Un enfer scolaire

Matthieu Meriot

Description

En feuilletant ce livre vous allez découvrir mon histoire concernant le harcèlement scolaire. Pendant des années, j'ai subi des coups et des moqueries. Aujourd'hui, j'écris ce témoignage pour pouvoir aider et sensibiliser un maximum de personnes face à ce fléau, touchant 1 élève sur 10 en France.

Sujets

• Enfant
• Enfance
• École
• Solution
• Parent
• Bullying
• Harcèlement
• Psychologie positive
• Books on Demand
• AIDE
• Témoignage

Informations

• Publié par: matt.musiques4537
• Publié le: 23 septembre 2018
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782322142996
• Langue: Français

Extrait

Matthieu MERIOT

UN ENFER SCOLAIRE

Editions BoD

Prologue

En feuilletant ce livre, vous allez découvrir mon histoire concernant le harcèlement scolaire. J’ai été la victime de coups et de blessures. Tout mon être était bravé, physiquement comme moralement. Du primaire au collège, j'ai subi toutes sortes d'humiliations. L'enfer s'était emparé de mon âme. Sentencieusement.

Aujourd'hui, si j'ai décidé de prendre la plume, c’est pour briser mon silence, et celui des autres. Car je ne suis pas la seule victime. Il y en a beaucoup d'autres, malheureusement. Ce que j'ai longuement subi, d'autres l’ont également subi.

J'aimerais rendre hommage aux victimes qui ont malheureusement mis fin à leurs jours, à cause de ce fléau.

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Et si ma plume passe àl'acte, c’est aussi pour aider ces enfants qui ont ce besoin d'être écouté et aidé. Ces âmes fragiles… comme moi. Ainsi je laisse votre regard pénétrer au plus profond de mon âme. Mon âme qui, durant des années, et plus précisément de la maternelle, à la 4ème, était perçu comme un souffre-douleur, et ce aux yeux de tous.

Considérons que dans le harcèlement, il y a quatre types d’élèves. Nous avons les victimes comme ma personne, les harceleurs, les élèves qui ont l’œil mais qui préfèrent mettre sous silence ce qu'ils savent, et les élèves qui n’ont rien à voir avec le harcèlement scolaire. Je pense que ceux qui aiment jouer avec la vie des autres, on ne les retrouve pas seulement à l'école. L'école n'est qu'un petit enclos. Alors imaginons à l'extérieur, dans la rue, ou encore au travail. Les mauvaises âmes sont partout. Elles nous entourent au quotidien, et font tout pour nous voir défaillir à un moment ou un autre. C'est triste, mais c'est comme ça.

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Chapitre 1

Moi, l’âme écorchée

Je m’appelle Matthieu.J'ai vu le jour le 6 avril 1999 en France. J’ai donc 19 ans à compter de ce jour.

Dans ma famille, nous sommes quatre en tout. Je vis avec mes parents et mon frère.

Avant d’entrer à l'école primaire, je ne savais pas comment l'atmosphère de ce nouveau lieu se présenterait, et je répétais, inlassablement, à voix haute :

—J’ai peur, vais-je me faire embêter ? Et je répondais aussitôt, la voix qui tremble :

—Je ne sais pas… Peut-être que je culpabilise pour rien.

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Pourtant, chaque jour était une épreuve pour moi. J’avais constamment la peur au ventre d’aller à l’école. Oui, j'éprouvais ce mal-être profond. Mais avec le temps, j'ai réfléchi, et je me suis dit : Finalement, pourquoi stresser, alors que cela va arriver tôt ou tard ? Autant dire qu'il faut se détendre pour ne pas avoir la boule au ventre.

Et dire qu'en 2013, je m'étais fait des scarifications sur le bras gauche, avec tout ce qui me passait sous la main ; des ciseaux, un compas voire un couteau. C'était comme mettre fin à ce cauchemar. Et chaque fois que j'écorchais ma chair, j'avais cette sensation d'aller mieux ! Et cette sensation s'était brusquement évaporée, car je m'étais dit que cela ne servait à rien. Et que tôt ou tard, je m'en voudrais d'avoir fait cela.

Les marques restent toujours. Elles s'ancrent dans votre peau, à jamais. Comme un signe de lâcheté qui vous hante jusqu'à la fin des temps.

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Heureusement aujourd’hui, cela ne se voit pratiquement plus.

À l'heure actuelle où j'écris ces lignes, je m'en veux d'avoir fait toutes ces scarifications que je juge maintenant inutiles ! Ces marques qui sont le signe même de ma faiblesse, font que je suis désormais bien entouré.

J’avais par exemple, des soignants qui m’aidaient au quotidien, étant plus jeune.

Au départ, cela ne me plaisait pas d’être avec ces derniers, mais, au final, cela m’aide à avancer dans la vie, malgré tout ce qui s’était passé, durant des mois et des mois…

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Chapitre 2

Mon compte Twitter

En mai 2018, j’ai crééun compte Twitter qui se nomme : « Journal d’un harcelé ». Normalement, si vous le cherchez dans la barre de recherches, vous devriez le trouver facilement. À vrai dire, grâce à ce réseau social, je suis rassuré d’avoir trouvé beaucoup de soutien. Je me sens moins seul dans ma lutte. Mon combat effréné. Et même si je ne suis qu’unadulte de dix-neuf ans qui vit dans l’Indre. Et même si je ne suis qu'un adolescent parmi les sept milliards d'individus.

Si j’ai créé ceTwitter compte , c’est pour faire réagir les âmes qui abritent les établissements scolaires. C’est aussi et surtout pour aider les victimes. J'ai en moi cette part de solidarité qui s'est amplifiée.

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Je ne suis pas ici pour juger, mais pour aider. Après tout, je suis une ancienne victime de harcèlement scolaire, je peux les comprendre, même si chaque victime a son histoire…

Dans la description de mon compte, j’ai écrit : « Bienvenue sur le compte de Matthieu, une ancienne victime de harcèlement scolaire. Matthieu souhaite sensibiliser un maximum de personnes face à ce fléau. »

Chaque jour, j’allume monordinateur, et je regarde sur mon compte Twitter s'il y a des actualités, des messages, des notifications, et j’examine les actualités sur le harcèlement scolaire que je trouve sur internet.

Une fois après avoir étudié s'il y avait du nouveau sur mon compte, je me souviens des messages de soutiens par certaines personnes, qui me vont droit au cœur.

En voici certains :

« Reste fort, parle à tes parents », 8

« Tu as tout à fait raison Matthieu, surtout pas : on ne sait jamais qui peut véritablement se cacher derrière un message privé (des gens bien intentionnés comme peut-être mal intentionnés ou même dangereux.) Je me permettrais juste une question, car ces derniers jours, en te lisant, j’ai vu que des fois ça n’allait pas... et comme je ne connais pas ton âge, j’ai cru alors comprendre (à tort peut-être ?) que ton harcèlement scolaire n’était pas encore terminé, qu’il avait lieu encore aujourd’hui, et souhaitais te dire, te conseiller, si tel était le cas, d’en parler auprès d’un adulte bienveillant (il en existe encore heureusement). Pourquoi pas en premier lieu tes parents ? (Ils t’aiment, ne l’oublie pas), ou si ce n’est pas possible, alors un oncle, une tante, un papy, une mamie, un(e) cousin(e), un professeur quelconque, une infirmière scolaire... Dans mon cas, en parler, avec ma mamie et aussi quelques années plus tard un professeur de S.V.T dans mon lycée m’a beaucoup réconforté et «porté » tout simplement... »,

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« Prend bien soin de toi Matthieu, c’est très bien ce que tu fais. Tes pages sont très utiles pour beaucoup, et écrire est salvateur »,

« Courage, si tu as besoin de parler de quoi que ce soit, tu peux compter sur moi, prend soin de toi. »...

Bien sûr, j'ai eu beaucoup d’autres messages de soutiens, et tous m'ont apporté un peu de chaleur dans mon cœur contusionné.

Au fait, rassurez-vous, lecteurs, lectrices, aujourd’hui, je ne suis plus harcelé. C’estdu passé désormais.

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Chapitre 3

Un documentaire très intéressant…

Le mardi 10 février 2015 sur France 2, un documentaire sur le harcèlement scolaire est diffusé.

Sur les réseaux sociaux, il y avait une affiche sur laquelle était marquée : « A noter dans vos agendas, le Mardi 10 Février à 22h30 dans l’émission Infrarouge sur France 2, sera diffusé le documentaire sur le harcèlement scolaire. A ne pas manquer. Faites circuler l’info. Merci ! »

A l’époque, j’avaisdû l’enregistrer sur une clé USB car je devais me coucher à 21h30, comme tous les soirs. Surtout, quand j’ai école le lendemain. Et leplus douloureux, c'est de ne pas avoir vu mon nom parmi les victimes sur ce

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