Réponse de Daniel Garcia au communiqué de l’Institut Daniel Garcia est l’auteur de Coupole et dépendances, enquête sur l ’Académie française, qui sort aujourd’hui 13 février en librairie – il est publié aux éditions du Moment.
Réponse de Daniel Garcia au communiqué de l’InstitutDaniel Garcia est l’auteur deCoupole et dépendances, enquête sur l’Académie française, qui sort aujourd’hui 13 février en librairie–il est publié aux éditions du Moment. L’Institut de France a donc décidé d’attaquer mon livre, Coupole et dépendances, pour, notamment, diffamation et «atteinte à l’honneur» de son chancelier, Gabriel de Broglie. Ma première réaction est de regretter que Gabriel de Broglie n’ait été élu à l’Académie française qu’en 2001. Il n’a donc pas pu participer aux travaux de l’Illustre Compagnie quand il s’est agi, pour elle, de « plancher » sur la définition du mot « honneur » dans le cadre de la neuvième édition de son Dictionnaire— était en effet terminée à cette lettre « H » la date. Quel dommage. Nul doute que Gabriel de Broglie aurait appris beaucoup de choses sur l’honneur. Mais, passons.Je maintiens, bien sûr, tout ce que j’énonce et dénonce dans mon ouvrage: que le patrimoine pharaonique de l’Institut et des académies, dont je livre pour la première fois une esquisse assez précise, est très mal géré et que cette mauvaise gestion pose des questions importantes. La procédure judiciaire del’Institut permettra peutêtre d’éclairer certains points que j’épingle dans mon livre —comme la vente, par exemple, de l’immeuble du 42, avenue Gabriel. Il faudra bien que le chancelier s’explique sur ce dossier.Je me félicite, également, de penser qu’un débat pourra peutêtre enfin s’ouvrir sur la nécessité de repenser au plus vite le statut « extraordinaire» à tous points de vue de l’Institut et des académies. Comment peuton tolérer, aujourd’hui, alors que l’Etat et tous les citoyens sont appelés àdes efforts, que l’Institut et les académies puissent continuer à «s’administrer librement», compte tenu de l’immense fortune qui est la leur et des prérogatives fiscales dont ils bénéficient ? Mais je n’ai fait, dans cet ouvrage, que soulever un coin du voile. Mon sujet était l’Académie française. Pas l’Institut. N’importe quel lecteur deCoupole et dépendances pourra d’ailleurs s’apercevoir qu’il ne s’agit en aucun cas d’un livre à
charge, ni d’une attaque gratuite contre cette institution. Et je n’aique des paroles louangeuses pour Pierre Messmer, le prédécesseur de Gabriel de Broglie au poste de chancelier. Pour terminer, je pense à certains membres du personnel de l’Institut qui sont, aujourd’hui, en grande souffrance à cause de l’attitude du chancelier à leur égard. La détresse de ces personnes, qui n’ont pas démérité, me préoccupe davantage que «l’honneur» de M. de Broglie. Daniel Garcia