Le contrôle technique rejeté au Sénat

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• Publié par: motorevue
• Publié le: 18 octobre 2012
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• Langue: Français

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Le contrôle technique rejeté au Sénat

« L'introduction d'un contrôle technique obligatoire ne semble pas évidente. » Qu'on ne se méprenne pas : ces mots ne sont pas issus d'un tract de la FFMC mais d'un très officiel rapport de la Commission des affaires européennes au Sénat qui, à l'issue d'une session exceptionnelle, le 4 octobre dernier, a exprimé ses nombreux doutes quant à l'intérêt d'un contrôle technique pour les deux-roues. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fois-ci, le bon sens semble l'avoir emporté sur un certain nombre de préjugés. En effet, les membres de cette Commission n'ont pas manqué de mettre en question la partialité du rapport Dekra (selon lequel 8 % des accidents seraient dus à une défaillance technique), soulignant que celui-ci « provenait d'une source ayant un intérêt dans l'adoption du texte » (le marché du contrôle technique moto, dont Dekra ne manquerait pas d'être l'un des acteurs, est estimé à 1,2 milliard d'euros). Mieux : la Commission des affaires européennes au Sénat a choisi de se référer à un autre rapport, le rapport MAIDS qui, se fondant sur l'étude de plus de 900 sinistres, relève lui que les défaillances techniques ne sont responsables que de 0,5 % des accidents. C'est sur cette base que la Commission du Sénat a conclu que « de façon générale, aucun lien ne peut être établi entre une réduction du nombre d'accidents et l'introduction du contrôle technique sur les motocycles », et à la suite de cette conclusion, a rejeté la proposition de règlement du contrôle technique deux-roues telles qui avait été formulée par la Commission européenne. Cette fin de non-recevoir clôt-elle le débat sur le contrôle technique deux-roues ? Ne rêvons pas : probablement pas. Mais elle a, au moins, le mérite de remettre quelques pendules à l'heure, dont celles des lobbyistes qui, sous couvert de sécurité routière, cherchent à se remplir un peu plus les poches.