Comment la Suisse vampe les entreprises étrangères
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Comment la Suisse vampe les entreprises étrangères

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Bilan Comment la Suisse vampe les entreprises étrangères Depuis ce début d’année, les nouvelles implantations se succèdent à un rythme effréné. Mais le succès reste fragile. Les prochains défis: régler les différends fiscaux avec l’Europe. Et attirer les firmes des BRIC. Par Mary Vakaridis, le 22 septembre 2010
Ce n’est plus un afflux. C’est carrément la ruée. Après un ralentissement dû à la crise, l’implantation d’entreprises étrangères en Suisse a repris à un rythme effréné ces derniers mois. Il y a de tout. Des quartiers généraux européens pour des compagnies américaines, des hedge funds britanniques, des biotechs attirées par la renommée de l’EPFL. Certaines firmes installent de la production à haute valeur ajoutée en dépit de la force du franc suisse. Cotée à Londres et à New York, la biopharma Shire s’installe ainsi à Eysins (VD) et va recruter 80personnes. Plus surprenant, le Jura accueille à Bassecourt le groupe indien Venkateshwara Hatcheries (VH Group) qui fabriquera des vaccins pour la volaille avec 50 collaborateurs. Une aubaine, car l’implantation d’une firme étrangère rapporte entre 75 et 80 millions de francs au PIB helvétique et crée 450 à 500places de travail indirectes, grâce à la consommation de services. Quelque 10% des activités économiques helvétiques sont générées par des entreprises étrangères. Mais il serait dangereux de nous reposer sur nos lauriers. Cible des coups de boutoir de l’Union européenne, nos avantages fiscaux sans équivalent en Europe semblent à terme bien fragiles. Il nous faut imaginer dès maintenant comment séduire les entreprises avec une imposition moins offensive. Et la Suisse doit de toute urgence attirer les nouveaux géants issus des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Genève assiste à une véritable migration en provenance de GrandeBretagne. Fuyant l’alourdissement de la fiscalité, les firmes d’outreManche arrivent par cohortes entières. Le siège européen de McDonald’s a quitté Londres pour Genève en automne dernier. Le géant chimique anglais Ineos est en passe d’installer son siège fiscal dans le canton de Vaud. Objectif: économiser 450 millions d’euros d’ici à 2014.
Depuis quelque dixhuit mois, deux poids lourds des hedge funds, Blue Crest et Brevan Howard, ainsi qu’une multitude de petites sociétés se sont établis au bout du lac. Des implantations qui représentent quelque 1000 emplois. «Ce mouvement a un impact en termes de réputation et d’image», note Daniel Loeffler, directeur du Service de la promotion économique de Genève. La Cité de Calvin peut s’enorgueillir d’implantations récentes à forte valeur ajoutée: The Economist Group (presse/GB), Expedia (tourisme sur Internet/USA), Lord (aérospatiale/USA), Viterra et Neste Oil, deux sociétés de négoce, respectivement canadienne et finlandaise. Sans oublier Hogarth Davies Lloyd (GB/recherche financière), qui y ouvre un bureau cet automne. Effet d’entraînement – le négoce attire le négoce – et aussi aura du nom. Si le groupe de management hôtelier de luxe en mains de la couronne thaïlandaise Kempinski a établi son quartier général mondial dans la Cité de Calvin, c’est aussi parce que «Kempinski Genève», ça sonne mieux que «Kempinski Tolochenaz».
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