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Publié par | science-magazine |
Publié le | 03 janvier 2013 |
Nombre de lectures | 8 |
Langue | Français |
Extrait
Des chercheurs espagnols ont séquencé une partie du génome de deux hommes du mésolitique ayant vécu il y a 7000 ans. Les restes humains avaient été découverts dans une grotte du nord ouest de l'Espagne en 2006. Les premiers résultats montrent que ces hommes ne sont pas les ancêtres génétiques des habitants actuels de la péninsule ibérique, leur génome les rapproche plus des populations du nord de l'Europe. D'autres données récupérées sur des hommes préhistoriques sur l'ensemble du continent le confirment et démontrent une certaine homogénéité génétique de ces chasseurs cueilleurs nomades en Europe.
Découvert en 1991 dans un glacier des Alpes, Otzi était le plus vieil homme dont l'ADN avait pu être séquencé. Il vivait il y a 5300 ans, en plein néolithique. L'analyse de l'ADN des deux corps retrouvés en 2006 dans la grotte de Braña-Arintero, dans la région de Léon en Espagne, permet de battre ce record. Ces deux individus vivaient il y a 7000 ans, au mésolitique, période de transition en Europe entre le paléolithique et le néolithique pendant laquelle l'agriculture se diffuse. Leur ADN a été conservé grâce aux conditions climatiques du lieu de leur sépulture.
Ces résultats vont dans le sens des hypothèses sur l'évolution des populations européennes selon lesquelles l'arrivée de l'agriculture entraîna de profonds changements de population en Méditerranée. Les agriculteurs conquirent de nouveaux territoires apportant un patrimoine génétique différent, lié à des régimes alimentaires nouveaux et à des maladies infectieuses différentes. Ces agriculteurs se déplacèrent ensuite vers le nord mais en nombre moins important, se mélangeant à la population locale et permettant ainsi une plus grande conservation du patrimoine génétique des chasseurs cueilleurs du mésolitique dans ces régions. (Source ADIT)