Le calisson d'Aix fait fondre le géant du café Que ceux qui doutent du potentiel de l'industrie agroalimentaire traditionnelle regarde du côté de la Provence.
Que ceux qui doutent du potentiel de l'industrie agroalimentaire traditionnelle regarde du côté de la Provence. Créée en 1920 à Aix-en-Provence, la Confiserie du Roy René s'est fait connaître en industrialisant une recette ancestrale sans perdre ses saveurs, notamment grâce à la sélection rigoureuse des matières premières. Une qualité et un savoir-faire qui ont valu à la PME Aixoise, qui emploie 62 salariés et enregistre un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, de signer en 2011 un improbable partenariat avec Nespresso. «Cette commande de plus de 1 million de boîtes de calissons, spécialement revus pour cette opération promotionnelle destinée aux clients Nespresso du monde entier, a représenté pour l'usine 5 mois de production.
Cela nous a obligés à créer un process de fabrication spécial, revoir l'organisation de l'entreprise... Nous avons dû investir 400.000 euros pour satisfaire cette commande particulière», explique Maurice Farine, 66 ans, P-DG de la confiserie. Une véritable aubaine... et un investissement pérenne puisque, outre que Nespresso vient de renouveler l'opération pour la fin de l'année, la production a pu bénéficier de ce partenariat. «Cet investissement nous a permis de moderniser nos équipements, réutilisés désormais pour nos gammes classiques». Autre sujet de réjouissante pour Maurice Farine, la publicité générée par l'opération. «Grâce à Nespresso, nous avons fait connaître le goût du calisson au-delà de nos frontières et cela nous aide à conquérir de nouveaux marchés». Si les calissons représentent 80% de l'activité, la Confiserie ne cesse d'innover pour séduire une clientèle de plus en plus large, à l'image des Calidattes destinés aux pays du Golf ou les Calicocktails, une version salée à base de ratatouille et d'olive. Des innovations qui devraient se poursuivre au sein du nouveau site, pour un investissement de 12 millions d'euros. Plus adapté aux ambitions de l'entreprise, il sera inauguré en juillet prochain pour permettre de doubler la production. «Nous allons ainsi passer de 2.300 à 5.400 m2». à la clé : être plus performant en termes d'organisation et de rationalisation pour conquérir massivement de nouveaux marchés. La PME ambitionne d'ailleurs d'entrer dans le Top 5 des confiseries de France à capital français d'ici 5 ans.