Ne partez pas !
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Description

Ne partez pas ! Au départ, on croyait que le gouvernement n'allait faire qu'agiter le chiffon rouge d'une taxation à 75% des revenus annuels validée pour deux ans, dommageable pour certains banquiers, grands managers ou artistes et qui ne touchait que peu d'entrepreneurs. Ceux-ci, la plupart du temps, investissant et s'investissant dans leurs affaires. Malheureusement, l'affaire des « pigeons » l'a montré, le mal est plus profond et témoigne d'une incompréhension. Vouloir taxer le capital comme le travail, comme le candidat Hollande s'y était engagé durant sa campagne électorale ne pourra tenir longtemps face à la liberté de circulation des capitaux telle que prévue par l'Europe. Le contexte de crise budgétaire, contraint à faire rentrer l'argent, mais sans obérer les conditions de développement de notre économie. Exemple, désormais, toute personne détenant plus de 25% du capital d'une société soumise à l'impôt sur les sociétés, n'y exerçant pas d'activité devra dans son ISF prendre en compte la quotepart des bénéfices de l'entreprise, même s'ils n'ont pas été distribués ! Une mesure peu connue qui va faire grincer des dents et des porte-monnaies. Nos gouvernants désireux de rester dans l'épure des 3% ne doivent pas aller trop loin... Vouloir surtaxer les capitaux qui s'investissent dans les entreprises reste politiquement payant mais économiquement dangereux.

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Publié le 30 novembre 2012
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Langue Français

Extrait

Ne partez pas !
Au départ, on croyait que le gouvernement n'allait faire qu'agiter le chiffon rouge d'une taxation à 75% des revenus annuels validée pour deux ans, dommageable pour certains banquiers, grands managers ou artistes et qui ne touchait que peu d'entrepreneurs. Ceux-ci, la plupart du temps, investissant et s'investissant dans leurs affaires. Malheureusement, l'affaire des« pigeons » l'a montré, le mal est plus profond et témoigne d'une incompréhension. Vouloir taxer le capital comme le travail, comme le candidat Hollande s'y était engagé durant sa campagne électorale ne pourra tenir longtemps face à la liberté de circulation des capitaux telle que prévue par l'Europe. Le contexte de crise budgétaire, contraint à faire rentrer l'argent, mais sans obérer les conditions de développement de notre économie. Exemple, désormais, toute personne détenant plus de 25% du capital d'une société soumise à l'impôt sur les sociétés, n'y exerçant pas d'activité devra dans son ISF prendre en compte la quotepart des bénéfices de l'entreprise, même s'ils n'ont pas été distribués ! Une mesure peu connue qui va faire grincer des dents et des porte-monnaies. Nos gouvernants désireux de rester dans l'épure des 3% ne doivent pas aller trop loin... Vouloir surtaxer les capitaux qui s'investissent dans les entreprises reste politiquement payant mais économiquement dangereux. Qu'on obère les profits des spéculateurs boursiers, pourquoi pas à l'échelle européenne, mais pas au plan national en visant ces« family office », sociétés de capital-risque, ou investisseurs privés qui s'évertuent à réinvestir leur argent dans des PME. Partira, partira pas ; c'est le petit jeu pervers actuel des diners parisiens où chacun connaît ou se croit autoriser à révéler le nom de quelqu'un qui envisage de quitter le territoire...
De Gérard Depardieu à Bernard Arnault, de l'ancien PDG deL'Oréal,Owen-Jones parti Lindsay s'installer à Lugano jusqu'à Jean-Gil Boitouzet, ex-fondateur deBourse Direct et dePME-Driver parti à Bruxelles créer à 58 ans sa nouvelle start-up, sans même parler de Paul-Loup Sulitzer, l'écrivain à succès, accessoirement chroniqueur dansJour de France...Ils sont nombreux à franchir le pas même si d'autres, la main sur le coeur, à l'instar de Marc Simoncini ou Marc Ladreit de Lacharriere ont promis de ne jamais déserter l'hexagone... Il n'y a aucun pays au monde où cela se passe comme cela. Ailleurs, on fait tout pour retenir ces belles huiles. À Londres, l'administration fiscale accepte de négocier au cas par cas pour améliorer les conditions d'entrée des riches sur son territoire.
Bercy ne peut pas continuer à se faire piller ses meilleurs rendements sans réagir ! Pas seulement, parce que le jour où il n'y aura plus d'entrepreneurs, c'est tout le pays qui sera par terre. On n'en est pas là. À la limite, vous allez voir qu'à ce rythme, il y en a un qui va nous lancer un appel de Londres comme un certain Général, pour proposer un programme effectif de redressement de l'économie. On y va tout droit.
On ne se remettra pas d'un exode massif de nos meilleurs chefs d'entreprises tel qu'il se dessine. Même si le manque à gagner ne se fera sentir que dans quelques années ! À tous les lecteurs chefs d'entreprises qui nous font l'amitié de nous lire depuis des années ; je dis : réfléchissez-y à deux fois avant de vouloir vous installer à Bruxelles ou à Luxembourg ! Même si je comprends votre énervement, voire vos craintes, il n'est pas trop tard pour faire changer les choses. Votre mission n'est pas uniquement financière. Il ne s'agit pas de préserver simplement un patrimoine ni celui de vos enfants. Il s'agit aussi de votre responsabilité à vous battre pour faire triompher dans notre pays, une société de liberté et d'emplois. Ne partez pas, ce n'est pas l'intérêt de votre pays. D'ailleurs, j'en prends le pari ici. D'ici peu, le gouvernement se devra d'opérer un vrai tournant. Cela serait dommage de ne pas être là pour l'y encourager. Vous avez vu que ce mois-ci j'ai réussi l'exploit à ne vous parler ni de Copé ni de Fillon ! Ouf...robert.lafont@lafontpresse.fr
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