Alejandro Valverde " Je suis capable de remporter un grand tour cette année"

Informations

• Publié par: le-sport-magazine
• Publié le: 02 janvier 2013
• Nombre de lectures: 15
• Langue: Français

Extrait

Alejandro Valverde " Je suis capable de remporter un grand tour cette année"

Comment vous sentez-vous à l'idée d'attaquer cette nouvelle saison ?

Je me sens bien. J'ai déjà hâte de reprendre mon vélo et de courir encore pour remporter de nouveaux trophées. C'est une nouvelle saison palpitante qui nous attend.

Votre préparation a-t-elle été à la hauteur de vos attentes pour 2013 ?

J'ai repris l'entraînement assez tôt pour préparer sérieusement cette année 2013. J'avoue que j'ai connu un automne bizarre. J'ai repris l'entraînement, mais cela a été un peu atypique car je me suis marié en octobre et j'ai dû faire entre le mariage et la lune de miel... C'était vraiment bizarre. Mais maintenant, je suis totalement focalisé sur la saison à venir avec envie et ambition.

Avant de continuer à parler en profondeur de cette nouvelle saison qui s'annonce, comment jugez-vous votre saison 2012, la première depuis votre retour de suspension ?

Le bilan a été plutôt bon. Je ne le peux pas le nier. J'ai connu presque deux ans sans compétition et tout le monde, moi le premier, était vraiment curieux de voir comment j'allais réagir après une période aussi longue sans participer à une course. Mais heureusement, j'ai eu la chance de gagner sur ma première course. Sur le Tour Down Under, j'ai remporté l'étape de montagne de l'épreuve et cette victoire m'a servi tout au long de l'année. J'ai tout de suite été plus tranquille pour continuer ma saison. Elle a été plus tranquille. Dans la foulée, j'ai continué à gagner des courses en Andalousie (vainqueur du classement général, ndlr) ou sur Paris-Nice (3ème étape, Ndlr). Puis, j'ai dû souffler un peu.

C'était normal. Mon corps n'était plus habitué à enchaîner les courses et j'ai dû couper alors que c'était la saison des Classiques. J'ai fait en sorte de récupérer pour le Tour de France. Et malgré les chutes qui ont accompagné mon début de course, j'ai réussi à remporter une grande étape de montagne (17ème étape, Ndlr). Et la fin d'année a été encore plus grande. J'ai failli remporter la Vuelta (2ème du général à 1 min 16s, vainqueur du classement par points et du combiné, Ndlr) et j'ai fini sur le podium des championnats du monde sur route (derrière Philippe Gilbert et Edvald Boasson Hagen, Ndlr), une médaille de bronze autour du cou. Mon année de retour a été plus que positive.

Auriez-vous imaginé vivre une année aussi pleine avec autant de victoires et d'émotion ?

Pour être honnête, j'étais persuadé que j'allais de nouveau gagner. Cependant, il reste toujours une part importante d'incertitude et de nombreuses questions. Comment j'allais réagir après une aussi longue période d'inactivité ? Est-ce que le niveau n'avait-il pas augmenté ? Etais-je encore capable de suivre le rythme d'une course de trois semaines ? Depuis, j'ai eu les réponses à toutes ces questions et tout s'est bien passé pour moi. Je ne peux qu'être heureux au final.

"J'aime toujours autant le cyclisme"

Avez-vous changé votre façon de vivre votre sport de l'intérieur depuis votre suspension et comment faites-vous pour garder cette soif de victoire ?

Cette suspension n'a rien changé pour moi. Je suis toujours le même. J'aime toujours autant le cyclisme et je garde la même motivation pour me surpasser au quotidien. J'ai toujours la même envie de m'entraîner et de me bagarrer pour la victoire. Même sur les courses de trois semaines, j'ai réussi à être compétitif, c'est une grande fierté. Heureusement, les évènements se sont bien déroulés pour moi en 2012. Evidemment, je ne suis pas le seul à courir pour la victoire et j'ai en moi la même ambition, la même soif de victoire, encore plus qu'avant. J'ai déjà 32 ans et le plus important n'est plus l'âge pour moi. Je garde la même envie qu'à mes débuts et je n'ai pas changé. Je fais toujours en sorte de courir pour être le premier sur la ligne d'arrivée.

L'année 2013 s'annonce prometteuse. Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ?

Ma priorité sera d'abord de continuer à courir avec les mêmes sensations que j'ai connues en 2012. J'ai vécu une saison pleine mis à part au mois d'avril où j'ai connu une petite baisse de régime. Ce qui était normal, après avoir repris aussi vite avec succès. Le dernier Tour d'Espagne m'a également permis d'emmagasiner énormément de confiance. La Vuelta 2012 m'a démontré que j'étais capable de disputer la victoire finale sur une grande course. Je me savais capable de le faire sur une Classique, mais cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti capable de faire sur une course de trois semaines. Je veux encore continuer à gagner des courses importantes. J'espère aussi être toujours capable de briller sur une course de trois semaines. Je pense avoir réussi à montrer que j'en étais capable. C'est une victoire qui est à ma portée.

Comment jugez-vous l'équipe Movistar ? Que peut-elle attendre de cette nouvelle saison 2013 avec des coureurs capables de gagner sur toutes les courses comme Eros Capecchi, Rui Costa, Benat Intxausti, Nairo Quintana, José Joaquin Rojas, Sylwester Szmyd, Francisco Ventoso ou encore Giovanni Visconti ? C'est une grande équipe. Je suis très heureux de l'effectif que l'on possède. C'est un groupe complet, de qualité. En 2012, on a terminé à la 5ème place du classement UCI par équipe. Je pense que l'on pourra faire encore mieux l'année prochaine. Quand j'ai eu besoin de mes coéquipiers, ils ont toujours été autour de moi à me soutenir. Sans eux, je ne pourrai pas gagner. Movistar ne gagnera pas des courses grâce à un seul et unique coureur. La saison dernière, on a connu la victoire grâce à 11 coureurs différents (Quintana, Rojas, Ventoso, Visconti, Moreno, Herrada, Intxausti, Castroviejo, Amador, Costa, Samoilau). Cela veut dire beaucoup. Cela prouve que l'on peut gagner partout avec n'importe qui, sur n'importe quelle course. J'espère que ce sera encore le cas la saison prochaine. A condition que la réussite soit encore avec nous.

Est-ce la meilleure équipe que vous avez connue dans votre carrière ?

Je ne pourrais m'avancer à dire qu'il s'agit de la meilleure équipe que j'ai connue dans ma carrière, mais il est évident que l'effectif actuel de la Movistar me pousse à dire qu'il s'agit l'un des meilleurs groupes que j'ai connu. Cela ne sert à rien d'avoir des noms pour faire une équipe. La force d'une équipe tient à son collectif et à l'ambiance qui règne dans ce groupe. Cela dépend d'abord de l'esprit de camaraderie qui nous anime. Il y a une grande union entre nous. Et en ce sens, je peux ouvertement dire qu'il s'agit de la meilleure ambiance que j'ai connue dans ma carrière. Je ne changerai rien à cette équipe pour évoluer l'année prochaine. Je suis sûr que l'on sera encore plus fort.

"J'ai toujours la même rage de vaincre qu'à mes débuts"

Malgré vos différents titres comme le titre de champion d'Espagne sur route 2008, la victoire sur la Vuelta 2009, le Dauphiné (2008 et 2009), des classiques comme Liège-Bastogne-Liège (2006 et 2008), la Flèche Wallonne (2006), San Sebastian (2008), que manquet-il encore à votre palmarès pour être pleinement satisfait de votre carrière ?

Il y a encore énormément de choses auxquelles je peux prétendre. Je rêve encore du maillot arc-en-ciel et d'une victoire aux championnats du monde sur route. J'espère aussi avoir la chance de connaître, un jour, un podium du Tour de France, sur les Champs-Elysées. Quand je vois les autres s'y succéder, ça me donne envie. Il y a tellement de choses que j'espère réussir avant de terminer ma carrière et de raccrocher mon vélo.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour cette année ?

Tout simplement de continuer à vivre de grands moments et profiter pleinement des années qui me restent à vivre dans le cyclisme. Tout au long de ma carrière, j'ai eu de grandes exigences envers mon équipe et moi-même. Je veux continuer à courir pour gagner et lever les bras le plus souvent possible. J'ai de grandes échéances à vivre dans les prochaines semaines. Il faudra aussi être à la hauteur des attentes placées en moi par mes dirigeants et mes coéquipiers qui ont toujours été à mes côtés. Même dans les moments difficiles. Je ferai tout pour leur rendre ce qu'ils m'ont apporté. Ça passera par des victoires. Dès le début de saison.