Se soigner autrement en privilégiant les médecines alternatives
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Description

Se soigner autrement en privilégiant les médecines alternatives Quatre personnes surdix ont régulièrement recours aux médecines alternatives pour se soigner. Selon les statistiques, durant ces dix dernières années il s'agissait principalement de jeunes citadines diplômées et appartenant à des milieux favorisés. Mais depuis deux ans, le phénomène touche de plus en plus les classes moyennes et les personnes défavorisées. D'où vient ce changement de mentalité vis-à-vis de la médecine dite conventionnelle ? Pourquoi de plus en plus de personnes veulent-elles se soigner autrement ? Cette tendance s'inscrit dans un nouveau mouvement dit de « santé positive i> analyse Michel Morin, de psychologie sociale. Selon lui, les gens ne désirent plus seulement être en bonne santé, ils recherchent un bien-être, une énergie, une force intérieure. La médecine conventionnelle est jugée trop technicienne avec trop d'examens et trop de médicaments engendrant une certaine méfianceà l'égard de l'allopathie. Selon un sondage du Parisien/Aujourd'hui, après les révélations du scandale du Mêdiator, 35 %des Français déclarent ne plus faire confiance aux médicaments et 21 affichent une certaine réserve. « Le temps où les médicaments jouissaient d'une image de sauveurs est révolu » commente le quotidien.

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Publié le 25 octobre 2011
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Langue Français

Extrait

Se soigner autrement en privilégiant les médecines alternatives

Quatre personnes surdix ont régulièrement recours aux médecines alternatives pour se soigner. Selon les statistiques, durant ces dix dernières années il s'agissait principalement de jeunes citadines diplômées et appartenant à des milieux favorisés. Mais depuis deux ans, le phénomène touche de plus en plus les classes moyennes et les personnes défavorisées. D'où vient ce changement de mentalité vis-à-vis de la médecine dite conventionnelle ? Pourquoi de plus en plus de personnes veulent-elles se soigner autrement ? Cette tendance s'inscrit dans un nouveau mouvement dit de « santé positive i> analyse Michel Morin, de psychologie sociale. Selon lui, les gens ne désirent plus seulement être en bonne santé, ils recherchent un bien-être, une énergie, une force intérieure.

La médecine conventionnelle est jugée trop technicienne avec trop d'examens et trop de médicaments engendrant une certaine méfianceà l'égard de l'allopathie. Selon un sondage du Parisien/Aujourd'hui, après les révélations du scandale du Mêdiator, 35 %des Français déclarent ne plus faire confiance aux médicaments et 21 affichent une certaine réserve. « Le temps où les médicaments jouissaient d'une image de sauveurs est révolu » commente le quotidien. « Entre une visite chez l'ostéopathe qui soulage mal de dos en deux séances sans médicaments, et la consultation d'un généraliste qui ordonne d'emblée une radio et des anti-inflammatoires qui risquent de démolir l'estomac, il n'y a pas photo pour le patient » constate le psychiatre Lemoine. Les Français se disent de plus en plus rebutés par l'impasse de la médecine allopathique dont ils cernent les limites autant sur le plan de la prévention que sur celui de la guérison. Ils se rendent compte que ces médicaments % un professeur susceptibles de soigner leurs maux peuvent parfois sous la forme d'effets secondaires devenir bien plus redoutables que le mal qu'ils sont censés soigner. L'actualité sur le Uédiator n'a fait que renforcer ce constat. Le système médical actuel victime de restrictions budgétaires importantes ne répond plus à leurs besoins, ni à leurs attentes. La hausse du forfait hospitalier, les honoraires de plus en plus libres des spécialistes, les délais d'attente de plus en plus longs et le déremboursement des médicaments dits de confort, ajoutent la défiance auprès des usagers. 40% des Français déclarent avoir reporté ou renoncé aux soins médicaux, dentaires ou optiques pour des raisons financières. Se soigner devient un luxe que de moins en moins de personnes peuvent se permettre.

Elles ont en commun de considérer que corps et psychisme ne font qu'un

Dans ce contexte de crise économique et sociale, persuadés que la médecine conventionnelle n'est plus à même de prendre soin de leur santé, ni de leur bienêtre au quotidien, de plus en plus de personnes se tournent vers d'autres formes de soins dits alternatifs ou de médecines douces pour se maintenir en santé ou pour se soigner. Paradoxalement, bien que ces médecines alternatives soient peu ou pas remboursées, ils se disent prêts à faire cet effort arguant du fait que la santé n'a pas de prix. Sans toutefois rejeter la médecine conventionnelle pour les pathologies les plus lourdes, les adeptes des médecines douces expriment d'une part une perte de confiance en raison des effets secondaires des médicaments, de la surmédicalisation et des scandales sa-nitaires mais d'autre part, leur besoin intrinsèque de devenir des acteurs à part entière de leur santé.

Dans cette société de doute et d'incertitude, la médecine traditionnelle chinoise a le vent en poupe. Bénéficiant d'une expérience multimillénaire, elle est considérée comme fiable, éthiquement correcte, efficace et exempte d'effets secondaires nocifs. Ces médecines douces recouvrent des pratiques très diverses, allant de l'acupuncture au yoga ou au Qi Gong (gymnastique traditionnelle chinoise et science de la respiration) en passant par la phytothérapie. Mais elles ont en commun de considérer que corps et psychisme ne font qu'un, de s'intéresser au patient dans sa globalité et d'accorder du temps à l'écoute. Une démarche trop rare dans la médecine conventionnelle, laquelle se concentre principalement sur t'organe malade sans tenir compte du vécu, du ressenti et de la personnalité du patient. « La science a une vision très morcelée de l'être humain. Elle découpe le patient en tranches et ne voit plus îensembk Mais tes gens se perçoivent comme une personne, pas comme des morceaux », souligne Thierry lanssen, psychothérapeute à Bruxelles.

Retour aux remèdes de nos anciens, à leurs tisanes, potions et soins d'antan

Les raisons de chercher des alternatives sont nombreuses. À lui seul, l'excès de prescriptions pousserait 39 % des Français à se soigner autrement. « L'attrait pour les médecines douces n'est pas un phénomène de mode », estime Marie-Claude Chamboredon, « cette évolution s'inscrit dans un contexte global de rejet de la société de consommation, de remise en cause des produits chimiques, d'apparition de problèmes de santé liés à la pollution Je demande de prévention, d'information, et de participation des patients face au pouvoir médical ». Certains médecins reconnaissent l'utilité des médecines dites « parallèles et n'hésitent pas, parfois, à y orienter certains de leurs patients, au risque d'être jetés à la vindicte de leurs confrères.

Une conjoncture plus que favorable également au retour vers les fondamentaux ou ce qu'il est convenu d'appeler « les remèdes de grands-mères » alliant le simple plaisir de faire soi-même ses remèdes en renouant avec les traditions, associé à des raisons économiques. Retour au bon sens et à la reconnaissance des produits naturels et biologiques avec le retour aux remèdes de nos anciens, à leurs tisanes, potions et soins d'antan. Il est vrai que l'efficacité de ces remèdes n'est plus à démontrer. Bien avant que l'industrie pharmaceutique ne prenne en charge la santé des populations, nos ancêtres avaient leurs secrets pour soigner efficacement les petits maux quotidiens avec des produits naturels qu'ils trouvaient dans leurs jardins, dans les champs ou chez les herboristes.

Dans la perspective d'auto-guérison ou pour remédiera un déséquilibre énergétique, certains patients ont également recours à des magnétiseurs, guérisseurs, rebouteux ou autres pour soigner leurs maux du quotidien. Encore faut-il savoir débusquer les charlatans ?

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