Communiqué de WWF : Projet d’aéroport du Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, une offense à la conservation de la biodiversité en France

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Communiqué de WWF : Projet d’aéroport du Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, une offense à la conservation de la biodiversité en France

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• Aéroport
• Notre Dame des Landes
• WWF

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• Publié par: Fil_Environnement
• Publié le: 10 avril 2013
• Nombre de lectures: 25
• Langue: Français

Extrait

2013
Projet d’aéroport
du Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes
une ofense à la conservation
de la biodiversité en France
page 1WWF
Le WWF est l’une des toutes premières organisations indépendantes
de protection de l’environnement dans le monde. Avec un réseau actif
dans plus de 100 pays et fort du soutien de 5,8 millions de membres,
le WWF œuvre pour mettre un frein à la dégradation de l’environnement
naturel de la planète et construire un avenir où les humains vivent
en harmonie avec la nature, en conservant la diversité biologique
mondiale, en assurant une utilisation soutenable des ressources
naturelles renouvelables et en faisant la promotion de la réduction
de la pollution et du gaspillage.
En 2011, le WWF a fêté ses 50 ans.
Depuis 1973, le WWF France agit au quotidien af n d’offrir aux
générations futures une planète vivante. Avec ses bénévoles et le soutien
de ses 187 000 donateurs, le WWF France mène des actions concrètes
pour sauvegarder les milieux naturels et leurs espèces, assurer
la promotion de modes de vie durables, former les décideurs,
accompagner les entreprises dans la réduction de leur empreinte
écologique et éduquer les jeunes publics. Mais pour que le changement
soit acceptable, il ne peut passer que par le respect de chacune et chacun.
C’est la raison pour laquelle la philosophie du WWF est fondée
sur le dialogue et l’action.
Depuis décembre 2009, la navigatrice Isabelle Autissier est présidente
du WWF France et Philippe Germa en est le Directeur général depuis le
04 février 2013.
Cette année, le WWF France fête ses 40 ans.
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page 2© Rn Ch ERin E / Ju LiEn Vèqu E
Les zONes humiDes eN FraNce
Les milieux humides abritent un très grand nombre d’espèces animales
et végétales. Ainsi, en France, 30% des espèces végétales remarquables
et menacées vivent dans les milieux humides, et environ 50% des espèces
1d’oiseaux en dépendent .
Loin d’être uniforme, une zone Le constat est similaire pour les prairies humides, les
humide abrite souvent une à l’échelle mondiale. Malgré un tourbières, les landes humides
mosaïque écologique, tant ralentissement de leur régression et les annexes alluviales. Cette
à l’échelle d’un grand territoire depuis le début des années 1990, situation est essentiellement
de plusieurs kilomètres carrés les zones humides demeurent due aux activités humaines :
que sur une infme surface parmi les milieux naturels assèchement, perturbation des
de quelques centimètres carrés. les plus dégradés et les interconnexions hydrauliques,
La multitude des conditions plus menacés de France, fragmentation et mitage,
physiques (nature du sol, tant en terme de surface qu’en eutrophisation et comblement,
présence d’eau, salinité, relief) terme d’état de conservation. pollutions chimiques et
des milieux humides est à l’origine Les données récentes montrent organiques, fermeture et/ou
3de nombreuses adaptations des une situation particulièrement banalisation des milieux, etc.
espèces et d’une importante préoccupante en particulier
diversité. Grâce à l’abondance
de l’eau et des matières
nutritives, les milieux humides
connaissent généralement
une production biologique
intense. La productivité
de ces milieux constitue
un atout majeur en termes
économiques, en particulier pour
des usages tels que l’agriculture,
l’élevage, la sylviculture ou
l’aquaculture. Enfn, les milieux
humides rendent de nombreux
services aux sociétés humaines
(approvisionnement pour
la nourriture et matériaux,
régulation du climat, de
l’hydrologie ou encore des
pollutions).
Pourtant, près de 67 % des
zones humides métropolitaines
ont disparu depuis le début du
XXème siècle, dont la moitié en Le Triton marbré ( Triturus marmoratus ) est une espèce d’urodèles de la famille des
2 Salamandridae.30 ans sur la période 1960-1990 .
1. http://www.zones-humides.eaufrance.fr/interets/fonctions/fonctions-ecologiques
2. B ernard P., 1994, Les zones humides. Rapport d’évaluation. Comité interministériel de l’évaluation des politiques publiques. Premier Ministre - Commissariat au Plan.Rapport
d’évaluation, La Documentation française, Paris, 391 p.
3. Lierdeman, E. & Mermet, L., 1994. 87 zones humides d’importance majeure. Ministère de l’Environnement, Commissariat général au plan, 9 p + carte.
page 3NOtre-Dame-Des-LaNDes, uNe GraNDe zONe
humiDe...
Le caractère de zone humide Il est sillonné par divers petits les milieux similaires
de Notre-Dame-des-Landes cours d’eau (l’Hocmard, ont été rasés, drainés,
n’est pas usurpé. Le site concerné le Gesvres, le Plongeon) artifcialisés en Bretagne,
est constitué à 98 % de zones et leurs affuents, ruisseaux, rus avec les transformations
humides, comme l’ont confrmé et chevelus des têtes de bassin, de l’agriculture à partir des
les diverses campagnes de sondage avec une très bonne qualité de années 60. Ils ont cédé la place
et d’études réalisées. l’eau. Tout ce périmètre s’inscrit à des élevages industriels qui ont
Il est quelquefois comparé dans un paysage de bocage, conduit à une dégradation de la
au « château d’eau de la de « forêt maillée » d’une rare qualité de l’eau préoccupante et
Loire atlantique », constituant diversité biologique. coûteuse (pesticides, algues vertes)
une « unité fonctionnelle », un Il faut insister sur le et à la banalisation des paysages.
ensemble préservé cohérent. fait que quasiment tous
… qui Ne F ait P as L’Objet De PrOtectiON
ParticuLière !
La zone d’étude à considérer (damier de la sucisse, lucane de biotope, etc…) n’est présent
pour le projet (soit la zone cerf-volant), des chauves-souris au sein de la zone d’étude ou
d’implantation de l’aéroport (barbastelle, verpestilion de ses abords immédiats.
et des dessertes routières ainsi de Daubenton, …) ainsi que
que les zones liées par un impact des plantes (orchis brûlé, orchis En dépit de ses richesses
4fort) recoupe plusieurs ZNIEFF à feurs lâches, divers carex…). écologiques remarquables,
(Zone Naturelle d’Intérêt Le site a en effet été « gelé » dans
Écologique, Faunistique et Pour autant, les ZNIEFF ne sont le cadre du projet aéroportuaire.
Floristique). Il existe au moins que des outils de connaissance.
deux ZNIEFF sur le site même Elles apportent une information Or, en parallèle, on peut aussi
d’implantation de l’aéroport. sur la richesse de la faune et de noter que les ZNIEFF ont
la fore d’un site mais ne donnent généralement servi de socle à
Les inventaires de ces ZNIEFF aucun statut de protection. la constitution du réseau Natura
font apparaître près d’une Il est intéressant de noter 2000 en France et que la région
quarantaine d’espèces que, malgré la présence d’un Loire-Atlantique, bien qu’ayant
phares, notamment des milieu naturel riche identifé en surface un taux de couverture
amphibiens (alyte, grenouille par de nombreux inventaires légèrement supérieur à la
5de Lessona, triton alpestre, du patrimoine naturel, aucun moyenne nationale , a surtout
triton marbré), des odonates périmètre de protection de inscrit au sein de ce réseau des
(agrion de Mercure, orthétrum l’environnement (site Natura sites sur la Loire et son estuaire.
bleuissant) et autres insectes 2000, réserve naturelle, arrêté
4. L istes complètes des espèces remarquables :
http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520120038/tab/especes
http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520120037/tab/especes21. La Lq dépend entre autres de la méthode employée par le labor