Sondage : l avis des Français sur le mouvement de grève et les violences policières
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Sondage : l'avis des Français sur le mouvement de grève et les violences policières

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Le mouvement de grève contre la réforme des retraites et les violences policières > s ͛ D Z'K : h / Ϯϯ : Es/ Z ϮϬϮϬ ϭϳ, Sondage réalisé avec pour Recueil Mét hodologie ŶƋƵġƚĞ ƌĠĂůŝƐĠĞ ĂƵƉƌğƐ Ě͛ƵŶ ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶ ĚĞ &ƌĂŶĕĂŝƐ ŝŶƚĞƌƌŽŐĠƐ ƉĂƌ ŝŶƚĞƌŶĞƚ ůĞƐ22 et 23 janvier 2020. Echantillon Echantillon de1 002 Françaisreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession deů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĠaprès stratification par région et catégorie Ě͛ĂŐŐůŽŵĠƌĂƚŝŽŶ. WƌĠĐŝƐŝŽŶƐ ƐƵƌ ůĞƐ ŵĂƌŐĞƐ Ě͛ĞƌƌĞƵƌ Chaque sondage présente une incertitude statistique queů͛ŽŶappelle margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌ. Cette margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌsignifie que le résultat Ě͛ƵŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etĚ͛ĂƵƚƌĞde la valeur observée. La margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌdépend de la taille deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶainsi que du pourcentage observé.

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Publié le 23 janvier 2020
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Le mouvement de grève contre la réforme des retraites et les violences policières
LEVÉE D’EMBARGO JEUDI Ϯϯ JANVIER ϮϬϮϬ À ϭϳH
Sondage réalisé avec
pour
Recueil
Mét
hodologie
EŶƋuġte ƌĠalisĠe aupƌğs d’uŶ ĠĐhaŶtilloŶ de FƌaŶçais iŶteƌƌogĠs paƌ iŶteƌŶet les22 et 23 janvier 2020.
Echantillon Echantillon de1 002 Françaisreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité del’ĠĐhaŶtilloŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession del’iŶteƌǀieǁĠaprès stratification par région et catégorie d’aggloŵĠƌatioŶ.
PƌĠĐisioŶs suƌ les ŵaƌges d’eƌƌeuƌ
Chaque sondage présente une incertitude statistique quel’oŶappelle marged’eƌƌeuƌ. Cette marged’eƌƌeuƌsignifie que le résultat d’uŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etd’autƌede la valeur observée. La marged’eƌƌeuƌdépend de la taille del’ĠĐhaŶtilloŶainsi que du pourcentage observé. Sile pouƌĐeŶtage oďseƌvĠ est de … Taille de l’EĐhaŶtilloŶ30% ou 70% 40% ou 60% 10% ou 90% 20% ou 80% 50%5% ou 95% 1004,4 6,0 8,0 9,2 9,8 10,0 2005,7 6,5 6,9 7,13,1 4,2 3004,6 5,3 5,7 5,82,5 3,5 4002,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0 5001,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5 6001,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1 8001,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5 9002,6 3,0 3,2 3,31,4 2,0 1 0002,5 2,8 3,0 3,11,4 1,8 2 0001,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2 30001,4 1,6 1,8 1,80,8 1,1 Lecture du tableau:Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marged’eƌƌeuƌest égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc compris dansl’iŶteƌvalle[17,5 ; 22,5].
Les principaux enseignements
Les Français demandent la fin de la grève et condamnent les « actions ciblées », les sympathisants de gauche et du RN, eux, se radicalisent
Principaux enseignements : 1. 56% des Français demandent la fin de la grève. A rebours de cette aspiration, les sympathisants de gauche et du RN, eux, veulent la poursuite de la grève 2. Tous les acteurs de ce conflit pâtissentd’uŶebien mauvaise opiniontout particulièrement la CGT etl’edžécutifrejetés par près de 2 Français sur 3 3. Les Français rejettent les « actions ciblées » (coupures de courant ponctuelles, blocages de raffinerie, etc.) conduites ces derniers jours : 60% les jugent illégitimes car « violentes et antidémocratiques » 4. La manière dont les forces del’ordreont fait usage de la force divisel’opiŶioŶ: une majorité (54%) de Français ne la juge « pas excessive », mais les sympathisants de gauche, eux, la condamnent très majoritairement
Gaël SliŵaŶ, PrésideŶt d’Ododža
Dans son analyse des réseaux sociaux, Véronique Reille-Soult observe que«Les iŶteƌŶautes ƌĠĐlaŵeŶt l’aƌƌġt d’uŶ ŵouveŵeŶt de gƌğve Ƌui Ŷ’a pouƌ seul effet, à leuƌs LJeudž, Ƌue de pĠŶaliseƌ les usageƌs des tƌaŶspoƌts eŶ ĐoŵŵuŶ saŶs Ƌu’il Ŷ’ait fait ďougeƌ les lignes sur la réforme. Ils réprouvent aussi généralement les actions coup-de-poiŶg ;l’iŶtƌusioŶ à la CFDT a ďeauĐoup dĠpluͿ jugeaŶt Ƌue ƌieŶ Ŷe justifie laviolence. Toutefois, une certaine radicalisation se fait jour parmi les internautes les plus proches de la gauche comme du RN. »
Synthèse détaillée du sondage (1/4)
1) 56% des Français demandent la fin de la grève. A rebours de cette aspiration, les sympathisants de gauche et du RN, eux, veulent la poursuite de la grève Semaine après semaine les Français demandent la fin de la grève. AlorsƋu’ellesembles’aƌƌġteƌou être en pause, ils sont encore 56% à dire « STOP » et à souhaiter que le mouvement de grève cesse. Ce niveau est remarquablement constant depuis janvier : ils étaient déjà 57% le 8 janvier et autant la semaine dernière (16 janvier). Logiquement, la fin de la grève est encore plus demandée par les Franciliens, particulièrement touchés par celle-ci : ils sont 59% à souhaiterl’aƌƌġtdu mouvement. Si la majorité des Français est POUR la fin de la grève, une importante minorité (43%) souhaite toujours la poursuite du mouvement après plusd’uŶmois et demi de conflit. D’ailleuƌs,derrière la moyenne nationale, un clivage politique très marqué fracturel’opiŶioŶ. Ce clivage opposed’uŶesympathisants de gauche (57% des PS et 79% des « Insoumis ») mais aussi ceux du RN (60%) quipart les souhaitent la poursuite de la grève et,d’autƌepart, les sympathisants LR (83%) et LREM (93%) qui, eux, exigent unanimement la FIN de la grève.
2) Tous les acteurs de ce conflit pâtissentd’uŶebien mauvaise opiniontout particulièrement la CGT etl’edžécutifrejetés par près de 2 Français sur 3 Si une partie del’opiŶioŶ,à gauche et au RN, en « redemande », il est toutefois vraiment temps que ce conflits’aƌƌġte,dansl’iŶtĠƌġt de tous ses acteurs. En effet, semaine après semaine les principaux protagonistes du conflit sont toujours plus rejetés. Tous recueillent une majorité de mauvaises opinions quant à leur posture dans le conflit.
Synthèse détaillée du sondage (2/4)
C’estlogiquement le cas del’edžĠĐutif –65% de mauvaises opinions àl’Ġgaƌddu président et 63% pour le Premier ministremaisĐ’est aussi le cas des syndicats et même des cheminots et del’eŶseŵďlesalariés de la SNCF et de la RATP rejetés par plus de 6 Françaisdes sur 10.
Finalement,Đ’esttoujours la CFDT quis’eŶsort relativement le moins mal avec 40% de bonnes opinions. Mais sa popularité baisse de 3 points en une semaine et de 5 points en deux semaines et avec, tout de même, 58% de mauvaises opinions, on ne peut pas dire que le syndicat réformiste sorte franchement « gagnant » de ce conflit alors mêmeƋu’ilaura obtenu ce Ƌu’atteŶdaieŶtles Français : le retrait (temporaire au moins) del’âge d’ĠƋuiliďƌe.
Si la CFDTŶ’estpas franchement « gagnante », la CGT, elle, est clairement perdante dansl’opiŶioŶ. En tout cas sil’oŶse focalise sur les « moyennes ». Avec 36% de bonnes opinions contre 62% de mauvaises, le syndicat le plus en pointe dans le conflit apparaît moins apprécié que son rival réformiste. Cette image estd’ailleuƌsen lien avec une certaine perte de vitesse de la centrale lors des derniers scrutins. Attention toutefois à ne pas en tirer de conclusions trop hâtives pour les élections syndicales de cette année : il nes’agitpas d’uŶconcours de popularité maisd’uŶeélection où il faudra mobiliser plus que les autres les 5 à 10% de salariés qui ferontl’effoƌtde voter. A ce petit jeu-là un syndicat se présentant comme « pur et dur » peut finalement plus mobiliserƋu’uŶsyndicat « raisonnable ». En tout cas la CGT pourra compter sur un bénéfice de ce conflit : elle est désormais largement préférée à la CFDT parl’eŶseŵďledes sympathisants de gauche, y compris les sympathisants PS. Elle peut compter sur 66% de bonnes opinions auprès des sympathisants Insoumis et 60% auprès de ceux du PSalors que la CFDTŶ’eŶgƌaŶgeque 31% de bonnes opinions auprès des premiers et 40% auprès des seconds.
Synthèse détaillée du sondage (3/4)
3) Les Français rejettent les « actions ciblées » (coupures de courant ponctuelles, blocages de raffinerie, etc.) conduites ces derniers jours : 60% les jugent illégitimes car « violentes et antidémocratiques »
Aŵesuƌe Ƌue les ŵouǀeŵeŶts soĐiaudž s’essouffleŶt, ils teŶdeŶt souǀeŶt à se ƌadiĐaliseƌ. Celui-ci ne fait pas exception. Ainsi, certains opposaŶts à la ƌĠfoƌŵe des ƌetƌaites oŶt ƌĠĐeŵŵeŶt ŵeŶĠ des aĐtioŶs Ƌu’ils appelleŶt « teŵps foƌts » ou « aĐtioŶs ĐiďlĠes ». Ils’agitde coupures de courant ponctuelles, de blocages de raffineries, ou encore depar exemple l’iŶtƌusioŶdans les locauxd’autƌes syndicats (CFDT) ou même de la perturbation de déplacements du président. Dans leur majorité, nos concitoyens portent un regard sévère sur ces « actions ciblées ». 6 Français sur 10 (60%) les rejettent estimant que ces actions sont « illégitimes » car « violentes et antidémocratiques ». Mais 4 Français sur 10 (40%), tout de même, cautionnent ces actions, estimant queĐ’est« le seul moyen de se faire entendre ». Une fois encore notre sondage révèle un important clivage dans le pays à ce sujet. De nouveau, il place dans le même camp, les sympathisants de gauche (57% des PS et 79% des Insoumis) et ceux du RN (57%) qui sont une large majorité à légitimer les « actions ciblées » en opposition à la majorité de nos concitoyens et surtout aux sympathisants LREM (91%) et LR (86%) qui sont, àl’iŶǀeƌse, unanimes à condamner ces actions.
4) La manière dont les forces del’ordreont fait usage de la force divisel’opiŶioŶ: une majorité (54%) de Français ne la juge « pas excessive », mais les sympathisants de gauche, eux, la condamnent très majoritairement En marge du conflit social, un autre sujet divise actuellementl’opiŶioŶ: la manière dont les forces del’oƌdƌefont usage de la force. Alors que des vidéos montrant des policiers frappant des manifestants ensanglantés ont été diffusées ces derniers jours, les Français dans leur majoritéŶ’estiŵeŶtpas que les forces del’oƌdƌeun usage « excessif » de la force durant les manifestations deauraient fait ces dernières semaines. 54% réfutent cette critique faite aux forces del’oƌdƌe. Dans le détail, 43% estiment que cet usage de la force était « proportionné » et 11%Ƌu’ilest même encore « insuffisant ».
Synthèse détaillée du sondage (4/4)
Déjàl’aŶŶĠedernière, en plein mouvement des gilets jaunes, alors que des polémiques sur les violences policières (manifestants éborgnés par les LBD) montaient dans les médias, les Français étaient déjà une majorité comparable (58%) à les absoudre de cette critique. Malgré tout, 45% de nos concitoyens, tout de même jugent bien « excessif » ce recours à la force, ce qui représente une minorité tout de même importante de la population. Surtout, cette « moyenne » masque en réalité un clivage gauche-droite spectaculaire à ce sujet : les sympathisants de gauche (de LFI à EELV) sont en moyenne 62% à juger que les forces del’oƌdƌeont fait un usage excessif de la force alors que les sympathisants de droite et de LREM sont plus des deux-tiers à penserl’iŶǀeƌse.
Sur ce point aussi, remettre un peu de calme serait sans doute plus que souhaitable sil’oŶveut éviter une trop grande fracturation de notre société.
Gaël Sliman,PƌĠsideŶt d’Ododža
Réseaux sociaux L’œil de VĠƌoŶiƋue Reille Soult, CEO de DeŶtsu CoŶsultiŶg
Pour les iŶterŶautes, le ŵouveŵeŶt social doit se réiŶveŶter ŵais la violeŶce Ŷ’est pas la solutioŶ
Les internautes réclamentl’aƌƌġt d’uŶmouvement de grève quiŶ’aà leurs yeux, que de pénaliser les usagers despour seul effet, transports en commun sansƋu’il Ŷ’aitfait bouger les lignes sur la réforme.
Sur le fond de la réforme, les clivages politiques restent très marqués entre un bloc de centre-droit (LaRem et LR) et les internautes ayantd’autƌessensibilités politiques (gauche et RN). Les premiers souhaitent que la réforme aboutisse quand les seconds ne veulent pas en entendre parler.
Mais face à un mouvement socialƋu’ilsjugent inefficace et qui suscite del’aŵeƌtuŵe,les internautes opposés à la réforme des retraites cherchent de nouvelles idée pour réinventerl’edžpƌessioŶdu désaccord en 2020.
Ils peinent cependant à trouver des solutions consensuelles.
Les actions « coup-de-poing » comme les intrusions à la CFDT, les coupures de courant ou les menaces àl’eŶĐoŶtƌedu gouvernement sont en effet rejetées en bloc par les internautes. Pour eux, rien ne justifie la violence.
Ils réprouvent aussi celle des forces del’oƌdƌeàl’eŶĐoŶtƌedes manifestants. Les vidéos de ce type sont largement relayées sur les réseaux sociaux. Elles suscitent chez beaucoupd’iŶteƌŶautesde la colère et un sentimentd’iŶjustiĐe.
Véronique Reille Soult, CEO de Dentsu Consulting
Retrouvez les éléments détaillés del’aŶalLJsesur les réseaux sociaux à la fin de ce rapport
Résultats du sondage
STOP : ϱϲ% des FƌaŶçais et ϱ9% des FƌaŶĐilieŶs souhaiteŶt l’aƌƌġt du mouvement de grève contre la réforme des retraites
Souhaitez-vous Ƌue le ŵouveŵeŶt de gƌğve ĐoŶtƌe la ƌĠfoƌŵe des ƌetƌaites s’aƌƌġte ou se pouƌsuive ?
Que le mouvement de grève se poursuive 43%
(NSP) 1%
* Sondages Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour France info et le Figaro, publiés les 8 et 16 janvier 2020
Que le mouvement de gƌğve s’aƌƌġte 56% 59% en agglomération parisienne
Ce niveau de rejet est constant depuis janvier* : 57% (le 16/01 et le 8/01)
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