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Les Années de sang
Un documentaire de Charles Enderlin et Dan Setton (2006), produit par Zadig productions, avec la participation de France2, diffusé dans le cadre d’Infrarouge. 2 x 52 min
2006 2007
En deux parties,L’AveuglementetL’Impasse, le film de Charles Enderlin poursuit l’enquête historique que le correspondant de France2 à Jérusalem avait entamée avecLe Rêve brisé. S’appuyant sur de nombreuses inter views et des reportages sur le terrain, le documentaire nous fait découvrir les épisodes et les coulisses du conflit israélopalestinien de 2000 à 2006.
FRANCE 2 LES JEUDIS 12 ET 19 OCTOBRE,23 h 00
Rétrospective des années de sang Histoire, terminale
L’AveuglementetL’Impasse de Charles Enderlin, correspondant de France2 en Israël, retracent six années du conflit israélo palestinien (20002006), marquées par l’Intifada al Aqsa, l’arrivée d’Ariel Sharon au pouvoir et la stratégie unilatérale israélienne, les attentats du 11Septembre aux ÉtatsUnis, la politique de marginalisation de Yasser Arafat menée par Israël puis la mort du vieux leader palestinien, le cercle infernal des attentats suicides et de la répression, la montée en puissance du Hamas, la sortie de la scène d’Ariel Sharon et les prémices de la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais. Ces films, qui déroulent le fil des événements dans un ordre chronologique, rendent compte de la complexité et du blocage de la situation. Les allers retours entre extraits d’interviews ou de conférences de presse et images de terrain éclairent le rapport entre la décision politique et militaire et ses conséquences.
RédactionBruno Modica, professeur d’his toire et de géographie, et Hélène Pouyfaucon, CNDP Crédit photoFilm Four International ÉditionAnne Peeters et Émilie Nicot MaquetteAnnik Guéry
Ce dossier est en ligne sur le site deTélédoc. www.cndp.fr/tice/teledoc/
L’utilisation de ces films et la mise à jour des connaissances sur le conflit israélopalestinien dans la période très contemporaine, utiles à la formation citoyenne, nécessitent de nombreux prérequis. Les élèves devront être au fait des principales étapes et enjeux du conflit, depuis la création de l’État d’Israël en 1948 jusqu’aux accords d’Oslo (1993). Ils devront savoir en quoi consistaient ces accords qui reposaient fonda mentalement sur une reconnaissance mutuelle de l’État d’Israël et de l’OLP ainsi que sur un échange, la paix contre le droit «à la terre», avec la création d’une Autorité palestinienne autonome, présidée par Yasser Arafat, cette auto nomie semblant être le prélude à la naissance d’un véritable État palestinien. Ils devront connaître également les problèmes épineux lais sés en suspens à Oslo et non résolus lors des négociations israélopalestiniennes de Camp David II,menées sous l’égide du président Clinton en juillet 2000, sur lesquelles s’ouvre le présent documentaire. Quels étaient alors ces problèmes, pierres d’achoppement à un accord décisif entre les parties? Le statut de Jérusalem (ville sainte pour les trois religions monothéistes et reven diquée comme capitale tant par les Palestiniens que par les Israéliens); la question des «colo nies de peuplement» ou «implantations »juives à l’intérieur des territoires palestiniens; le sort des réfugiés (possibilité du retour ou de l’in demnisation des populations palestiniennes déplacées à la suite des différentes guerres israéloarabes) ;la question des frontières. Audelà des événements foisonnants survenus lors de la période 20002006, objet du docu mentaire, l’enseignant accompagnera les élèves dans une analyse des grandes évolutions du conflit et dans le repérage et l’identification des principaux acteurs et forces en présence.
L’unilatéralisme israélien >Comprendre la flexion essentielle de la politique israélienne dans la période 20002006 et analyser son impact. Après les espoirs suscités par Oslo, la recherche d’une solution négociée s’est progressivement grippée et a été abandonnée après l’échec de Camp DavidII (d’où le titre du précédent docu mentaire des mêmes auteurs,Le Rêve brisé). Prenant acte de cet échec, les dirigeants israé liens ont alors opté pour une politique unilaté rale, en rupture avec la pratique des négociations. On citera des exemples importants de décisions
unilatérales : – Retraitdu SudLiban en mai 2000 (occupé depuis 1982), sans accord négocié avec Beyrouth ni avec la Syrie, l’un des tuteurs du Hezbollah. – Aprèsle déclenchement de la deuxième Intifada (septembre 2000), le Premier ministre Ehud Barak déclare que Yasser Arafat n’est pas un partenaire pour la paix. Son successeur Ariel Sharonentend neutraliser Arafat et tente de le couper du monde. – Àpartir de mars 2002, lancement de l’opéra tion «Rempart » :occupation des villes de Cisjordanie et siège du QG de Yasser Arafat. – Àpartir de juin 2002, pour tenter de stopper les attentatssuicides, construction du mur de sépa ration entre Israël et la Cisjordanie, qui semble s’apparenter à un tracé unilatéral de frontières. – Aoûtseptembre2005 : retrait israélien de Gaza. Quelles sont les différences d’appréciation, parmi les dirigeants israéliens mêmes, de l’effi cacité de telles mesures? On opposera les propos d’Avi Dichter, chef des services de sécurité de 2000 à 2005, ou d’Ami Ayalon, son prédécesseur, à ceux d’Ouzi Landau, ministre israélien chargé de la sécurité dans le gouvernement Sharon. Le pre mier admet que, contrairement à ce que répétait le gouvernement israélien, Yasser Arafat n’était pas l’initiateur de l’Intifada et qu’il ne la contrô lait pas. Focaliser la lutte sur cette figure a donc plus été déstabilisateur qu’autre chose, selon le second. Le troisième au contraire déclare que « ladifférence entre Arafat et le Hamas est la même qu’entre l’Étrangleur de Boston et Jack l’Éventreur ».Pour les gens de la mouvance de Landau, la revendication de la création d’un État palestinien est exorbitante et seule la force, et non le partenariat politique, assurerait la sécurité d’Israël.
Les tensions internes palestiniennes >Analyser une situation dans sa complexité. Identifier les parties en présence. On nommera et identifiera les forces et acteurs principaux de la scène palestinienne: Autorité palestinienne, OLP, Fatah, Hamas, Djihad isla mique… Si Yasser Arafat a longtemps symbolisé la cause palestinienne et a pu maintenir l’unité nationale jusqu’à ces dernières années, l’émergence de nou velles forces a changé la donne. Ainsi, le Hamas a été fondé en 1987 par le cheikh Ahmed Yassine (assassiné sur l’ordre d’Ariel Sharon en 2004) en tant que bras armé des Frères musulmans. D’une idéologie à la fois islamiste et nationaliste, il
s’oppose à la politique de négociations et inau gure les attentatssuicides, souvent contre des cibles civiles. Les années 20002006 sont mar quées par une montée en puissance du Hamas, servie par de multiples facteurs: usure du pouvoir et scandales liés à des affaires de corruption dans la sphère du Fatah, parti fondé par Yasser Arafat; échec des négociations israélopalestiniennes et difficultés socioéconomiques croissantes dues aux blocus, barrages et contrôles israéliens; sou tien de puissances étrangères tels l’Iran ou la Syrie aux mouvements radicaux (le rôle de l’Iran apparaît en filigrane dans le film à propos de l’é pisode de l’arraisonnement du cargo «Karine A», chargé d’armes à destination des territoires pales tiniens) ; popularité due aux actions caritatives. On retrouvera dans le film des exemples des rivalités grandissantes au sein même du Fatah (Yasser Arafat, rétif à accepter une passation du pouvoir, gêne l’action de son premier ministre Mahmoud Abbas, qui démissionne moins de cinq mois après sa prise de fonction; des factions du Fatah commettent des attentats alors même que l’Autorité palestinienne dirigée par le Fatah les dénonce).
Rôle des grandes puissances? >Faire découvrir les enjeux internationaux du conflit. Le conflit israélopalestinien se déroule dans une région du monde particulièrement sensible, berceau des trois religions monothéistes et zone stratégique au contact de trois continents. L’état de guerre incessant transforme la région en une véritable poudrière et en terreau de propagande pour l’islam radical et alQaida. On relèvera dans le film des exemples de recher che de soutiens internationaux tant par Israël que par l’Autorité palestinienne. On mettra en évidence les liens étroits entre Israël et les États Unis et on soulignera le rôle important joué par l’administration américaine. Aucun sommet important ne peut se tenir sans son parrainage, ni aucune avancée dans la voie de la paix être obtenue sans son implication. Cependant, on remarquera que les ÉtatsUnis n’ont pas réussi à forcer les deux parties à œuvrer pour une paix durable, à obtenir des Palestiniens de lutter contre toute incitation à la violence et des Israéliens qu’ils cessent les implantations et des serrent l’étau en Cisjordanie. On remarquera que la diplomatie européenne n’a guère d’influence même si l’Union Européenne
fait partie, auprès des ÉtatsUnis, de la Russie et de l’ONU, du Quartet qui adopte en décembre 2002 la «feuille de route», un document qui pro pose des mesures pour les deux parties dans les domaines politique, sécuritaire, économique et humanitaire selon un calendrier précis.
La violence omniprésente >Réfléchir au rôle et à l’impact de la violence dans le conflit israélopalestinien. Analyser l’état des forces en présence. La société palestinienne tout comme la société israélienne sont profondément transformées par cette guerre. La violence, la menace permanente, la peur, sont le quotidien de ces populations. On examinera les effets sur le processus démocra tique de la délation, de l’utilisation d’indicateurs palestiniens par les services de renseignements de l’armée israélienne, des règlements de compte au sein de la société palestinienne. On remar quera que la violence a pour effet de favoriser la radicalité; par l’enchaînement de «l’action et de la réaction», comme dit dans le film le négo ciateur palestinien Saeb Erekat, la violence se nourrit d’ellemême. Dans quelle logique les attentats terroristes s’inscriventils ?Ils sont révélateurs d’une asy métrie de force et de moyens (supériorité tech nologique de Tsahal, aspect dramatiquement artisanal des ceintures d’explosifs des kamika zes), même si le film montre une augmentation significative de la puissance militaire du Hamas (à l’image de celle du Hezbollah libanais lors de la guerre de l’été 2006 ?). Les actes de violence sont surtout pour les ultras le moyen de créer des situations irréversibles rendant impossibles tout accord négocié et toute concession jugée inacceptable.
Pour en savoir plus ENDERLIN Charles,Le Rêve brisé. Histoire de l’échec du processus de paix au ProcheOrient 19952002, Fayard, 2002. KAPELIOUK Amnon,Arafat l’irréductible, Fayard, 2004. 5 Éducation, un dossier sur leSur le site de France conflit israélopalestinien. http://education.france5.fr/israel_palestine/ accueil.html Un cahier fourni sur le site duMonde diplomatique. http://www.mondediplomatique.fr/ cahier/procheorient/
2006 :une nouvelle donne ?
« Votrefilm s’achève avec la guerre au Liban de l’été 2006. Un terme qui allait de soi ? » C. Enderlin: «C’est une date qui s’imposait, ne seraitce qu’en raison de l’ampleur de l’événement, qui va forcément introduire une coupure dans l’histoire d’Israël. Mais aussi à cause des répercussions qu’il risque d’avoir. On parle d’une commission d’enquête, de réflexions à mener, de stratégies à revoir… Le Premier ministre, Ehoud Olmert qui, il y a peu, disait vouloir continuer la politique unilatérale de Sharon, parle désormais de reprendre les négociations avec les Palestiniens. Même la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni (Likoud), issue d’une famille de vieux combattants de l’Irgoun aux côtés de Menahem Begin, a déclaré qu’il fallait négocier le statut final avec Mahmoud Abbas. Il est trop tôt pour s’avancer mais il est à peu près certain qu’Israël vit à la fois une crise et un tournant. »
Extrait du dossier de presse de France 2.
Arafat, Sharon Fiche de travail
Ces années de sang, 20002006, sont marquées par la pour suite de l’opposition entre deux personnages, Yasser Arafat et Ariel Sharon, qui représentent à eux seuls les contradic tions, les doutes, les limites aussi des popula tions et des sociétés qu’ils représentent. À partir des positions personnelles et politiques des deux personnages, estil possible de clarifier autant que possible les logiques contradictoires, et toutes deux porteuses de vérité, qui rendent ce conflit inextricable depuis plus de cinquante ans ?Un exercice qui consistera à dresser, en les croisant, les portraits des deux leaders éclairera la compréhension du conflit.
[Réponses suggérées]
: les frères ennemis
Deux leaders politiques À partir des informations prélevées dans le documentaire, complétées par la lecture d’articles de presse nuancés, dressez un portrait synthétique des deux leaders en complétant un tableau d’après le modèle proposé cidessous. Sur le site duMonde diplomatique, un portrait de Yasser Arafat, extrait d’un ouvrage d’Alain Gresh et Dominique Vidal,Les 100 clés du Proche Orient, Hachette Littératures, 2003 (réédition 2006). http://www.mondediplomatique.fr/cahier/procheorient/a12315 Un portrait d’Ariel Sharon (Le Point, 20 juillet 2005). http://www.lepoint.fr/dossiers_monde/document.html?did=165649 Un dossier consacré à Ariel Sharon sur le site de France3. http://info.france3.fr/dossiers/monde/17667274fr.php
Année de naissance Passé de chef de guerre
Charisme politique
Ambiguïté attachée au personnage
Conditions de l’accès au pouvoir Position de prin cipe surJérusalem L’opinion qu’ils ont l’un de l’autre Limites de son action sur le terrain Sa plus grande concession Circonstances de la fin politique
Yasser Arafat
1959 :crée le Fatah, mouvement nationaliste palestinien, qui lance sa 1re opération armée contre Israël en 1964. 1969: chef de l’OLP, qui fédère les mouvements palestiniens, et s’émancipe des États arabes. Chassé de Jordanie avec ses fedayins en 1970. Évacue Beyrouth assiégée par l’armée israélienne en 1982.
Longtemps considéré comme un chef terroriste dans l’opinion internatio nale et israélienne.
La reconnaissance de l’État d’Israël.
Ariel Sharon
S’impose comme chef de la droite israélienne (Likoud), qui triomphe aux élections de 2001. Fonde un nouveau parti, Kadima, en novembre 2005.
Impossibilité de stopper les attentats militairement.
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