2 / Tous ces frais cachés que l'on vous cache

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• Publié par: stop-arnaques
• Publié le: 24 novembre 2011
• Nombre de lectures: 29
• Langue: Français

Extrait

2 / Tous ces frais cachés que l'on vous cache

Un puits sans fond

Bien des résidences peu scrupuleuses profitent de ce flou pour facturer chaque prestation supplémentaire, y compris les actes de la vie courante comme le blanchissage du linge ou sa location, le coiffeur, la location d'une télévision, le repas des invités lors des visites... De quoi rapidement saler l'addition, avec des prix qui montent vite.

La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 a certes permis de clarifier les tarifs pratiqués en maisons de retraite, tout en redistribuant les cartes liées aux aides (voir encadré ci-dessous). Ainsi, dans un souci de transparence, les pouvoirs publics ont imposé le découpage des tarifs d'entrée des maisons en 3 catégories distinctes : - un tarif soins, qui correspond aux prestations médicales et paramédicales, est pris en charge par l'assurance-maladie ; - un tarif dépendance, englobant les frais liés à l'accompagnement et le suivi des personnes en perte d'autonomie. Une grille tarifaire qui tient compte de différents degrés de dépendance (de valide à fortement dépendant) définit les sommes allouées ; - enfin, un tarif hébergement qui regroupe les frais «courants» liés à la gestion de l'établissement et au service hôtelier. Celui-ci est le même pour tous les résidents, contrairement aux 2 précédents.

Suppléments : une facturation floue

À ces frais s'ajoutent donc un certain nombre de prestations en théorie facultatives, mais qui améliorent grandement le quotidien des pensionnaires. Il est primordial de les prendre en compte dans le devis initial, pour limiter le risque d'une mauvaise surprise. Ces services sont les garants d'un quotidien où confort et hygiène de vie accompagnent la facilité de soins et la promiscuité avec les autres résidents. Et ces gestes simples sont en quelque sorte le lien avec la vie de l'extérieur, la poursuite d'un rituel social qui garantit à l'individu sa dignité. L'ensemble de ces suppléments représente une moyenne de 150 € supplémentaires par mois. Compter jusqu'à 120 € pour la location du téléphone ou du téléviseur dans la chambre (quand il n'est pas à amener soi-même). Entre 60 et 90 € pour le blanchissage du linge personnel, 20 et 30 € pour la coiffure. Quant au repas avec les invités, la facturation dépend totalement du bon vouloir de la direction de l'établissement, qui peut ainsi proposer des tarifs très différents (de 4 à 30 € par personne...). Il s'agit également d'être vigilant sur les frais liés à l'hygiène corporelle. Les produits dédiés à la toilette quotidienne (savon, déodorant, mousse à raser...) sont presque toujours à la charge du pensionnaire. Les problèmes liés à l'incontinence peuvent aussi s'avérer un vrai facteur d'augmentation des frais. Certains établissements comptent les couches dans leurs tarifs, d'autres non... Ces «détails» s'accumulent et font la différence à chaque fin de mois.

De grandes différences selon les établissements

Il existe ainsi une grande latitude entre les prix pratiqués selon les établissements. Les prestations peuvent varier du simple au double et recourir des réalités fort différentes. C'est pourquoi il est primordial de prendre son temps dans la recherche d'une maison, et d'en visiter plusieurs à titre de comparaison.

C'est dans le choix d'un EHPAD comme lieu de vie, et non simplement comme un établissement de soins, que réside en grande partie la clé du futur épanouissement de votre proche.

Quelques aides...

Pour aider retraités et familles à supporter le coût important d'un placement en eHPAD, un certain nombre d'aides ont été mises en place. L'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) est la plus importante d'entre elles. Versée par le conseil général, elle concerne les personnes dépendantes de plus de 60 ans. une personne âgée résidant dans un établissement conventionné peut prétendre à l'aide personnalisée au logement (APL), délivrée par la Caisse d'allocations familiales (CAF). Il existe aussi une aide sociale aux personnes âgées, gérée au niveau communal, et qui comprend un volet dédié à l'hébergement en collectivité. Pour vous informer des organismes sont à votre disposition, comme les CCAS (Centre communal d'action sociale) ou les CLIC (Centres locaux d'information et de coordination).