Les discriminations liées au handicap et à la santé
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Résultats de l’enquête menée par Gérard Bouvier et Xavier Niel, pour la divisions Enquêtes et études démographiques de l'INSEE, sur les discriminations liées au handicap et à la santé parmi les jeunes entre 10 et 24 ans.

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Publié le 07 septembre 2011
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Langue Français

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N° 1308  JUILLET 2010
Les discriminations liées au handicap et à la santé Gérard Bouvier et Xavier Niel, division Enquêtes et études démographiques, Insee
armi les jeunes de 10 à 24 ans, 5 % déclarent être touchés par des défi moPteur, sensoriel ou cognitif, pouvant les ciences et des limitations d’ordre mettre en situation de handicap. 41 % d’entre eux déclarent avoir subi au cours de leur vie une discrimination à cause de leur état de santé ou d’un handicap. C’est huit fois plus que chez les jeunes sans handicap. Les jeunes atteints d’une déficience d’ordre cognitif se plaignent plutôt de mises à l’écart. Les handicapés moteurs dont la scolarité a été perturbée ou inter rompue pour des raisons de santé évoquent plus fréquemment des refus de droits. À l’école, les jeunes ayant une déficience auditive ou visuelle déclarent plus souvent subir des injustices ou des refus de droit que les jeunes handi capés moteurs ; ces derniers sont plus fréquemment sujets à des moqueries ou des insultes. Les adultes de 25 à 54 ans sont deux fois plus touchés par le handicap que les jeunes. Mais le handicap ou l’état de santé ne provoquent des discriminations que chez un quart d’entre eux. Les chômeurs atteints d’une déficience sensorielle ou cognitive mentionnent fréquemment des injustices et refus de droits. Dans le cadre du travail, ce sont plutôt les handicapés moteurs qui décla rent avoir subi de telles discriminations.
Trois millions de personnes déclarent avoir fait l’objet de discriminations au cours de leur vie à cause de leur état de santé ou d’un handicap (définitions). Cela représente 5 % des person nes de tous âges vivant en ménage ordinaire (définitions) (graphique). Ces discriminations recouvrent des moqueries, des mises à l’écart, des traitements injustes ou des refus de droit pour raison de santé ou de handicap. Les
discriminations les plus souvent déclarées sont des moqueries ou des insultes. Les nonhandicapés déclarent des discrimina tions relevant de problèmes de santé spécifi ques et non d’un mauvais état de santé global, par exemple des moqueries liées à l’apparence chez ceux qui ont de gros problèmes de vue non handicapants (strabisme corrigé), des mises à l’écart pour les enfants allergiques… Tout comme pour la population totale, les jeunes handicapés citent le plus souvent les moqueries et insultes, mais les mises à l’écart sont également fréquentes et 10 % des 2024 ans déclarent des refus de droits.
Mises à l’écart des jeunes atteints de déficiences cognitives
Avant 25 ans, les problèmes de handicap sont rares et essentiellement d’ordre cognitif (défini tions) : les troubles du comportement, les diffi cultés d’apprentissage, de concentration, de compréhension touchent 4 % des jeunes de 10 à 24 ans, les handicaps moteurs ou sensoriels seulement 1 % chacun (tableau 1). Les jeunes souffrant de déficiences cognitives ressentent plus particulièrement les discrimi nations liées à des problèmes de santé ou de handicap : 45 % d’entre eux déclarent en avoir subi, contre 33 % des jeunes souffrant de défi ciences sensorielles, telles que de graves problèmes de vue ou d’audition (tableau 1). Ils mentionnent avant tout des moqueries ou des insultes, mais c’est aussi le cas de tous les jeunes ayant eu à se plaindre de discrimina tion, qu’ils soient atteints d’un handicap ou non. Les mises à l’écart frappent plus particulière ment les jeunes atteints de déficiences cogniti ves : elles sont évoquées par 64 % des jeunes déficients cognitifs déclarant au moins une discrimination. Ce type de discrimination est en revanche moins fréquemment ressenti par les jeunes souffrant de troubles moteurs (51 % de ceux qui ont souffert d’une discrimination) ou sensoriels (38 %). À l’école, les déficiences cognitives ne sont donc pas seulement une source potentielle de difficultés d’ordre scolaire, elles peuvent aussi engendrer un sentiment d’exclusion.
sensoriels ne citent quasiment jamais Troubles moteurs :Déficiences sensorielles : les attitudes inhabituelles qu’ils auraient refus de droitsrefus de droits aux yeux des autres comme origine des et injustices après l’écoleet injustices à l’école discriminations subies ; ils se plaignent plutôt de préjugés à leur encontre. Ayant Les jeunes atteints de troubles moteursChez les jeunes de 10 à 24 ans, les défiachevé leur formation et confrontés au se heurtent davantage à des refus deciences sensorielles, c’estàdire visuelmonde du travail, les jeunes handicapés droits ou des traitements injustes que lesles ou auditives, sont les plus raressensoriels considèreraient donc que les jeunes atteints de déficiences cogniti(0,7 %) et sont celles qui génèrentcomportements propres aux personnes ves. Ils sont par ailleurs ceux qui se plaile moins de discriminations (33%) déficientesde la vue ou de l’audition gnent le moins souvent de moqueries à(tableau 1paraissent inhabituelles aux yeux des). Cependant, les types de leur encontre.discriminations et leurs causes présuautres, ce qu’ils n’avaient pas forcément D’après les jeunes handicapés moteurs,mées sont différents pour les personnesressenti à l’école. les discriminations qu’ils subissent sontdont la scolarité se déroule ou s’estEnfin, les déficients sensoriels dont la le résultat de préjugés ou de jugementsdéroulée normalement, et pour cellesscolarité s’est interrompue ou a été de valeur concernant leurs capacités.qui ont eu une scolarité spécialisée,perturbée se plaignent plus souvent C’est particulièrement le cas pour ceuxperturbée ou interrompue pour raison ded’avoir subi des discriminations (65 %). qui ont achevé leur formation scolaire,santé. Poureux, les refus de droits et injustices sans perturbation ou interruption liée à laAinsi, les jeunes déficients sensorielssont en revanche relativement rares : il santé, et qui se trouvent en situation deayant achevé leur scolarité sans perturs’agit surtout de moqueries, principale rechercher un travail. Parmi eux, 90 %bation citent souvent les injustices et lesment liées à l’apparence. de ceux qui déclarent avoir subi unerefus de droits, plus fréquemment que les discrimination citent de tels préjugésjeunes handicapés moteurs ayant aussi comme raison de ces discriminations.subi des discriminations. Pour 85 %Des discriminations C’est beaucoup plus que pour ceux quid’entre eux, ces refus de droits et ces moins ressenties à l’âge adulte sont encore en cours de scolarité noninjustices relèvent de limitations liées à spécialisée (36 %). Pour ces derniers,leur handicap visuel ou auditif : besoinÀ l’âge adulte, les déficiences et limita les discriminations qu’ils déclarent avoird’aide humaine, lenteur, difficultés detions d’ordre moteur ou sensoriel subies proviennent plutôt d’attitudescommunication. Les trois quarts d’entredeviennent plus fréquentes. Pour autant, inhabituelles qu’ils auraient eues auxeux citent aussi les attitudes inhabituellesles situations de discriminations sont yeux des autres : 11 % des jeunes àqu’ils auraient aux yeux des autresplus rares, ou moins fortement ressen l’école souffrant de handicap moteurcomme source de discrimination. C’estties et donc moins souvent déclarées estiment en effet avoir subi une discrimideux fois plus que pour les déficientsque chez les jeunes. Ainsi, 31 % des nation en raison d’attitudes inhabituellesmoteurs et trois fois plus que les défi2554 ans atteints de troubles cognitifs aux yeux des autres, contre 6 % de ceuxcients cognitifs.déclarent des discriminations liées à la atteints de troubles cognitifs et 2 % deÀ l’inverse, quand ils sont en courssanté ou au handicap (tableau 2), alors ceux atteints de troubles sensoriels.de scolarité, les jeunes handicapésque 45 % des moins de 25 ans dans le Les jeunes handicapés moteurs discri minés évoquent le plus souvent des L ap r o p o r t i o nd ep e r s o n n e sd é c l a r a n ta v o i rs u b ia uc o u r sd el e u rv i e refus de droits lorsque leur scolarité a des discriminations pour des raisons liées au handicap ou à la santé diminue été interrompue ou perturbée pour à partir de 55 ans raison de santé, ou lorsqu’ils suivent leuren % 8 scolarité dans un établissement spécia lisé. 25 % de ceux qui se sentent discri minés s’en plaignent, contre 8 % de ceux 6 qui sont encore en cours de scolarité non spécialisée. Les jeunes handicapés moteurs en scolarité spécialisée, ou qui 4 ont vu leur scolarité interrompue ou perturbée pour raison de santé ont par ailleurs des problèmes de handicap plus 2 graves que les autres. Pour eux, les diffi cultés liées à leurs handicaps se cumu lent donc avec des injustices et refus de 0 droits plus fréquents. Par ailleurs, parmi 04 1014 20243034 4044 50546064 70748084 9094100 et + les jeunes qui ont eu leurs études pertur âge bées, les handicapés moteurs ressen Note : déclaration de la personne interrogée, d'un parent si elle est mineure de moins de 16 ans. Lecture : entre 10 et 14 ans, 7,2 % des personnes déclarent avoir subi des discriminations au cours de leur vie, pour des raisons tent les refus de droits beaucoup plus liées au handicap ou à la santé. fréquemment que ceux qui souffrent de Champ : France, personnes vivant en ménage ordinaire. limitations sensorielles ou cognitives. Source : Insee, enquête Handicap santé 2008  volet ménages.
INSEE  18, BD ADOLPHE PINARD  PARIS CEDEX 14  TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
même cas s’en plaignent. Entre les adulAlors que les types de discriminationspas propres aux déficients cognitifs, tes et les jeunes, ce sont surtout le typesont assez fortement liés au type decomme c’est le cas pour les moins de de dis c r im inat ionset leurs causeshandicap chez les jeunes, ces contras25 ans ; elles concernent aussi la moitié qui diffèrent. Assez naturellement, lestes sont atténués chez les adultes. Ainsi,des adultes handicapés de la vue ou de personnes en âge de travailler déclarentparmi les personnes handicapées de 25l’audition qui déclarent une discrimina subir plus souvent que les jeunes desà 54 ans estimant avoir été discriminéestion. De même, les préjugés sur les capa refus de droit et des injustices, et moinsau cours de leur vie, 26 % des handicacités sont évoqués par les adultes quel souvent des moqueries. Les questionspés moteurs, 23 % de ceux ayant desque soit le type de handicap, alors qu’ils d’a p p a r e n cesont moins for t e m e n tdéficiences et des limitations de la vuetouchaient surtout les jeunes handicapés ressenties, et les causes des discriminaou de l’ouïe et 21 % des adultes ayantmoteurs. tions relèvent plutôt pour les adultes dedes troubles d’ordre cognitif citent les préjugés ou de jugements de valeur surrefus de droits (tableau 2). Parmi les leurs capacités.2554 ans, les mises à l’écart ne sontLes chômeurs ressentent plus les discriminations que Ha apset discriminations chez les jeunes de 10 à 24 ansles personnes ayant un emploi ndic Population selon les handicaps Au moins Parmi les 2554 ans, les situations sont dont : au moins Ensemble un Aucun un handicap d'ordreplus contrastées lorsqu’on compare les handicap handicap adultes qui travaillent et ceux qui sont au cognitif moteur sensoriel chômage. La moitié des chômeurs ayant Répartition de la population1001,1 0,794,6 5,4 4,3 déclaré une discrimination ont le senti Personnes ayant déclaré avoir subi ment d’avoir subi une injustice liée à la des discriminations liées à la santé santé ou au handicap, contre un quart ou au handicap740 335 41 45 des actifs ayant un emploi. De même, un Parmi elles, personnes ayant déclaré, pour des raisons liées à un problème de santé ou de handicap : tiers des chômeurs déclarent des refus avoir subi des insultes, des moqueries8990 86 8777 90 de droits, contre un septième des adultes avoir été mises à l'écart des autres4435 62 6451 38 en emploi. Les différences entre travail avoir été traitées injustement2926 35 3640 33 leurs et chômeurs concernent aussi le s'être vu refuser un droit520 141 13 11 lieu de ces discriminations : la moitié des En raison : chômeurs qui ont subi une discrimination de l’apparence7281 52 4869 71 évoquent le lieu de travail, tandis que les de préjugés, de jugements de valeur2110 44 4560 48 de limitations liées au handicap2046 349 43 45personnes en activité citent plutôt leurs études. Cependant, pour les chômeurs, d’attitudes inhabituelles pour les autres94 19 2130 23 Lecture : 4,3 % des personnes de 10 à 24 ans vivant en ménage ordinaire ont un handicap d’ordre cognitif. Parmi elles, 45 %le sentiment de discrimination pourrait déclarent avoir subi au cours de leur vie une discrimination liée à la santé ou au handicap. 87 % de ces personnes ont subi des être lié au changement de situation insultes ou des moqueries, 64 % des mises à l’écart, différentes discriminations pouvant se cumuler. visàvis de l’emploi. Ils déclareraient Champ : France, personnes de 10 à 24 ans vivant en ménage ordinaire, soit 11,8 millions de personnes. Source : Insee, enquête Handicap santé 2008  volet ménages.donc a posteriori des discriminations sur leur ancien lieu de travail. Parmi les chômeurs ayant déclaré une Handicaps et discriminations chez les personnes de 25 à 54 ans discrimination, un tiers de ceux qui ont un Population selon les handicaps handicap évoquent les refus de droits dont : au moins Au moins pour raison de santé ou de handicap, une Aucun un handicap d'ordre Ensemble un handicapfréquence comparable à ceux qui n’ont handicap cognitif moteursensoriel pas de handicap. Pour ces derniers, des Répartition de la population1004,1 3,090,4 9,6 4,6 problèmes de santé n’étant pas forcé Personnes ayant déclaré avoir subi ment handicapants (arthrose, diabète, des discriminations liées à la santé allergies, …) peuvent être sources de ou au handicap64 23 3126 19 discriminations. Parmi elles, personnes ayant déclaré, pour des raisons liées à un problème de santé ou de handicap : avoir subi des insultes, des moqueries6862 6071 65 67 avoir été mises à l'écart des autres4138 47 4942 54 Handicaps sensoriel et cognitif : avoir été traitées injustement3327 42 4444 42 s'être vu refuser un droit1714 22 2126 23exclusion du marché du travail En raison : La proportion de personnes ayant un de l’apparence5765 44 3951 43 handicap d’ordre sensoriel, c’estàdire de préjugés, de jugements de valeur3046 5019 47 50 auditif ou visuel, est la même parmi de limitations liées au handicap2341 4014 38 40 d’attitudes inhabituelles pour les autres116 18 2316 15les travailleurs (2,5 %) et les chômeurs (3 %). Mais les chômeurs atteints d’un Champ : France, personnes de 25 à 54 ans vivant en ménage ordinaire, soit 25,3 millions de personnes. Source : Insee, enquête Handicap santé 2008  volet ménages.tel handicap déclarent trois fois plus
INSEE  18, BD ADOLPHE PINARD  PARIS CEDEX 14  TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
vie, estil arrivé que l’on se moque de vous, souvent avoir subi une discrimination au Sources que l’on vous mette à l’écart, que l’on vous cours de leur vie que les actifs en emploi. traite de façon injuste ou que l’on vous Pour les trois quarts de ces chômeurs, refuse un droit ? » et : « Estce à cause deL’enquête HandicapSantése décline en les discriminations ont été subies sur le votre santé ou d’un handicap ? ».deux volets : en 2008, le volet « ménages », lieu de travail ; c’est beaucoup plus queLehandicaputilisé pour cette étude, concerne 28 500est abordé dans cette étude par l’état de santé fonctionnelle de lapersonnes de tous âges vivant en ménage pour les chômeurs atteints d’un autre personne, c’estàdire en tenant compteordinaire. En 2009, un volet « institutions » type de handicap (50 % pour les défi d’une part des déficiences et d’autre partinterroge les personnes hébergées en ciences motrices ou les déficiences des limitations fonctionnelles que cettestructure spécialisée dans l’accueil de cognitives). Victimes d’une discrimina personne déclare.personnes âgées, handicapées, ou en tion, les personnes atteintes d’une défiSont considérées commedéficiencesgrande difficulté sociale. L’enquête porte à motrices: paralysie, amputation, gênela fois sur la métropole et les DOM. cience sensorielle déclarent beaucoup dans les articulations, etc. ; pour lesdéfiL’échantillon du volet « ménages » a été tiré plus souvent des refus de droits (68 %) ciences sen s o r i e l l e s: cécité oude façon à surreprésenter les groupes de et des injustices (76 %) lorsqu’elles sont malvoyance, surdité totale ou partielle ;personnes dont la situation de handicap a au chômage que lorsqu’elles travaillent enfin, pour lesdéficiences cognitives: étéprésumée sévère grâce à une enquête encore (respectivement 18 % et 26 %).préliminaire.troubles du comportement, de l’apprentis sage, du langage ou de compréhension.L’enquête a été réalisée en partenariat par Ce dernier constat est quasiment le Leslimitations fonctionnelles motricesl’Insee et la Direction de la recherche, des même pour les troubles d’ordre cognitif. peuvent être : avoir beaucoup de difficultésétudes, de l’évaluation et des statistiques À l’inverse, parmi les handicapés à se baisser, s’agenouiller, lever le bras,(Drees), avec l’appui de plusieurs partenai moteurs qui déclarent avoir subi une porter des charges lourdes, marcher sansres financiers : l’Association de gestion du discrimination, le tiers de ceux quiaides techniques ; leslimitations sensofonds pour l’insertion professionnelle des riellespersonnes handicapées (Agefiph), la: beaucoup de difficultés à voir de travaillent se sont vu refuser un droit au près ou de loin même avec des lunettes, àCaisse nationale des allocations familiales cours de leur vie, contre un quart de entendre une conversation avec plusieurs(Cnaf), la Caisse nationale d’assurance ceux qui sont au chômage. Si les défi personnes même avec un appareil ; lesm a l a d i edes tr a v a i l l e u r ss a l a r i é s ciences sensorielles ou cognitives entra limitations cognitives: se mettre souvent(CNAMTS), la Caisse nationale d’assu vent l’accès au marché du travail, lerance vieillesse (Cnav), la Caisse nationaleen danger, être souvent impulsif ou agres sif, avoir beaucoup de difficultés à sede solidarité pour l’autonomie (CNSA), la handicap moteur est plus souvent asso concentrer, avoir fréquemment des trousFédération nationale de la mutualité fran cié à des discriminations à l’intérieur du de mémoire, etc.çaise (FNMF) et l’Institut de veille sanitaire monde du travail. La conjonction d’au moins une déficience(InVS), et de nombreux chercheurs dans Enfin parmi les personnes de 25 à et d’au moins une limitation fonctionnellel’élaboration du questionnaire et du proto 54 ans inactives, les déficiences sontcole de l’enquête.de même ordre permet d’étudier une popu lation particulièrement touchée par de plus fréquentes et les handicaps plus graves problèmes de santé, et de caractéri lourds que parmi celles qui travaillent ouBibliographie ser les personnes selon trois types de qui sont au chômage. Elles se plaignent handicap : moteur, sensoriel ou cognitif. plus fréquemment d’avoir subi des Dans notre étude, cette notion du handicapBouvier G., « L’ a p p r o c h ed uh a n d i c a p discriminations au cours de leur vie,ne fait pas appel à la limitation d’activité oupar les limitations fonctionnelles et la à la restriction de participation sociale querestriction globale d’activité chez les davantage sous forme de moqueries ces déficiences peuvent engendrer ou non,adultes de 20 à 59 ans », France, portrait que d’injustices ou de refus de droits, et ce n’est donc pas une « situation » desocial édition2009,Insee Références, plutôt dans les espaces publics (rue, handicap. Par ailleurs, les réponses à l’enp. 125142. transports) que lors de leurs études. quête ne relient pas directement les discriDos Santos S., Makdessi Y., « Une minations subies à un type de handicap.approche de l’autonomie chez les adultes Unménage ordinaireet les personnes âgées »,désigne l’ensembleÉtudes et résul Définitions des personnes qui partagent la même résitatsn° 718, Drees, février 2010. dence principale, que ces personnes aientMidy L., « Enquête Vie quotidienne et santé Dans cette étude, une personne a subi unedes liens de parenté ou non. Les personnes Limitations dans les activités et senti discriminationpour raison de santé ou devivant dans des habitations mobiles ou résiment de handicap ne vont pas forcément handicap si elle a répondu « oui » aux deuxdant en collectivité sont considéréesde pair »,Insee Premièren° 1254, août questions suivantes : « Au cours de votrecomme vivant « hors ménage ordinaire ».2009.
INSEE PREMIÈREfigure dès sa parution sur le site Internet de l'Insee :www.insee.fr(rubrique Publications) Pour vous abonner aux avis de parution :http://www.insee.fr/fr/publicationsetservices/default.asp?page=abonnements/listeabonnements.htm
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