Benjamin NIVET : "Caen doit se lâcher davantage à domicile"
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Description

Benjamin NIVET : "Caen doit se lâcher davantage à domicile" Pour commencer Benjamin, quel regard porte-tu sur le début de saison du Stade Malherbe ? Benjamin Nivet : On peut être satisfait de ce que nous avons fait. On a bien commencé, avec notamment une victoire sur Lyon qui était invaincu. Dans l'ensemble, on joue plutôt bien. Le seul bémol, ce sont nos résultats à domicile, on peut faire beaucoup mieux. Comment explique-tu ces difficultés à d'Ornano ? Quand on joue contre des grosses équipes, comme Lyon par exemple, on n'a pas de problèmes. Mais sinon, on est crispés, sans doute la peur de mal faire. On doit se lâcher plus, aller vers l'avant et oser. Pourtant, on se doute que ce sont les consignes de l'entraîneur... Oui, tout à fait. Franck (ndlr : Dumas) est un amoureux du jeu. Il nous pousse à aller de l'avant, à jouer au ballon et à se lâcher, mais on a du mal à le faire et nous ne sommes pas assez performant sur notre pelouse face à des équipes qui viennent pour prendre un point. Ce qui n'est pas le cas de formations comme Lyon... Quand Lyon vient ici, c'est pour gagner, alors on se retrouve un peu dans la configuration d'un match à l'extérieur. On a moins le ballon, on joue en contre. Ce qui est paradoxal justement, c'est que Caen a une équipe capable de conserver le ballon et de jouer... Oui, mais on doit se lâcher davantage pour ne pas jouer "petit bras".

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Publié le 09 novembre 2011
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Langue Français

Extrait

Benjamin NIVET : "Caen doit se lâcher davantage à domicile"

Pour commencer Benjamin, quel regard porte-tu sur le début de saison du Stade Malherbe ? Benjamin Nivet : On peut être satisfait de ce que nous avons fait. On a bien commencé, avec notamment une victoire sur Lyon qui était invaincu. Dans l'ensemble, on joue plutôt bien. Le seul bémol, ce sont nos résultats à domicile, on peut faire beaucoup mieux. Comment explique-tu ces difficultés à d'Ornano ? Quand on joue contre des grosses équipes, comme Lyon par exemple, on n'a pas de problèmes. Mais sinon, on est crispés, sans doute la peur de mal faire. On doit se lâcher plus, aller vers l'avant et oser.

Pourtant, on se doute que ce sont les consignes de l'entraîneur... Oui, tout à fait. Franck (ndlr : Dumas) est un amoureux du jeu. Il nous pousse à aller de l'avant, à jouer au ballon et à se lâcher, mais on a du mal à le faire et nous ne sommes pas assez performant sur notre pelouse face à des équipes qui viennent pour prendre un point.

Ce qui n'est pas le cas de formations comme Lyon... Quand Lyon vient ici, c'est pour gagner, alors on se retrouve un peu dans la configuration d'un match à l'extérieur. On a moins le ballon, on joue en contre.

Ce qui est paradoxal justement, c'est que Caen a une équipe capable de conserver le ballon et de jouer... Oui, mais on doit se lâcher davantage pour ne pas jouer "petit bras". Contrairement à la saison dernière, l'équipe a l'air de moins compter sur ses individualités, d'être mieux équilibrée... C'est vrai que la saison dernière, particulièrement lors de la première moitié de championnat, l'équipe s'appuyait beaucoup sur Youssef (ndlr : El Arabi). Cette saison, nous avons des individualités capables de faire la différence, comme Pierre-Alain (Frau), Romain (Hamouma), M'Baye (Niang), Frédéric (Bulot) ou Kandia (Traoré), pour ne citer qu'eux, mais nous misons sans doute un peu plus sur le collectif.

C'est aussi un des leitmotivs de Dumas ça... Oui. C'est un entraineur qui a joué à Caen, qui entraîne ici depuis longtemps, il connaît le club et a façonné l'équipe à l'image du jeu qu'il souhaite mettre en place.

Dès le début de la saison, on a senti que Caen avait les moyens de jouer autre chose que le maintien. Qu'est-ce qui a changé en Normandie ? Je pense que le déclic a eu lieu en 2009 lors de la descente en Ligue 2. Cette année-là, le club a compris beaucoup de chose. L'intersaison a été très bien gérée, ce qui nous a permis de remonter immédiatement. Ensuite, le club a continué de grandir en cherchant à construire sur le long terme pour éviter de faire de nouveau "le yoyo". Avec toujours des valeurs fortes et une notion de groupe qui prime par dessus tout.

Et intégrer la première partie de tableau, comme cela a été régulièrement le cas depuis le début de la saison... Mais la saison dernière aussi nous avions très bien commencé et nous avons dû attendre la dernière journée pour obtenir le maintien, après un gros passage à vide, alors restons très prudent... Tu sens l'équipe à l'abri d'une telle déconvenue cette saison ? Disons que nous sommes plus méfiants... Désormais nous avons l'expérience de cette saison et l'équipe a un an de plus. Nous sommes déterminés à ne pas revivre cette situation. Et pourquoi pas viser un peu plus haut encore ? Je crois qu'on signerait tout de suite pour terminer à la dixième place. Il faut être lucide et savoir rester objectif. Personnellement, tu as un secret pour rester à ce niveau malgré tes bientôt 35 ans ? Bien sûr je fais attention à tout ce que je fais en-dehors du football, mais je n'ai pas de secret particulier. Cela passe par une bonne hygiène de vie, mais avant tout, c'est la passion qui me pousse. Le plaisir d'être sur un terrain. Tu n'as pas de regret de ne pas avoir évolué dans un club plus huppé ? Joué la Coupe d'Europe, gagné des titres (Benjamin ne compte qu'un titre de champion de Ligue 2 à son palmarès) ? Si je peux avoir un petit regret, c'est de ne pas avoir percé à Auxerre, mon club formateur. Maintenant, quand je regarde l'effectif de l'époque (ndlr : Benjamin est arrivé en pros entre 96 et 99, l'époque des Diomède, Guivarc'h, Lachuer, Lamouchi, Marlet, Mexes, Saib, Sibierski, Tasfaout, Tainio...). Si j'ai fait cette carrière, c'est que je méritais cette carrière et pas une autre. Maintenant, quand on regarde derrière, le plus important, ce sont les émotions que l'on a connues. Et j'ai eu la chance d'en connaître beaucoup tout au long de ma carrière. Notamment des montées (ndlr : Benjamin en a connu deux : la première avec Troyes en 2005 et la seconde avec Caen en 2010). Une montée, ça vaut un titre de champion. Il y aussi le maintien obtenu la saison dernière lors du dernier match contre l'OM. Alors oui, ce n'est pas inscrit à votre palmarès, mais c'est pour ce genre d'émotions que l'on aime ce métier.

Ton contrat avec le Stade Malherbe se termine en juin prochain, on t'a déjà proposé de prolonger ? Non. Mais je crois que ce n'est pas encore le moment. Nous en discuterons probablement à partir du mois de janvier. Ce qui est sûr, c'est que j'ai envie d'être encore sur les terrains la saison prochaine.

A Caen ? Si on arrive à s'entendre, oui. Continuer à Caen est de loin mon premier choix.

Le déclic a eu lieu en 2009 lors de la descente en Ligue 2. Cette année-là, le club a compris beaucoup de chose.

BENJAMIN NIVET

Né le : Né le 2 janvier 1977 Taille : 1,78m Poids : 75 kg Club : Caen Poste : Milieu offensif Clubs successifs : Auxerre (1996/1999), Châteauroux (1999; janv. 2002), Troyes (janv. 2002/2007), Caen (depuis 2007)

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