La gestion de l environnement et des ressources naturelles
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Cette publication vise à faire largement connaître l’expérience du FIDA en illustrant les instruments, processus et pratiques qu’il utilise par des exemples tirés de son portefeuille de projets. Le thème choisi pour l’examen du portefeuille du FIDA pour 2001 était la gestion de l'environnement et des ressources naturelles. La présente publication s’inspire largement de ce rapport de situation qui a été présenté à la soixante-douzième session du Conseil d'administration du FIDA en avril 2001. Ce rapport contient un vaste éventail d'exemples relatifs à la conservation du sol, l'aménagement des bassins versants, la déforestation, la gestion des parcours, la désertification, la conservation de la biodiversité et la santé environnementale. D’autres aspects transectoriels ont été abordés notamment la participation des bénéficiaires et des communautés, le transfert de technologies respectueuses de l'environnement, la promotion de politiques en faveur de l'environnement et le financement rural pour alléger la pression sur les ressources naturelles.

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Publié le 22 décembre 2011
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Langue Français
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La gestion de l’environnement et des ressources naturelles  enUcprroéiossccauntpeation du FIDA
Cette publication vise à faire largement connaîtrel’expérience du FIDA en illustrant les instruments,processuset pratiques qu’il utilise par des exemples tirés de sonportefeuille de projets.Le thème choisi pour l’examen duportefeuille du FIDA pour 2001 était la gestion del'environnement et des ressources naturelles.La présentepublication s’inspire largement de ce rapport de situationqui a été présenté à la soixante-douzième session du Conseild'administration du FIDA en avril 2001.Ce rapport contientun vaste éventail d'exemples relatifs à la conservation dusol,l'aménagement des bassins versants,la déforestation,lagestion des parcours,la désertification,la conservation de labiodiversité et la santé environnementale.D’autres aspectstransectoriels ont été abordés notamment la participationdes bénéficiaires et des communautés,le transfert detechnologies respectueuses de l'environnement,lapromotion de politiques en faveur de l'environnement et lefinancement rural pour alléger la pression sur les ressourcesnaturelles.
Depuisplus de 20 ans,le Fonds international dedéveloppement agricole (FIDA) joue un grand rôle dans la luttecontre la pauvreté rurale.Son expérience montre que pour fairereculer la pauvreté il est essentiel,notamment,de donner auxruraux pauvres l'accès aux ressources naturelles et auxtechnologies permettant de les utiliser de manière productiveet durable.De fait,l'un des trois objectifs du cadre stratégiquedu FIDA pour 2002-2006 est de "donner un accès pluséquitable aux ressources naturelles productives et auxtechnologies".Soixante-quinze pour cent des pauvres du monde vivent enzone rurale et tirent de la terre sur laquelle ils vivent l'essentielde leurs moyens de subsistance.Ils occupent et exploitent,directement ou par l'intermédiaire de leurs entreprises,unegrande partie des terres et de l'eau consacrées à la productionagricole.Ils disposent d'une mine de savoirs traditionnelsrelatifs aux techniques et à l'organisation.Les ruraux pauvrescontribuent largement à la croissance économique de leurspays et jouent un rôle déterminant en gérant et en conservantles ressources naturelles mondiales.Toutefois,ils sont souventcontraints d'exploiter des terres dégradées de plus en plusimpropres à satisfaire leurs besoins,ou de mal utiliser desterres productives parce qu'ils manquent d'outils ou de savoirsappropriés.Ainsi le cycle pauvreté/dégradation del'environnement/pauvreté se perpétue.Le FIDA est certaind'une chose:les ruraux pauvres sont prêts à saisir les occasionsd'améliorer leur vie et d'assurer un avenir meilleur à leursenfants.Le défi consiste à les aider à surmonter les obstaclespour y parvenir.C'est un défi de taille,mais le FIDA est à même d'apporter deschangements dans la vie des agriculteurs pauvres,des femmesrurales,des paysans sans terre et des autres groupesvulnérables grâce à l'expérience,aux savoirs et aux outils qu'il aaccumulés.À l'heure où il fait le bilan de ses résultats – et desenseignements qu'il a tirés – pour préparer le Sommet Rio+10qui se tiendra en 2002,cette publication vient à point nommé.L'engagement pris par les dirigeants mondiaux de diminuer lapauvreté de moitié d'ici 2015 ne pourra être tenu si l’on netraite pas la question du "capital naturel" qui conditionne lavie et les moyens de subsistance des ruraux pauvres.Le Président du FIDALennart BågeAVANT-PROPOS1
2Pauvreté rurale et dégradation de l’environnement:une relation de cause à effetLamince couche de sol qui couvre la majeure partie de la surface terrestre est la clé du bien-êtreet de la survie de l'homme.Sans elle,il n’y aurait ni plante,ni culture,ni animal,ni forêt,ni êtrehumain.Cependant,40% environ de cette surface est touchée par la dégradation des sols,avecses conséquences négatives pour plus d’un milliard de personnes.Les terres dégradées sont le lotdes catégories les plus pauvres de la population rurale.Environ 70% des projets consacrés par le FIDA à la lutte contre la pauvreté rurale sont situés dansdes environnements marginaux,écologiquement fragiles.Dans ces zones,les pauvres sontsouvent prisonniers d'un cercle vicieux entraînant la dégradation des ressources naturelles parcequ’ils n’ont pas suffisamment accès aux ressources productives,aux services institutionnels,aucrédit et aux technologies et sont donc obligés,pour survivre,de surexploiter des terres déjà envoie d’érosion.L’augmentation de la pression sur la terre – par le biais de la déforestation,dusurpâturage et de la culture excessive – entraîne une diminution de la fertilité des sols et de laproduction,ce qui aggrave la pauvreté.Cette relation cyclique de cause à effet entre la pauvretérurale et la dégradation de l’environnement a une conséquence évidente:tant que le problème dela dégradation ne sera pas traité directement,la pérennité des projets de développement rural –de même que les tentatives visant à faire reculer la pauvreté – sera compromise.LesothoSénégalSomalie
PanamaLe mandat du FIDA et les questions liéesà l’environnementLepremier objectif de la plupart des projets financés par le FIDA est de favoriser ledéveloppement rural,principalement par l'augmentation de la production agricole,et d'accroîtrele revenu des agriculteurs pauvres.La nécessité d'étudier les retombées environnementales de lalutte contre la pauvreté s’est révélée être une conséquence inévitable de l'action menée par leFonds dans les zones marginales.L’approche adoptée par le Fonds pour intégrer lesconsidérations environnementales dans les opérations de prêt a été formulée pour la premièrefois en 1990 et 1991 dans deux documents d’orientation.Peu après,le FIDA a nommé unconseiller spécial pour que la gestion des ressources naturelles et les questions liées àl’environnement soient systématiquement prises en compte lors de la préparation et de laconception de nouveaux projets.En 1994,il a mis en place des procédures officielles comparablesà celles de ses principaux partenaires,pour l’évaluation environnementale,et depuis lors tous lesprojets à l'étude sont classés en fonction de leur urgence et de leur impact sur l’écologie et lespopulations locales.Le FIDA n’a pas limité ses efforts en matière d’environnement et de gestion de ressourcesnaturelles à son seul programme de prêts.Ses dons d’assistance technique financent lesrecherches et la formation agricoles à l'appui des programmes nationaux et régionaux de sesÉtats membres.Certains sont destinés à encourager les agriculteurs à adopter de meilleurestechniques de gestion des ressources naturelles et à accroître ainsi leurs revenus,tandis qued’autres privilégient la gestion participative,en particulier aux niveaux de la communauté et desgroupements.Le FIDA fournit également un appui en matière de définition des grandes orientations et uneassistance technique aux programmes nationaux et régionaux de ses États membres.De plus,àl’appui de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification,le Fonds contribueà la préparation de programmes d’action nationaux et sous-régionaux,et a récemmentcommencé à travailler avec les gouvernements,par le biais du Fonds pour l’environnementmondial,à l'élaboration de projets consacrés aux problèmes environnementaux à l'échelleplanétaire.En 1997,le Mécanisme mondial a été établi sous l’autorité de la Conférence des Partiesà la Convention.Accueilli par le FIDA,il joue le rôle de pivot d’un réseau dynamique departenaires qui mobilisent leurs ressources et leurs savoirs pour lutter contre la désertification.Cesinitiatives,et un certain nombre d'autres,sont présentées dans les pages suivantes.Iedn3
4Lutter contre l’érosion génétiquedans les zones à tendancedésertique de l’AfriqueÀ sa cinquante-septième session, en avril 1996, le Conseil d'administration a approuvé undon d’assistance technique pour le programme d'élaboration de stratégies de conservation in situetd’utilisation des ressources génétiques végétales dans les zones à tendance désertique d’Afrique. Ceprogramme, qui sera exécuté jusqu’en juin 2002, consiste à combattre les pertes génétiques dues à lasécheresse et à la désertification dans les zones écologiques arides d’Afrique.Certains éléments clés des stratégies destinées aux communautés agricoles de ces zones vulnérables– pour leur donner un accès durable aux variétés traditionnelles de leurs cultures favorites – ont étédéjà identifiés. Ils varient très fortement en fonction de la composition socioéconomique et ethniquedu groupe d’agriculteurs considéré, et tiennent compte des pratiques et des préférences des agricul-teurs en matière de sélection des semences, techniques de conservation et de stockage, mécanismesd'acquisition et de diffusion des savoirs locaux, et méthodes d’expérimentation traditionnelles. À par-tir de ces éléments, plusieurs méthodologies sont actuellement testées au Mali et au Zimbabwe avecla participation active des agriculteurs. Le programme a également mobilisé une coalition d’acteurs,notamment les systèmes nationaux de recherche agricole (en particulier les programmes nationauxportant sur les ressources génétiques végétales), les organisations internationales (l'Organisation desNations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l'Institut international des ressources phy-togénétiques (IPGRI)) et les organisations non gouvernementales (ONG) locales et nationales. Aider les producteurs de riz aquatique en Asie du Sudet du Sud-EstÀ sa soixante-sixième session, en avril 1999, le Conseil d’administration a approuvé undon d’assistance technique pour le programme d’évaluation participative: adaptation et adoption detechnologies de gestion des éléments nutritifs respectueuses de l’environnement pour les agriculteurspauvres en ressources dont l'objectif est de mettre au point des technologies peu coûteuses suscep-tibles d’être adaptées aux besoins des producteurs de riz aquatique en Asie du Sud et du Sud-est. Lesactivités ont lieu au Bangladesh, au Népal et au Viet Nam, et sont destinées aux agriculteurs qui cul-tivent de petites parcelles dans des zones isolées et marginales. Une technologie identifiée par le projet, qui a donné de bons résultats, est l’utilisation de briquettesd’urée: elle respecte l’environnement, permet des rendements élevés (jusqu’à 20% d’augmentation)avec moins d’engrais et est également plus accessible pour les petits paysans pauvres en ressources.Cette technologie intéresse également les agriculteurs au Népal qui invoquent la croissance unifor-me, les rendements plus élevés et la raréfaction des mauvaises herbes. Au Bangladesh, un grandnombre d’agriculteurs utilisent maintenant ces briquettes dans leurs mares à poissons, ce qui leurpermet d'obtenir des vitesses de croissance plus élevées.La technologie demande beaucoup de main-d’œuvre car les briquettes doivent être placées dans lesol à la main. Ce problème a été partiellement surmonté par l’introduction de briquettes plusgrandes, réduisant le placement manuel de 30% environ. En outre, des applicateurs peu coûteux sonten cours d’expérimentation.
Aperçu parrégionaMilMadagascarenihCMexiqueJordanieBonnombre d'aspects liés à la gestion de l'environnement et des ressources naturelles sontcommuns à toutes les régions:participation accrue des bénéficiaires et des communautés,conception et partage de technologies respectueuses de l'environnement,renforcement despolitiques en faveur de l'environnement et promotion de la finance rurale pour encourager lesactivités génératrices de revenus hors exploitation et les microentreprises afin d'alléger la pressionsur les ressources naturelles.On peut ajouter aux questions transversales l’équité entre les sexes etles savoirs indigènes.Cependant,les causes et les effets de la dégradation de l'environnementvarient considérablement selon les régions,les pays et les zones agroécologiques,donnant lieu àune grande variété de problèmes de gestion de ressources naturelles.C'est pourquoi,l'un desprincipaux défis consiste à adapter les solutions aux besoins de chaque zone.5
6Afrique de l'Ouest et du CentreL’une des principales préoccupations concerne la dégradation de la terre et de l'eau,due engrande partie à la désertification et à la diminution croissante de la surface des terres arables,deseaux souterraines et des parcours d'élevage.L'exploitation par une population toujours plusnombreuse des terres boisées pour le bois de chauffage,le bois d'œuvre et de nouvelles terresagricoles aggrave encore le problème.Face à cette situation,le FIDA met l'accent sur les approchesdurables de l'intensification agricole,ainsi que sur la promotion de technologies appropriées,lerenforcement du pouvoir d'action des communautés,l'apport d'information pour les prises dedécision et la gestion des ressources naturelles.Sur les 46 projets en cours dans la région,18 ont des composantes en rapport avec la gestion desressources naturelles fondées sur l'expérience tirée du Programme spécial pour les pays del'Afrique subsaharienne touchés par la sécheresse et la désertification,qui a couvert la période1986-1995 et qui a été le premier grand programme du FIDA traitant le problème de ladégradation des terres en relation avec la pauvreté et la sécheresse.L'un des enseignements importants qui en a été tiré est que les technologies issues des pratiqueslocales ont un impact moindre sur l'environnement que les technologies standard exigeantes enintrants,et qu'elles ont plus de chance de succès parce qu'elles répondent aux priorités de lapopulation locale.Au Burkina Faso,par exemple,les agriculteurs locaux façonnent sur les pentes deleurs terres des festons en demi-lune pour capter et retenir l'eau.Au Cap-Vert,les travailleursruraux ont introduit les terrasses,ce qui a amélioré la production de fourrage et de maïs,tout enlaissant de la terre pour une récolte de pois cajan.Dans un autre projet novateur au Niger,lestravaux d'irrigation ont été laissés aux termites:la technique,appelée ,consiste à creuser destrous de 15 à 20 centimètres de profondeur et à utiliser le sol déterré pour façonner des bourreletsprotecteurs autour du trou.Les fonds des trous sont ensuite tapissés de fumier qui devient unterrain de reproduction pour les termites.Celles-ci creusent le sol durci par la sécheresse,produisant un délicat réseau de galeries.Lorsque les pluies arrivent,les trous et les galeries seremplissent d'eau et les agriculteurs y plantent sans peine le mil ou le sorgho.fAiruq eed 'luOse teMauritanie tud eCtner
Comprendrel'environnement avant d'agirEn Gambie, le riz constitue l'aliment de base et représente une largepart de la production agricole du pays. Il est cultivé dans un environnement demangrove, formé de divers niveaux de sols acides à sulfates contenant de lapyrite. Alors que ces sols sont généralement situés dans des zones plates richesen matière organique et autres éléments nutritifs, leur submersion provoquel'oxydation de la pyrite, qui conduit à une forte acidification et les rendtoxiques, déficitaires en éléments nutritifs et impropres à l'agriculture. De plus,les inondations peuvent répandre l'acidité dans d'autres zones, tuant les pois-sons, les crustacés et la faune, ce qui prive la population de l'une de ses sourcesde protéines les plus importantes.Le programme de développement agricole des basses terres s'est efforcé d'éva-luer ces contraintes environnementales pour élaborer des mesures correctivespendant la conception et l'exécution du projet. La réalisation d'une séried'études environnementales a constitué une composante majeure de la straté-gie adoptée. Les études pédologiques ont fourni un aperçu des caractéristiquesdes sols ou groupes de sols et de leur influence sur la productivité agricole. Uncertain nombre de recommandations pratiques ont porté sur le labour profond,la conservation des hautes terres, le drainage et les méthodes de culture. L'étudea débouché sur l'introduction d'un nouveau système de classification des solsplus simple, qui permet au personnel du projet et aux agriculteurs de recon-naître avec davantage de facilité les sols à problèmes. Dans les zones où des solsacides ont été identifiés, le personnel a été formé pour aider les communautésà extraire de la chaux le long des cours d'eau afin de neutraliser la trop forteacidité. On a introduit des techniques de conservation de l'eau et du sol, élé-mentaires du point de vue technologique, telles que de simples digues de rete-nue d'eau, des déversoirs pour évacuer l'eau salée des bas-fonds recouverts parla marée, et des chaussées en bois pour accéder aux marécages. Des rendementsde riz plus élevés et plus stables ont incité les communautés à contribuer auxtravaux de conservation. Le projet a également renforcé les groupements villa-geois traditionnels afin qu'ils prennent la responsabilité de l'exécution et de lagestion de leurs projets. Cette étude détaillée s'est révélée être un outil important pour mettre en lumiè-re les principaux problèmes environnementaux dans une zone de projet, et lafaçon dont ils ont un impact sur les objectifs d'amélioration de la productionagricole et de préservation de l'environnement à long terme. De plus, commeles sols acides à sulfates sont présents dans d'autres zones côtières d'Afrique del'Ouest, les activités du programme peuvent être étudiées du point de vue de leurreproductibilité.
8Afrique orientale et australeLa dégradation des ressources naturelles est un grave problème en Afrique orientale et australe:larégion est touchée par la déforestation,la perte de la fertilité des sols,le compactage des sols,l'insuffisance d'eau et le surpâturage.Le FIDA a 50 projets en cours dans la région.Compte tenu dela diversité de la base de ressources naturelles,chaque projet porte sur des problèmes spécifiquesen fonction du site.Les principaux domaines d'intervention sont l'arrêt et l'inversion du processusde déforestation,la lutte contre l'érosion et la gestion des sols,la gestion de l'eau et de l'humiditédu sol,l'arrêt de la dégradation des pâturages,la régénération et la conservation des ressourcesmarines et la conservation de la biodiversité.En Zambie,par exemple,le projet de gestion des ressources forestières a lancé une série d'activitésà assise communautaire pour accroître les revenus des agriculteurs et permettre une utilisationdurable des ressources forestières.L'une des principales initiatives est la plantation de bosquets parles communautés elles-mêmes,pour leur propre usage et pour la vente,ce qui devrait réduire lescoupes dans la forêt naturelle.Au Lesotho,le système de culture Machobane,qui porte le nom deson inventeur,a été utilisé dans le programme de conservation des sols et de l'eau ainsi qued'agroforesterie.Ce système remplace la monoculture traditionnelle par des cultures relaisintensives le long des courbes de niveau afin de lutter contre l'érosion et de conserver l'humidité.Ilaméliore la fertilité du sol grâce à l'épandage de cendres de bois et de fumier de ferme.Le systèmemet également l'accent sur la formation intensive des agriculteurs (le plus souvent par d'autresagriculteurs),un haut niveau de participation des petits paysans et un renforcement important deleurs pouvoirs.Au Burundi,le projet de développement agropastoral au Bututsi favorisel'établissement de pépinières privées gérées par des groupements d'agriculteurs et assure uneformation en matière de production et de distribution de plants.L'expérience a prouvé que les périmètres d'irrigation privés sont généralement plus viables etautosuffisants que les périmètres publics.C'est pourquoi,la stratégie régionale privilégie unegestion de l'eau susceptible d'être dirigée et mise en œuvre par les agriculteurs.À Madagascar,leprojet de mise en valeur du Haut Bassin du Mandraré remet en état les périmètres d'irrigationpublics et communautaires et confie la gestion des premiers à leurs utilisateurs.Des animateurslocaux formés par des ONG travaillent avec les agriculteurs à la formation d'associations d'irrigantsqui sont ensuite associées à la planification et à la réalisation des travaux de remise en état.EnÉthiopie,grâce au renforcement de ses capacités,le Bureau régional de développementresponsable de l'eau,des mines et des ressources en énergie,peut dresser des inventaires,rechercher des sources d'eau potentielles pour les communautés et organiser des comitéscommunautaires pour l'eau et l'assainissement chargés d'élaborer des plans en fonction desbesoins des communautés.fAiruq eroeitnlaMadagascar ete uatsarel
Améliorer la vie desartisans pêcheursAu Mozambique, la pêche constitue l'une des principales sourcesd'aliments pour les ménages et de recettes de l'exportation. Malheureusement,la surexploitation tant par la flotte artisanale que par la flotte industrielle et lespratiques destructrices ont gravement appauvri les stocks de poissons et endom-magé l'environnement marin. Le projet de pêche artisanale dans la province deNampula a débuté en 1994, avec un financement du FIDA, du Gouvernementmozambicain et du Fonds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.Les objectifs du projet étaient d'accroître les revenus, de créer de nouvelles pos-sibilités d'emploi et de renforcer la sécurité alimentaire des artisans pêcheurs etde leurs familles. Pour les réaliser, on a conçu une approche à quatre volets:améliorer la disponibilité de l'équipement de pêche et l'accès des pêcheurs auxservices financiers; expérimenter puis promouvoir de nouvelles techniques depêche, de même que des méthodes plus appropriées de traitement du poisson;développer les compétences en matière de transport et de commercialisation; etenfin, améliorer les installations d'assainissement et l'accès à l'eau potable.De grands pas ont été faits. La fiscalité applicable aux équipements de pêche aété réduite, ce qui les rend disponibles à des prix raisonnables, grâce notam-ment à l'appui apporté en faveur de la création d'un réseau de détaillants pri-vés. En partenariat avec les pêcheurs, le projet a testé différents types d'équipe-ments, tels que les filets maillants de plus grande taille, les lignes longues etles tramails pour les crevettes, dans le but de mettre au point des techniquesefficaces et peu coûteuses adaptées aux diverses espèces commerciales pré-sentes dans la zone. Le projet a également expérimenté des approches enmatière de traitement et de conservation, telles que fumoirs et grilles de sala-ge et de séchage. Ces mesures vont encourager les pêcheurs à adopter des pra-tiques de pêche plus durables et promouvoir une production plus efficiente. Lesréformes introduites - ainsi que l'appui apporté par le projet aux comités decogestion – ont incité les pêcheurs à se débarrasser des moustiquaires qu'ilsutilisaient traditionnellement sans que leurs prises en soient affectées et ontconduit à l'extension de la zone de pêche réservée exclusivement à la flotteartisanale. Elles devraient avoir un impact positif sur les stocks halieutiques etl'environnement naturel.La composante services financiers du projet ne s'est pas limitée au crédit.Quatre formules ont été testées: caisses de crédit, groupements de solidarité oude confiance, clubs d'épargne, et tontines. Ces dernières se sont révélées parti-culièrement adaptées aux besoins des catégories les plus pauvres de la com-munauté, plus spécialement les femmes, et plus de 130 ont été créées. Le pro-jet a également construit 122 puits, remis en état 138 km de routes d'accès etcontribué à promouvoir la formation de 157 organisations communautaires –comités de cogestion, comités de gestion des points d'eau, groupements dedéveloppement communautaire et autres – qui participent activement auxactivités du projet.Le projet de Nampula a démontré maintes fois l'efficacité d'une approche inté-grée intersectorielle, portant simultanément sur les aspects techniques, com-merciaux, sociaux et institutionnels. Grâce à un ciblage judicieux, il a permisnon seulement d'inciter les pêcheurs à améliorer et à développer leurs activités,mais aussi de promouvoir un développement plus large et mieux intégré ausein du secteur de la pêche.
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