Comment la filière cuir sauve sa peau !
3 pages
Français

Comment la filière cuir sauve sa peau !

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Comment la filière cuir sauve sa peau ! Avec 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière française du cuir résiste en s'orientant vers le luxe. Les cuirs des tanneries-mégisseries françaises restent très recherchés par les producteurs de produits finis, en France mais aussi à l'étranger. Et leur chiffre d'affaires progresse, avec une hausse de 15% prévue pour 2012. Autre segment porteur, la maroquinerie, qui a connu une croissance à 2 chiffres en 10 ans, et dont les produits de luxe s'exportent pour 83%. Résultat ? La France, 3ème exportateur mondial d'articles de maroquinerie, continue de gagner des parts de marché. Et ces bons résultats à l'export permettent au secteur de se développer. Les grandes marques ouvrent de nouveaux ateliers, les PME recrutent. En 1 an, les effectifs ont augmenté de 10%. Des cuirs français très appréciés Le cheptel français (4,5 millions de veaux, 5 millions d'ovins) fournit des peaux de qualité qui se vendent en moyenne 30% plus cher que les autres peaux européennes. Un potentiel formidable pour les tanneurs-mégissiers ! C'est aussi une manne de 347 millions d'euros en termes d'exportation de peaux brutes (295 millions pour l'Union Européenne et près de 52 millions pour les pays tiers). Mais l'augmentation des besoins de l'industrie française de la maroquinerie combinée à une demande européenne de nouveau à la hausse et à l'explosion de la demande asiatique génèrent actuellement des tensions sur le marché des peaux brutes.

Informations

Publié par
Publié le 30 novembre 2012
Nombre de lectures 38
Langue Français

Extrait

Comment la filire cuir sauve sa peau !
Avec 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filire franaise du cuir rsiste en s'orientant vers le luxe. Les cuirs des tanneries-mgisseries franaises restent trs recherchs par les producteurs de produits finis, en France mais aussi l'tranger. Et leur chiffre d'affaires progresse, avec une hausse de 15% prvue pour 2012. Autre segment porteur, la maroquinerie, qui a connu une croissance 2 chiffres en 10 ans, et dont les produits de luxe s'exportent pour 83%. Rsultat ? La France, 3me exportateur mondial d'articles de maroquinerie, continue de gagner des parts de march. Et ces bons rsultats l'export permettent au secteur de se dvelopper. Les grandes marques ouvrent de nouveaux ateliers, les PME recrutent. En 1 an, les effectifs ont augmentde 10%.
Des cuirs franais trs apprcis
Le cheptel franais (4,5 millions de veaux, 5 millions d'ovins) fournit des peaux de qualitqui se vendent en moyenne 30% plus cher que les autres peaux europennes. Un potentiel formidable pour les tanneurs-mgissiers ! C'est aussi une manne de 347 millions d'euros en termes d'exportation de peaux brutes (295 millions pour l'Union Europenne et prs de 52 millions pour les pays tiers). Mais l'augmentation des besoins de l'industrie franaise de la maroquinerie combineune demande europenne de nouveaula hausse etl'explosion de la demande asiatique gnrent actuellement des tensions sur le march des peaux brutes. On craint le manque de disponibilitde matires premires de qualit(dj-2% en 2011). Pour multiplier par 4 la qualit des peaux et porter le pourcentage de 1er choix de 10 30%, il est impratif d'agir sur plusieurs points : vaccination contre la teigne, bonnes pratiques d'levage, transport des animaux...C'estl'ensemble de la filire de supporter ce cot, qui n'est que facial. En effet, les investissements seraient amortis puisque les abatteurs rpercuteraient cette amlioration sur les prix des peaux, explique Denis Geissmann, Prsident du syndicat gnral des cuirs et peaux. Le tiers des peaux restant en France pourrait ainsi satisfaire la demande trs qualitative des tanneriesmgisseries et artisans maroquiniers. Prtsmettre le prix, ils n'auraient alors plus s'approvisionner en Italie.
Entre dclin et renouveau
Au dbut du XXme sicle, l'industrie du cuir constitue la 3me industrie franaise, derrire la mtallurgie et le texa tile.l'poque, 1.500 tanneries-mgisseries tournent sur tout le territoire. Depuis ces trente dernires annes, leur nombre s'est rduit19 tanneries, 31 mgisseries et 15 ngociants courtiers. Toutes sont des PME qui emploient au total 1.500 personnes et gnrent un chiffre d'affaires de 290 millions d'euros. Mais toutes n'ont pas le mme savoir-faire ni les mmes techniques, variant en fonction de leurs clients des secteurs de la maroquinerie, de la chaussure, de l'habillement, de la ganterie, de l'ameublement, de l'automobile, de l'aronautique, des cuirs techniques, de la sellerie ou de la reliure.
Les petits nouveaux de la French Touch du cuir
Alix de la Forest : chaussures femme, personnalises. Les clientes choisissent leur cuir en runion.partir de 200la paire.
Amlie Pichard :chaussures de stylistes, disponibles chez Sarenza.
Clotaire :marque desouliers cuir made in France pour enfants,partir de 60 euros la paire.
Eugne Riconneaus :incarne la nouvelle gnration de bottiers, sries limites,partir de 400 euros.
Floruan Wernert :crateur de soulier et de maroquinerie masculine et parisienne.
Les Cireurs :microfranchise de cireurs qui soignent le cuirl'ancienne.
Situssor :Anne Puissant cre des sacs main, bagages et accessoires. 500 pices produites l'anne dernire.
En tte de liste de ces mtiers d'art, la maroquinerie, compose d'une centaine de PME qui emploient 13.000 personnes et ralise un chiffre d'affaires de 1,8 milliard d'euros (90%l'export). Selon Jean-Pierre Renaudin, prsident de la fdration franaise de la chaussure, une revalorisation s'impose.Essentiellement en agissant sur deux axes. D'une part, la cration en anticipant la mode et en se positionnant essentiellement sur un marchde dsir.
D'autre part, la technicit, la recherche de matriaux nouveaux, de procds de fabrication diffrencis et la conception de produits innovants. Autant d'lments cls de revalorisation de la filire. D'autant que le secteur peut aussi compter sur l'image duluxela franaise, un atout essentiel sur lequel doivent s'appuyer tous les segments.
Haut de gamme et sur-mesure
Avec une quarantaine d'ateliers, les gantiers et bottiers franais misent sur le haut de gamme et le sur-mesure, et travaillent essentiellement pour les grands noms du luxe. Tous fournissent les plus grandes maisons de haute couture, dont Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld ou Sonia Rykiel. Et certains bottiers ont mme carrmenttrachets par les marques de luxe : Herms a repris
John Lobb, LVMH s'est offert Berluti, Chanel a intgrMassaro. Edgard Schaffhauser, dlgugnral de la fdration franaise de la maroquinerie, se montre optimiste.La fabrication maroquinire emploie 19.000 salaris. Puisque les maroquiniers franais crent en France, la relocalisation devrait se faire tout naturellement. Preuve en est, la reprise de l'usine Lejaby par un maroquinier auvergnat. La renomme des marques franaises de maroquinerie implique que la production reste franaise. Haut niveau de qualification et transmission des savoir-faire constituent donc un enjeu essentiel pour l'avenir de la filire cuir, qui pourrait produire davantage si elle parvenaitsatisfaire ses besoins en ressources humaines.Le comitnational du cuir agit sur la revalorisation de la filire en informant l'ensemble des acteurs : de l'leveur au dtaillant. Les avances techniques, la modernisation des outils, l'aspect traditionnel sont autant d'atouts valorisant. Les formations et les titres des mtiers doiventtre mis en adquation avec ces volutions, insiste Edgard Schaffhauser. La filire cuir, trsor de notreconomie, fait tout pour attirer les nouveaux talents de la mode !
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents