« Le langage journalistique : Journée d’études sur le langage » Christian Duteil « Je veux être journaliste pour être à l’écoute du monde, écrire, photographier filmer, témoigner là où il se passe quelque chose, là où bat le pouls du monde ». Que de fois n’a-t-on entendu, lors des entretiens préalables à l’entrée dans les écoles de journalisme, cette profession de foi de la part de candidats, issus souvent de formation littéraires, engagés parfois dans l’action militante, mais tous attirés par le prestige de ce métier de reporter incarnés par Josef Pulizter, Albert Londres et Joseph Kessel, ces jeunes confondent parfois la profession de reporter avec la vocation d’écrivain, d’ethnologue ou de voyageur flaneur privilégié car payé plus ou moins grassement et selon la mythologie qui a la peau dure du grand reporter « coincé entre deux avions, deux belles nanas et un verre de whisky ». Oubliant souvent au passage que deux journalistes arabisant viennent d’être encore assassinés à Beyrouth et en Libye en ce mois de juin (après les 52 morts de 2004) et que 122 qui croupissent en prison en Chine, en Irak, en Turquie, en Afrique, en Amérique du sud, etc. Au moment même où le tam-tam médiatique nous apprend que Florence Aubenas et Hussein Hanoun viennent d’être libérés à Bagdad. Enfin. Généalogie du pouvoir journalistique Le métier a évolué en presque deux siècles.