Jeanne d'Arc de l'atome

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 02 avril 2011
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• Langue: Français

Extrait

Jeanne d'Arc de l'atome

Fukushima est passé par là. On la disait menacée à l'issue de son mandat à la tête d'Areva qui expire le 30 juin. De fait, la catastrophe japonaise renforce singulièrement la position d'Anne Lauvergeon, dont la compétence et l'expérience s'avèrent décisives pour les années qui viennent. L'ancien Secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, devenu ministre de l'Intérieur, ne s'oppose plus à sa reconduction, à l'instar d'Henri Proglio, PDG d'EDF, même si les partisans d'un rapprochement entre EDF et Areva ont du plomb dans l'aile. Beaucoup de clients internationaux ne voulant pas avoir affaire avec une filiale de leur challenger EDF. L'ex-sherpa de François Mitterrand, 50 ans, ingénieur du Corps des Mines a fait forte impression récemment sur les députés lorsqu'elle a du plancher devant eux pour une de ses dernières auditions à l'Assemblée. La présidente du leader mondial du nucléaire (50 000 collaborateurs) n'aura pas trop d'appuis pour expliquer que l'atome reste paradoxalement la source d'électricité la plus sûre et la moins nocive pour le réchauffement climatique. Appréciée par François Fillon, elle vient de recevoir également un soutien plus inattendu de la part du groupe électricien américain Duke Energy, par la voix de son PDG, Jim Rogers qui s'est fendu d'une lettre ouverte. « Le gouvernement français a fait la preuve de stratégie de long terme quand il a investi dans l'énergie nucléaire dans les années 1970 et à nouveau quand il a nommé Anne Lauvergeon à la tête d'Areva, il y a dix ans ». Que demander de plus ? Jeanne d'Arc compte ses voix même en Amérique.