Science magazine donne la parole aux passionnés de science...

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• Publié par: science-magazine
• Publié le: 24 avril 2012
• Nombre de lectures: 6
• Langue: Français

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Science magazine donne la parole aux passionnés de science...

Science magazine : L'ISS permet de réaliser des expériences de physique fondamentale en s'affranchissant de la pesanteur terrestre. Des études indispensables pour préparer notre futur... Elle sera donc opérée au moins jusqu'en 2020. Ensuite, une poursuite de son exploitation sera possible vers des objectifs post 2030 de missions robotiques hautement sophistiquées vers l'espace lointain ou de missions humaines vers Mars. Dans votre dossier sur les satellites, vous parlez d'Eumetsat. Quel est le rôle de cet organisme ? Elodie Depré Plaisir (78) Science magazine : Il s'agit de l'Organisation européenne de satellites météorologiques, fédérant à ce jour 26 États membres et 5 États coopérants. Elle exploite actuellement les satellites Meteosat-8 et 9 sur l'Europe et l'Afrique et Meteosat-7 sur l'Océan Indien, en orbite géostationnaire. Le premier satellite du système en orbite polaire d'EUMETSAT, Metop-A, fournit des données opérationnelles depuis le 15 mai 2007. Enfin, le satellite d'altimétrie Jason-2, lancé en juin2008, assure une mission de topographie de la surface des océans en sus des missions de météorologie et de climatologie d'EUMETSAT. Selon les résultats de l'enquête "Les Français et le nouveau monde numérique " présentée dans votre dernier numéro, je me classe dans la catégorie des "Bienheureux sédentaires " pour lesquels le numérique n'a rien d'indispensable. Mais combien de temps pourrons-nous vivre dans l'ignorance de ces avancées sans être coupés du monde ? Georges Baudry La-Roche-sur-Yon (85) Science magazine : Effectivement, comme le dit l'expression populaire, "il faut savoir vivre avec son temps". Mais, heureusement pour les plus réfractaires, on peut s'attendre raisonnablement à ce que les nouvelles technologies deviennent de plus en plus simples d'utilisation dans l'avenir. Comme toute innovation, elles s'intègreront avec le temps dans notre vie quotidienne. Quelle est la quantité exacte de débris spatiaux restés en orbite autour de la Terre ? Léo Girardin Courriel Science magazine : Selon le CNES, on compte dans l'espace extra-atmosphérique 16000 objets de plus de 10 cm de diamètre, 300000 entre 1 et 10 cm et plus de 350millions de moins de 1 cm. Il s'agit de satellites hors service, étages de lanceurs, et autres fragments de toutes sortes... Les orbites basses, situées entre 200 et 2000km d'altitude, et l'orbite géostationnaire, à 36000 km audessus de l'équateur, sont, au terme des quelques 4800lancements survenus depuis les débuts de la conquête spatiale en 1957, très encombrées. Les problèmes engendrés par cette surpopulation d'objets hétéroclites sont nombreux et variés : risque de collisions ou d'explosions génératrices de nouveaux débris, endommagement de satellite en activité, manoeuvre d'évitement à orchestrer depuis le sol.

Les biocarburants pourraient-ils remplacer totalement les carburants fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel...) ? Stéphane Gauthier Courriel Science magazine : Cela n'est pas envisageable compte tenu d'une part, de la place que prendraient les biocarburants par rapport aux productions agricoles destinées à l'alimentation, et d'autre part parce que les biocarburants sont généralement utilisés en mélange avec des carburants fossiles. La production de biocarburant nécessite des surfaces agricoles importantes, explique le CNRS : actuellement un hectare produit une tonne de biocarburant. C'est-à-dire que pour remplacer totalement le pétrole dans les transports, il faudrait multiplier par trois les surfaces cultivées en France et les consacrer uniquement à la production de biocarburants.