La stevia  or vert du Sud de la France ?
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Description

La stevia 'or vert du Sud de la France ? La culture de la stevia fait son apparition sur le sol français. Plusieurs expérimentations sont actuelement menées dans l'Hérault. Un test grandeur nature est mené depuis le printemps dernier sur trois sites aux propriétés pédoclimatiques différentes : le centre expérimental horticole de Marsilargues, le Biterrois et la Valée de l'Hérault.

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Publié le 24 juillet 2012
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Langue Français

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La stevia 'or vert du Sud de la France ?

La culture de la stevia fait son apparition sur le sol français. Plusieurs expérimentations sont actuelement menées dans l'Hérault. Un test grandeur nature est mené depuis le printemps dernier sur trois sites aux propriétés pédoclimatiques différentes : le centre expérimental horticole de Marsilargues, le Biterrois et la Valée de l'Hérault. Soit un demi-hectare au total. La Chambre d'agriculture de l'Hérault, confrontée aux problématiques des friches et de la crise dans la viticulture a décidé d'expérimenter la culture de la stevia. Des tests sont menés dans les régions de Montpellier et Béziers et chez un particulier à Plaissan dans la valée de l'Hérault. L'objectif de cette expérimentation héraultaise est de démontrer s'il est possible de mettre en place une véritable filière de la stevia en France. Ce projet financé à 50 % par le Conseil général pourrait s'il est concluant être une alternative à l'arrachage des vignes dans la région.

C'est dans une optique de défense du vin que Jean-Charles Tastavy, vigneron à Capestang et élu de la Chambre d'agriculture de l'Hérault, a eu l'idée de tester la culture de la stevia dans l'Hérault. Il a impulsé ce projet dont il supervise aujourd'hui les cultures expérimentales menées sur les domaines départementaux de Bayssan (à côté de Béziers) et de Marsillargues (CEHM).

Les boutures, issues de variétés différentes, sont arrivées. Alors que les Canadiens ressèment, chaque année, les Héraultais privilégieront un mode de plantation pluriannuel. «Densité, semis, irrigation, rendement... seront étudiés. Il nous faut établir le coût de production et cerner les ennemis de cette culture. Nous partagerons ensuite nos données avec le monde agricole»p, récise le représentant de la Chambre d'agriculture. Un partenariat a été noué avec un industriel d'une région voisine afin d'extraire le steviol et de le transformer. Le but ? Développer une filière à part entière de la production à la commercialisation. « Nous proposerons cette culture quand l'autorisation sera permanente et que la filière sera créée. Nous pourrons ainsi en assurer une traçabilité totale .

Celapourrait relancer l'intérêt pour l'agriculture

Aujourd'hui, c'est encore l'incertitude sur le développement de cette nouvele filière, beaucoup de questions restent en suspens, et ne trouveront de réponses qu'au terme de l'expérimentation qui durera trois ans. Il faut donc voir comment la plante s'adapte au climat, au sol, comment ele passera l'hiver et évaluer ses besoins en eau ? Reste à savoir également quels plants s'adapteront le mieux au climat héraultais.

Pour cela, la chambre de l'agriculture a décidé de planter un échantillon, diversifié de plants en provenance du Maroc, d'Israël et de Chine, mais aussi de Provence. À noter que ces plantations ont été effectuées, pour une meileure lisibilité d'adaptation, sans apport d'engrais, sans azote et sans insecticide.

Il faut également réfléchir sur les différents procédés de récolte et d'extraction de la molécule sucrante et bien entendu au plus bas coût possible. À cette étape de l'expérimentation, bien que les responsables tiennent à rester prudents pour de pas donner de faux espoirs aux viticulteurs qui espèrent que ces plantations représenteront une alternative à la vigne et à la politique d'arrachage mise en oeuvre pour lutter contre la crise de la viticulture. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, les premiers relevés semblent positifs et les plants semblent bien s'adapter. Ils n'ont à ce jour développé aucune maladie. Cette expérience soulève beaucoup d'espoir dans l'Hérault. En efet, au-delà de son aspect commercial, cela pourrait relancer l'intérêt pour l'agriculture en apportant des débouchés pour les jeunes qui n'osent plus se lancer un secteur sinistré. Enfin, la culture de la stevia pourrait également être un rempart contre les incendies en comblant les friches à l'abandon.

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