La recomposition politique et sociale en Israël et en Palestine
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Politiques méditerranéennes |Le Moyen-Orient Larecompositionpolitique  etsocialeenIsraëletenPalestine
Pere Vilanova Professeurdesciencespolitiques, UniversitédeBarcelone Directeur Divisiondesaffairesstratégiquesetdesécurité, Ministèredeladéfense,Madrid
Le bilan de l’année 2008 sur le conflit entre Israël et la Palestine – ou plutôt entre Juifs israéliens et Arabes palestiniens (ce qui serait une ligne de démar-cation plus exacte), exige un exercice analytique pou-vant s’avérer paradoxal dans une certaine mesure : d’une part, le conflit est figé ; d’autre part, l’une de ses variables a connu d’importants changements. S’agissant du premier point, on a le sentiment que l’année 2008 se termine (et 2009 se poursuit) sur la même rengaine. Ce n’est pas tant qu’il ne se passe rien, mais l’opinion internationale assiste encore et toujours au même spectacle. Le passage de 2008 à 2009 restera marqué par l’attaque israélienne sur Gaza, se soldant par le terrifiant bilan que nous con-naissons tous, et les débats politiques postérieurs, en particulier à l’échelle internationale. P our ce qui est du second point, une sorte de consensus géné-ral veut que, si l’élection d’Obama à la présidence des États-Unis constitue un tournant historique (un autre fait marquant de 2008) , le conflit mentionné ici le soumettra de toute façon à une épreuve très difficile. En effet, tout le monde s’accorde à dire quesilyabienunacteurquipeutexerceruneinflue-n ce décisive sur le gouvernement d’Israël, ce sont les États-Unis. Reste à déterminer si l’administration Obama s’y attèlera rapidement ou non. T outefois, après les cents premiers jours de sa présidence, il semble improbable qu’Obama s’inscrive stratégique-ment dans la continuité pure et simple de la précé-dente administration. Ce serait le seul domaine de politique intérieure ou extérieure où il serait sus -ceptible de le faire.
Le conflit et sa base sociale : 2008 en perspective
La question de fond est différente. Nous avons géné-ralement tendance à analyser quasi systématique-ment le conflit en termes d’acteurs gouvernemen -taux, de politique internationale et de paramètres semblables. Ce faisant, nous risquons de perdre de vue une variable, distincte mais déterminante puis-qu’elle est à la base de la politique, à savoir les varia-tions ou les changements sociologiques au sein des sociétés respectives du conflit – la société israélien-ne et la société palestinienne. Sans nous pencher sur l’évolution (continuités et changements) de celles-ci, nous ne pourrons pas comprendre les perspec-tives d’avenir. De ce point de vue, si nous mettons l’année 2008 en perspective (avec certaines dates du début de l’année 2009), le bilan est préoccupant. En effet, toutes les tendances négatives identifiées semblentsaccentueretontpourconséquencedéloi-gner plus que jamais la perspective d’un consen-sus (dans tous les cas indispensable) sur une solu-tion négociée entre les parties des indicateurs des années 1990 (plus exactement, de 1993 à 2000, durant le processus de paix des Accords d’Oslo). À titre d’exemple, en février 2009, par rapport aux élections israéliennes et en dépit de leur résultat frag-menté et instable, 85 % des citoyens juifs israé-liens étaient totalement d’accord avec l’attaque de Gaza, sans aucune nuance significative. Qu’un si petit pays ait cinq partis au gouvernement et une douzaine au Parlement n’a rien de nouveau ; à par-tir de 1992, des gouvernements (travaillistes ou du Likoud) ont compté jusqu’à sept partis, et pour cer-tains même avec un ou deux députés et un ou deux ministres ! La nouveauté, c’est que le conflit ne génè-re aucune division sociale et politique et qu’il y a une quasi-unanimité quant au refus de toute tentative de négociation, ce qui, paradoxalement, fait que rien
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