NOEL LE GRAET Tous comptes faits

Informations

• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 15 juin 2011
• Nombre de lectures: 17
• Langue: Français

Extrait

NOEL LE GRAET Tous comptes faits

"Le football, ce sont mes vacances". Cette déclaration de Noël Le Graët remonte au début des années quatre-vingt dix, quand il était président de la Ligue Nationale. breton pure souche, ce chef d'entreprise de 69 ans né le jour de Noël (d'où son prénom...) dans une famille d'ouvrier et qui a réussi une ascension sociale impressionnante, n'est pourtant pas le plus rigolo des dirigeants du foot français. D'ailleurs, il est pratiquement autant homme politique que véritable passionné de football. "Si je devais résumer mon slogan, ce serait : l'économie au service du football amateur", explique t-il fièrement aujourd'hui. A première vue, le bonhomme fait davantage penser à un comptable ou un employé des impôts (poste qu'il occupera au début de sa carrière, à Neully-sur-Seine, en 1970) qu'à un supporter de base ou au gros chef d'entreprise qu'il est devenu. S'il est issu de la base de la société, Noël Le Graët est également issu de la base du football. A travers "le petit Guingamp de Noël Le Graët", comme le qualifiait Rolland Courbis avec humour (noir) dans les années 90 (quand Guingamp a accédé à la Première Division), l'ascension de l'homme - qui fut même maire de Guingamp entre 1995 et 2008 (il ne s'est pas représenté lors de la dernière élection) et celle du club vont souvent de paire.

A l'époque, Noël Le Graët, président de la Ligue, n'était pas officiellement président de l'en Avant Guingamp (poste qu'il a retrouvé en 2002). en 20 ans de présidence (qu'il quitte donc pour prendre le poste de président de la Ligue), entre 1971 et 1991, Le Graët a transformé le club de la petite ville des Côtes d'Armor (moins de 8000 habitants) en club professionnel structuré, économiquement stable, arrachant l'admiration du monde du football.

Mais "les vacances" n'ont pas toujours été des parties de plaisir. A l'échelon nationale, elles ont même plutôt mal commencé, avec l'affaire VA-oM, l'élimination lamentable des bleus pour la CM 1994 et plus récemment le scandale du mondial sud-africain, puis l'affaire des quotas. Certes, le principal concurrent de fernand Duchaussoy dans la course à la présidence de la fff n'était plus en première ligne, mais son soutien indéfectible à Raymond Domenech pendant 6 ans et le fait qu'il soit revenu à la fff en 2005 au côté de Jean-Pierre escalette, dont il était un vice-président très influent, ont laissé des traces.

Pour se défaire de l'image négative de ses anciens amis, le président guingampais insiste sur son image de "Monsieur Propre du football français", grand patron à la poigne de fer.

"Humainement, c'est un homme qui a de grandes qualités (ndlr : ferrand Duchaussoy), explique t-il. Par contre, il a fait un autre métier que le mien toute sa vie. Il connaît bien le football amateur, les règlements. Mais je ne lui donnerais pas mon entreprise, ça c'est clair. La fédération fait 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, 240 salariés. Je crois que chacun doit être à sa place un moment. Voilà".

Comme le personnage, la candidature de Le Graët est rigoureuse et calculée. Pour réussir, il s'est entouré de bernard Désumer, actuel trésorier de la fff, de Jacques Rousselot, président de Nancy, lui aussi membre de l'actuel Conseil fédéral, et d'Alexandre Lacombe, président de Sochaux. Sur sa liste figurent également en tant que secrétaire générale brigitte olive, responsable de la section féminine du PSG. Denis trossat, président du district du Jura, occuperait le poste de trésorier, tandis que Joël Müller, directeur sportif de Metz (L2) s'occupera plus particulièrement de la Direction technique Nationale (DtN). Sa liste comprend également Daniel Pecqueur, président de la Ligue Nord-Pas-de-Calais, Daniel Gacoin, président du district du Calvados et Michel Mallet, président de l'US Quevilly. Ce dernier serait en charge "du CFA2, CFA et National". "Ce ne sont pas des noms pour la pub, mais qui ont réussi partout", déclare le breton pour légitimer ses choix.

Une gestion plus rigoureuse, un réorganisation de la DtN (pour cela, il mise sur Joel Müller) et une redistribution plus équitable de l'argent du foot pro vers les amateurs sont les principaux axes de son "programme". Pour s'affirmer encore un peu plus sa légitimité, Noël Le Graët n'hésite pas à évoquer le très juteux contrat signé par la fff avec Nike (320 millions d'euros pour la période 2011/2018). Certains y verront ressurgir la polémique sur les nouveaux maillots de l'équipe de france. Alors, bon ou mauvais président Le Graët ? Ça dépend aussi de la façon dont on le regarde...

"Fernand Duchaussoy, je ne lui confirais pas mon entreprise"

LES DATES DE NOËL LE GRAËT 25 décembre 1941 : Naissance à bourbriac (Côtes-d'Armor) 1971 : Il devient président de l'en Avant Guingamp, alors en niveau régional. Poste qu'il quitte en septembre 1991 pour devenir président de la Ligue Nationale. Octobre 1991 : Noël Le Graët est élu président de la Ligue National à l'unanimité. 2000 : Après avoir été une première fois réélu en 1995, il est vaincu par une coalition issus de plusieurs "gros clubs". C'est Gérard bourgoin qui lui est préféré. 2002 : Il retrouve logiquement sa place à la présidence de l'en Avant Guingamp. 2005 : Il revient dans les hautes instances du football français en tant que vice-président de la fédération française de football, chargé des affaires économiques 9 mai 2009 : Guingamp bat Rennes 2-1 en finale au Stade de france et remporte la coupe de france. Décembre 2009 : Le duo escalettes-Le Graët est réélu pour un nouveau mandat à la tête de la fff.