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Publié par | le-foot-st-etienne |
Publié le | 12 juillet 2012 |
Nombre de lectures | 56 |
Langue | Français |
Extrait
"Ils remontent aux matches européens du début des années 80, avec la génération Platini. Mon père a joué à Saint-Etienne jusqu'en 1981 avant de partir à Montpellier. Je garde des souvenirs très forts de ses derniers matches en Coupe d'Europe, notamment lors des exploits face au PSV Eindhoven (6-0) ou Hambourg (5-0) en Coupe UEFA."
"Cela ne m'a jamais empêché de dormir. Comme je n'étais pas forcément connu par l'opinion publique, j'ai eu la possibilité de pouvoir m'exprimer à travers mes qualités. Et c'est à force de travail, parce que je suis un garçon de devoir, que j'y suis arrivé. Sinon, s'appeler Santini en jouant à Saint-Etienne n'a été ni un avantage ni un inconvénient. Après, chacun peut l'interpréter comme il le souhaite... En tout cas, je ne me suis jamais considéré comme un privilégié ou un pistonné. De toute façon, se mettre en avant n'a jamais fait partie de mon éducation. Humilité et respect conviennent mieux aux valeurs que mon père m'a transmises. Lorsque mon père a été nommé sélectionneur de l'équipe de France, lorsque sa notoriété, qui était déjà grande à Saint-Etienne, a eu une portée nationale, j'ai pu constater l'impact de mon nom. Mais j'avais grandi et je n'appréhendais pas la chose de la même manière. J'avais suffisamment de recul et de maturité pour faire face."
"Christophe Galtier, que j'ai un peu côtoyé lorsqu'il était joueur, fait du bon boulot. On voit qu'on arrive à faire des choses intéressantes sans avoir de stars, mais avec des joueurs qui forment un vrai groupe. Même s'ils n'ont pas réussi à accrocher l'Europe cette saison, leur bilan est largement positif et, de toute façon, Saint-Etienne restera toujours une place forte du foot français, à l'instar de Marseille, de Paris ou de Lyon. Au-delà des résultats, il n'y a qu'à voir le nombre de gens que ça touche, de génération en génération. Du grand père qui a connu les premiers matches européens au père qui a suivi les épopées des années 70-80 aux petits enfants qui ont repris le flambeau. Vous dire pourquoi, c'est difficile à expliquer, mais c'est une réalité qu'il faut entretenir car elle repose sur des sentiments authentiques. Quand on parle des Verts, on parle aussi de certaines valeurs nées à l'origine du club avec Monsieur Snella, ou Monsieur Batteux, avec le président Rocher ensuite... qui étaient tous de fervents défenseurs du club, qui se mettaient à son service quand trop de leurs successeurs se sont plutôt servis du club."
"Son parcours me laisse un goût d'inachevé. Il est arrivé à Saint-Etienne après avoir obtenu de très bons résultats avec le Toulouse FC et le Lille OSC. Revenir dans un club où il avait tout connu en tant que joueur, de la Gambardella à la Coupe d'Europe, devait faire partie de ses rêves. J'imagine qu'émotionnellement c'était très fort pour lui. Et au bout du compte, il n'a pas été au bout de ce qu'il devait faire. Il n'a pas été aidé non plus par son entourage. Mais avec le temps, je sais qu'il n'y a que le travail qui compte et que tout se paye. J'ai été content qu'il puisse rebondir à Lyon puis en équipe de France. Cela prouvait que les gens qui ne l'avaient pas soutenu à Saint-Etienne se trompaient. Mon père entraîneur et l'ASSE, c'est un rendez-vous manqué..."
"J'ai encore de nombreux contacts avec l'ASSE, surtout au centre de formation, et pas seulement parce que j'habitais à l'Etrat avant de rejoindre Compiègne. Jean-Philippe Primard, le responsable de la formation, est un ancien partenaire, je connais aussi très bien Alain Blachon, l'adjoint de Galtier... Malgré les commentaires mal intentionnés de gens qui disent que je ne suis pas un vrai stéphanois, je peux leur dire que c'est faux, ils se trompent. Je suis extrêmement attaché au club. Mon grand père, un immigré espagnol, était mineur à Saint-Etienne, il y a d'ailleurs laissé sa vie, donc je ne suis pas insensible à cet héritage que je partage avec mon père. Je ressens une grande fierté d'avoir joué dans ce club, d'avoir vécu des derbys, d'avoir vécu plein de choses en rapport avec les Verts. Je dis toujours les Verts et jamais Saint-Etienne.
"MON PÈRE ENTRAÎNEUR ET LES VERTS... UN RENDEZ-VOUS MANQUÉ"
Santini père Milieu de terrain 387 matches avec l'ASSE (42 buts) entre 1969 et 1981 Champion de France 1974, 1975, 1976 et 1981, Coupe de France 1975 et 1977 (finaliste 1981), finaliste de la Ligue des Champions 1976 Entraîneur entre 1992 et 1994
Santini fils Milieu de terrain 109 matches avec l'ASSE (1 but) entre 1992 et 1997