L'ANNEE DE REMY

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• Publié par: le-foot-marseille
• Publié le: 22 septembre 2011
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• Langue: Français

Extrait

L'ANNEE DE REMY

Je savais qu'il allait progresser, mais il a déjà proje ne l'aurais imaginé". Les propos, signés Jean-Pierre Papin avant le match de Ligue des Champions au Pirée, ressemblent à l'adoubement d'un ancien serial-buteur de l'OM à l'un de ses successeurs. Buteur, Loïc Rémy, ne l'était pas forcément à ses débuts à Lyon, mais a selon l'éphémère entraîneur du RC Lens (2007- 2008), où il a d'ailleurs eu Rémy sous ses ordres pendant les six derniers mois, "l'étoffe" du chasseur de buts. A condition de confirmer en Ligue des Champions les énormes progrès observés dans le jeu de Rémy depuis son éclosion à Nice, puis son arrivée à Marseille (même si la première saison, d'adaptation, était un peu décevante). "S'imposer en Europe, c'est la suite logique de ce qu'il fait depuis qu'il est arrivé au club", prévenait Papin. Pour l'heure, Rémy n'a pas encore saisi l'occasion de confirmer, même s'il n'a pas eu énormément de ballons à se mettre sous le pied en Grèce. Il a néanmoins frappé sur le poteau dès sa première occasion, histoire d'être à la hauteur de cette jolie réputation taillée par JPP. D'ailleurs, le reste de ses stats prouve qu'il est sur la bonne voie. Muet pendant les premiers matches amicaux de juillet, il a profité de l'incroyable festival offensif de Tanger contre Lille dans le Trophée des Champions pour ouvrir son compteur buts, d'une reprise de la tête sur un centre de Lucho Gonzalez (égalisation à 3-3, 87e), enchaîné par un doublé devant la défense en carton-pâte de la sélection mancunienne début août et conclu son mois d'août prolifique par deux nouveaux buts contre Sochaux (égalisation à 2-2, 74e) et à Auxerre (ouverture du score, 3e), inscrits eux aussi ... de la tête. Le dernier, marqué à l'Abbé-Deschamps, était d'ailleurs son huitième en huit matches officiels consécutifs avec l'OM et sept en Ligue 1, Rémy rejoignant dans cette statistique l'ancien monégasque Shabani Nonda. Et le cinquième inscrit de la tête, en club et en sélection. Car en équipe de France aussi, Loïc Rémy est performant. Au point d'être très régulièrement appelé par Laurent Blanc depuis la prise de fonction du Président en août 2010 (convoqué pour affronter la Norvège en amical), même si sa première cape remonte au 2 juin 2009, face au Nigeria. Et après trois titularisations contre le Nigeria, la Norvège et la Biélorussie, sa quatrième sélection face à la Roumanie, en remplacement de Mathieu Valbuena à vingt-deux minutes du terme, était l'occasion pour le Niçois d'alors d'inscrire son premier but en Bleu, le premier de la victoire (2-0) des joueurs de Laurent Blanc. L'éclosion définitive de Karim Benzema et celle de Kevin Gameiro ont ensuite empêché Rémy d'être à nouveau titulaire, jusqu'au 6 juin dernier et le match amical prolifique en Ukraine (1-4). Mais lui n'a pas marqué, attendant sa titularisation suivante contre le Chili en août pour ouvrir le score d'une jolie tête plongeante. Son deuxième but en treize sélections, pas encore tout à fait les stats d'un serial-buteur. Mais il est dans les petits papiers de Laurent Blanc, et avant de, sans doute, partir à l'Euro en juin, Rémy a huit mois devant lui pour marquer en C1 et faire oublier Mamadou Niang, qui n'aura jamais confirmé sur la scène européenne ses exceptionnelles stats en championnat.