Paris, le 10 septembre2018 ELECTION DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE La majorité apparaît pour ce qu’elle est : un trompe-l’œil Le choix du futur Président de l'Assemblée Nationale est une cruelle épreuve de vérité pour la majorité, qui apparaît pour ce qu'elle est depuis quinze mois : un trompe-l’œil. La procédure retenue, c'est à dire la désignation du candidat de cette majorité par les seuls élus de la République en marche, démontre que le Modem n'est pas seulement un partenaire de second rang mais qu'il n'est même pas considéré comme un partenaire tout court. Dès la constitution du deuxième gouvernement d'Edouard Philippe, je m'étais inquiété de voir notre groupe et ses quarante-sept élus devoir se contenter d'une participation totalement marginale au gouvernement. Par la suite, je n'ai cessé de déplorer l'injustifiable interdiction faite aux députés de la REM de signer avec leurs collègues du Modem des amendements communs aux textes de loi. A l'occasion de l'élection du Président del’Assemblée,nous franchissons une nouvelle étape : après la marginalisation gouvernementale et la mise à l’écartlégislative, le Modem est aujourd'hui prié de reconnaître sa pure et simple inexistence politique. Combien de temps encore, accepterons-nous d’accréditerla fiction que la majorité est autre chose qu’un parti unique ? Combien de temps encore faudra-t-il au Président de la République pour comprendre qu'il lui faut élargir sa base et non la réduire ? Jean-Louis Bourlanges, député Modem des Hauts-de-Seine