Le second traité de Paris - Les conséquences des Cent-Jours et la ...
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Le second traité de Paris - Les conséquences des Cent-Jours et la ...

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Les conséquences des Cent-Jours et la politique du duc de Richelieu de 1815 à 1818 L’entreprise des Cent-Jours est d’une extrême gravité : elle aura orienté toute l’histoire intérieure de la France de la Restauration et créé une situation extérieure déplorable ; beaucoup plus lourde de conséquence est cette situation que la défaite même de 1814. Le second traité de Paris Le second Traité de Paris est sorti de négociations beaucoup plus longues que le premier ; en 1815, il a fallu trois mois de pourparlers, il avait fallu , en 1814, trois semaines. LaSecondeRestaurationérffteen.:unesituatinottolamenetid La position réciproque des Alliés et de la Franc eest en effet complètement changée : le désastre est plus grand encore qu’il ne l’avait été après la campagne de France. Waterloo est un effondrement moral autant qu’une défaite militaire ; l’armée s’est évanouie, Napoléon, après sa défaite militaire, reste inerte à l'Élysée ; les éléments du gouvernement, c’est-à-dire la Chambre des Représentants et la Commission des Cinq Membres ne sont que des fantômes. Il n’y a plus rien en face de l’étranger : il n’y a que la peur d’une réaction populaire dans Paris et c’est ce qui fait la nécessité de Fouché et qui va l’installer au gouvernement. Pendant la première Restauration, il n’y a pas eu d’intervention de l’étranger dans les affaires françaises. Wellington et Pozzo di Borgo, plus perspicaces que leurs ministres vis-à-vis de la politique de la Première Restauration, ne s’en sont cependant pas mêlés. Au contraire, cette fois, la Restauration va être faite par l’étranger, notamment par les Anglais. Au début, la situation est encore équivoque : les gouvernements étrangers sont, en principe, restés neutres, mais Castlereagh et Wellington sont persuadés que la restauration des Bourbons est indispensable à la pacification de l’Europe, et c’est d’eux et de leur soutien que Louis XVIII va recevoir sa couronne. A Cambrai, ils l’ont obligé à reprendre au ministère Talleyrand et à substituer à une première déclaration menaçante une déclaration par laquelle, le 28 juin, il promet une amnistie. C’est Wellington qui est entré en négociations, de lui-même avec Fouché pour obtenir la reddition de Paris, alors que Blücher voulait faire l’attaque de la ville à main armée. C’est également Wellington qui a imposé à Louis XVIII la constitution d’un ministère homogène, sous la présidence de Talleyrand, avec Fouché comme ministre de la Police, et le général a négocié directement avec Fouché à Neuilly, puis à Arnouville, lui a procuré une entrevue avec Louis XVIII et, sous ses auspices, s’est constitué officiellement le ministère, le 9 juillet. Naturellement Louis XVIII, lui-même, n’a marché que derrière Wellington sur le signal donné par le général anglais : il est parti de Cambra le 30 juin, entré à Paris le 8 juillet, après les troupes prussiennes, qui ont fait, avec les Anglais, le 7, une occupation militaire de la ville et non plus une simple parade d’entrée, comme en 1814. C’est grâce à Wellington et à Fouché que Paris s’est rouvert à Louis XVIII, avant même que le Tsar et Metternich n’y fussent arrivés. Mais, par là même, le gouvernement français se trouve dans une sorte de position de vassalité vis-à-vis des Puissances qui l’ont restauré. Castlereagh et Wellington ont sauvé la dynastie, c’est certain, mais en conséquence, le gouvernement français n’est plus maître de son action comme il l’avait pu être dans une certaine mesure, encore en 1814. Les dispositions des Alliés sont, d’autre part part, tout à fait changées : malgré la fin des opérations effectives après Waterloo, il n’y eut pas de suspension dans la marche des troupes contre la France ; ce fut une véritable inondation militaire. Au début de septembre, il y a 1 200 000 hommes entrés dans le pays ; il y aura même quelques arrivées de troupes allemandes, venant du Brünswick, par exemple, le 11 octobre. Ainsi sont entrés en France 310 000 Prussiens, 320 000 Autrichiens, 128 000 Anglais et alliés aux Anglais comme des troupes des Pays-Bas ; à cela s’ajoutent 250 000 Russes, puis des Bavarois, 60 000 Badois, des Hessois, des Würtembergeois, puis des Sardes, des Suisses, des Espagnols. Il s’agissait, comme le dit le chancelier Pasquier «de donner à la France le spectacle d’une irrésistible puissance sous laquelle il lui était commandé de fléchir».
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