Poche Falaise-Chambois : Conclusions
90 pages
Français

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Description

2009 : Faire des recherches, 65 ans après, sur des faits historiques souvent traités, peut sembler aberrant.
Le hasard d’une rencontre avec Jean Car, 87 ans, ancien chef du char Hainaut du 12° RCA, 3° escadron de Bort, 1° peloton de Montal nous a permis de découvrir des données inédites sinon tues à partir de la recherche du lieu de rencontre de 7 chars français avec 15 chars polonais, le 19 août en fin d’après-midi … quelque part au nord d’Omméel sans dépasser la D16, route de Chambois à Vimoutiers passant par Montormel.
Valider cette hypothèse nous a amené à rechercher les données militaires s’y rapportant, notamment l’unité polonaise rencontrée.
Ainsi nous avons pu confronter les faits connus, très souvent décrits, avec des faits apparemment inédits qui justifient cet ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 15 janvier 2019
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Francis ROUCHAUDLes non-ditsde la PocheFalaise-Chambois Août 1944
Livret 10 : Conclusions
2
Ce livre est initié à partir d'un travail de recherche dans le cadre de l'Association Mémoire et Patrimoine du Renouard (http://patrimoine.renouard.free.fr) qui a permis de publier des documents, reflet d'une manifestation organisée le 15 août 2004.
Dans le cadre du devoir de Mémoire, celle-ci était destinée à présenter la vie des habitants du Renouard, en des temps très particuliers, la fin de la bataille de Normandie qui se produisit dans les environs immédiats de la commune.
Ces publications comportent un résumé historique présenté partiellement sur le site de l'Association du Miroir des Ames (http://le.miroir.des.ames.fr), organisatrice de la cérémonie du 17 mai 2009, à Tournay sur Dives, inauguration du buste à la mémoire de l’Abbé Launay.
Cette manifestation m’a permis de rencontrer Jean CAR, ancien chef du char Hainaut du 12° RCA, 3° escadron de Bort, 2° peloton de Montal.
Jean CAR nous a demandé de retrouver le lieu de la rencontre de 7 chars français avec 15 chars polonais le 19 août en fin d'après-midi ... « quelque part au nord d’Omméel sans dépasser la D16, route de Chambois à Vimoutiers passant par Montormel ».
Cette rencontre semblait inconnue des différents responsables du Mémorial de Montormel ...
Aucune trace non plus, dans les nombreux livres publiés à ce jour ! 3
Lors de nos recherches aux Archives de Vincennes, nous avons trouvé les comptes rendus des opérations du Groupement Langlade du 18 août midi au 19 août midi, et du 19 août midi au 20 août midi sur lequel figure l'existence d'un compte rendu du 19 août midi au 19 août à 20 h 30 qui, nous a-t-on affirmé, a disparu !
Toutefois, les informations contenues dans le livre de marche du 12° RCA précisent à 16 h 00 l'envoi d'une patrouille pour occuper la colline située à 1.000 mètres au Sud de La Frénée qui se heurte à une résistance d'Infanterie.
Dans le « periodic report 28/3 » de la 2° DB au V° Corps d'Armée US du 19 à 21 h, nous lisons qu'à 18 h 00, une unité française s'est dirigée vers La Frénée, puis vers la colline à 1100 yards au Nord Est de la Frénée. Ces reconnaissances rentrèrent au crépuscule.
Le manque de cohérence ainsi constaté est à l'origine de nos investigations.
Même mutisme apparent du coté polonais ... Où nous découvrons dans les archives que les messages radio ne correspondent pas toujours aux journaux de marche !
Nos recherches nous ont permis de retrouver le lieu de la rencontre franco polonaise aux abords de la cote 262 sud.
Lors de sa venue à Montormel, le 21 aôut 2009, Jean CAR fut interrogé par la Télévision Canadienne sur le lieu de la rencontre ... Nous avons appris qu'une émission avait été programmée plusieurs fois, sur History Television dans le cadre des émissions Secret War Files :
« The Battle of the mace »
http://www.history.ca/video/default.aspx?releasePID=k32r8rsgiYakO9 HwVvU_ezcoiZjPTAJu.
Pourquoi ce silence brisé par un simple chef de char ne comprenant pas le mutisme officiel autour d’une rencontre qu’évoque aussi le Capitaine Fonde de la 7° compagnie du Régiment de Marche du Tchad dans son livre :
« J’ai vu une meute de loups –
Avec la 2° DB du Maroc à Berchtesgaden ». ? 4
Ces données, l’existence d’informations méconnues sont à l’origine denotre propos :
Les Non-dits de la Poche Falaise-Chambois.
La présentation des sujets faite ci-après correspondra à la publication de livrets et de diaporama contenant des vidéos d'interviews de témoins directs disponibles sur demande.
(Voir site http://falaise.chambois.free.fr).
A la fin de nos travaux, nous avons eu la chance de consulter un article publié dans la Revue Historique des Armées n° 3 de 1987, rédigé par Michel Dufresne, ancien de la 2° DB, aujourd'hui disparu
Normandie Août 1944
Heurs et malheurs d'une fin de campagne
« Michel Dufresne habitait près de Vimoutiers et du Mont Orme! au pied duquel se déroulèrent les derniers combats de la poche de Falaise. Passionné d'histoire, interrogeant les archives et les anciens acteurs, allemands, polonais, canadiens. Il s'efforce depuis des années de reconstituer ces ultimes combats et de répondre à la question : la poche a-t-elle vraiment été fermée ?
Dans cet article, l'auteur s'efforce de montrer comment l'analyse des ordres des commandants alliés et allemands permet de déceler des tergiversations, des contradictions du côté allié qui ont pour résultat un nombre des prisonniers relativement faible par rapport aux forces qui ont pu s'échapper et que l'on retrouve au-delà de la Seine. Cette étude confirme l'extrême difficulté de la coordination dans les opérations d'encerclement de grande envergure.» (Introduction du Général Jean Delmas)
« Le 30 août 1944, à l'issue de la Bataille de Normandie, les Alliés étaient conscients d'avoir remporté une grande victoire. Les restes des deux armées allemandes qui leur avaient été opposées se repliaient en grande vitesse. Cependant, si les Allemands laissaient derrière eux presque tous leurs chars et une énorme quantité de matériel. Ils laissaient peu de prisonniers. … Cette étude montre comment, contre toute attente, les Allemands retirèrent de Normandie les trois quarts
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de leurs effectifs présents avant la rupture du front à Avranches, soit cent soixante-cinq mille hommes.».
Cet article nous a permis de consolider nos conclusions en y apportant des informations, des témoignages, voire des jugements inédits.
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Préambule : Méthodologie
Retrouver le lieu de la rencontre fut un jeu de pisteà partir
des ordres de mission et des comptes rendus opérationnels des différentes unités d’une part,
des témoignages écrits de Jean Car, Jean Julien Fonde, Jacques Massu, Paul de Langlade, Stanislaw Maczek, Philippe Leclerc.
des réponses à des questions précises de jeunes témoins de l’époque, de 5 à 28 ans et, 65 ans plus tard, de 70 à 93 ans !
Merci donc à Jean Car († novembre 2009), à Pierre Granvalet († octobre 2010), Elie Fleury (Sourdeval), Gilbert Godeau (Mont Ormel), Gérard Gondouin (Fel), Jean Gradjoszeck (Omméel) († novembre 2010), Ulysse Leperdriel (Omméel), Michel Leplat (Omméel) († janvier 2012), Zbiniew Mieczkowski et Pierre Samin, René Marguerie, Jacques Vico († juillet 2012), Guy Larivière.
La plupart de ces témoignages correspondent à des enregistrements vidéo dont les éléments principaux sont repris dans les diaporamas.
Retrouver l’unité polonaise fut plus complexe.
Réticences et problèmes de langue !
Synthèse :
Il fut nécessaire de collationner sur un tableur des informations multiples d’origine diverses : documents officiels, livres et témoignages, pour aboutir à un ensemble de 1500 lignes classées chronologiquement et de 89 colonnes dont 84 pour les unités opérationnelles.
Chaque donnée étant plus ou moins bien précise à l’origine, il a fallu faire certaines hypothèses pour essayer de reconstituer un scénario plausible. Toute nouvelle information est donc susceptible d’en modifier les données.
La structuration en livrets autonomes liés à des diaporamas nous a obligés à utiliser plusieurs fois une même information de base en raison de son incidence sur le sujet traité.
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Ainsi, par exemple, l’arrêt de la 2° DB devant Argentan, le 12 août à 22 h 40 est reprise :
Dans l’Harmonie des stratèges : le problème des Commandements et la cacophonie ambiante.
Dans Argentan n’est pas Messine : les choix de Bradley et, Incompréhensions et Critiques.
Dans l’imbroglio cote 262 Sud.
de
Dans le Rôle de la 2° DB.
Dans l’Evasion Allemande.
la
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Sommaire
Août 1944
Conclusions
La poche Falaise-Chambois
Argentan n’est pas Messine : 13 août *
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Le sommaire détaillé figurant sur la page suivante correspond au plan du site :http://falaise.chambois.free.fr
Les non-dits de la Poche Falaise-Chambois
Quatre jours pour conclure : 18, 19, 20 et 21 août 1944 *
Le rôle de la 2° DB *
Diaporamas
L’harmonie des Stratèges *
L’évasion allemande *
La rencontre des Polonais et de la 2° DB *
L’imbroglio de la cote 262 Sud
Les Polonais : Martyrs et Héros *
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CONCLUSIONS
La Bataille de la Poche de Chambois est terminée :
La Pocheest enfin fermée …
76 jours après le débarquement,
3 jours avant la libération de Paris.
Des constats qui sont à l'origine des non dits
Suite à la demande de Jean Car concernant la recherche du lieu de rencontre des Polonais et des Français le 19 août, en fin d'après midi, les différents travaux que nous avons menés, nous ont permis de constater l'existence de non-dits évidents à partir d'analyses que nous avons voulues trancrire intégralement malgré leur taille et la présence de répétitions, révelant ici et là, des différences de points de vue notables.
Avant de conclure, nous souhaitons évoquer des sujets qui méritent un développement particulier dont nous esquisserons les grandes lignes dans les pages à venir :
Le rôle de la résistance,
La fin de la bataille de la Poche fut ornaise
Devoir de mémoire pour tous les disparus civils et militaires de toutes nationalités
L'incidence du refus de Bradley d'aller au-delà d'Argentan, le 12 août.
Si le débarquement a été une opération bien coordonnée où l'unité des Etats Majors Alliés était évidente, la Fermeture de la Poche de Falaise se caractérise par une mésentente chronique motivée par une conception de la guerre très différente, voire opposée ... et par l'individualisme des hommes plus ou moins masqué suivant les caractères. Face à cet imbroglio, la discipline des Allemands, leur connaissance du terrain explique le résultat global d'une bataille peu glorifiée : "Falaise n'est pas Verdun"
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