Innovation européenne
32 pages
Français
32 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

ISSN 1830-4354Le grandnettoyageTechnologies environnementales et éco-innovationL’inventeur européen de l’annéeSécurité sur l’internetBulletin d’information des Centres Relais InnovationCommission européenneDIRECTION-GENERALE ENTREPRISES ET INDUSTRIEENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 1 29/06/06 16:53:16Juillet 2006Sommaire L’innovation rend Vers un marché européen des investissements 3 la vie plus propreDOSSIER: Les deux dossiers que nous présentons dans ce numéro portent sur un thème L’environnement est bon pour les affaires 5commun: l’amélioration de notre environnement. L’innovation, ce n’est pas DOSSIER: Régénérer l’innovation simplement un moyen de produire plus efficacement, c’est aussi une façon de dans les forêts européennes 9produire mieux. L’un des aspects essentiels d’une meilleure production consiste à Bulletin d’information du CRI en réduire l’impact environnemental, que ce soit au niveau du choix des matériaux que nous utilisons, des procédés de production ou de l’utilisation des produits et Le CRI Chili jette un pont entre du traitement des déchets. Certaines entreprises sont déjà parvenues à saisir des l’Amérique du Sud et l’Europe 14opportunités commerciales intéressantes leur permettant de proposer des biens et Tisser une toile par-delà l’Atlantique 15des services davantage respectueux de l’environnement – et, dans bien des cas, Une mission d’entreprises d’en tirer même un bénéfice plus important.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Extrait

nettoyage Technologies environnementales et éco-innovation L’inventeur européen de l’année Sécurité sur l’internet Bulletin d’information des Centres Relais Innovation
Commission européenne DIRECTION-GENERALE ENTREPRISES ET INDUSTRIE
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 1
29/06/06 16:53:16
2
Sommaire
Vers un marché européen des investissements 3 DOSSIER: L’environnement est bon pour les affaires 5 DOSSIER: Régénérer l’innovation dans les forêts européennes 9 Bulletin d’information du CRI  Le CRI Chili jette un pont entre l’Amérique du Sud et l’Europe 14  Tisser une toile par-delà l’Atlantique 15  Une mission d’entreprises  qui ouvre des portes 16  Des pêches parfaites 17  Des micro-bulles pour traquer la saleté 18 La meilleure défense... 19  Ciblage des médicaments 20 EN BREF 21 L’innovation sous les projecteurs 22 De nouveaux projets en perspective 24 Un manuel pour donner l’exemple 26 CARTE BLANCHE: Un meilleur usage des brevets 27 Les problèmes de sécurité freinent l’innovation «en ligne» 28 Une évaluation de l’innovation inspirée des besoins pratiques 29 CONFERENCES 30 PUBLICATIONS 31 L’INNOVATION EN CHIFFRES 32
L’innovation rend la vie plus propre Les deux dossiers que nous présentons dans ce numéro portent sur un thème commun: l’amélioration de notre environnement. L’innovation, ce n’est pas simplement un moyen de produire plus efficacement, c’est aussi une façon de produire mieux. L’un des aspects essentiels d’une meilleure production consiste à en réduire l’impact environnemental, que ce soit au niveau du choix des matériaux que nous utilisons, des procédés de production ou de l’utilisation des produits et du traitement des déchets. Certaines entreprises sont déjà parvenues à saisir des opportunités commerciales intéressantes leur permettant de proposer des biens et des services davantage respectueux de l’environnement – et, dans bien des cas, d’en tirer même un bénéfice plus important. Mais notre environnement a besoin de se voir accorder une attention encore plus importante de la part des entreprises et des citoyens en Europe et, dans ce domaine, l’innovation les encouragera à faire de meilleurs choix pour l’environnement européen. Lorsque l’on évoque les industries forestières, les premières images qui viennent à l’esprit sont souvent celles d’arbres abattus, mais, en fait, nous plantons chaque année un tiers d’arbres de plus que l’on n’en abat en Europe. Le bois constitue donc une ressource entièrement renouvelable et l’une des plus polyvalentes dont nous disposions, que ce soit pour la papeterie ou le conditionnement, la cons-truction ou même comme combustible. Les entreprises mettent au point des techniques toujours plus élaborées pour recycler le papier et d’autres produits du bois. Le secteur a longtemps été considéré comme une industrie aux activités technologiques très limitées. Il existe pourtant bien des domaines où de nouveaux procédés et technologies peuvent tirer parti d’une longue tradition de respect de lenvironnement. Les activités des 22 régions de l’initiative PAXIS sont parvenues à leur terme au début de cette année. L’un des résultats est le manuel PAXIS, qui présente 66 méthodes de soutien à l’innovation testées et approuvées afin d’aider les déci-deurs à s’inspirer de bonnes idées. Une nouvelle initiative européenne, PRO INNO Europe, a pris le relais de PAXIS. Dans le courant de cette année, 16 projets seront lancés en vue de stimuler la coopération entre les programmes et les agences qui soutiennent l’innovation aux échelons national et régional.
Innovation Européenne
Innovation européenne (anciennementInnovation & Transfert technologique) est un magazine publié six fois par an simultanément en langues française, anglaise, allemande, italienne, espagnole et polonaise par la DG Entreprises et Industrie de la Commission européenne au titre du Sixième Programme-cadre de recherche de la Communauté européenne. Le prochain numéro paraîtra en septembre 2006.
Publié par: Avertissement: l’Unité Communication et Information Ni la Commission européenne ni aucune personne de la DG Entreprises et Industrie, agissant au nom de la Commission ne sont Commission européenne responsables de l’usage qui pourrait être fait des B-1049 Bruxelles informations contenues dans cette publication. Nous Fax +32 2 292 1788 veillons tout particulièrement à assurer l’exactitude entr-itt@ec.europa.eu des informations présentées. Toutefois, les lecteurs http://aoi.cordis.europa.eu/ intéressés par une opportunité mentionnée dans cette publication sont invités à vérifier la validité ations en se référant aux contacts et/ou Ecrit et produit par:férnerés cetédceidsa si n flonrsmtrcisea el.s ESN, Bruxelles © Commission européenne, 2006 Reproduction autorisée, moyennant mention de la source. Couverture: © Timothy Imprimé en Belgique
Innovationeuropéenne
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 2
L’innovation à la DG Entreprises et Industrie Le développement de la politique de l’innovation et la mise en œuvre d’une série de mesures relèvent de la responsabilité de la Direction Politique de l’Innovation de la DG Entreprises et Industrie de la Commission européenne. Contacts Développement de la politique de l’innovation(D/1) Fax +32 2 296 0428 entr-innovation-policy-development@ec.europa.eu Support de l’innovation(D/2) Fax +32 2 298 1018 entr-innovation-networks@ec.europa.eu Financement des PME, entrepreneurs et innovateurs(D/3) Fax +32 2 299 8025 entr-finance-sme@ec.europa.eu Technologies de l’innovation; industries TIC et e-business(D/4) Fax +32 2 296 7019 entr-ict-e-commerce@ec.europa.eu http://ec.europa.eu/enterprise/ /i _ innovation ndex en.htm http://cordis.europa.eu/innovation/
Juillet 2006
29/06/06 16:53:20
Vers un marché européen des investissements
Les États membres doivent prendre des mesures efficaces pour faciliter l’accès des petites entreprises aux capitaux dont elles ont besoin pour se développer. Tel est le message central d’une Communication sur le financement de la croissance des PME, que la Commission européenne devait adopter en juin. Ses actions au niveau de l’Union et ses recommandations aux États membres visent à supprimer les obstacles qui gênent les petites entreprises à la recherche dinvestissements.
En Europe, les entrepreneurs et les petites sociétés éprouvent souvent des difficultés à obtenir les fonds nécessaires au financement de leur croissance. Et même s’ils réussissent à trouver des investisseurs, les capitaux qu’ils obtiennent sont souvent insuffisants et arrivent trop tard pour que l’entreprise soit compétitive sur les marchés internationaux. Depuis quel-ques années, les investisseurs rechignent à mettre des fonds dans des placements à risque, comme les petites sociétés, mais c’est loin d’être le seul obstacle rencontré par ces entre-prises dans leur recherche de capitaux. Fondamentalement, les pouvoirs publics n’encouragent pas suffisamment les investissements dans les petites entreprises.
Juillet 2006
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 3
«Grâce à cette communication, les États membres sauront quelles sont les politiques que nous attendons d’eux», explique Vesa Vanhanen, de l’unité Financement des PME, entrepreneurs et innovateurs, à la Commission européenne. «Mais il est toujours plus facile d’en parler que de les mettre en œuvre. L’un des problèmes est que les responsables de la politique industrielle éprouvent souvent des difficultés à convaincre leurs collègues qui s’occupent d’autres domaines politiques de la nécessité de soutenir les investissements dans les petites entreprises.»
La nouvelle Communication poursuit trois grands objectifs: «Il faut que l’on investisse plus de capital-risque dans les PME, il faut que les banques financent plus d’entreprises innovantes, et il faut que les États membres améliorent le fonctionnement de leurs systèmes financiers en général», souligne M. Vanhanen.
Capital-risque
Le premier de ces objectifs, développer l’industrie du capital-risque, passe par la levée des obstacles au marché unique dans ce domaine. Les fonds de capital-risque ne profitent pas pleinement du marché intérieur, car il est toujours trop compliqué d’investir dans des sociétés étrangères. Comme les opportunités d’investissement ne sont pas suffisamment nombreuses, dans les petits États membres, pour que de nombreux fonds puissent coexister, il faut mettre l’accent sur les investissements transfrontaliers. Les formalités admi-nistratives et la fiscalité créent des obstacles pour les fonds qui souhaitent investir hors de leur pays. Dans l’ensemble, cependant, c’est au niveau des États membres que les chan-gements nécessaires doivent intervenir.
«Les États membres ont tout intérêt à supprimer les obstacles qui gênent les investissements transfrontaliers», explique M. Vanhanen. «Nous voudrions que les règles en vigueur soient simplifiées afin de permettre aux fonds d’être taxés dans leurs pays d’origine. Nous pourrions envisager de former des groupes d’États membres, en particulier les plus petits, qui s’efforceraient ensemble de résoudre ces problèmes.» Partant du constat que la présence des fonds de capital-risque est plus forte au Royaume-Uni et au Luxembourg qu’ailleurs, Vesa Vanhanen suggère que d’autres États mem-bres reconnaissent le modèle de société en commandite privilégié par de nombreux fonds.
Innovationeuropéenne
3
29/06/06 16:53:21
4
Dans l’ensemble, la Commission voudrait voir tripler les inves-tissements de capitaux d’amorçage et autres placements dans les premiers stades de développement des entreprises, pour passer de 2 milliards d’euros à 6 milliards d’euros d’ici 2013.
Financement bancaire
Si le capital-risque représente le côté le plus excitant du marché des investissements, en raison de quelques succès spectaculaires, il est loin d’être le plus important en termes de volumes d’investissements. «En réalité, le capital-risque ne concerne qu’une petite minorité d’entreprises», précise M. Vanhanen. Les banques constituent la principale source de financement pour les entrepreneurs et les petites sociétés en Europe, mais les entreprises, comme les particuliers, doivent fournir des garanties pour emprunter une grosse somme. Et c’est parfois un sérieux problème pour des start-ups qui cherchent des fonds sans avoir grand-chose d’autre à montrer que leur enthousiasme et un plan de développement.
aux garanties de crédit financées par l’Union. Cette initiative sera prolongée durant la période 2007-2013, dans le cadre du Programme pour l’innovation et la compétitivité (PIC). Systèmes financiers
Le fonctionnement de certains systèmes de financement des États membres présente des déficiences manifestes, estime la Commission. Les nouveaux États membres, en particulier, doivent élaborer des politiques qui encouragent l’aide aux peti-tes entreprises. «Il s’agit d’un processus à long terme. Pour le moment, dans beaucoup de pays, le secteur financier manque encore d’expérience. Les banques doivent en arriver à considérer les PME comme un bon placement», conclut Vesa Vanhanen. «Mais si nous voulons vraiment soutenir les petites entre-prises, nous devons agir sur plusieurs fronts, le financement n’en étant qu’un parmi d’autres. Il faut prendre tous les aspects en considération et vérifier le bon fonctionnement des stratégies mises en œuvre. Tous les États membres ont des politiques d’aide aux PME, mais sont-elles efficaces?» Au niveau européen, la Commission entend contribuer à faire ressortir les mesures et les initiatives qui donnent de bons résultats et encourager les États membres à s’inspirer de leurs expériences respectives. La nouvelle Communication inclut une série d’actions qui seront menées au niveau de l’UE dans les années à venir, ainsi que des mesures que la Commission voudrait voir adoptées par les États membres.
Lesu rb alensq pueetsi tceos nssotictiuéteénst. la principale source de financement «Les États membres «pNoous pensons qu’il y a de la place pour deont tout intérêt à supprimer ncooumvbeillneesr afioernmt esp adre  feixneanmcpelem ecnetr tbaainnsc aiarsep, eqcutsi  les obstacles qui gênent les des placements de fonds propres et des prêts»,investissements transfrontaliers.» ajoute-t-il. «En outre, il faut que les PME com-prennent mieux le fonctionnement des banques.» La Commission souhaite que les gouvernements facilitent lesContact contacts entre les banques et les PME. Les programmes de préparation aux investissements peuvent être d’un grand Vesa Vanhanen, Commission européenne, DG secours aux PME en les aidant à identifier des sources Entreprises et Industrie, unité Financement des possibles de financement et à répondre aux attentes des PME, des entrepreneurs et des innovateurs investisseurs et des organismes de crédit. Tél. +32 2 299 2151 vesa.vanhanen@ec.europa.eu Des initiatives financières, administrées par le Fonds euro- http://ec.europa.eu/enterprise/entrepreneurship/ péen d’investissement, ont encouragé les banques à accor- ancing/i _ htm fin ndex en. der des prêts à environ 300 000 petites entreprises, grâce
Innovationeuropéenne
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 4
Juillet 2006
29/06/06 16:53:22
L’environnement est bon pour les affaires
Indépendamment de l’idéal de protection de l’environnement (ou du moins de limitation des dommages), les entreprises et les gouvernements commencent à prendre conscience que les investissements dans les technologies respectueuses de l’envi-ronnement se justifient aussi d’un point de vue économique. Les initiatives européennes interviennent à tous les niveaux pour encourager le développement et l’adoption de ces tech-nologies nouvelles. Certains projets visent notamment à stimuler la participation des PME.
Technologies-clés La R&D est une priorité majeure du PAET, qui passe notamment par les plateformes technologiques (partenariats public-privé coordonnés par des partenaires industriels1), dont le rôle est d’élaborer des plans de recherche stratégi-ques dans des domaines technologiques importants. Deux tiers environ des 30 plateformes déjà créées ont un rapport direct avec l’environnement : celles qui traitent des piles à hydrogène et à combustible, de l’électricité photovoltaïque, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement ainsi que des technologies de fabrication du futur, etc.
Il existe d’autres projets spécifiques soutenus par les Les «écotechnologies ou technologies environnementales» Programmes-cadres de recherche ou par des ressources désignent des produits ou des procédés dont le fonctionne- nationales. Pour les PME, par exemple, plusieurs projets ment a un impact réduit sur l’environnement par rciatperp loerst  éào lideanunterse se ts lyesst èpmanesn ecaounxc suorrlaeinrtess.,  qOuni  fpoeuur-t «Dans bien des cas, la législation nissent une énergie plus propre, ou des produitseuropéenne sur la protection bmiooidnés grpaodllaubalenst.s , comme les poudres à lessiver de l’environnement est le moteur de l’innovation.» En mars 2006, le Commissaire en charge de l’Envi-ronnement, Stavros Dimas, a déclaré aux industriels et chefs d’entreprises que d’ici dix ans, les écotechnologies développent un système simple de vérification afin d’évaluer feront partie intégrante de notre vie quotidienne, comme en les technologies nouvelles et de contrôler les spécifications font désormais partie les technologies de l’information. Les des fabricants, pour notamment renforcer la confiance des progrès accomplis par le Japon dans le domaine des véhicules utilisateurs dans ces technologies. La DG Environnement hybrides et par le Brésil dans les biocombustibles montrent collabore aussi avec différents secteurs industriels en vue de que les concurrents de l’Europe sont sensibles non seulement définir des objectifs de performances pour des produits spé-aux principes de respect de l’environnement, mais aussi à leur cifiques. Une autre approche consiste à encourager les PME potentiel économique. Le développement de technologies à chercher des moyens plus respectueux de l’environnement environnementales peut apporter une contribution très impor- pour exercer leurs activités (voir encadré). tante à la réalisation des objectifs de Lisbonne. Trouver des fonds Le principal instrument dont dispose l’Union dans ce domaine est le Plan d’action en faveur des écotechnologies (PAET). Il est L’accès au financement pour l’éco-innovation est souvent très vaste – ses 25 actions englobent des activités aussi variées difficile, en partie parce que les investisseurs n’ont guère que le soutien à la R&D, l’amélioration des conditions du mar- d’expérience en la matière. Le PAET s’emploie à mettre en ché comme la disponibilité des sources de financement, les place, en collaboration avec la Banque européenne d’inves-mesures d’encouragement destinées à promouvoir les investis- tissement, de nouveaux mécanismes de financement, ainsi sements responsables et l’adoption des nouvelles écotechnolo- qu’à développer les sources existantes comme les Fonds gies dans le monde en développement. «Il existe des impératifs structurels et le Fonds de cohésion, qui investissent déjà dans environnementaux qui s’imposent d’eux-mêmes, mais beau- les technologies environnementales et dont les ressources coup d’éléments démontrent aussi que les éco-innovations seront accrues à partir de 2007. Une assistance technique contribuent réellement à la compétitivité des entreprises», sera fournie aux régions qui veulent créer des fonds de explique Ian Clark, de la DG Environnement à la Commission. «Les deux vont de pair.»
Juillet 2006
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 5
Innovationeuropéenne
5
29/06/06 16:53:23
6
La demande est forte de la part des PME...
capital-risque pour favoriser les investissements privés dans les PME, en donnant la priorité à l’éco-innovation. Le nouveau Programme-cadre pour l’innovation et la com-pétitivité, dont le lancement est prévu en 2007, dispose d’un budget de 430 millions d’euros pour l’éco-innovation, dont 220 millions pour le capital-risque dans ce domaine. À cet égard, l’Europe accuse un sérieux retard par rapport aux États-Unis, où les technologies propres représentent environ 9% de l’ensemble du marché du capital-risque, avec une augmenta-tion de 36% en 2005. Par ailleurs, au total, les investissements de capital-risque ont décliné en Europe depuis 2000.
Compléter la législation
«La législation est l’élément central de la politique européenne en matière d’environnement», précise M. Clark. «Dans bien des cas, c’est le moteur de l’innovation. Par exemple, les restric-tions imposées pour la mise en décharge obligent les pouvoirs publics locaux à se tourner vers d’autres options pour le traite-ment des déchets, ce qui encourage le recyclage. De même, les limites fixées en termes d’émission polluantes favorisent les nouvelles technologies dans les moteurs et les carburants.» De nombreuses initiatives du PAET sont déployées par les États membres et les autorités locales, tandis que d’autres ont été conçues pour créer une vision positive dans les milieux d’af-faires et dans l’opinion publique. Le plan encourage les pou-voirs publics à sélectionner des offres de biens et de services plus écologiques. Les effets sur la durée de vie devraient être pris en compte – p. ex. les coûts de construction plus élevés des bâtiments qui réduisent la consommation énergétique peuvent être compensés par les charges moins lourdes. Si les marchés publics comportent des spécifications basées sur les performances, les fournisseurs seront plus enclins à dévelop-per des produits qui ont un meilleur rendement.
Innovationeuropéenne
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 6  
Le PAET vise aussi à promouvoir les technologies environne-mentales à l’échelle internationale, en diffusant l’information sur les avantages qu’elles présentent et en encourageant les échanges commerciaux. L’Union partage déjà ses expériences avec les États-Unis, le Canada, l’Inde et le Japon en vue d’une éventuelle harmonisation des systèmes de vérification.
Propreté, intelligence, compétitivité
L’initiative «Propreté, intelligence, compétitivité» a poussé plus loin les objectifs du Plan d’action en faveur des écotech-nologies. Ce n’est pas simplement l’intérêt de protéger l’en-vironnement qu’elle met en avant, mais plutôt les véritables opportunités offertes par les options éco-efficaces en termes de compétitivité industrielle. «C’est en cela que l’initiative diffère des approches plus classiques», estime Pim van de Locht, du ministère néerlandais des affaires économiques. «Son rôle n’est pas uniquement d’apporter une réponse aux problèmes environnementaux, mais plutôt de mettre en avant des opportunités.»
Prodests Les PME pourraient prendre une part beaucoup plus active dans la R&D visant à développer et à appliquer des technologies propres. Le projet Prodests, dans le Sixième programme-cadre de recherche, s’efforce de faire participer davantage les PME à la recherche, notamment au sein de projets intégrés. Certains facteurs dissuasifs ont été mis en évidence, comme les difficultés rencontrées pour obtenir des renseignements concer-nant le financement des projets européens, en com-prendre les mécanismes et solliciter un soutien financier. Par ailleurs, pour de nombreux participants éventuels, les délais seraient trop longs avant de pouvoir disposer des fonds et les coûts seraient trop élevés pour aller plus loin dans le développement des technologies, qui ne sont souvent commercialisées que dans un seul pays. Prodests a échafaudé des stratégies à l’attention de la Commission et des PME afin de surmonter ces obs-tacles. Les partenaires du projet ont recommandé à la Commission de diffuser des informations sous une forme plus concise, mais aussi de simplifier et d’accélé-rer la procédure de soumission de propositions. Il pour-rait être fait meilleur usage des réseaux d’innovation pour informer et conseiller les PME en matière d’aide financière. Un nouveau système européen de valida-tion des technologies environnementales permettrait d’accorder aux entreprises un label de qualité qui leur faciliterait l’accès à de nouveaux marchés dans d’autres États membres. http://www.prodests.org/
Juillet 2006
29/06/06 16:53:24
... et l’intérêt est considérable.
L’initiative visait à mettre l’éco-innovation au premier rang des priorités politiques durant la présidence néerlandaise de l’Union au cours du second semestre de 2004. Les ministres européens de l’environnement ont reconnu que le recours à des alternatives plus écologiques pourrait améliorer la compétitivité des entreprises européennes, et ont soutenu la proposition – entérinée plus tard par le Conseil européen de printemps 2005 – de donner une place importante à l’éco-innovation dans la révision de la Stratégie de Lisbonne alors en cours. Le Conseil de Printemps 2005 a aussi avalisé le PAET et a souhaité qu’il soit rapidement déployé (avec le lancement
EcoDesign Le projet EcoDesign a organisé des ateliers dans toute l’Europe pour plus de 600 PME des secteurs de l’élec-tricité et de l’électronique. Les participants ont exploré les possibilités de tirer parti des principes de l’éco-inno-vation dans la conception des produits, notamment du point de vue des économies d’énergie ou de l’utilisation de matériaux qui contiennent moins de substances dangereuses. Dans les différents États membres, les partenaires du projet ont pris contact avec des grandes entreprises locales qui ont déjà leur propre stratégie en matière d’éco-conception pour les encourager à parta-ger leurs expériences avec des PME. La législation est le principal moteur du changement, qui est aussi influencé par les contraintes économi-ques et les avantages concurrentiels. Par exemple, la réglementation RoHS* prévoit l’abandon de certains composants dans les produits électroniques et leur remplacement par des solutions alternatives. Les pistes qui s’offrent aux PME sont l’amélioration du produit (par exemple, en employant de nouveaux matériaux), l’innovation apportée au produit (conception nouvelle), le développement de nouveaux produits et l’adaptation de l’ensemble du système. Pour la plupart des PME, les deux premières options paraissent les plus intéressantes, la troisième pouvant être envisagée dans certains cas. de l’initiative «Propreté, intelligence, compétitivité»).http://wwwoce.isedrangni.c/sfovler/i0e/t16s/ L’initiative (gérée par l’administration néerlandaise) s’estnises buedc reatitation à la limtale eviitcer evS:oHir D(* R) edl ne toclu sédaireimilns sitiosopsid sed ;sesuregen-das ceansts leid atcer evi rus développée sous la forme d’un dialogue entre les entreprises,déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). les États membres et d’autres parties prenantes. Son double objectif était, premièrement, de convaincre les décideurs, au niveau européen et national, que«Le rôle de l’initiative n’est pas l’éco-innovation est un outil intéressant pour réponse neniquement d’apporter la compétitivité comme pour la protection deu u l’environnement et, deuxièmement, d’élaboreraux problèmes environnementaux, des mesures réalistes pour aider les entreprisesmais plutôt de mettre en avant des et l’industrie à saisir les opportunités offertes. Un groupe consultatif indépendant a été constituéopportunités.» (Eminent People Group), composé d’experts issus des milieux d’affaires et des ONG, et chargé de formuler des recommandations pour aider les responsa- marché est toujours réticent. Dans leur phase de lancement, bles politiques et les dirigeants d’entreprise à encourager et les nouveautés peuvent s’avérer plus coûteuses que des à accélérer l’innovation en matière d’éco-efficacité. produits comparables qui ne sont pas aussi innovants», précise M. van de Locht. «Des investissements considérables Obstaclessont parfois nécessaires, et il faut peut-être compter quinze à vingt ans pour les rentabiliser. Pendant cette période, la Si l’on considère généralement qu’il est souhaitable d’éviter politique du gouvernement risque de changer. Il faut que ou de limiter les dommages causés à l’environnement, il est les pouvoirs publics et l’industrie partagent une perspective évident que certains obstacles réels ou supposés dissuadent les entreprises d’opter pour une solution éco-efficace. «Le
Juillet 2006
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 7
Innovationeuropéenne
7
29/06/06 16:53:25
8
commune.» D’autres obstacles redoutés par les entreprises ont trait à la difficulté de rassembler du capital-risque pour lancer de nouveaux produits et procédés sur le marché, alors que les produits courants présentent un risque moindre.
Enfouir les déchets, ou s’enfoncer la tête dans le sable?
La demande
Les avis et recommandations de l’Eminent People Group por-tent essentiellement sur la demande du marché et les efforts de sensibilisation des utilisateurs finaux dans la chaîne d’approvi-sionnement. L’initiative «Propreté, intelligence, compétitivité» encourage la diffusion d’une information plus pertinente des consommateurs sur les avantages des produits et services éco-efficaces, en s’inspirant par exemple du système d’étiquetage existant dans l’Union pour la consommation énergétique des appareils. Autre élément encore plus important: les États mem-bres sont invités à mettre en place des incitants financiers pour L’énergie éolienne en Navarre Dans le nord de l’Espagne, la Navarre, avec son relief très accidenté, a très tôt été identifiée comme une région pro-pice à l’exploitation de l’énergie éolienne, à la suite d’étu-des approfondies menées en 1990. Mais ce n’est qu’en 1994 que les six premières éoliennes ont été implan-tées, quand des turbines assez grandes pour produire 500 kW ont été disponibles. En deux ans à peine, cette production initiale de 3 MW a été portée à une capacité de 20 MW. La région a en outre prévu d’augmenter sa capacité de production pour être en mesure de pourvoir, grâce à l’énergie éolienne, à la moitié de sa consomma-tion d’électricité – environ 1000 MW – d’ici 2010. Ce développement rapide n’aurait pas été possible sans le soutien apporté par les pouvoirs publics à l’énergie éolienne – notamment en garantissant aux opérateurs un traitement équitable par rapport à ceux qui utilisent d’autres sources d’énergie. Et cette mobilisation des autorités a été payante, puisqu’elle a procuré à la région des milliers d’emplois de haute qualité. Non seulement la Navarre abrite aujourd’hui le centre de recherche espagnol sur les énergies renouvelables, le CENER, mais des entreprises de la région fournissent et exploitent des éoliennes dans le monde entier – avec une capacité totale qui éclipse celle installée en Navarre.
http://www.cener.com/
Innovationeuropéenne
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 8
encourager les utilisateurs finaux à adopter des technologies éco-efficaces – avec, par exemple, une politique des prix favora-ble aux biocombustibles par rapport aux combustibles conven-tionnels, ou des abattements fiscaux. Les premières expériences montrent que, pour la plupart des consommateurs, un prix compétitif est plus convaincant qu’un argument moral.
Les marchés publics représentent aussi un facteur impor-tant. «Si les gouvernements et les administrations, à tous les niveaux de décision, tiennent compte de l’éco-efficacité parmi les critères des commandes qu’ils passent pour les constructions, les services et les transports, les économies d’échelle contribueront à réduire le coût de l’éco-innova-tion», souligne M. van de Locht. L’initiative demande aux pouvoirs publics de prendre en considération le cycle de vie des produits qu’ils achètent et de mettre en place des systè-mes d’agrément des PME afin de les encourager à conquérir de nouveaux marchés en lançant des produits innovants.
Le contexte L’initiative «Propreté, intelligence, compétitivité» s’inscrit dans la ligne du Plan d’action en faveur des écotechnologies et ses recommandations seront reprises dans la mise en œuvre du PAET ainsi que par les actions des Conseils «Compétitivité» et «Environnement». Les principes prônés par l’initiative ont reçu l’appui du Rapport Aho sur la recherche et l’innovation2prés-enté pour le Conseil européen de printemps 2006, et ont éga-lement été intégrés aux travaux du groupe de haut niveau sur la compétitivité, l’énergie et l’environnement créé à l’initiative du Commissaire aux Entreprises et à l’Industrie, Günter Verheugen. Le Rapport Aho souligne que l’Europe risque d’être dépassée par la Chine, l’Inde, le Japon et les États-Unis si elle ne s’engage pas dans cette voie innovante. Mais Pim van de Locht conclut: «L’Europe dispose d’un certain nombre d’atouts scientifiques et industriels qui la mettent en bonne position pour prendre une longueur d’avance dans le domaine de l’éco-innovation. Du point de vue des normes et de la politique environnementale, nous sommes les champions. Si nous agissons dès à présent, d’autres régions du monde nous suivront.» (1) Voir http://cordis.europa.eu/technology-platforms/home_en.html (2)  Veouirro «pLéiennnnoev, antiuomn énréoc edses itme aiu n2 0v0ér6i.table engagement», Innovation Contact Ian Clark, DG Environnement, Commission européenne Tél. +32 2 296 9094 ian.clark@ec.europa.eu http://ec.europa.eu/environment/etap/index.htm Pim van de Locht, Ministère des Affaires économiques des Pays-Bas Tél. +31 70 379 7499 p.vandelocht@minez.nl http://www.cleanclevercompetitive.com/
Juillet 2006
29/06/06 16:53:26
nérer l’innovation Rdéagnsé les forêts européennes
Les forêts, le bois et ses produits dérivés ont une longue histoire en Europe. Ils représentent quelque 9% des emplois et du chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière en Europe, mais la concurrence des bois exotiques est rude. L’innovation est un facteur essentiel pour garantir l’avenir de cette industrie – ou de n’importe quelle autre, d’ailleurs – en Europe, et les entreprises du secteur unissent à présent leurs efforts, conscientes que leur position sur le marché dans les prochaines années dépend de la coopération en matière de recherche et d’innovation.
Les industries qui travaillent le bois gagnent à être proches de leurs clients.
Biodiversité Dans une forêt, la gestion environnementale ne se résu-me pas à l’abattage des arbres et à leur replantation. Les forêts constituent l’habitat naturel d’un grand nombre de végétaux, d’oiseaux, d’insectes et de mammifères. La société d’exploitation forestière suédoise Sveaskog colla-bore avec le WWF sur cinq projets destinés à promouvoir la biodiversité forestière. Leurs recherches indiquent que 20% des zones boisées devraient être laissées intactes pour préserver la biodiversité, et l’entreprise s’est enga-gée à promouvoir la protection de l’environnement en laissant de côté dans chaque région de production 20% de la superficie de forêt exploitable. Dans le cadre de cette stratégie, des zones boisées seront administrées comme des écoparcs. Les cours d’eau favorisent la diversité des espèces, avec notamment une plus grande variété d’arbres que dans les autres régions boisées. La plupart des efforts de conservation se concentreront donc autour des zones humides. L’entreprise s’efforce aussi de promouvoir la biodiversité en dehors de ses propres forêts, en encourageant les négociants qui tra-vaillent avec d’autres pays à se tourner vers des forêts gérées dans le respect de la biodiversité. http://www.sveaskog.se/
Juillet 2006
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 9
Quand on évoque l’exploitation forestière, les premières images qui viennent à l’esprit sont celles d’arbres abattus, de défores-tation et de dégradation de l’environnement. En fait, l’industrie forestière est l’une des plus performantes en termes de régéné-ration et de recyclage. «En un an, nous n’utilisons qu’environ les deux tiers de la croissance annuelle des forêts européennes», explique Per-Ove Engelbrecht, de l’unité Industrie forestière. «Les forêts sont donc en expansion en Europe. Mais il faut 20 ans et plus pour que les arbres poussent, tandis que la plupart des cultures produisent une récolte dans l’année.»
Si le bois constitue une matière première qui peut être recyclée et régénérée sans épuiser les ressources de la terre, ne peut-on en faire un meilleur usage et quelles sont les perspectives pour l’innovation dans le secteur ? Le bois est utilisé pour l’énergie, la construction, le mobilier et d’autres produits manufacturés. C’est aussi la matière première du papier et du carton (dont on produit chaque année plus de 100 millions de tonnes dans l’Union, malgré le développe-ment des communications électroniques), et il est largement utilisé pour l’emballage et le conditionnement.
La position de l’Europe
L’Europe ne représente que 5% des forêts sur la planète. Aussi est-il inévitable que notre industrie soit confrontée à une forte concurrence. «Notre climat n’est pas idéal pour une croissance rapide des arbres», dit M. Engelbrecht. «Dans l’hémisphère sud, les arbres poussent plus vite et l’on peut cultiver davantage d’espèces. En Europe, nous sommes très limités en termes d’espèces exploitables à un coût raisonna-ble.» Les entreprises européennes peuvent aussi acheter du bois ou gérer des exploitations forestières sous des climats plus chauds. Le bois et ses dérivés sont des produits volumi-neux. Les producteurs européens gardent donc un avantage du fait des moindres coûts de transport pour la livraison en Europe. D’un autre côté, la concurrence d’autres régions du monde s’accentue pour la fourniture de pâte à papier. «C’est une industrie très importante dans de nombreuses zones rurales; où il n’y a parfois pas d’autres emplois en dehors de l’abattage, du transport et de la transformation du bois», souligne M. Engelbrecht. Au total, la filière bois (y compris l’imprimerie) représente près de 3 millions d’emplois dans l’Union, répartis dans plus de 330 000 entreprises (des PME pour la plupart). Ces entreprises apportent à l’économie européenne une valeur ajoutée de quelque 123 milliards €, soit 8% de l’ensemble de la valeur ajoutée manufacturière.
Innovationeuropéenne
9
29/06/06 16:53:27
10
L’exploitation forestière appelle une gestion durable. Respect de l’environnement
L’un des points forts de l’Europe dans ce secteur est l’exploi-tation forestière durable. La croissance annuelle des forêts européennes est supérieure au volume d’arbres abattus. Mais pour garantir le respect de l’environnement dans les activités des exploitants et la régénération effective des forêts, de nom-breuses entreprises européennes ont recours à des systèmes de certification volontaires. Leurs activités sont contrôlées par des organisations de certification indépendantes, qui vérifient si elles satisfont à des critères objectifs de gestion durable. Quelque 50% des forêts européennes sont aujourd’hui certifiées de cette
Plateforme technologique A l’issue d’un processus de consultation auquel ont pris part, en l’espace d’un an, plus de 1 000 représentants de l’ensemble du secteur, la plateforme technologique sur la filière bois a publié son agenda de recherche stratégique au début de cette année. Il expose les grands défis aux-quels l’industrie se trouve confrontée, mais souligne que ces défis peuvent être relevés pour en faire des avanta-ges. Il remarque surtout que le secteur dispose d’un atout important en termes de durabilité, dont aucune autre industrie ne peut se prévaloir. Si l’Europe ambitionne sérieusement de réduire ses émissions de CO2, le bois et ses dérivés seront appelés à remplacer des produits tirés de sources non renouvelables dans des domaines d’activités aussi divers que le conditionnement, les com-bustibles, l’industrie chimique et le bâtiment. L’agenda de recherche stratégique dresse une liste détaillée des domaines qui présentent le plus grand potentiel pour le développement de nouveaux produits et services dans chaque composante du secteur (voir tableau). http://www.forestplatform.org/
Innovationeuropéenne
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 10
façon (tout comme aux Etats-Unis et au Canada). A l’inverse, dans certaines régions chaudes du monde, il existe un réel danger de déforestation en raison des abattages intensifs, en particulier pour les espèces précieuses de bois dur.
Mais les préoccupations environnementales ne se limitent pas aux forêts. Le bois et ses dérivés ont un formidable potentiel de recyclage et de réutilisation. Il existe une hiérarchie dans les produits dérivés du bois. Par exemple, le papier à lettre fabriqué avec la pâte issue directement de la transformation du bois peut être recyclé en papier journal et le bois d’œuvre peut être recyclé pour fabriquer des panneaux d’aggloméré. Mais pour que le recyclage en vaille la peine, les coûts de réutilisation doivent être moins élevés que les coûts du travail avec du bois brut. Les nouvelles technologies jouent donc un rôle essentiel pour rendre le recyclage plus rentable.
«Le recyclage du papier est rentable lorsque vous atteignez une certaine échelle, vous créez des boucles locales qui mini-misent les coûts de transport», estime Per-Ove Engelbrecht. «En général, vous aurez quand même besoin d’un nouvel apport, mais 65 à 95% des fibres peuvent être réutilisées. En moyenne, le rebut tourne autour de 15% seulement.» Pour obtenir un papier recyclé de bonne qualité, il convient d’enlever les corps étrangers. C’est cette opération qui fait grim-per les coûts du recyclage, d’abord parce que les papiers usagés doivent être triés à l’arrivage et ensuite parce que la pâte doit
Tableau 1: Les domaines de recherche identifiés par la
Objectifs stratégiques Sylviculture 1. Développement de produits 1-6: Commercialisation des valeurs innovants pour répondre à «douces» de la forêt l’évolution des marchés et aux attentes des clients
2. Développement de procédés de fabrication intelligents et efficaces, notamment en termes de réduction de la consommation énergétique
3. Augmentation du volume de la 3-1: Des arbres pour l’avenir biomasse forestière disponible 3-2:Production de bois «sur mesure» et de son utilisation pour la production de biens et d’énergie 4. Réponse aux demandes 4-1: Des forêts qui répondent à de multifonctionnelles pour la forêt multiples besoins et sa gestion 4-2: Connaissance avancée des écosystèmes forestiers 4-3: Adaptation de la sylviculture au changement climatique 5. Le secteur dans une perspective sociétale
Les tâches en italiques concernent plusieurs chaînes de valorisation
Juillet 2006
29/06/06 16:53:30
1 1 1 1
Faire du neuf avec du vieux.
et fabriquent du mobilier, des objets décoratifs et des jouets. Le niveau technologique de ces industries est traditionnellement peu élevé, ce qui les expose à la concurrence des économies à bas salaire, en dehors d’Europe. La production à forte inten-sité de main-d’œuvre, couplée à des denrées non périssables, facilite la concurrence d’autres continents et l’importation de produits à bas prix vers les marchés européens. Bien que les entreprises européennes soient à la pointe du développement de nouvelles machines pour optimiser la production, cela ne constitue pas un avantage décisif pour les industries de la filière bois en Europe: «Les machines les plus perfectionnées sont déjà en cours d’installation en Chine.»
être «nettoyée». Les entreprises européennes ont une longueur En revanche, la proximité des utilisateurs reste un atout pour les d’avance en matière de développement de technologies et de producteurs européens dans de nombreux segments de mar-méthodes de tri et de nettoyage rentables et efficaces. Mais ché. Dans le secteur du bâtiment, de nombreux aspects appel-même les machines les plus perfectionnées ne peuvent convertir lent encore des efforts de normalisation avant qu’un véritable toute la pâte à papier, et il est donc nécessaire de mettre aussi au marché unique européen puisse exister. Par exemple, les portes point des techniques pour traiter les boues qui restent. Comme des maisons peuvent paraître très semblables, mais les serrures le précise M. Engelbrecht, plusieurs procédés sont actuellement en usage dans plusieurs Etats membres sont légèrement dif-employés, afin par exemple de les utiliser dans la fabrication de férentes et leurs positions ne sont pas tout à fait identiques. Il briques isolantes pour l’industrie du bâtiment. s’ensuit que les portes destinées à différents marchés nationaux doivent être fraisées selon des modèles divers.
De meilleurs produits Dans l’ensemble, le secteur doit relever deux défis prin-L’autre grand débouché est celui qui s’offre au secteur du tra- cipaux, explique Per-Ove Engelbrecht: «Les industries du vail du bois. Ces industries débitent des planches ou produi- travail du bois sont dominées par les petites entreprises, mais sent des panneaux de fibres de bois, destinés à la construction
ar la plateforme technologique sur la filière bois pour relever les principaux défis jusqu’en 2030.
Chaînes de valorisation de la filière bois Prodotti del legnoPâte à papier et produits à base de papierBioénergie Spécialités 1-1:Une nouvelle génération de1-1:Une nouvelle génération de1-7: Une Europe qui bouge grâce aux 1-8:Pâte à papier, énergie et produits conditionnements fonctionnels conditionnements fonctionnelsbiocombustibleschimiques issus du bioraffinage 1-4: Vivre avec le bois 1-2: Le papier, partenaire de la 1-8: bois duPâte à papier, énergie et produits 1-5: Construire avec du bois communication, de l’éducationchimiques issus du bioraffinage1-9: Spécialités de la chimie «verte» 1-10:Nouvelle génération deet de la formationdu bois1-10: Nouvelle génération de composites1-3: Hygiène et soins de santé composites 1-8:Pâte à papier, énergie et produits chi-miques issus du bioraffinage du bois 1-10:Nouvelle génération de composites 2-4: Technologies avancées pour la 2-1: Reconfiguration de la chaîne de 2-3:Réduction de la consommation transformation primaire du bois valorisation des fibresénergétique dans la production de 2-5: Nouvelles technologies de 2-2: Meilleures performances pour unpâte à papier et de papier fabrication pour les produits apport réduit de facteurs de pro- 2-6: Technologies de développement du bois duction dans les produits du papier de la production de chaleur et 2-3:Réduction de la consommationd’électricité énergétique dans la production de pâte à papier et de papier 3-2:Production de bois «sur mesure»3-2:Production de bois «sur mesure»3-2:Production de bois «sur mesure»3-2:Production de bois «sur mesure» 3-4: Recyclage des produits du bois 3-3: Rationalisation du recyclage du – une nouvelle ressource papier
5-1: Evaluation des performances générales du secteur 5-2: Instruments de bonne gouvernance de la filière bois 5-3: Perceptions des citoyens
Juillet 2006
ENT 5 0107 - EI 07-06 FR.indd 11
Innovationeuropéenne
11
29/06/06 16:53:32
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents