LE N°1 DE L ANNÉE ?
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LE N°1 DE L'ANNÉE ? Le vélo a le chic de faire compliqué. Comme un seul et même classement ne suffisait pas - c'était pourtant le cas avant l'instauration du circuit Pro Tour -, les instances ont décidé d'en créer deux : un officiel et publié régulièrement (World Tour), mais sans réelle valeur en fin de saison, et l'autre officieux (Team Value), celui qui détermine pourtant l'obtention d'une place dans l'élite la saison suivante. Le premier ne peut véritablement être représentatif dans la mesure où il ne tient compte que des courses World Tour et du calendrier historique. Le reste des épreuves passe donc à la trappe... Le second, établi pour constituer le panel du World Tour, se propose de comptabiliser non pas les résultats de l'équipe, mais ceux de ses coureurs pris individuellement (au nombre de 12) et de ses futurs coureurs. Le recrutement est donc une partie essentielle du Team Value. On parle bien ici du classement officieux, celui qui ne sortira jamais, car conservé secret par l'UCI. Le classement "fantôme". Favorise-t-il les grosses écuries avec d'importants moyens ? C'est l'avis de Stéphane Heulot. "On est revenu à l'ancien système qui a fait tellement débat ces dernières années. Ça génère une surenchère incroyable.

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Publié le 19 décembre 2012
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Langue Français

Extrait

LE N°1 DE L'ANNÉE ?

Le vélo a le chic de faire compliqué. Comme un seul et même classement ne suffisait pas - c'était pourtant le cas avant l'instauration du circuit Pro Tour -, les instances ont décidé d'en créer deux : un officiel et publié régulièrement (World Tour), mais sans réelle valeur en fin de saison, et l'autre officieux (Team Value), celui qui détermine pourtant l'obtention d'une place dans l'élite la saison suivante. Le premier ne peut véritablement être représentatif dans la mesure où il ne tient compte que des courses World Tour et du calendrier historique. Le reste des épreuves passe donc à la trappe... Le second, établi pour constituer le panel du World Tour, se propose de comptabiliser non pas les résultats de l'équipe, mais ceux de ses coureurs pris individuellement (au nombre de 12) et de ses futurs coureurs. Le recrutement est donc une partie essentielle du Team Value. On parle bien ici du classement officieux, celui qui ne sortira jamais, car conservé secret par l'UCI. Le classement "fantôme". Favorise-t-il les grosses écuries avec d'importants moyens ? C'est l'avis de Stéphane Heulot. "On est revenu à l'ancien système qui a fait tellement débat ces dernières années. Ça génère une surenchère incroyable. Maintenant, il y a beaucoup de choses discutables comme le risque de voir arriver demain un gros investisseur comme le Qatar pouvant se permettre d'acheter les meilleurs coureurs sans pour autant avoir eu une seule année d'expérience dans le cyclisme international. C'est une petite anomalie. On peut faire la meilleure équipe du monde sans avoir couru les plus grandes courses du monde." De telles règles incitent les équipes à faire preuve d'imagination. Argos (Parisien, Mezgec, Preidler, Peterson), Euskaltel (Tamouridis, Chaoufi, Radochla) et AG2R La Mondiale (Iglinskiy) ont toutes trois procédé à des recrutements inattendus pour bien figurer dans le Team Value. Une perversion incitée par le règlement. "Il est tel qu'il est, lâche Vincent Lavenu. On se doit donc d'adapter notre stratégie et notre management en fonction du classement. Une chose est sûre : pour une équipe avec de gros leaders, il n'y a pas trop de soucis. Les autres coureurs sont là pour mettre les leaders au plus haut niveau. Ils s'investissent et se donnent à fond. Par contre, ils ne marquent pas de points. Après, ce sont les managers qui doivent prendre cela en considération." Et pour les autres ? "La nature du coureur peut alors être prise en défaut et ils pourraient avoir plus de mal à trouver du boulot. Mais c'est le cas de la majorité des coureurs. Ils ne sont pas nombreux les coureurs capables d'emmagasiner des points. Il y a un équilibre qui s'est créé autour de ces classements. Il est comme il est. Il permet des possibilités de se rattraper. C'est notre cas. On n'a pas été très bons en termes de victoires et les coureurs n'ont pas été récompensés par des points liés à ces victoires. On a alors entrepris de les récupérer en recrutant des coureurs qui pouvaient nous les apporter et renforcer notre équipe."Aucune réforme du "ranking" n'étant en cours à l'UCI, il va falloir se faire à cet écheveau pendant encore quelques années.

LE CQ RANKING EST-IL LA RÉFÉRENCE ?

Si un seul classement est officiellement reconnu par l'UCI, il en existe pourtant beaucoup d'autres. C'est sur Internet que le plus fameux d'entre eux (et le plus crédible pour remplacer à terme la classification de l'UCI) est apparu. Son nom : CQ Ranking. Etabli par le site Cycling Quotient, il repose sur l'ancien barème de l'UCI, celui en vigueur avant l'instauration du World Tour en 2005. Cette hiérarchie, considérée comme la référence absolue, est mise à jour quotidiennement. Le classement se base sur les douze derniers mois et présent quelques subtilités. Toutes les courses (pas seulement World Tour) et toutes les équipes sont prises en compte ; les victoires d'étapes et le port d'un maillot de leader sont davantage valorisés. Au bout du compte, la méthode semble mieux rendre compte de la réalité d'une saison. C'est en toute logique que depuis quelques années l'aura de CQ Ranking n'a cessé de grandir. "Je suis effectivement les classements annexes qui sont organisés par d'autres personnes sur des sites internet qui prennent des points de repères différents", explique Vincent Lavenu. Bien qu'il consulte le CQ Ranking, le manager d'Ag2r-La Mondiale trouve des avantages au classement World Tour. "C'est intéressant de voir que l'on donne la valeur actuelle du coureur sur deux ans. Sur une année, un coureur peut avoir un pépin de santé ou une chute, et toute sa valeur s'écroule. Sur deux ans, la valeur est plus juste. Ça permet de maintenir une pression."En y regardant de plus près, on ne remarque aucune différence dans le trio de tête entre les deux classements (voir ci-dessous). Mais les différences sont très marquées dès que l'on dépasse la 3ème place.

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