Des méthodes pour s'entendre

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• Publié par: Feminin-psycho
• Publié le: 12 janvier 2013
• Nombre de lectures: 8
• Langue: Français

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Des méthodes pour s'entendre

La recherche de l'entente passe par la gestion d'une meilleure communication, mais aussi par l'apprentissage de la gestion du conflit. En se sentant plus à l'aise avec cette notion, c'est l'attitude globale qui s'améliore et provoque, a contrario, la quasi disparition de l'appréhension. Et souvent, comme par hasard, ce sont les conflits qui tendent aussi à se raréfier.

Maîtriser sa réaction première

Que l'on ait évité une explication franche, ou que l'on se soit trop laissé aller, la conséquence est que l'on s'en veut de ne pas avoir été à la hauteur. Et plutôt que de laisser ce problème s'installer durablement, mieux vaut trouver une autre voie.

Il est évident que le conflit provoque une réaction instinctive, qui peut être la montée immédiate d'adrénaline avec ses excès éventuels ou la recherche de la fuite. Comment donc éviter ce premier réflexe et parvenir à gérer son émotion ? Il ne suffit pas de prendre de bonnes résolutions, car le flot d'émotivité qui submerge la personne fait rapidement voler en éclats cette bonne volonté. Peut-être est-il temps de mettre en place un plan de prévention permettant déjà de réduire les occasions de conflit ?

Prévenir les conflits

Il est agréable de vivre en bonne entente, et si l'on veut bien reconnaître que nous sommes des personnes sociables, qui ont un besoin primaire de vivre avec les autres, mieux vaut que tout se passe au mieux afin de ne pas multiplier les conflits infructueux.

« Nous devons nous évertuer à réduire les conflits, mais non pas à les supprimer. Leur existence même est essentielle à la société ouverte. » (Karl Popper)

Chose relativement facile dans sa vie privée car, si l'on excepte les conflits amoureux liés à la passion et forcément houleux, personne n'est obligé de fréquenter des personnes avec qui les relations sont mauvaises. Les grandes réunions familiales ne sont pas si nombreuses, il est toujours possible de divorcer, rien n'oblige à voir des cousins qui nous insupportent, ni à organiser des dîners avec des amis que l'on n'apprécie pas vraiment. A moins d'être incapable de dire non, mais il s'agit alors d'un autre problème ! A contrario, dans la vie professionnelle et sociale, difficile d'éviter les « casse-pieds », les aigris, les plaintifs, les toxiques, les pervers et autres types de personnes avec qui l'on n'a aucune envie de converser, mais avec qui il est parfois obligatoire de cohabiter au jour le jour, voire plusieurs heures au quotidien.

Pour préserver, et si possible favoriser, une bonne entente, à défaut d'ambiance, il est possible de faire quelques avancées utiles. Le mieux vivre ensemble est un véritable art auquel il est tout à fait possible de prendre plaisir. D'autant que cela va rapidement devenir indispensable. En effet, toutes les études le montrent, les rapports sociaux ne cessent de se détériorer, au bureau comme dans la rue. Ainsi, les mots citoyenneté ou civisme semblent avoir perdu de leur sens et ne font plus vraiment partie du vocabulaire, d'autant que le tout est porté par un sentiment général d'insatisfaction bordé d'injustice.

Des mesures à prendre

Voici donc quelques mesures à prendre d'urgence : Arrêter de se plaindre La bonne entente sous-tend un comportement agréable. Il convient donc d'être la première à faire des efforts en cessant d'avoir des comportements susceptibles d'énerver et d'agacer son environnement. Comme se plaindre de tout et de rien, pour commencer. Si Coco Chanel disait que les hommes détestaient les pleureuses, il faut bien reconnaître qu'ils ne sont pas les seuls à ne pas apprécier les individus qui ne cessent de se plaindre, car l'attitude est peu constructive et pour le moins déprimante. Il convient de se souvenir du vieil adage : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse ».

Savoir écouter La bonne entente passe par la communication et celle-ci est basée sur l'écoute. Prendre le temps d'écouter l'autre, vraiment, et passer un minimum de temps avec lui est la preuve qu'il n'est pas qu'un simple numéro. Rien de pire que l'indifférence, qui donne l'impression de ne pas suffisamment susciter l'intérêt pour attirer l'attention. Il est vrai qu'il n'y a rien de plus agaçant que de parler « dans le vide » face à un interlocuteur qui est manifestement ailleurs.

Faire preuve de patience La patience est nécessaire pour entretenir de bonnes relations. Surtout si l'on a plutôt un tempérament nerveux. Difficile de communiquer avec quelqu'un sans cesse sur 36 000 volts, qui vous fait manifestement sentir qu'il n'a pas vraiment de temps à perdre. Cela arrive fréquemment dans le cadre professionnel, mais aussi parfois privé. Il est évident qu'il y a des moments où le temps est précieux, mais de là à être ainsi en permanence, il y a un pas. Si l'on se fixe comme objectif d'instaurer un bon climat, il faut y passer du temps comme pour n'importe quelle autre tâche à remplir. En le faisant avec bonne volonté et consciencieusement.

Se souvenir de la politesse Savoir dire non aux grossièretés et aux insultes est une mesure à retenir, et ce de façon systématique. Mais heureusement, ce type de comportement n'est pas si courant au quotidien, du moins faut-il l'espérer ! La règle numéro 1, celle que l'on inculque aux enfants, y compris lorsqu'ils sont plus grands, reste la politesse. Ne pas oublier de dire bonjour parce que l'on est pressé, prendre le temps de faire un petit sourire y compris lorsque l'on n'a pas vraiment le temps d'entamer une véritable conversation..... Le moyen de mettre un minimum de liant dans les relations même superficielles et de ne pas prêter le flanc aux critiques. Il convient de ne pas sousestimer l'importance des petites marques d'attention.

Ne pas laisser s'accumuler les malentendus Il n'est pas rare que des frustrations s'accumulent au fil du temps, sans que le sujet ne soit vraiment évoqué. Si l'on sent jour après jour de la mauvaise humeur chez l'autre, ou une certaine erreur, mieux vaut adopter une approche directe et ne pas attendre que cela passe comme par miracle. Au contraire, car un conflit est probablement en train de se former. Demander à la personne s'il y a un problème et en discuter avec elle permet de désamorcer de façon préventive bien des désagréments. A contrario si l'on se sent gêné, irrité par un comportement, il est tout aussi important d'aborder le sujet au lieu de laisser peu à peu monter son mécontentement.

Privilégier la négociation Il faut se convaincre que l'on gagne toujours à négocier plutôt que d'aller à l'affrontement. Des solutions existent qui sont bien plus aisées à mettre en oeuvre si l'on évite le risque de rupture engendré par le conflit, ouvert ou sourd. A condition cependant que l'interlocuteur soit intéressé à trouver lui aussi une solution, car certains n'hésitent pas à utiliser le conflit pour se sortir d'une situation sans vraiment avoir à s'expliquer. Mais si les deux parties ont le désir de communiquer sur leurs besoins, demandes ou insatisfactions, un terrain d'entente peut être trouvé avec un compromis positif pour les deux parties.

Point trop n'en faut et mettre en pratique ces quelques mesures permet déjà de grandement améliorer l'ambiance autour de soi, que ce soit à la maison ou ailleurs. Se convaincre du bien-fondé de ces attitudes et les mettre en place demande déjà quelques beaux efforts, mais une fois prises, ces habitudes facilitent grandement la vie au quotidien.

A LIRE

« 50 exercices pour résoudre les conflits sans violence » de Christophe Carré, Editions Eyrolles, 122 pages, 9,90 €.