Apple peut-il vivre sans son icône ?

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 01 octobre 2011
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• Langue: Français

Extrait

Apple peut-il vivre sans son icône ?

Le personal branding (faire de sa personne une marque) permet à chacun de promouvoir et de valoriser son image, celle de son entreprise ou de certains de ses collaborateurs. Avant même la naissance du Web, Steve Jobs a développé un personal branding qui a largement contribué au succès de son entreprise. Mieux que les autres, il a su cultiver les bruits, les rumeurs et le buzz.

En construisant volontairement le mythe du génie de Steve Jobs, Apple aurait-il pris le risque d'un succès communicationnel pouvant se transformer en danger industriel ? Tout d'abord la situation illustre un problème de pérennité de l'entreprise : tout le monde est mortel. Ensuite, les mythes sont par essence fragiles, ils atteignent un jour leur limite. Il y a aussi la création d'une aberration financière, une distorsion créée par l'image même de Steve Jobs. Les succès d'Apple sont indéniablement liés à la présence de Jobs, mais son statut de mythe vivant semble exercer un pouvoir irrationnel sur le marché. Certains analystes parlent de champ de distorsion de la réalité.

Le danger est-il réel pour Apple ? lime paraît pourtant sage de relativiser le risque que représente Ticônisation"cfe Steve Jobs. Apple est une belle entreprise qui a mis en place de belles équipes. Sur les rails du succès depuis déjà dix ans, elle s'est diversifiée dans sa gamme de produits et elle s'est structurée autour de collaborateurs compétents, avec au premier rang son nouveau P-DG, Jim Cook. Apple a été dirigée avec un talent industriel de premier plan, ce qui reste une force pour l'entreprise, et pour sa capacité à encadrer pendant longtemps encore ses jeunes experts du marketing, de la communication, du design et de l'engineering.

Comment Apple peut-elle gérer cette situation inédite ? À la base, Apple, ce sont deux choses qui ne peuvent être dissociées : d'un côté la martingale ergonomie/design/ simplicité ; de l'autre, A l'apport de ruptures technologiques qui amènent à de nouveaux usages et surtout obligent la concurrence à se mettre au niveau. Le succès est le fruit de ce que ce patron visionnaire a apporté, de son exigence de la simplicité, de sa capacité à disséquer les usages et à positionner l'utilisateur au centre de l'écosystème technique. Mais il faut aussi reconnaître la masse de travail et de compétences qui relaie ces géniales intuitions, toute cette intelligence collective qui participe à la réussite finale, reconnaître aussi le rôle des canaux marketing et commerciaux disponibles. La création de valeur repose sur l'intelligence collective, particulièrement le "moteur californien ", qui a besoin d'un fonctionnement collaboratif.