Etude prospective sur les conséquences territoriales du vieillissement de la population en Nord Pas
2 pages
Français

Etude prospective sur les conséquences territoriales du vieillissement de la population en Nord Pas

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

EEttuuddee pprroossppeeccttiivvee ssuurr lleess ccoonnssééqquueenncceess tteerrrriittoorriiaalleess dduu vviieeiilllliisssseemmeenntt ddee llaa population en Nord Pas de Calais à l’horizon 2025 1. Contexte de l’étude Le vieillissement de la population recouvre l’accroissement des personnes de plus de 60 ans dans la population totale. En 2004, 22% de la population française avait plus de 60 ans, ce taux devrait atteindre 35% en 2040 selon les projections de l’INED. Dans ce contexte qui touche tous les pays occidentaux, la France a une situation favorable en raison de son taux de fécondité relativement élevé. Le vieillissement est plus faible en Nord Pas de Calais avec un taux de 18,4% de plus de 60 ans, en raison d’une fécondité plus élevée et d’une espérance de vie plus faible que la moyenne. Néanmoins, le vieillissement va s’accélérer dans la région grâce à l’allongement de l’espérance de vie et à l’arrivée des générations du baby boom à l’âge de la retraite. Outre la progression de la proportion de personnes âgées dans la population, le vieillissement renvoie également à l’augmentation du nombre de personnes de plus de 60 ans en valeur absolue. Les projections actuelles font état d’un doublement des plus de 60 ans en France par rapport à 2004, les plus de 85 ans devraient eux être multipliés par quatre. Ce phénomène concerne particulièrement le Nord Pas de Calais. Si la prise de conscience de ces évolutions est bien avancée, l’analyse de ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 83
Langue Français

Extrait

Etude prospective sur les conséquences territoriales du vieillissement de la
population en Nord Pas de Calais à l’horizon 2025
1.
Contexte de l’étude
Le vieillissement de la population recouvre l’accroissement des personnes de plus de
60 ans dans la population totale. En 2004, 22% de la population française avait plus
de 60 ans, ce taux devrait atteindre 35% en 2040 selon les projections de l’INED. Dans
ce contexte qui touche tous les pays occidentaux, la France a une situation favorable
en raison de son taux de fécondité relativement élevé. Le vieillissement est plus faible
en Nord Pas de Calais avec un taux de 18,4% de plus de 60 ans, en raison d’une
fécondité plus élevée et d’une espérance de vie plus faible que la moyenne.
Néanmoins, le vieillissement va s’accélérer dans la région grâce à l’allongement de
l’espérance de vie et à l’arrivée des générations du baby boom à l’âge de la retraite.
Outre la progression de la proportion de personnes âgées dans la population, le
vieillissement renvoie également à l’augmentation du nombre de personnes de plus
de 60 ans en valeur absolue. Les projections actuelles font état d’un doublement des
plus de 60 ans en France par rapport à 2004, les plus de 85 ans devraient eux être
multipliés par quatre. Ce phénomène concerne particulièrement le Nord Pas de
Calais.
Si la prise de conscience de ces évolutions est bien avancée, l’analyse de leurs
conséquences territoriales doit encore être approfondie. L’objet de cette étude est
d’analyser les impacts prévisibles du vieillissement sur les différents territoires du
Nord Pas de Calais.
2.
Les attendus de l’étude
L’étude doit permettre de mieux connaître le processus de vieillissement en Nord Pas
de Calais à l’horizon 2025, à la fois sur les plans quantitatifs et qualitatifs, y compris
en comparaison avec les tendances nationales, européennes et d’autres régions. Elle
doit ensuite identifier les conséquences de ces tendances sur les territoires du Nord
Pas de Calais.
L’étude doit également répondre à des questions thématiques liées à l’évolution des
modes de vie :
La forte proportion de personnes âgées propriétaires de leur logement incite à
trouver des solutions pour leur maintien à domicile le plus longtemps possible ;
Les personnes âgées sont massivement motorisées, mais à partir de 75 ans des
solutions alternatives doivent être trouvées pour garantir leur mobilité, alors que
l’usage de la voiture leur devient plus difficile ;
La présence de retraités avec une importante capacité de pouvoir d’achat
représente une opportunité de développement pour les territoires au travers de
l’économie présentielle ;
Le départ à la retraite des salariés et des gérants de petites et moyennes
entreprises va avoir d’importantes conséquences sur le tissu productif local ;
Des efforts de formation dans les métiers du secteur sanitaire et social devront
être envisagés pour permettre l’augmentation des services à domicile.
Méthodologie et premiers résultats
L’équipe retenue, le laboratoire CRESGE (recherches et études en politiques sociales,
santé et habitat) de l’Institut catholique et le laboratoire Territoires, villes,
environnement et sociétés de l'université de Lille1 a entrepris une revue des
réflexions existantes aux niveaux européen, national, régional et infra-régional. Dans
un deuxième temps, un groupe prospectif a été réuni. Il rassemble des représentants
du conseil régional, des conseils généraux, de la mission Bassin Minier, des agences
d’urbanisme, de l’Etat, de l’INSEE, de la chambre régionale de commerce.
Le groupe s’est réuni à trois reprises, il a auditionné des experts sur les conséquences
du vieillissement sur le tissu des PME/TPE, sur les déplacements, l’organisation de
l’espace social. Une dernière rencontre doit avoir lieu en octobre sur la question des
temps. L’équipe retenue fera également un compte-rendu de ses rencontres avec une
quinzaine d’acteurs régionaux impliqués dans la problématiques du vieillissement.
En l’état actuel des travaux, il apparaît que les problématiques sont différenciées
selon les territoires :
Sur le littoral, l’attractivité résidentielle des retraités les plus aisés entraîne une
concentration de personnes âgées et des tensions sur le marché foncier ;
Dans le Bassin minier, se pose la question de la prise en charge des personnes les
plus modestes et l’adaptation des logements destinés aux mineurs et à leurs
ayant-droits ;
Dans les zones urbaines, il faudra adapter les espaces publics et les logements,
mais aussi l’offre de services et encourager la cohabitation entre générations ;
En milieu rural, la question du maintien des services de proximité est la plus
urgente.
De plus, une partie du mode de vie et des besoins des personnes âgées ne sont pas
liés spécifiquement à leur âge. Les problématiques que leur nombre croissant dans la
population vont poser sont conditionnées par d’autres facteurs comme leur catégorie
sociale ou leur lieu de résidence. Une bonne partie des personnes de plus de 60 ans
n’entendent pas être considérées autrement que le reste de la population. Les
conséquences du vieillissement seront donc liées à l’évolution générale des modes de
vie en termes de temps sociaux ou de comportements électoraux par exemple.
A partir de 75 ans, se pose plus précisément la question de la dépendance et du
financement des nouveaux besoins qu’elle va entraîner. Là encore, la solvabilité de
chacun en fonction de son origine sociale et du territoire de vie devront être
considérés.
Contact : Sylvie DELBART (03 28 82 70 15)
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents