Comment lutter contre la calvitie ?
3 pages
Français

Comment lutter contre la calvitie ?

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Comment lutter contre la calvitie ? Bonne nouvelle pour les chauves, ou du moins pour les hommes qui, ne sacrifiant pas forcément à lamode du crâne rasé, vivent mal leur calvitie. Une découverte récente les autorise à espérer voir leurs cheveux repousser un jour! Dans une étude publiée dans le Journal of Clinical Investigation, des chercheurs du département de dermatologie de l'université de Pennsylvanie aux États-Unisont montré que la calvitie pourrait être due à l'inactivation des cellules souches contenues dans les follicules pileux. Il suffirait de les « réveiller » pour que ces microscopiques usines à cheveux se remettent à fonctionner normalement. Ils ont relevé que les follicules prélevés dans les zones chevelues contenaient beaucoup plus de cellules matures, ou « progénitrices », que ceux situés dans les parties chauves. D'où l'idée que la calvitie masculine ne serait pas liée à la baisse du nombre de cellules souches mais bien plutôt à la chute de leur activité. La prochaine étape ? Identifier les facteurs biologiques à l'oeuvre dans la conversion des cellules souches en cellules progénitrices. Un travail qui nécessite encore des années de recherche. DDeess mmééddiiccaammeennttss aauuxx ggrreeffffeess Pour pousser, nos cheveux ayant de gros besoins en acides aminés soufrés et en vitamines B5, B6 et PP, un complément alimentaire est souvent prescrit en plus de la prise demédicaments, avec des résultats perceptibles au bout de trois mois.

Informations

Publié par
Publié le 24 janvier 2013
Nombre de lectures 52
Langue Français

Extrait

Comment lutter contre la calvitie ?

Bonne nouvelle pour les chauves, ou du moins pour les hommes qui, ne sacrifiant pas forcément à lamode du crâne rasé, vivent mal leur calvitie. Une découverte récente les autorise à espérer voir leurs cheveux repousser un jour! Dans une étude publiée dans le Journal of Clinical Investigation, des chercheurs du département de dermatologie de l'université de Pennsylvanie aux États-Unisont montré que la calvitie pourrait être due à l'inactivation des cellules souches contenues dans les follicules pileux. Il suffirait de les « réveiller » pour que ces microscopiques usines à cheveux se remettent à fonctionner normalement. Ils ont relevé que les follicules prélevés dans les zones chevelues contenaient beaucoup plus de cellules matures, ou « progénitrices », que ceux situés dans les parties chauves. D'où l'idée que la calvitie masculine ne serait pas liée à la baisse du nombre de cellules souches mais bien plutôt à la chute de leur activité. La prochaine étape ? Identifier les facteurs biologiques à l'oeuvre dans la conversion des cellules souches en cellules progénitrices. Un travail qui nécessite encore des années de recherche.

Des médicaments aux greffes

Pour pousser, nos cheveux ayant de gros besoins en acides aminés soufrés et en vitamines B5, B6 et PP, un complément alimentaire est souvent prescrit en plus de la prise demédicaments, avec des résultats perceptibles au bout de trois mois. Un traitement local peut y être associé comme le Minoxidil qui entraîne une dilatation des vaisseaux nourriciers du cheveu, afin qu'un maximum de nutriments y arrive. Une amélioration est observée dans deux tiers des cas, mais les bénéfices disparaissent à l'arrêt du traitement.

Quant au finastéride -seulement pour les hommes-, il empêche la fixation d'un dérivé de l'hormone mâle sur les cheveux. La chute est stabilisée, une repousse observée chez 40% des hommes après deux ans de traitement. Une baisse de désir, des troubles de l'érection sont parfois notés.

Actuellement, le traitement de la calvitie naissante se fait essentiellement par micro greffes de cheveux prélevés un par un dans les zones garnies vers les parties dégarnies du crâne. Une opération fastidieuse, longue et coûteuse (autour de 5 000 euros). Les traite ments médicament eux n'étant pas toujours satisfaisants, de plus en plus de personnes se tournent vers la greffe. L'objectif est toujours le même :mieux répartir les cheveux. Ce qui a évolué, c'est la façon de procéder. Ainsi, les techniques les plus novatrices donnent des résultats si naturels qu'il n'estmême plus possible de faire la différence entre zones greffées et zones non greffées.

La DHI - Direct Hair Implantation- en fait partie. «Cette technique est la seule où le prélèvement se fait cheveu par cheveu. C'est plus long à réaliser qu'une greffe classique, mais indolore pendant et après et sans aucune cicatrice. Avec des possibilités de prélèvement des cheveux au-delà de la nuque -jusqu'au-dessus des oreilles- et même à partir des poils du torse (qui se comporteront en véritables cheveux une fois implantés), ce qui est un véritable atout pour les personnes ayant perdu beaucoup de cheveux, explique le Dr Sydney Ohana, chirurgien plasticien (Paris).Enfin, la revas cularisation du cheveu est tellement rapide qu'il n'a pas le temps de souffrir: de quoi éviter une partie de la chute des cheveux, deux à trois semaines après leur implantation, comme cela se voit dans toutes les autres techniques».

Le saviez-vous ?

La perte des cheveux se fait selon un «dessin» qui est toujours le même, agrandissant les tempes puis progressant sur le sommet du crâne vers l'arrière.

Un gène à l'origine de la calvitie

Lorsque tout va bien, 85%de nos cheveux sont en phase de croissance et seulement 10%en phase de chute. « On peut donc perdre 50 à 100 cheveux par jour sans que cela soit inquiétant. Le problème, c'est quand la chute des cheveux s'accélère, explique le docteur Alain Zara, dermatologue à Paris. La première cause chez l'homme (90 % des cas) est l'alopécie androgénétique, due à l'action des hormones mâles sur la racine des cheveux. Chez la femme, la chute des cheveux est plutôt réactionnelle à un événement particulier -accouchement, ménopause- mais aussi au stress, à la fatigue, au tabac, etc. ». Enfin, hommes et femmes peuvent perdre trop de cheveux pour des raisons médicales: régime alimentaire déséquilibré, maladies, accidents, médicaments. On retrouve également des causes accidentelles ou médicales (cicatrices d'acné, par exemple) pour expliquer la disparition totale ou partielle des sourcils, des poils de barbe. Le test génétique pour savoir si on risque de devenir chauve ne semble plus très loin d'être réalisable. Deux études internationales indépendantes ont révélé que la chute progressive des cheveux après 45 ans était liée à un gène situé sur le chromosome 20. Dans 80 % des cas, la calvitie serait d'origine héréditaire et concerne principalement les hommes de plus de 45 ans. On estimait jusqu'ici que si la calvitie était héréditaire, c'était la mère qui en était responsable car c'est elle qui transmet le chromosome X. On a ainsi souvent les cheveux de son grand-père maternel. Mais avec la découverte de ce nouveau gène, sur le chromosome 20, qui peut provenir soit du père soit de la mère, on voit bien qu'une transmission de père en fils peut également se faire. Ce type de calvitie affecte environ 40 % des hommes et des femmes après 45 ans.

Ils ont découvert par hasard une molécule prometteuse

De nombreux autres procédés sont aussi proposés. La technique de microgreffes à cheveux longs consiste à prendre de petits fragments à partir d'une bandelette prélevée dans les zones bien garnies. Les petites croûtes qui se forment au niveau de l'implantation sontmas quées par les cheveux. Les chercheurs poursuivent d'autres pistes. On devrait voir arriver sur le marché, d'ici à quel ques mois, des facteurs de croissance des cheveux prélevés chez le patient (dans les zones bien fournies) et réinjectés directement dans son cuir chevelu, au niveau des zones dégarnies. Autre piste: celle de lamise en culture -pendant six à huit semaines- des follicules pileux recueillis lors des microgreffes, pour disposer d'un plus grand nombre de cheveux à réimplanter: une innovation intéressante chez ceux quimanquent de cheveux à prélever...

Des chercheurs californiens ont accidentellement découvert une molécule qui fait repousser de manière spectaculaire les poils de souris « chauves ». Alors qu'ils menaient des expériences pour étudier l'impact du stress sur les fonctions gastro-intestinales, ils ont découvert par hasard une molécule prometteuse. Ils avaient commencé par modifier génétiquement des souris pour qu'elles sur produisent une hormone « stressante ». Ces animaux de laboratoire ont ainsi rapidement perdu une grande partie de leurs poils de dos jusqu'à devenir « chauves ». Les chercheur sont alors injecté à leurs cobayes de l'astressine-B, une substance supposée inhiber l'actionde l'hormonede stress. La première injection n'ayant eu aucun effet mesurable, ils les ont répétées cinq jours de suite avant de replacer les souris dans leur cage. Trois mois plus tard, alors qu'ils s'apprêtaient à reprendre leurs travaux, les scientifiques ont découvert avec surprise que les cobayes avaient retrouvé l'intégralité de leur pelage.

Plusieurs études complémentaires ont alors permis d'établir un lien formel entre les injections d'astressine-B et cette repousse. Un remède potentiel qui pourrait ouvrir de nouvelles approches pour traiter la perte des cheveux.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents