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Publié par | science-magazine |
Publié le | 24 avril 2012 |
Nombre de lectures | 13 |
Langue | Français |
Extrait
"Tout au long de leur vie, les êtres humains rencontrent en permanence des microorganismes, certains essentiels à la santé, d'autres pouvant causer la mort", a expliqué pour sa part Sarkis Mazmanian (Institut californien de technologie, Etats-Unis). "Par conséquent, notre système immunitaire a pour tâche cruciale de distinguer les microbes bénéfiques des pathogènes."
Ainsi, par exemple, la bactérie Bacteroïdes fragilis, fréquente dans notre système digestif, utilise un facteur de symbiose, sorte de clé qui désactive la réponse immunitaire qui l'aurait sinon éliminée. Or, comme le rappelle Brett Finlay (Université de Colombie britanique, Canada), "dans les pays développés, nous avons pris soin de réduire notre exposition aux microbes, qu'ils soient pathogènes ou sans danger. L'hypothèse hygiéniste suggère que nous sommes peut-être allés trop loin, et que nous avons besoin d'être exposés dès le plus jeune âge aux microbes pour réduire les allergies."
Ceci semble confirmé par les travaux chez la souris de l'équipe de Marc Daëron (Inserm et Institut Pasteur) sur la bactérie Lactobacillus casei, qui protège des allergies et des maladies auto-immunes : "Les probiotiques5pourraient avoir un rôle sur la phase effectrice6 de l'immunité acquise dans les allergies et maladies autoimmunes. Ils pourraient donc prévenir l'inflammation chez des patients qui ont déjà synthétisé des IgE spécifiques ou des auto-anticorps." On retiendra également les résultats de David Elliott (Université de l'Iowa, Etats-Unis), parvenu à améliorer la santé de souris, en augmentant la régulation de leur réponse immunitaire via l'introduction d'un ver parasitaire dans leur système digestif.
Autant de résultats qui représentent un espoir dans la lutte contre le fort développement actuel des maladies inflammatoires et auto-immunes chez l'Homme.