Poster 2

Pellet-Bourgeois Guillaume

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Poster 2

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• Publié par: okilyvav
• Nombre de lectures: 140
• Langue: Français

Extrait

La fusion intercommunale de Toronto,

mieux gérer une métropole au mépris

de la démocratie locale ?

Une métropole en forte croissance

La fusion : un projet contesté, deux visions d’une métropole

L’agglom ération est donc organisée en trois

échelons

distincts.

Entre

les

échelles

m étropolitaine (le G TA) et les com m unale

existe en effet un échelon interm édiaire

constitué de regroupem ents de com m unes

(Halton, Peel, York et Durham d’ouest en

est,

M etro

Toronto

au

centre.

ces

regroupem ents sont chargés d’harm oniser

les

politiques

urbaines

des

com m unes

concernées. En 1997, la fusion a consisté à

grouper en une m êm e ville, toutes les

com m unes de M etro Toronto.

Quel bilan?

Le 17 décem bre 1997, l’O ntario incorporait à la législation provinciale le

bill 103

qui fusionnait la ville de Toronto à sa proche

banlieue. O bjet de débats nom breux, la fusion se résum e à deux questions: est-elle une m anière de m ieux gérer la croissance

urbaine adm inistrativem ent et nuit-elle à la dém ocratie locale?

Pour les conservateurs elle perm ettait de:

- Réduire les coûts de fonctionnem ent de la

ville

- Supprim er les doublons adm inistratifs

- Perm ettre à la ville de réagir rapidem ent aux

dem andes des investisseurs

- Supprim er

les

stratégies

de

non

coopérations et de concurrence entre les

com m unes

D’un

point

de

vue

financier

,

les

coûts

d’adaptation

de

la

nouvelle

structure

ont

constitué

un effort financier très im portant.

Toronto a vu son budget augm enter de 200

m illions de dollars canadiens chaque année.

Elle a engagé 3500 em ployés de plus en 10

ans. Sa dette a explosé passant à 2 m illiards de

dollars canadiens.

Du point de de la dém ocratie locale,

des conseils

de com m unautés ont été crées à l’intérieur de la

nouvelle ville pour que les adm inistrés puissent

aisém ent interpeller les élus. Il reprennent plus ou

m oins les lim ites des anciennes com m unes tout

com m e les circonscriptions électorales (wards).

Les

élus

doivent

constam m ent

jongler

entre

problèm es

locaux

et

prom otion

de

la

ville

à

l’international ce qui rend leur tâche délicate.

Le GTA en 1997 avant la fusion

La ville de Toronto issue de la fusion et les limites des anciennes communes

Mike Harris, Premier ministre de l’Ontario de

1995 à 2001

John Sewell ancien maire de Toronto

Les circonscriptions (wards) de Toronto et les conseils de communauté

de la ville

Com ptant plus de 5 m illions d’habitants en 2006,

l’agglom ération de Toronto, capitale économ ique du

Canada, s’étend sur plus de 60km s le long du lac

O ntario. Elle a connu en 6 ans une hausse de la

population de plus de 9,2% .

O utre le centre-ville, véritable coe ur financier, l’agglom ération com pte de

nom breux centres secondaires qui sont autant de relais regroupés

adm inistrativem ent en un

G reater Toronto Area

de 7000km ².

Cette opération fut décidée par le gouvernem ent provincial conservateur de M . Haris. La fusion visait à rendre la ville plus attractive et efficiente auprès des

investisseurs. A l’opposé, John Sewell, ancien m aire de Toronto contesta le projet au nom de valeurs différentes.

Pour Sewell et l’association

Canadian for Local

Democracy

qu’il dirigeait:

- La nouvelle ville serait trop grande pour être

efficacem ent gérée entraînant un surcroît de

bureaucratie. Son coût de fonctionnem ent serait

très lourd

- Les citoyens seraient les prem iers lésés de la

nouvelle structure qui tendrait à éloigner les élus

d’eux. Avec 44 conseillers prévus pour 2,5

m illions d’habitant (soit un conseiller pour 56000

personnes), la représentation serait très faible

alors que la dém ocratie locale est l’élém ent

essentiel de la vie de toute cité.

Guillaume Poiret

Directrice de thèse: Cynthia Ghorra-Gobin

Laboratoire ENeC

[e-mail]

En conclusion, la fusion de Toronto fut moins nuisible à la démocratie

locale qu’aux finances municipales. La ville n’est guère mieux gérée;

comme toute superstructure, elle pêche par une certaine lourdeur.

1

2

5

6

3

4

1 V il e d e t o r o n t o

4 Bo r o u g h d e Sc a rb o r o u g h

2 B o r o u g h d e Yo r k

5 Bo r o u g h d e N o r t h Yo r k

3 B o r o u g h d e Et o b ic o k e

6 Bo r o u g h d e Ea s t Yo r k

0

5

k m

N

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

M onta nt de la

de tte e n $

ca na die ns

2003

2004

2005

2006

2007

a nné e s

Evolution de la de tte de Toronto

S é rie 2

Dans une ville où les citoyens avaient l’habitude de participer activem ent à la vie de la cité, la fusion fut contestée: un referendum fut organisé qui révéla l’hostilité de la

ville centre, deux nom breuses m anifestations se tinrent. Toutefois le projet fut m aintenu.