Le langage journalistique séminaire mars 2005 synthèse

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« Le langage journalistique : Journée d’études sur le langage » Christian Duteil « Je veux être journaliste pour être à l’écoute du monde, écrire, photographier filmer, témoigner là où il se passe quelque chose, là où bat le pouls du monde ». Que de fois n’a-t-on entendu, lors des entretiens préalables à l’entrée dans les écoles de journalisme, cette profession de foi de la part de candidats, issus souvent de formation littéraires, engagés parfois dans l’action militante, mais tous attirés par le prestige de ce métier de reporter incarnés par Josef Pulizter, Albert Londres et Joseph Kessel, ces jeunes confondent parfois la profession de reporter avec la vocation d’écrivain, d’ethnologue ou de voyageur flaneur privilégié car payé plus ou moins grassement et selon la mythologie qui a la peau dure du grand reporter « coincé entre deux avions, deux belles nanas et un verre de whisky ». Oubliant souvent au passage que deux journalistes arabisant viennent d’être encore assassinés à Beyrouth et en Libye en ce mois de juin (après les 52 morts de 2004) et que 122 qui croupissent en prison en Chine, en Irak, en Turquie, en Afrique, en Amérique du sud, etc. Au moment même où le tam-tam médiatique nous apprend que Florence Aubenas et Hussein Hanoun viennent d’être libérés à Bagdad. Enfin. Généalogie du pouvoir journalistique Le métier a évolué en presque deux siècles.
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«
Le langage journalistique : Journée d’études sur le langage
»
Christian Duteil
« Je veux être journaliste pour être à l’écoute du monde, écrire, photographier
filmer, témoigner là où il se passe quelque chose, là où bat le pouls du monde
».
Que de fois n’a-t-on entendu, lors des entretiens préalables à l’entrée dans les
écoles de journalisme, cette profession de foi de la part de candidats, issus
souvent de formation littéraires, engagés parfois dans l’action militante, mais
tous attirés par le prestige de ce métier de reporter incarnés par Josef Pulizter,
Albert Londres et Joseph Kessel, ces jeunes confondent parfois la profession de
reporter avec la vocation d’écrivain, d’ethnologue ou de voyageur flaneur
privilégié car payé plus ou moins grassement et selon la mythologie qui a la
peau dure du grand reporter « coincé entre deux avions, deux belles nanas et un
verre de whisky ». Oubliant souvent au passage que deux journalistes arabisant
viennent d’être encore assassinés à Beyrouth et en Libye en ce mois de juin
(après les 52 morts de 2004) et que 122 qui croupissent en prison en Chine, en
Irak, en Turquie, en Afrique, en Amérique du sud, etc. Au moment même où le
tam-tam médiatique nous apprend que Florence Aubenas et Hussein Hanoun
viennent d’être libérés à Bagdad. Enfin.
Généalogie du pouvoir journalistique
Le métier a évolué en presque deux siècles. Les romans-feuilletons populaires
sont les premiers textes littéraires qui popularisent et universalisent la figure du
journaliste, celui que, par un anglicisme facile, on va bientôt baptiser
« reporter ». Le mot naît en 1829 sous la plume du très anglophile Stendhal ; il
deviendra vite un synonyme de « chroniqueur ». L’appellation de
« journaliste », qui signifiait originellement « celui qui fait le journal » - ce que
l’on dénommait aussi un « gazetier » , naît avec le XIXe siècle. Plusieurs
écrivains (Maupassant, Zola, etc.) à cette époque, occupent régulièrement les
fonctions de journaliste.
Ce qui intéresse un philosophe et ancien journaliste à « Rouge » Alain Brossat
dans son récent cours sur le pouvoir journalistique à Paris 8, «
c’est
l’apparition d’une ligne de fracture entre littérature et journalisme, une
division qui va être nommée de mille façon par ceux qui en sont les
protagonistes ou les observateurs, mais, et c’est ce qui compte, dont l’évidence
absolue va s’imposer tout au long du XIXème siècle ».
Une évidence d’ailleurs quelque peu paradoxale, car elle est avant tout de
l’ordre du
discours
: en effet, de même que tous les grands pionniers du pouvoir
psychiatrique sont des médecins (dont à ce titre « inclus » dans le pouvoir
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