusieurs instituts de conjoncture, trois scéna-Un nouveau régime de croissance se dessine, marqué rios plausibles empruntant des chemins de croissance par une alternance plus fréquente de phases écono- différents se sont dégagés : miques différentes. Les variations cycliques usuelles, - le scénario « Enlisement » qui formalise une évolution relativement régulières, ont cédé la place, depuis le économique alternant faible croissance et période de déclenchement de la crise, à un pro Þ l plus heurté, où récession ; à un premier semestre favorable succède une brusque - le scénario « Stop and go » dans lequel léconomie rupture au début du second semestre, amenant un hexagonale est prise dans une spirale instable qui ver-net ralentissement de la croissance voire certains raitse succéder une période de rebond et un recul mois en récession. marqué de la croissance ; - le scénario de « Reprise économique modérée » qui Ces conditions ß uctuantes plus rapprochées font que anticipe, quant à lui, une réactivation progressive des le marché du recrutement de cadres fonctionne, en différents moteurs de la croissance. période de croissance, davantage sous leffet des in-vestissements et de la croissance, et en période de Pour chacun de ces scénarios, un jeu dhypothèses dif-rupture de croissance, davantage grâce aux besoins férentiées concernant lévolution de trois indicateurs de renouvellement deffectifs et moins grâce à leffet clefs a été élaboré (PIB, FBCF, part de cadres en poste du couple croissance / investissement. Dans ce cas, dans lensemble des départs à la retraite). la part des cadres en poste dans les départs à la re-traite (qui pose la question de lemploi des séniors) prend de limportance dans lévolution à court terme de ce marché.
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PRÉVISIONS 2013-2017 : SCÉNARIO «ENLISEMENT» Tableau 1 Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Enlisement » 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 PIB - 0,1 % - 3,1 % + 1,7 % + 2 % 0,0 % - 0,1 % + 0,6 % + 0,6 % 0,0 % - 0,1 % FBCF + 0,3 % - 10,6 % + 1,4 % + 3 % - 1,2 % - 2,6 % - 0,5 % + 0,7 % - 1,2 % - 2,6 % Sources : 2008 à 2013: Insee (juin 2013) 2014 : OFCE (mai 2013) 2015 à 2017 : hypothèses Apec Ce scénario prend pour base les hypothèses de crois- mentannihilées par les plans daustérité qui préva-sance proposées par lInsee (année 2013) et lOFCE 1 lent dans la zone euro. Lensemble des moteurs de (année 2014). Léconomie hexagonale devrait être croissance éprouverait les pires dif Þ cultés à se réacti-confrontée à un recul du PIB de -0,1 % en 2013 puis ver. Les ménages seraient ainsi confrontés, semestre pourrait enregistrer en 2014 et 2015 un léger rebond après semestre, à une dégradation de leur pouvoir de lordre +0,6 %. Cette croissance savérerait, toute- dachat causée par la pression Þ scale accrue, des pro-fois, trop limitée en intensité pour enclencher un cycle gressions salariales très limitées et une dégradation de reprise plus dynamique. Aucuns des moteurs de la du marché du travail qui mine leur con Þ ance. Ce croissance nétant en capacité de se réactiver durable- contexte anxiogène les pousserait à différer certaines ment, le PIB hexagonal pourrait, dès 2016, être dépenses et à privilégier une épargne de précaution. confronté à une stagnation puis à une nouvelle réces- Leurs dépenses de consommation seraient durable-sion en 2017 (-0,1 %) (tableau 1) . ment affectées et oscilleraient entre baisse et stabi-Dans ce scénario, léconomie française peinerait à lité au cours des cinq prochaines années. retrouver un chemin de croissance conforme à son potentiel. Ses capacités de rebond seraient effective-APEC PRÉVISIONS À 5 ANS DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE - SCÉNARIOS APEC RÉVISÉS POUR 2013- 2017
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Tableau 2 Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Enlisement » Nombre de cadres nsembledesdépartsà%decadresenposteposdteesddaénpsalrtesnsàelmabelnedeÉvdoéluptairotsnàdulanroemtrbarieteE dans lensemble des la retraite de cadres* départs à la retraite** retraite de cadres en poste 2007 105 030 60 % 63 020 - 4 % 2008 111 480 63 % 70 240 + 11 % 2009 101 260 63 % 63 790 - 9 % 2010 103 080 60 % 61 850 - 3 % 2011 84 209 60 % 50 530 - 18 % 2012 82 359 56 % 46 120 - 9 % 2013 94 690 50 % 47 350 + 3 % 2014 100 298 45 % 45 130 - 5 % 2015 108 318 40 % 43 330 - 4 % 2016 109 085 40 % 43 630 + 1 % 2017 113 157 40 % 45 260 + 4 % Sources : *Agirc 2012 - à partir de 2011, projections de nouveaux retraités cadres **Pour 2007, Agirc et à partir de 2008, hypothèses Apec Les entreprises seraient également confrontées à une Sur le front de lemploi, la situation savèrerait extrê-situation particulièrement délicate. La succession de mement compliquée. LInsee chiffre à plus de 90 000 séquences récessives, notamment au quatrième tri- les destructions demplois enregistrées en 2012 et la mestre 2012 et en 2013, ont fragilisé leur santé Þ nan- tendance en 2013 nest pas à lamélioration. En effet, cière. Leur taux de marge est le plus bas de ces vingt dans un contexte où aucun relais de croissance nest dernières années et elles ne disposent pas des res- actif, les entreprises, notamment industrielles, doivent sources nécessaires au Þ nancement de leurs investis- faire face à une demande anémiée et surtout à une sements. Ces investissements sont très souvent jugés baisse importante de leur productivité quelles non prioritaires, dans la mesure où la capacité de cherchent à tout prix à restaurer pour rester compéti-production des entreprises est sous-utilisée et leurs tives. La restauration de la productivité aurait, à court perspectives dactivité manquent de visibilité. Plus terme, des conséquences défavorables sur lemploi, globalement, les entreprises sont clairement dans une quireculerait encore en 2013 et 2014 selon lOFCE 2 , optique de désendettement et de restauration de avec respectivement 150 000 et 113 000 destruc-leurs gains de productivité plutôt que dans une op- tions demplois marchands. Toujours selon cet insti-tique daugmentation et de modernisation de leur tut, le taux de chômage pourrait atteindre un nou-outil de production. Dans le scénario « enlisement », veau record historique et concerner 11,6 % de la lajustement à la baisse de linvestissement se pour- population active en 2014. Il semble, dès lors, illu-suivrait voire saccentuerait à lhorizon de la prévision soire denvisager une hausse de la part des cadres en (recul de -2,6 % de la formation brute de capital Þ xe emploi dans les départs à la retraite, proportion qui en 2017). Les différentes mesures gouvernementales baisserait entre de 2013 et 2015 puis se stabiliserait comme le crédit dimpôt compétitivité emploi (CICE) jusquen 2017 (tableau 2) . 1. Observatoire Français des ou linstauration de la Banque Publique dInvestisse-2 C . onPjeecrstupreecstiÉvceson2o0m1i3q-u2e0s.14pourment ne seraient pas en mesure dinverser une ten-léconomie française, avril 2013, OFCE dance défavorable. 4 APEC PRÉVISIONS À 5 ANS DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE - SCÉNARIOS APEC RÉVISÉS POUR 2013- 2017
Tableau 3 nombre d ecrutements de cadre É volution des recrutements de cadres En 2013, le e r s recu-selon le scénario « Enlisement » lerait de 7 %, à moins de 167 000 (tableau 3) . st roch RecrutementsÉvcorluuttieomnednetssCdeetltaefeosutircmhaettitoendeespprévisieonmsariescsuueiplléireiseuaruepraèusdbeassre de cadres de cadres entreprises Þ n 2012 dans le cadre de lenquête an-2012 179 900 - 1 % nuelle de lApec 3 (de 162 000 à 178 000). 2013 166 500 - 7 % Par la suite, le volume des recrutements de cadres se stabiliserait en 2014 et 2015, avant de repartir à la 2014 167 200 + 0 % baisse, modérée, en 2016 et 2017 ( Þ gure 2) . 2015 168 800 + 1 % Cette projection colle presque à la tendance de long 2016 163 000 - 3 % terme des embauches de cadres, en lui étant légère-2017 160 000 - 2 % ment inférieure. Cela renforce la cohérence et la vrai-semblance de ce scénario « enlisement ».
3 . Perspectives de lemploi cadre 2013, Apec, avril 2013
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PRÉVISIONS 2013-2017 : SCÉNARIO « STOP AND GO »
Ce scénario se réfère aux éléments danalyse propo- dynamique et impliqué une nouvelle contraction des sés par lOFCE 4 . Les plans daustérité mis en place à dépenses dinvestissement. Latonie de la croissance léchelle européenne et la politique de consolidation liée aux politiques de rigueur a anémié la demande, budgétaire qui se poursuit en France (le dé Þ cit public tant nationale quinternationale, faite aux entre-serait ramené à 3 % du PIB en 2014) continuent de prises notamment industrielles. On a assisté dès lors brider la croissance économique hexagonale. Si au- à une remontée des surcapacités de production. En cun changement de cap dans la stratégie budgétaire dif Þ culté, avec des carnets de commandes peu four-européenne nest impulsé, léconomie française pour- nis, les entreprises ont vu leur marge fortement séro-rait senferrer dans un cycle instable alternant hausse der. Elles étaient également confrontées à des condi-et baisse du PIB qui ne serait pas de nature à restau- tions de Þ nancement peu incitatives, tant externes rer la con Þ ance et la visibilité des acteurs écono- (dif Þ cultés de recourir au crédit) quinternes (faible miques. On pourrait ainsi assister au cours des cinq capacité dauto Þ nancement). Dans ce contexte, elles prochaines années à un phénomène de « stop and hésitentà se risquer dans une politique dinvestisse-go » qui verrait des périodes de croissance atone ment à long terme. Ainsi dans les années à venir, (+0,1 % en 2016 et 0 % en 2017) succéder à des lévolution de la FBCF pourrait être rythmée par les périodes de croissance relativement soutenues soubresauts de léconomie. Les entrepreneurs relève-(+1,1 % en 2014 et +1,3 % en 2015) après la réces- raient ainsi leurs dépenses dinvestissement dès que sion enregistrée en 2013 (tableau 4) . la perspective dun rebond économique se ferait jour Ces séquences de « stop and go » ont rythmé le calen- et réduiraient la voilure dans le cas contraire. Toute-drier économique depuis la récession de 2008-2009. fois la propension des agents économiques à investir La succession de rebonds en 2010 et 2011 (sauve- pourrait être soutenue par les effets du Crédit dIm-tage des banques et plans de relance concertés au pôt pour la Compétitivité et lEmploi qui donnerait niveau européen) et de séquences récessives en 2012 sa pleine mesure en 2014 et 2015. Dans le scénario (crise des dettes souveraines, plans daustérité, pres- « stop and go », la FBCF serait bien orientée en 2014 sion Þ scale accrue) semble avoir déstabilisé les entre- (+1,7 %) et en 2015 (+2 %). Toutefois cette embellie prises et notamment leurs politiques et leurs déci- ne serait que temporaire et les déterminants de lin-sions en matière dinvestissement. Rappelons à cet vestissement demeureraient mal orientés (sous-utili-effet, que linvestissement est le déterminant-clef de sation des capacités de production, demande ex-la formation des cycles économiques. Ainsi à la fa- sangue, faiblesse de lauto Þ nancement). La FBCF veur du rebond de 2010/2011, linvestissement des pourraitainsi de nouveau décroître en 2017 (-1,2 %) 4. Perspectives 2013-2014 pour entreprises avait fortement progressé, mais le retour- après une quasi stabilité en 2016 (+0,3 %). léconomie française, avril 2013, OFCE nement de conjoncture en 2012 a cassé net cette Tableau 4 Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Stop and go » 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 PIB - 0,1 % -3 ,1 % + 1,7 % + 2 % 0,0 % - 0,1 % + 1,1 % + 1,3 % + 0,1 % 0,0 % FBCF + 0,3 % - 10,6 % + 1,4 % + 3 % - 1,2 % - 2,6 % + 1,7 % + 2 % + 0,3 % - 1,2 % Sources : 2008 à 2013: Insee (juin 2013) 2014 : EUROSTAT (printemps 2013) 2015 à 2017 : hypothèses Apec
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Tableau 5 Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Stop and go » Ensembledesdépartsà%dadneslcaednrseesmebnlepdoesstepNosotmebdraendselceandsreesmbelnedeÉvdoéluptairondunombrela retraite de cadres* départsàlaretraite**desrdeétpraairttesàladecadrtessàelnapreotsrtaeite2007 105 030 60 % 63 020 - 4 % 2008 111 480 63 % 70 240 + 11 % 2009 101 260 63 % 63 790 - 9 % 2010 103 080 60 % 61 850 - 3 % 2011 84 209 60 % 50 530 - 18 % 2012 82 359 56 % 46 120 - 9 % 2013 94 690 50 % 47 350 + 3 % 2014 100 298 51 % 51 150 + 8 % 2015 108 318 53 % 57 410 + 12 % 2016 109 085 50 % 54 540 - 5 % 2017 113 157 50 % 56 580 + 4 % Sources : *Agirc 2012 - à partir de 2011, projections de nouveaux retraités cadres **Pour 2007, Agirc et à partir de 2008, hypothèses Apec Cette croissance au pro Þ l heurté ne permettrait pas le taux de chômage dépasserait la barre des 11 % de de réduire un chômage important qui ne cesse de la population active en 2014. Dans ce contexte, il croître. Selon lOFCE, les destructions demplois se parait dif Þ cile denvisager une progression signi Þ ca-poursuivraient en 2013 et 2014 avec respectivement tive de la part des cadres en emploi dans les départs 152 000 et 113 000 emplois marchands perdus. à la retraite. Cette proportion augmenterait légère-Dans le même temps, 200 000 demandeurs demploi ment en 2014 et 2015, pour de nouveau diminuer en seraient comptabilisés en plus entre 2013 et 2014 et 2016 avant de stabiliser en 2017 (tableau 5) . Figure 3 Prévisions 2013 - 2017 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle Apec Scénario « Stop and go » 230 000 208 200 210 000 201 000 190 200 199 400 192 000 190 000 186 700 186 600 181 300 179 900 181 800 170 000 167 200 171 300 177 200 160 000 159 000 164 600 166 500 150 000 147 900 30 000 126 800 142 400 143 700 1 128 300 122 600 110 000 109 350 111 000 107 100 105 200 90 000 87 500 Approximation des recrutements de cadres par le modèle 86 700 80 500 Recrutements enregistrés Tendance 70 000 71 160 50 000 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 APEC PRÉVISIONS À 5 ANS DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE - SCÉNARIOS APEC RÉVISÉS POUR 2013- 2017 7
Tableau 6 En 2013, le nombre de recrutements de cadres recu-sÉevloolnutlieonscdéunanroiom«brSetdoepraencdrugtoem»entsdecadreslerait de 7 %, à moins de 167 000 (tableau 6) . Cette estimation est proche mais supérieure au bas RecructaedmrentsdereÉcvroultuetimoenntdsesdedeentlraefporiusrecshe Þ tnte2d0e1s2pdréavnissiloenscaredcrueedilelielseanuqpurêètsedaens-escadres 2012 179 900 - 1 % nuelle de lApec 5 (de 162 000 à 178 000). Puis, les recrutements de cadres rebondiraient deux 2013 166 500 - 7 % années de suite pour dépasser les 190 000 ava t d n e 2014 177 200 + 6 % repartir à la baisse, modérée, en 2016 et 2017. On ne 2015 192 000 + 8 % retrouverait donc pas les niveaux dembauches 2016 186 600 - 3 % davant la crise de 2008 ( Þ gure 3) . 2017 181 800 - 3 % Ces projections tournent autour de la tendance de long terme sans jamais trop sen éloigner, illustrant ace s très courts et 5. Perspectives de lemploi cadre la mise en pl de cycle dintensité 2013, Apec, avril 2013 mesurée sur le marché du recrutement de cadres.
Après une séquence récessive prégnante au cours du Linvestissement formalisé par la FBCF baisserait très 1 er semestre 2013 et un PIB en recul de 0,1 % sur légèrement en 2014 (-0,5 %) après un recul marqué lensemble de lannée 2013 (hypothèse Insee), lécono- en2013 (-2,6 % selon lInsee). Les conditions ne se-mie française pourrait retrouver un second souf ß e en raient pas toutes réunies pour une reprise franche et 2014. Certes, le rebond ne serait pas dune intensité pérenne. Les entreprises, toujours préoccupées, par la comparable à celui de 2010 (+1,7 %) ou de 2011 faiblesse de leurs marges, des perspectives dactivités (+2 %) après la récession de 2009. La reprise écono- incertaines et une surabondance des capacités de mique escomptée resterait modérée et manquerait productionhésiteraient à engager de nouvelles res-singulièrement de tonicité (le PIB progresserait de sources pour des projets dinvestissement au long 1,2 % à lhorizon de la prévision). Elle resterait bridée court (modernisation et/ou augmentation de leurs par le long processus de résorption des dé Þ cits publics capacités de production). Dans ce scénario de « re-dans lequel léconomie française est engagée. Pour prise économique modérée », la FBCF ne repartirait à autant, lensemble des moteurs de croissance, dans ce la hausse, timidement, quà partir de 2016 (+0,5 %) scénario de « reprise économique modérée », se remet-(tableau 7) . trait en ordre de marche (PIB en hausse de 0,6 % en 2014).
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Tableau 8 Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Reprise économique modérée » % de cadres en poste Elnaseremtbraleitededsedcéapdarretss*àdanslenlsaermebtlreaidtees**pNosodtmeesbdrrdaeeéntdpsreaalirctteesandsàreelmsabelnedeÉdvdeoélcupataidrortesnsàdeulnanproeotmsrtbaeriteedéparts à 2007 105 030 60 % 63 020 - 4 % 2008 111 480 63 % 70 240 + 11 % 2009 101 260 63 % 63 790 - 9 % 2010 103 080 60 % 61 850 - 3 % 2011 84 209 60 % 50 530 - 18 % 2012 82 359 56 % 46 120 - 9 % 2013 94 690 50 % 47 350 + 3 % 2014 100 298 50 % 50 150 + 6 % 2015 108 318 51 % 55 240 + 10 % 2016 109 085 52 % 56 720 + 3 % 2017 113 157 53 % 59 970 + 6 % Sources : *Agirc 2012 - à partir de 2011, projections de nouveaux retraités cadres **Pour 2007, Agirc et à partir de 2008, hypothèses Apec Fortement impactées en 2013 par la pression Þ scale prise. Cela ne permettrait pas descompter limpulsion et la constitution dune épargne de précaution liée à dun rebond économique plus conséquent, même si la dégradation du marché de lemploi, les dépenses les mesures mises en place pour accroitre la compé-de consommation des ménages pourraient de nou- titivité des entreprises (CICE) ou soutenir lemploi veau progresser en 2014 (+0,5 %) et apporter une (emplois davenir, contrat de génération) pourraient contribution positive à la croissance du PIB. En Þ n le produire leurs effets à lhorizon de la prévision. commerce extérieur, bridé aussi en 2013, se redresse- Ce rebond économique, même léger, pourrait avoir rait dès 2014 avec notamment une progression pré- des conséquences positives sur le marché de lemploi vue des exportations de 4,2 %, selon lhypothèse et pourrait contribuer à améliorer, dans une certaine OCDE. mesure, la situation des séniors au chômage en faci-Si la réactivation de ces relais de croissance est de litant leur retour à lemploi. La part des cadres en nature à redonner du souf ß e à la croissance écono- poste dans lensemble des départs à la retraite pour-mique hexagonale, lintensité des politiques écono- rait ainsi augmenter lentement mais régulièrement : miques daustérité mises en place dans la zone euro de 50 % en 2013 à 53 % à lhorizon de notre prévi-ferait peser une « épée de Damoclès » sur cette re- sion (tableau 8) . APEC PRÉVISIONS À 5 ANS DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE - SCÉNARIOS APEC RÉVISÉS POUR 2013- 2017 9
Tableau 9 Évolution du nombre de recrutements de cadres selon le scénario « Reprise économique modérée » RecrutementsdereÉcvroultuetiontdsesdeEn 2013, le nombre de recrutements de cadres recu-cadresadmen c res lerait de 7 %, à moins de 167 000 (Tableau 9) . 2012 179 900 1 % Cette estimation est proche mais au bas de la four--2013 166 500 - 7 % chette des prévisions recueillies auprès des entre-12 dans le cadre uêt nuelle 2014 170 300 + 2 % dpreisleAsp Þ ecn6 2(d0e162000à178d0e0l0e).nqean 2015 181 500 + 7 % Le rebond de croissance de 2014 et sa con Þ rmation 2016 196 100 + 8 % les années suivantes se traduiraient dans une hausse 2017 214 200 + 9 % régulière des recrutements de cadres. Laugmentation annuelle ne dépasserait pas les 10 % mais t perme -trait néanmoins de retrouver en 2016 les niveaux davant la crise de 2008 puis de largement dépasser les 200 000 embauches en 2017 (Figure 4) . 6. Perspectives de lemploi cadre La tendance de long terme serait alors nettement 2013, Apec, avril 2013 déb dée. or
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PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES 2013-2014 SELON DIFFÉRENTS INSTITUTS T 0 AC acquis de ableau 1 = Prévisions Insee (mai 2013) 2009 2010 2011 2012 2013(AC) croissance. Lacquis de croissance dune PIB - 3,1 + 1,7 + 2 + 0,0 - 0,1 variable pour une FBCF 10,6 + 1,4 + 3 - 1,2 - 2,6 aaunntéaeuxNdceocrrreosispsoanndce-Dépenses de consommations des ménages + 0,1 + 1,3 + 0,5 - 0,4 - 0,1 de la variable entre lannée N-1 et lannée Variations des stocks (contribution au PIB - 1,8 + 0,5 + 1,1 - 0,8 0,0 N que lon obtiendrait en points) si la variable demeurait Exportations - 12,2 + 9,3 + 5,6 + 2,5 + 0,8 jusquà la Þ n de lannée N au niveau du dernier Importations - 10,6 + 8,3 + 5,3 - 0,9 + 0,4 trimestre connu. Prévisions OCDE (mai 2013) 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PIB - 2,3 + 1,4 + 1,7 + 0,1 - 0,3 + 0,8 FBCF - 6,8 - 1,1 + 2,9 + 0,3 - 2,3 + 0,7 Dépenses de consommations des ménages + 0,6 + 1,3 + 0,3 + 0,0 - 0,4 + 0,5 Variations des stocks - 1,5 - 0,3 + 0,8 - 0 ,8 Exportations - 11 + 9,5 + 5 + 2,6 + 0,2 + 4,2 Importations - 10 + 8,2 + 4,7 + 0,4 - 0,1 + 2,9 Prévisions OFCE (avril 2013) 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PIB - 3,1 + 1,7 + 1,7 0,0 - 0,2 + 0,6 FBCF - 10,6 + 1,2 + 3,5 0,0 - 1,9 - 0,5 Dépenses de consommations des ménages + 0,1 1,4 + 0,2 - 0,1 0,0 + 0,8 + Variations des stocks (contribution au - 1,1 + 0,1 + 0,8 - 1 - 0,3 0,0 PIB en %) Exportations - 12,1 + 9,6 + 5,5 + 2,5 + 0,9 + 2,2 Importations - 9,6 + 8,9 + 5,2 nd nd nd Prévisions FMI (mai 2013) 2009 2010 2011 2012 2013 2017 PIB - 3,1 + 1,7 + 1,7 + 0,1 - 0,1 + 0,9 FBCF -10,6 +1,3 +3,6 +0,7 nd nd Dépenses de consommations des ménages +0,3 +1,5 +0,3 -0,2 nd nd Variations des stocks (variation en % du -1,3 +0,1 +0,8 -0,6 nd nd PIB de la période précédente) Solde extérieur (variation en % du PIB de -0,5 0,0 0,0 +0,3 nd nd la période précédente) Prévisions COE Rexecode (avril 2013) 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PIB - 3,1 + 1,7 + 1,7 0,0 - 0,2 + 0,7 FBCF - 10,6 + 1,2 + 3,5 0,0 - 2,9 0,0 Dépenses de consommations des ménages + 0,1 + 1,3 + 0,2 - 0,1 - 0,5 0,0 Exportations - 12,2 + 9,3 + 5,5 + 2,5 + 0,8 + 4 Importations - 10,6 + 8,3 + 5,2 - 0,3 + 0,7 + 3,3 Prévisions Commission européenne et 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Eurostat (printemps 2013) PIB - 3,1 + 1,7 + 1,7 0,0 0,1 + 1,1 -FBCF - 10,6 + 1,2 + 3,5 0,0 - 2,1 + 1,7 Dépenses de consommations des ménages + 0,3 + 1,5 + 0,3 - 0,1 - 0,1 + 0,9 Variations des stocks - 1,2 + 0,1 + 0,8 - 1,1 - 0,1 0,0 Exportations - 12,1 + 9,6 + 5,3 + 2,5 + 1,2 + 4,8 Importations - 9,6 + 8,9 + 4,9 - 0,3 + 0,6 + 4,8 Évolutions en % nd = donnée non disponible APEC PRÉVISIONS À 5 ANS DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE - SCÉNARIOS APEC RÉVISÉS POUR 2013- 2017 11