D où viennent les fruits ?
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D'où viennent les fruits ?

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D'où viennent les fruits ? Les botanistes appellent angiospermes les plantes à fleurs, et donc les végétaux qui portent des fruits. Angiosperme signifie « graine dans un récipient » en grec par opposition aux gymnospermes (graine nue - tel les conifères) qui les ont précédés dans l'évolution. Les angiospermes qui représentent la plus grande partie des végétaux terrestres, avec de 250 000 à 300 000 espèces, comprennent les dicotylédones (haricots, pois) et les monocotylédones (blé, maïs). Les plantes poussent et avec le printemps voilà qu'apparaissent les fleurs. Elles trônent sur un réceptacle, porté par un pédoncule, sur lequel sont insérées les différentes pièces florales. Celles-ci se composent de parties protectrices le calice (formé de sépales) et la corolle (formée de pétales) et des pièces reproductrices qui sont mâles (androcée formée d'étamines) à pollen et femelles (gynécée ou pistil composé de plusieurs carpelles). Voilà le décor planté. Mais pour qu'il y ait fruit il faut d'abord que la fleur soit fécondée. Il faut donc que le pistil (femme) soit fécondé par le pollen (homme). Le processus complet de la fécondation est encore mal connu. Ce n'est que récemment qu'on a compris la manière dont les tubes polliniques étaient chimiquement guidés vers l'ovule.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

Extrait

D'où viennent les fruits ?

Les botanistes appellent angiospermes les plantes à fleurs, et donc les végétaux qui portent des fruits. Angiosperme signifie « graine dans un récipient » en grec par opposition aux gymnospermes (graine nue - tel les conifères) qui les ont précédés dans l'évolution. Les angiospermes qui représentent la plus grande partie des végétaux terrestres, avec de 250 000 à 300 000 espèces, comprennent les dicotylédones (haricots, pois) et les monocotylédones (blé, maïs).

Les plantes poussent et avec le printemps voilà qu'apparaissent les fleurs. Elles trônent sur un réceptacle, porté par un pédoncule, sur lequel sont insérées les différentes pièces florales. Celles-ci se composent de parties protectrices le calice (formé de sépales) et la corolle (formée de pétales) et des pièces reproductrices qui sont mâles (androcée formée d'étamines) à pollen et femelles (gynécée ou pistil composé de plusieurs carpelles).

Voilà le décor planté. Mais pour qu'il y ait fruit il faut d'abord que la fleur soit fécondée. Il faut donc que le pistil (femme) soit fécondé par le pollen (homme). Le processus complet de la fécondation est encore mal connu. Ce n'est que récemment qu'on a compris la manière dont les tubes polliniques étaient chimiquement guidés vers l'ovule. Toutefois dans la nature, la fécondation des végétaux se réalise soit par autofécondation (autogamie) par son propre pollen, le pêcher par exemple, soit par l'inter-fécondation (allogamie), ou fécondation croisée, pommier et poirier, les insectes et particulièrement les abeilles assurant fréquemment la pollinisation.

Dans la nature, le fruit remplit deux fonctions essentielles et successives au cours de son développement

Le fruit est formé après la fécondation. Pendant que les ovules se transforment en graines contenant un embryon, la paroi de l'ovaire se transforme en paroi du fruit, le péricarpe. Il comprend tout ce qui entoure les graines, l'épicarpe (la peau), le mésocarpe (la chair) et l'endocarpe (peau interne ligneuse). Sans entrer dans le détail disons que selon que le péricarpe se lignifie ou se charge de substances hydrophiles et d'eau, on distingue les fruits secs et les fruits charnus.

N'oublions pas que dans la nature, le fruit remplit deux fonctions essentielles et successives au cours de son développement. La première est de protéger les graines en formation, contre les contraintes climatiques et contre les ani-maux. La seconde fonction est mise en oeuvre quand les graines qu'il contient ont achevé leur développement et peuvent être disséminées. Le fruit favorise alors la dissémination des graines qui contiennent le patrimoine génétique propre à assurer la descendance de l'espèce. Cette dissémination se fera différemment selon les types de fruits. Par le biais des animaux pour les fruits en général colorés, sucrés (mûres) ou riches en nutriments (châtaignes), par le vent pour les fruits disposant de parachute (akène de pissenlit) ou d'une aile (samare d'érable) ou par l'eau pour les fruits flotteurs (noix de coco).

Le saviez-vous ?

La ronce commune (ou mûrier sauvage) est un arbrisseau épineux de la famille des rosacées, très commun dans les régions tempérées, qui produit un fruit comestible : le mûron. Ne pas confondre avec le mûrier, dont le fruit est la mûre, bien que ces fruits soient très similaires, tant par l'aspect que par le goût.

Le saviez-vous ?

En botanique, un faux-fruit ou fausse baie est le résultat de la transformation des induvies (organes de la fleur) suite à la fécondation. Par contraste, le fruit vrai est issu du seul pistil de la fleur. Tout autre organe qui ne dégénère pas après fécondation (induvie) se mue en faux-fruit. De ce fait, le terme recouvre un champ très varié. Nombre de faux-fruits sont désignés dans le langage courant sous le nom de fruit. En général le faux-fruit n'est pas un organe, mais la combinaison de plusieurs organes.

Une partie de plante peut tout à fait être désignée comme fruit

Pour en terminer, n'oublions pas nos petites papilles. Pour notre plus grand plaisir « culinaire », le terme « fruit » désigne non seulement des fruits charnus, mais aussi d'autres parties de plantes, qui sont à la fois comestibles, de goût agréable, que l'on peut généralement consommer crues et qui conviennent à la préparation de plats sucrés et de desserts, comme par exemple les fraises, pêches, prunes, etc.

A contrario, nombre de fruits botaniques comestibles, tels que la tomate, l'aubergine ou le poivron se préparent sans sucre et entrent habituellement dans la confection de recettes salées. Ils sont donc considérés comme des légumes, et plus particulièrement des légumes-fruits.

Ainsi, une partie de plante peut tout à fait être désignée comme fruit dans un contexte scientifique, même si elle se prépare en cuisine comme un légume. Mais attention à la cueillette, malgré leur aspect engageant, de nombreux fruits ne sont pas comestibles et peuvent même être toxiques.

L'arboriculture fruitière

La domestication des premières espèces fruitières remonte au début de la révolution néolithique, dans le Croissant fertile (figuier, puis vigne et olivier), tandis que la culture fruitière en Extrême-Orient daterait de trente ou quarante siècles avant J.-C. (pommier, poirier, amandier, abricotier). Bien qu'anciennement connues, d'autres espèces n'ont été que tardivement cultivées (agrumes, entre le Ier et le XVe siècle), d'autres enfin sont d'origine ou d'introduction contemporaines (prunier japonais, actinidia, clémentinier). Les myrtilles des bois constituent l'exemple limite d'une espèce sauvage faisant l'objet d'une simple cueillette. Le développement de véritables vergers en Europe se situe au Moyen Âge (jardins des châteaux, couvents et monastères), puis la Renaissance marque les débuts d'une science de la culture fruitière. Dès cette époque, deux types de vergers sont déjà individualisés : une arboriculture intensive est représentée dans le jardin (hortus), où l'on recherche une production de fruits de qualité, souvent à l'abri de murs, tandis qu'une conception plus extensive se développe dans des prés-vergers composés d'arbres à haute tige, implantés dans les pâtures, et faisant l'objet de moindres soins culturaux. Ces deux types de vergers se sont partiellement maintenus aujourd'hui (vergers de fruits à cidre ou d'amateurs), bien que les vergers intensifs soient largement dominants. Les arbres fruitiers sont des végétaux ligneux arborescents ou buissonnants, caractérisés par une certaine pérennité. Leur longévité peut atteindre et même dépasser un siècle en conditions favorables (olivier, poirier), mais leur durée pratique d'exploitation en verger ne dépasse pas vingt-cinq ans pour le pommier et de dix à quinze ans pour le pêcher, du fait de l'innovation variétale et des évolutions techniques de l'arboriculture. La vie de l'arbre en verger comprend une phase d'établissement d'une durée de trois à dix ans, fonction des espèces et des modes de conduite, pendant laquelle la production est négligeable. Les soins culturaux dispensés à période cruciale (tailles de formation, par exemple) s'ajoutent au coût de plantation proprement dit (travaux préparatoires, achat et installation des plants, réalisation d'infrastructures) sans compensation par les récoltes, d'où un coût d'établissement important. Le capital-verger ainsi constitué donne lieu à un amortissement différé qui représente pendant la période de pleine production du verger de 10 à 15 % du coût de production des fruits.

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