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Sur tous les continents, les plans de relance sont devenus la réponse à un choc financier exceptionnel et à une situation économique mondiale loin d’être stabilisée. Devant les pertes historiques de nombreux établissements financiers et un blocage temporaire des marchés interbancaires, le mot d’ordre est de soutenir le système bancaire avec l’objectif de restaurer la confiance, de donner l’assurance qu’aucune institution financière ne fera désormais faillite, de limiter la transmission de la crise financière à l’économie réelle au travers du canal du crédit et d’injecter de l’argent dans l’économie nationale, sans recourir aux mesures protectionnistes. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que les pertes potentielles sur les seuls actifs de crédit américains supportées par le système bancaire mondial pourraient s’élever à 2200 milliards de dollars (1713 milliards d’euros). A ce jour, environ 800 milliards ont été révélés. Les Etats sont intervenus sous QUE PENSER DES PLANS DE RELANCE ? diverses formes et à plusieurs reprises. Mars 2009 N°223 L’INDICATEUR AVANCE EST PRESENTE DANS UN ENCART JOINT Le seul système bancaire américain supporte la moitié des pertes. Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont tenté d’éviter le pire en investissant directement dans le capital de leurs banques, l’Union européenne a privilégié le renforcement des fonds propres et les prêts à moyen terme consentis aux établissements de crédit pour refinancer les prêts ...

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Langue Français

Extrait

Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
- 1 -
S
ur tous les continents, les plans de relance sont devenus la réponse à un choc financier exceptionnel et à une situation
économique mondiale loin d’être stabilisée. Devant les pertes historiques de nombreux établissements financiers et un
blocage temporaire des marchés interbancaires, le mot d’ordre est de soutenir le système bancaire avec l’objectif de
restaurer la confiance, de donner l’assurance qu’aucune institution financière ne fera désormais faillite, de limiter la
transmission de la crise financière à l’économie réelle au travers du canal du crédit et d’injecter de l’argent dans
l’économie nationale, sans recourir aux mesures protectionnistes.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que les pertes potentielles sur les seuls actifs de crédit américains
supportées par le système bancaire mondial pourraient s’élever à 2200 milliards de dollars (1713 milliards d’euros). A
ce jour, environ 800 milliards ont été
révélés. Les Etats sont intervenus sous
diverses formes et à plusieurs reprises.
Le seul système bancaire américain
supporte la moitié des pertes.
Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont tenté d’éviter le pire en investissant directement dans le capital de leurs
banques, l’Union européenne a privilégié le renforcement des fonds propres et les prêts à moyen terme consentis aux
établissements de crédit pour refinancer les prêts qu’eux-mêmes accordent aux agents économiques. Pour les banques
d’Europe centrale, la Berd s’apprête à lancer un vaste plan de sauvetage. L’initiative vise à débloquer des fonds publics,
mais aussi privés, afin de renflouer le capital des banques des pays de l’Est et de faciliter leur refinancement.
En Europe, les plans de soutien au secteur bancaire ont été mis en place dès octobre 2008 quand les établissements
financiers ont été menacés par un double risque sur leur liquidité et leur solvabilité. Les systèmes bancaires européens
ont été recapitalisés à des niveaux équivalents ou supérieurs à ceux qui prévalaient avant la crise. En France, le montant
dédié au renforcement des fonds propres serait utilisé à hauteur de 21,5 milliards d’euros, d’ici à août prochain. En
Allemagne, un quart de l’enveloppe l’a déjà été et, au Royaume-Uni, elle a été quasiment utilisée. Par ailleurs, une
enveloppe maximale des garanties d’Etat à la dette bancaire allant jusqu’à 2200 milliards d’euros, dont 1200 milliards
pour les cinq principaux pays européens, doit rétablir l’accès des banques à la liquidité et faciliter leur refinancement à
court et moyen termes. Fin janvier, un peu moins d’un sixième du montant a été mobilisé. Pour atteindre ces objectifs,
un assouplissement de la politique monétaire par un jeu à la fois sur les prix (baisse des taux directeurs) et sur les
quantités (augmentation du bilan de la Banque centrale) a été mis en place. Si le marché interbancaire demeure
perturbé, le risque d’illiquidité du système bancaire s’est atténué et les taux poursuivent leur recul. L’Euribor 3 mois est
tombé dès février à moins de 2 % et l’Eonia se situe à la mi-mars autour de 0,9 %, loin de leurs niveaux de septembre
2008. Cependant, la distribution de crédit aux entreprises a ralenti essentiellement sous l’effet d’une baisse de la
demande malgré des initiatives pertinentes et innovantes pour stimuler le crédit.
Aux plans de soutien du secteur bancaire ont succédé les plans de relance de l’activité lesquels comprennent des
mécanismes de financement complémentaires au crédit bancaire: lignes de crédit aux PME en Espagne, fonds spécial de
garantie d’émissions effectuées par des grandes entreprises en Allemagne, affectation au financement de l’activité d’une
partie des fonds de réserve de l’épargne réglementée en France…Dans les principaux pays de l’Union européenne, ces
mesures de soutien au crédit portent sur un montant total évalué à 230 milliards d’euros.
Malgré ces mesures de soutien, le bilan de la situation des banques est encore mitigé. Aux Etats-Unis et en Grande-
Bretagne, des risques de défaillances ne sont toujours pas écartés. La FED va acheter des titres d’Etat à long terme. La
BCE et la Banque d’Angleterre étudient de nouvelles mesures. Depuis l’été 2007, la finance a perdu pratiquement tous
ses repères même si le risque de crise systémique est endigué. Aussi, il est encore délicat de se prononcer sur l’efficacité
des plans de relance qui sont long à se mettre en oeuvre, sachant qu’aucun
pays à lui seul ne pourra relever les défis de la crise.
Dans cet environnement récessif où la demande et l’offre de crédit sont
freinées au-delà de ce que justifie la prudence, le retour de la confiance est vital pour limiter l’ampleur et la durée de la
récession. Or, malgré de multiples mesures, le nettoyage des bilans des banques n’avance pas toujours vite. Les marchés
financiers réagissent parfois mal aux diverses initiatives. Le plan américain Geithner n’a pas réussi à rassurer
pleinement les Bourses. Sachant que le redressement économique dépend de la stabilisation des banques et des marchés
financiers, espérons qu’au prochain G20 à Londres, début avril, les Européens continentaux et les Anglo-Saxons, en
dépit de leurs divergences, s’accordent sur une réforme financière mondiale et sur l’ordre des priorités.
QUE PENSER DES PLANS DE RELANCE ?
Mars 2009 N°223
L’INDICATEUR AVANCE EST
PRESENTE DANS UN ENCART JOINT
Dossier du mois
page 6
PERSPECTIVES ECONOMIQUES 2009-2010
Source : Coe-Rexecode & Bipe
- 2 -
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
Environnement international
L
a chute de l’activité mondiale à la fin 2008 se
prolonge. La production industrielle agrégée (50 pays)
a retrouvé ses niveaux du printemps 2006. L’onde de
choc, qui continue de se propager, ne doit cependant
pas occulter les signaux positifs qui parviennent des
marchés des produits de base sur lesquels les prix
restent stabilisés, voire se tendent. Les cours des
métaux communs oscillent depuis deux mois autour
d’une horizontale et les cours du Brent, en dépit de
stocks de pétrole élevés, ne s’écartent quasiment pas
des 45 dollars le baril. Les anticipations inflationnistes
refluent et les cours de l’or se détendent. En Chine,
l’activité réagit positivement aux stimulations des
politiques monétaire et budgétaire. Le recul de
l’inflation
donne
du
pouvoir
d’achat
aux
consommateurs. En Russie, le PIB a diminué de 8,8 %
en janvier par rapport au même mois de 2008. La
hausse du taux de chômage se poursuit (6,1% en
janvier) et le salaire nominal moyen baisse, alors que
les prix restent inscrits sur une pente largement positive
(+14 % en février sur un an).
Aux
Etats-Unis
, le PIB a finalement baissé au rythme
annualisé de 6,2 % au quatrième trimestre 2008 du fait
du déstockage. En moyenne annuelle, la croissance
ressort à 1,1 % après 2 % en 2007, s’écartant de plus en
plus vers le bas de sa tendance potentielle à 3 % l’an.
Mais l’indice de croissance sous-jacent, avec une
quasi-stabilisation depuis trois mois, suggère que le
rythme de dégradation de l’activité se modère, bien que
le volume du PIB continue de baisser. La production
industrielle a reculé au rythme de 20,8 %, en rythme
trimestriel annualisé à fin février, entraînée par
l’effondrement de la production automobile, mais la
contraction de l’activité dans l’industrie manufacturière
s’est atténuée même si le solde des opinions des
directeurs d’achat sur le climat des affaires reste bien
au-dessous de la barre des cinquante. Dans les services,
l’activité a poursuivi sa dégradation.
2009
2008
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2004
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70
60
50
40
30
I N D I C E S
I S M
I n d u s t r i e
S e r v i c e s
En
%
m a n u f a c t u r i è r e
Le taux d’utilisation des capacités de production dans
l’industrie manufacturière, avec la chute de la
production, est tombé à 67,3 %, retrouvant
pratiquement son creux historique de décembre 1982.
Aussi, les entreprises ont stoppé brutalement leurs
dépenses d’investissement (-21,1 % l’an) au quatrième
trimestre.
Au-delà du léger rebond de l’inflation (+0,4 % en
février) et malgré la chute de l’indice de confiance des
ménages en février, les ventes au détail ont consolidé
leur hausse de janvier. Le taux d’épargne, qui est
remonté à 5 % en janvier, est au plus haut depuis 1995.
Le taux de chômage a bondi à 8,1 % en février. Près de
deux millions d’emplois ont été détruits en trois mois.
Au
Japon
, la récession a un impact croissant sur
l’économie. Tous les indicateurs pointent sur un
processus déflationniste qui s’auto entretient. La
production industrielle a encore baissé de 10 % en
janvier et les prix à la consommation de 0,4 %. Si la
baisse des importations s’explique en partie par la
chute des prix du pétrole, celle des exportations
témoigne d’un recul de la compétitivité, mais aussi du
repli du marché mondial des biens d’équipement.
2009
2008
2007
2006
2005
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8000
7000
6000
5000
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J A P O N : C O M M E R C E
E X T E R I E U R
M i l l i a r d s
d e
y e n s
E x p o r t a t i o n s
I m p o r t a t i o n s
Les exportations japonaises, depuis leur record de
juillet 2008, ont baissé de 46 %.
Dans la
zone euro
, tous les résultats des enquêtes de
février dans l’industrie, dans le secteur de la
construction ou auprès des ménages sont défavorables.
Un repli du PIB de 2,3 % est attendu en 2009 en dépit
d’une reprise technique de la production suite au
mouvement de déstockage. Le taux de chômage est
remonté à 8,2 % en janvier, mais l’inflation est passée
d’un pic à 4 % en juin et juillet 2008 à 1,2 % en février.
En
Allemagne
, l’économie pâtit plus sévèrement que
ses principaux partenaires européens de l’effondrement
de la demande mondiale et en particulier de la chute
des importations des pays d’Europe de l’Est et de la
Russie. L’indice Ifo montre une légère détérioration du
climat des affaires, mais la composante « perspectives
à six mois » poursuit son rebond constaté en janvier. La
mise en place d’un second plan de relance de près de
50 milliards d’euros, en janvier 2009, pourrait éviter
une contraction trop marquée de la consommation des
ménages et de l’investissement des entreprises. La
hausse du salaire nominal fin 2008 (+5,7 % sur un an)
et la baisse des prix se traduisent par une accélération
de la hausse du pouvoir d’achat qui pourrait soutenir la
consommation.
Au
Royaume-Uni,
les carnets de commandes dans
l’industrie chutent encore. Le marché de l’automobile
est retombé sur ses niveaux de 1991 ou encore de 1981
avec 1,55 million l’an d’immatriculations. Dans
l’immobilier, les prix ont reflué de 20 % environ
depuis leur record en août 2007. L’hypothèse que la
baisse des prix tempère son rythme reste valide.
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
- 3 -
Conjoncture française
L
e PIB, en volume, connaîtrait une baisse de 1,7 % en
2009, alors qu’un recul de l’activité de 2,3 % est
attendu en zone euro. La contraction de l’activité a été
très forte dans l’industrie automobile et dans celle des
biens intermédiaires en fin d’année 2008. La rechute en
février de l’indicateur du climat des affaires suggère la
poursuite de la dégradation conjoncturelle. La
production industrielle a diminué de 3,1 % en janvier et
la seule production manufacturière de 4,1 %. Le déficit
commercial ressort à 55 milliards d’euros en taux
annuel. Les exportations se sont contractées de près de
21 % depuis leur pic inscrit en janvier 2008.
L’agenda de la mise en oeuvre des mesures du plan de
relance de l’économie française sera décisif. D’un
montant de 26 milliards d’euros, 1,3 % du PIB, en
tenant compte des mesures annoncées préalablement, il
est, comme dans les autres pays européens, en deçà des
attentes
de
Bruxelles.
Pour
2009,
l’impact
macroéconomique est évalué à 0,6 point de PIB, moins
que l’objectif de la Commission européenne fixé à
1,2 %
du
PIB.
Le
plan
français
privilégie
l’investissement public. Les dépenses doivent être
orientées vers des projets pouvant être lancés
rapidement. Il comprend aussi des mesures de
renforcement de la trésorerie des entreprises, de soutien
aux industries en crise (automobile et construction).
Les mesures de renforcement de la compétitivité sont
d’une ampleur réduite. Des moyens sont dédiés à la
politique de l’emploi. La hausse du chômage
s’accentue. Le nombre de demandeurs d’emploi
(catégories 1 et 6) a augmenté de 82 400 au cours du
mois de janvier, 2,6 millions de personnes se déclarant
être à la recherche d’un emploi à temps plein fin
janvier.
2009
2008
2007
2006
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2004
3000
2900
2800
2700
2600
2500
2400
2300
340
320
300
280
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240
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200
M A R C H E
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D' E M P L O I
D E M A N D E S
D' E M P L O I
E N
M I L L I E R S
Le taux de chômage selon Eurostat, qui était tombé à
7,6 % début 2008, s’inscrit à 8,3 % en janvier 2009. La
contraction des effectifs s’est accélérée au cours du
quatrième
trimestre
2008
durant
lequel
117 300 emplois salariés marchands ont été perdus. Le
recul des effectifs, qui touche désormais l’emploi hors
intérim, va se poursuivre. Avec une hypothèse de
contraction de 1,7% du PIB, les effectifs salariés
pourraient diminuer de 2,4 % en moyenne annuelle en
2009. Le recours aux contrats aidés, dont le nombre
augmenterait faiblement en 2009, peut constituer une
réponse transitoire lors des phases de montée du
nombre de chômeurs.
Malgré cet environnement récessif, la consommation
des ménages, quoique en nette décélération, résiste.
Les dépenses de produits manufacturés ont rebondi en
janvier, augmentant de 1,8 % en un an, mais les
immatriculations de voitures restent sous la barre des
2 millions. La moindre progression du pouvoir d’achat
et la volonté du consommateur de maintenir son niveau
de vie ont stabilisé le taux d’épargne à 15,7 % en 2008
comme en 2007, mais la forte hausse du chômage
inciterait les ménages à augmenter de nouveau leur
épargne de précaution. L’épargne liquide a connu une
collecte exceptionnelle de 48 milliards d’euros sur
l’ensemble des comptes sur livret, alors qu’en moyenne
la collecte a été de 20,5 milliards d’euros sur la
période 2000 – 2007 ou encore 11,7 milliards d’euros
sur la période 1995 - 2000. En revanche, la décollecte
s’est
accélérée
sur
l’épargne
contractuelle
(21,7 milliards d’euros) et l’année a été mauvaise pour
l’assurance vie. La collecte nette enregistre une baisse
de 47 %, les versements en UC ayant fortement chuté
du fait de la concurrence de l’épargne liquide, de la
chute de la bourse et de la crise de confiance.
Encours et flux en
milliards d’euros
2007
2008
Flux
2008
Comptes sur livret
Livret A
Livret bleu
LDD
LEP
CEL
Livret soumis à l’impôt
Livret jeune
438
120
20
63
61
38
128
7
486
139
25
70
62
37
145
7
48
19
5
7
1
-1
17
0
Dépôts à vue
247
245
-2,0
Dépôts à terme > 2 ans
PEL
PEP bancaires
Autres
245
190
32
22
223
169
29
25
-22,0
-21,0
-3,0
3,0
Dépôts à terme < 2 ans
48
62
14,0
Assurance
Vie (euros
+
UC)
C
ollecte nette
Cotisations
Prestations
1146
54
137
83
1142
28
123
94
-4,0
-26
-14
11
Source : Banque de France, FFSA
Sur le marché de l’immobilier, l’ajustement baissier,
engagé depuis plus deux ans, s’est poursuivi au cours
de l’hiver. Sur les douze derniers mois connus à fin
février, 448 547 permis de construire ont été délivrés,
un recul de 17,3 % par rapport à la même période de
l’année précédente, mais le niveau demeure au-dessus
de la moyenne observée sur longue période
(385 000 sur les trente dernières années).
L’ampleur de la crise économique et l’impact des plans
de soutien à l’activité vont accroître le déficit public
qui devrait atteindre 5,6 % du PIB en 2009 contre
3,4 % en 2008. 2010 enregistrerait encore un déficit
estimé à 5,2 %. Au-delà est réaffirmée la priorité à la
réduction des déficits et au retour à l’équilibre. Le ratio
dette publique/PIB se dégraderait pour atteindre 73,9 %
en 2009 et 77,5 % en 2010.
- 4 -
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
Changes
S
ur le marché des changes, la décision de la Réserve
fédérale américaine d’étendre sa gamme d’outils non
conventionnels a fait refluer le dollar jusqu’à 1,35 pour
un euro, alors que la parité euro-dollar était stabilisée
autour de 1,30 dollar.
MAR
FEB
JAN
DEC
NOV
OCT
SEP
AUG
JUL
JUN
MAY
APR
MAR
2009
2008
1.60
1.50
1.40
1.30
1.20
P A R I T E
E U R O - D O L L A R
euro
=
... $
La devise américaine, qui s’était appréciée contre la
quasi-totalité des devises à l’exception du yuan vis-à-
vis duquel il reste stabilisé depuis que les autorités
chinoises ont décidé en juin 2008 d’ancrer le RMB au
dollar, est affectée par des sorties de capitaux, mais
aussi par l’annonce d’un vaste programme d’achats de
titres de dette.
La livre sterling s’est dépréciée. La Banque
d’Angleterre, en décidant une politique de taux
directeurs proches de 0 % à 0,5 % et surtout d’achats
massifs de titres sur le marché de la dette, contribue à
affaiblir la devise qui est passée de 0,80 contre un euro
en moyenne en 2008 à 0,94 (le 18 mars). La devise a
baissé contre le dollar à 1,40 contre une moyenne de
1,85 dollar pour une livre en 2008.
Les autorités monétaires helvétiques sont intervenues
pour enrayer l’appréciation du franc suisse. En vendant
des francs suisses, la devise a chuté contre l’euro à
1,53 francs suisses et contre le dollar à 1,17.
La devise japonaise a franchi le cap de 98 yens pour un
dollar
fin février pour la première fois depuis
novembre, alors qu’il fallait 87 yens pour un dollar fin
décembre. La monnaie se rapproche de la barre de
100 yens pour un dollar. Contre l’euro, il faut plus de
128 yens.
MAR
FEB
JAN
DEC
NOV
OCT
SEP
AUG
JUL
JUN
MAY
APR
MAR
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2008
170
160
150
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130
120
110
115
110
105
100
95
90
85
C O U R S
D U
Y E N
e u r o
=
... y e n s
d o l l a r
=
...y e n s
Le recul du yen de 10 % face au dollar et de 8 % face à
l’euro depuis fin janvier est dû, en autres, à la
détérioration de la balance commerciale, mais la
dépréciation du yen vient soulager quelque peu la
compétitivité extérieure. Le yen s’est déprécié aussi
contre toutes les monnaies asiatiques à l’exception du
won. Les autorités nippones pourraient intervenir pour
faire baisser le yen.
En Europe de l’Est, la crise financière et le
rapatriement de nombreux capitaux ont provoqué un
effondrement des devises. A l’instar du rouble qui a
touché son plus bas niveau face au dollar, le forint
hongrois s’est déprécié depuis janvier 2009 de 16 %
contre le dollar et de plus de 10 % par rapport à la
monnaie unique. Le zloty polonais a perdu 38 % par
rapport au dollar et 28 % par rapport à l’euro depuis
septembre.
Taux d’intérêt
L
a Banque centrale européenne, comme elle l’avait
laissé entendre en février, a baissé son principal taux
directeur à 1,5 % le 5 mars dernier, un niveau
historiquement bas. L’aggravation de la récession
justifie ce geste inédit, largement anticipé par les
marchés. La BCE ne devrait pas baisser son taux refi
sous la ligne des 1 %.
2009
2008
2007
2006
2005
2004
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2002
2001
2000
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
T A U X
D I R E C T E U R S
E n
%
B C E
F E D
B o E
B o J
%
De son côté, la Banque d’Angleterre a abaissé son taux
directeur à 0,5 %, mais elle a été la seule à annoncer un
programme d’achats d’actifs financiers pour un
montant de 75 milliards de livres sur trois mois. La
Réserve fédérale américaine a laissé inchangé, depuis
décembre dernier, le taux des fed funds à 0,25 %, mais
elle est prête à injecter 1 150 milliards de dollars
supplémentaires dans l’économie. La Banque du Japon
a maintenu le taux du loyer de l’argent à 0,1 % le
19 février dernier. Presque partout, les taux directeurs
atteignent des planchers historiques. La Suède a réduit
son taux d’intervention à 1 %, la Banque du Canada a
abaissé le sien à 0,5 %. Cependant, la Banque
d’Australie a pris les marchés par surprise en
interrompant le 3 mars dernier son cycle de baisse des
taux. Elle a maintenu son taux directeur à 3,25 %.
Ces décisions de baisse des taux directeurs ont conforté
le reflux des taux à trois mois sur les marchés
interbancaires. Si l’euro dollar, stable à 1,25 %,
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
- 5 -
demeure anormalement élevé au regard des fonds
fédéraux, l’euro euro est tombé à 1,7 % et l’euro livre
est passé sous la ligne des 2 % à 1,78 % le 18 mars.
L’euro dollar canadien est à 0,8 %, l’euro franc suisse
se traite sous les 0,5 % et l’euro couronne suédoise
s’affiche à 1,27 %. Ces reculs allègent le coût de
refinancement pour les banques. Sur le marché
interbancaire, le taux de l’euribor à 3 mois est tombé à
1,60 % et le taux des bons du Trésor américain à trois
mois à 0,21 % le 18 mars.
Sur les marchés des emprunts d’Etat à 10 ans, les taux
restent bas. Ils continuent d’osciller autour de 3,7 %
dans la zone euro, mais aux Etats-Unis, ils viennent de
réagir à l’annonce de la Fed, en se détendant à 2,49 %
(le 18 mars).
MAR
FEB
JAN
DEC
NOV
OCT
SEP
AUG
JUL
JUN
MAY
APR
MAR
2009
2008
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
E M P R U N T S
D' E T A T
A
1 0
A N S
E t a t s -
U n i s
Z o n e
e u r o
A l l e m a g n e
Cependant les
spreads
sur les
taux
corporate
ont cessé
de s’effriter, se redressant même un peu, marquant une
aversion au risque s’accentuant.
En France, la dernière enquête de la Banque de France
sur la distribution de crédit laisse entrevoir une
éclaircie pour l’année 2009. Les conditions de crédit
cesseraient de se durcir, voire s’assouplir en liaison
avec la baisse des taux qui s’est amorcée depuis
décembre 2008. En effet, selon l’Observatoire du
financement des marchés résidentiels, les taux des prêts
du secteur concurrentiel (hors assurance et coût de
sûretés) se seraient établis en moyenne à 4,62 % en
février 2009, soit une baisse de 53 points de base en
trois mois. Une telle diminution ne s’était pas produite
depuis 1993. Cette baisse des taux, qui est appelée à se
poursuivre dans le sillage de l’assouplissement de la
politique monétaire de la Banque centrale européenne
et de la baisse de l’Euribor 3 mois, devrait contribuer à
resolvabiliser la demande des ménages. En Janvier
2009, le flux cumulé sur douze mois des crédits
nouveaux à l’habitat a été de 103,4 milliards d’euros
contre 108,7 milliards le mois précédent et
145 milliards en janvier 2008. Cependant, le repli du
volume de ces nouveaux crédits habitat concerne
particulièrement les crédits d’une durée inférieure ou
égale à un an qui représentent moins de 15 % du total
et s’apparentent aux prêts relais.
Les marchés boursiers
L
es marchés boursiers, après une vague de
pessimisme, connaissent des séances d’euphorie aussi
irrationnelles que leur chute. Les banques centrales se
sont employées à rassurer les marchés, mais le rebond
qui s’est opéré à la fois sur l’ensemble des places des
pays développés et sur l’ensemble des places des pays
émergents, n’a cependant effacé qu’une partie de leur
chute des semaines précédentes. L’indice agrégé en
dollar des 39 places est bas, néanmoins la volatilité,
mesurée par le Vix à la clôture du SP 500, revenue sur
la ligne des 40, reste élevée.
JAN
OCT
JUL
APR
JAN
OCT
JUL
APR
JAN
2009
2008
2007
200
180
160
140
120
100
80
60
100
80
60
40
20
0
I N D I C E
B O U R S I E R
M O N D I A L
3 9 P L A C E S
e n
$
( 1 0 0 = 2 0 0 2)
V I X à
l a
c l ô t u r e
La capitalisation boursière mondiale ressortait fin
février à 25900 milliards de dollars contre 56700, son
point haut, au 31 octobre 2007. Au cours de ces seize
derniers mois, elle a été divisée par 2,2. Les marchés
sous-estiment peut-être la baisse des matières
premières et des taux d’intérêt et les engagements des
Etats à l’égard des banques.
Wall Street qui était au plus bas depuis 1997, doutant
peut-être du scénario d’une reprise économique à
horizon visible, a connu un sursaut dû essentiellement à
l’envolée du secteur bancaire, puis aux annonces de la
Fed. Le Dow Jones se rapproche des 7500 points.
MAR
FEB
JAN
DEC
NOV
OCT
SEP
AUG
JUL
JUN
MAY
APR
MAR
2009
2008
14000
12000
10000
8000
6000
B O U R S E
D E
N E W - Y O R K
D o w - J o n e s
e n
p o i n t s
Le nikkei à Tokyo, qui avait rechuté à son plus bas
niveau depuis vingt-six ans, est revenu sous les
8000 points le 18 mars. En Europe, toutes les bourses
ont profité, dans une moindre mesure qu’aux Etats-
Unis, de la reprise des marchés d’actions. Le Footsie à
Londres ou le Dax en Allemagne ont regagné entre
6 et 7 % en une semaine.
MAR
FEB
JAN
DEC
NOV
OCT
SEP
AUG
JUL
JUN
MAY
APR
MAR
2009
2008
5500
5000
4500
4000
3500
3000
2500
2000
B O U R S E
D E
P A R I S
( C A C
4 0 - 3 1. 1 2. 1 9 8 7 = 1 0 0 0 )
A Paris, l’indice CAC 40, à 2760 points le 18 mars, est
toujours en recul de plus de 16 % sur la fin 2008.
- 6 -
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
Le dossier du mois
L
es instituts de conjoncture (Bipe et Coe-Rexecode) ont revu leurs prévisions économiques pour 2009 et 2010. La
première étape de la sortie de crise n’est plus très loin. Le Bipe a présenté un scénario optimiste même si la reprise
en 2010 devrait être limitée. La probabilité d’un point bas touché vers le milieu de l’année domine toujours. Il
semble que le rebond et le retour de la confiance viendront des Etats-Unis et se diffuseront ensuite aux autres pays.
De son côté, Coe-Rexecode anticipe un scénario de rebond technique, potentiellement violent à l’image de la
brutalité de la correction baissière engagée en fin d’année 2009, mais estime que les conditions d’une reprise
durable ne sont pas encore réunies malgré l’apparition de nombreux facteurs de reprise. Les scénarios des deux
instituts conduisent à des résultats très similaires. La difficulté est de dater le mouvement de retournement et son
ampleur. Le Bipe situe le point bas vers le milieu de l’année 2009, alors que Coe-Rexecode n’attend pas de reprise
avant la fin de l’année. Si des forces de rebond sont en place, les risques autour de ces scénarios sont nombreux. De
nouvelles pertes bancaires pourraient surgir. Les inquiétudes se sont déplacées vers les actifs liés aux zones
émergentes, et en particulier en Europe de l’Est. Sur les marchés de taux et de change subsiste l’état de santé du
système bancaire, en particulier outre-Atlantique, qui nourrit une aversion profonde au risque.
2009 – 2010 SELON COE-REXECODE ET LE BIPE
L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Le Bipe mise sur le rétablissement de l’économie américaine dès la seconde partie de 2009. Le rebond de l’économie et
le retour de la confiance se diffuseraient aux autres pays. Les politiques monétaires et budgétaires soutiennent la
croissance de même que le net recul de l’inflation au niveau mondial qui redonne du pouvoir d’achat et permet à la
consommation de se maintenir. Mais l’année 2010 verrait des performances encore faibles après les records à la baisse
enregistrés en 2009.
Croissance du volume du PIB (en %)
Coe-Rexecode
Bipe
2008
2009
2010
2008
2009
2010
Monde
Etats-Unis
Japon
Zone euro à 15
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Espagne
Suisse
Pays hors OCDE
Dont: Chine
3,0
1,1
-0,7
0,8
1,0
0,7
-1,0
1,2
1,6
6,4
9,0
-0,5
-2,4
-5,4
-2,3
-2,8
-2,5
-2,9
-2,5
-1,6
2,7
7,0
3,0
1,8
1,1
1,1
1,4
1,2
1,0
0,6
0,9
5,1
8,5
3,0
1,1
-0,7
0,8
1,0
0,7
-0,9
1,2
1,6
n.c
9,0
-0,4
-2,6
-3,8
-2,2
-2,9
-3,2
-2,4
-2,3
-1,5
n.c
7,3
2,7
1,9
1,4
1,1
1,7
0,2
0,7
-0,1
1,0
n.c
8,0
Pour Coe-Rexecode, il est probable que les Etats-Unis retrouveront dès la fin 2009 un rythme de croissance supérieur à
celui de la zone euro, notamment sous l’effet de l’arrêt du déstockage. La croissance mondiale pourrait alors ressortir
aux environs de 3 % dès 2010 avec une progression de 1,8 % aux Etats-Unis et d’un peu plus de 1 % dans la zone euro.
LES MARCHES FINANCIERS ET LES MARCHES DE CHANGE
La baisse des taux d’intérêt a porté ces derniers à des niveaux inédits que ce soit aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou
même en zone euro. Le taux d’appel d’offres a été ramené à 1,5 %, au plus bas depuis la création de la BCE. Les
autorités n’excluent pas une nouvelle baisse jusqu’à 1 % au cours de ce printemps. Les taux de marché à trois mois,
encore élevés vu les taux directeurs des banques centrales, devraient refluer.
Coe-Rexecode
Bipe (taux directeurs) en moyenne
Taux d’intérêt à trois mois (en %)
2008
2009
2010
2008
2009
2010
Etats-Unis (euro-dollar)
Japon (euro-yen)
Zone Euro (euribor)
Royaume-Uni (libor)
3,1
0,9
4,6
5,5
1,4
0,8
1,3
1,9
2,2
1,2
1,4
2,0
2,1
0,5
3,9
4,7
0,3
0,1
1,3
0,6
1,5
0,7
1,6
0,8
Conjoncture n° 223 –
Mars 2009
- 7 -
Le risque d’une remontée brutale des taux longs n’a pas été privilégié au regard de la forte demande existante pour des
placements considérés à faible risque. Les taux longs sans risque resteraient tirés vers le bas jusqu’à ce que le point bas
de la conjoncture soit atteint. Au-delà, ils se redresseraient modestement, l’inflation ne menaçant pas en raison de
l’abondance des facteurs d’offre.
Coe-Rexecode
Bipe
Taux d’intérêt à dix ans (en %)
(moyenne annuelle)
2008
2009
2010
2008
2009
2010
Etats-Unis
Japon
Zone Euro
Royaume-Uni
France
3,6
1,5
4,3
4,5
4,2
3,0
1,2
3,6
3,8
3,4
3,9
1,5
4,3
4,3
4,1
3,7
1,5
4,3
4,5
4,2
2,8
1,4
3,0
3,4
3,2
3,8
2,1
3,8
4,3
3,8
Un scénario de décrochage du dollar en 2009 n’est pas privilégié. L’enjeu est probablement plus autour du timing de
l’évolution du yuan. Coe-Rexecode a retenu une hypothèse de stabilité de la devise chinoise en 2009 avant un retour à
l’appréciation lente à partir de 2010. L’économie nippone pourrait amener les marchés à accentuer la baisse du yen du
fait de la dépréciation de nombreuses devises asiatiques contre le dollar. En Europe, la baisse du sterling serait stoppée.
Coe-Rexecode
Bipe
Taux de change
(moyenne annuelle)
2008
2009
2010
2008
2009
2010
1 euro = …$
1 $ = …yens
1 euro =…£
1,47
103,0
0,79
1,28
98,0
0,90
1,27
100,0
0,90
1,46
103,4
0,80
1,29
100,3
0,93
1,44
108.0
0,85
L’ECONOMIE FRANCAISE
Le Bipe, malgré une année 2009 très morose, pense que les facteurs de rebond vont s’enclencher. Le PIB, en volume,
rebondirait au-dessus de 1 % en 2010, mais cette croissance ne saurait occulter la progression sur 2009 de près de
500 000 du nombre de chômeurs
Coe-Rexecode
Bipe
Taux annuel en volume (en %) et
moyennes annuelles
2008
2009
2010
2008
2009
2010
PIB
Consommation des ménages
FBCF totale
Ménages
Entreprises non financières
Exportations
Importations
Taux de chômage
Prix à la consommation
Taux d’épargne
Déficit public
0,7
1,3
0,5
-1,1
1,5
1,1
2,0
7,4
2,8
15,7
-3,4
-1,7
0,2
-6,2
-4,1
-8,6
-8,2
-7,0
8,8
0,4
16,1
-5,7
1,2
0,5
-1,1
-1,7
-2,6
3,9
3,9
9,6
1,9
16,1
-6,1
0,7
1,3
0,4
-1,1
1,5
1,1
2,0
7,4
2,8
15,6
-3,4
-1,6
1,0
-4,2
-4,0
-5,1
-4,3
-2,8
9,1
0,0
15,9
-5,7
1,3
1,3
0,4
1,0
0,0
1,7
2,1
9,6
1,8
15,4
-6,3
Coe-Rexecode prévoit une croissance du PIB, en moyenne, proche de celle du Bipe. La récession serait moins forte en
France que dans la zone euro. Néanmoins, le niveau du PIB resterait au-dessous du PIB potentiel. La profondeur de la
récession nécessitera probablement un rétablissement de la situation des bilans de la plupart des agents.
Coe-Rexecode
Bipe
Variations annuelles (en %)
2008
2009
2010
2008
2009
2010
Salaire mensuel de base
Taux de salaire horaire
Pouvoir d’achat du RDB des ménages
3,0
3,1
1,1
2,5
2,4
0,9
2,3
2,2
0,5
2,9
3,1
1,1
1,9
2,0
1,3
1,7
1,7
0,7
En 2009, il n’y aura pas de croissance, mais du pouvoir d’achat. La faiblesse de l’activité et la forte remontée du
chômage vont se traduire par une pression marquée sur les salaires nominaux. Mais, malgré ce facteur, 2009 sera une
année de progression du pouvoir d’achat en raison de la stabilité des prix à la consommation.
CONJONCTURE, édité par la Direction Gestion-Finance de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel - 88-90 rue Cardinet 75017 PARIS
Responsable de la publication : Dominique-Marie DUVERGER - Tél : 01.44.01.11.60 - dominique.duverger@creditmutuel3d.com
STATISTIQUES ECONOMIQUES ET MONETAIRES
ECONOMIE
Période
Valeur ou
Variation en % sur
Indice
1 mois
12 mois
Prix à la consommation
Fév-09
118,8
0,4
0,9
Production industrielle (hors BTP CVS)
Janv-09
89,4
-3,1
-16,0
Consommation prod. manufacturés (CVS)
Janv-09
21,8
-0,9
-1,7
Commerce extérieur (FAB-FAB CVS)
Exportations
Janv-09
28,7
-6,7
-21,0
Importations
Janv-09
33,3
-1,4
-17,6
Demandeurs d’emploi (CVS)
Janv-09
2 204,5
4,3
15,4
Taux d’épargne des ménages : 4ème tri 2008 : 15,7 %(p)
Taux d’épargne financière : 4ème tri 2008 : 5,51 %(p).
BANQUE DE FRANCE
(encours en milliards d'euros)
Janvier 2009
Taux de croissance annuel
M3
1840,8
2,3
Dépôts à vue
449,6
-5,0
Comptes sur livret
503,9
13,3
Dépôts à terme > à 2 ans
289,3
4,9
Dépôts à terme < à 2 ans
144,0
8,9
Janvier 2009
Taux de croissance annuel
Crédits au secteur privé
1845,8
5,0
Crédits des étab. de crédit aux sociétés non
financières
789,9
9,1
Crédits des étab. de crédit aux ménages
929,6
6,4
TAUX ET CHANGES (en moyenne)
TAUX COURTS
(à 3 mois)
12/08
01/09
02/09
18/03/09
2008
2009 (p)
2010 (e)
m
Etats-Unis (euro dollar 3 mois)
2,52
1,52
1,25
1,25
3,14
1,4
2,2
Japon (Gen-Saki)
0,92
0,74
0,64
0,95
0,94
0,8
1,2
Euribor
3,27
2,48
1,94
1,60
4,63
1,3
1,4
Royaume-Uni (libor)
3,17
2,34
2,09
1,79
5,51
1,9
2,0
TAUX LONGS
12/08
01/09
02/09
18/03/09
2008
2009 (p)
2010 (e)
Etats-Unis
2,40
2,46
2,85
2,49
3,64
3,0
3,9
Japon
1,31
1,25
1,30
1,31
1,49
1,2
1,5
Zone euro
3,58
3,68
3,76
3,79
4,27
3,8
4,3
Allemagne
3,06
3,08
3,16
3,22
4,00
3,1
3,9
France
3,53
3,62
3,69
3,76
4,23
3,4
4,1
Royaume-Uni
3,33
3,36
3,52
3,11
4,49
3,5
4,1
CHANGES
12/08
01/09
02/09
18/03/09
2008
2009 (p)
2010 (e)
$/euro
0,742
0,754
0,782
0,762
0,683
0,78
0,79
$/yen
91,2
90,2
92,9
98,0
103,4
98
100
euro/$
1,350
1,327
1,278
1,313
1,47
1,28
1,27
euro/£
0,908
0,920
0,887
0,939
0,797
0,90
0,90
Documents reçus ou envoyés
COE-REXECODE
Perspectives de l’économie mondiale
Mars 2009
BIPE
Perspectives économiques 2009 – 2010
Mars 2009
INSEE
Note de conjoncture
« la récession se prolonge »
Mars 2009
Rédigé le 19 Mars 2009
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