Déclaration de Jean-François Copé sur le rapport sur l’intégration remis au Premier Ministre - décembre 2013
3 pages
Français

Déclaration de Jean-François Copé sur le rapport sur l’intégration remis au Premier Ministre - décembre 2013

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Le rapport remis au Premier ministre sur le thème de l’intégration est en rupture totale avec notre vision de l’assimilation républicaine.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 14 décembre 2013
Nombre de lectures 121
Langue Français

Extrait

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Déclaration de Jean-François Copé
 
 
sur le rapport sur l’intégration remis au Premier Ministre
Le rapport remis au Premier ministre sur le thème de l’intégration est en rupture totale avec notre vision de l’assimilation républicaine.
Ce rapport préconise d’ériger le communautarisme en nouveau modèle pour la France. Ce ne serait plus aux immigrés d’adopter la culture française, mais à la France d’abandonner sa culture, ses valeurs, sa langue, son histoire et son identité pour s’adapter aux cultures des autres.
De toutes mes forces, je refuse une telle vision de la France qui revient à gommer tout ce qui nous rassemble pour faire place à tout ce qui nous divise.
Je ne peux pas accepter qu’on remplace la République une et indivisible par une assemblée hétéroclite de communautés, d’ethnies et de groupes de toutes sortes.
Je ne peux accepter qu’on abandonne la laïcité pour laisser les religions dicter leurs lois dans l’école de la République. Non, les signes religieux ostensibles n’ont pas leur place dans une salle d’école publique. Non, le port de la burqa ne peut pas être autorisé dans l’espace public en ce qu’il constitue un déni d’identité pour les femmes. Chacun sait le combat, qu’avec beaucoup d’autres, j’ai mené pour que les choses soient dites dans ce domaine par l’autorité de la loi.
Je ne peux accepter, de la même manière, que notre langue à tous, le Français, soit enseigné en France au même titre que les langues du monde entier.
Je ne peux accepter que notre histoire commune, celle qui remonte à Clovis en passant par Jeanne d’Arc, Henri IV, Napoléon, Clémenceau, le général de Gaulle, soit effacée au profit d’une histoire impersonnelle et multiple qui ferait la part belle à toutes les histoires, à l’exception de celle de la France.
Je ne peux pas accepter que l’on construise une société où le mot droit effacerait totalement le mot devoir. Dans ce rapport, les Français doivent
 
1
savoir que le mot devoir apparaît seulement 13 fois alors que le mot droit est répété 440 fois.
Je refuse cette entreprise ahurissante de déconstruction de tout ce qui a fait la France que nous aimons.
Je suis, comme tous les Français, profondément attaché à ce que nos parents, nos enseignants, nous ont appris. Je suis attaché à ce que notre Constitution rassemble tous les Français, quels que soient leur origine, leur croyance, leur parcours.
La France est et doit rester une République indivisible, laïque, démocratique, sociale.
La langue de la République est et doit rester le français.
L'emblème national est et doit rester le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est et doit rester « La Marseillaise ».
La devise de la République est et doit rester « Liberté, Égalité, Fraternité ».
 
Je veux dire aux auteurs de ce rapport que ce qu’ils proposent est explosif et irresponsable car cela conduit à abandonner tout référentiel commun et c’est le meilleur moyen de miner la laïcité, d’inciter à l’intégrisme, au repli sur soi et à toutes les formes de racisme.
 
Je veux interpeller solennellement le Président de la République.
Je vois bien, derrière ce rapport, qu’il y a une fois de plus la triste stratégie électoraliste que la gauche a adoptée depuis François Mitterrand. Agiter des chiffons rouges pour faire monter le FN et affaiblir l’UMP, la droite républicaine et le centre à l’approche d’élections qui s’annoncent difficiles pour la gauche.
On n’a pas le droit, au nom de calculs électoralistes, idéologiques et tacticiens de remettre en cause la source même de la République à des fins politiciennes. Monsieur le Président de la République, je vous le dis avec gravité, je ne vous
 
2
laisserai pas briser notre pacte républicain pour de basses considérations électoralistes.  
Notre République serait en danger si vous cédiez à cette tentation en mettant en œuvre, ne serait-ce qu’a minima, un rapport dont l’intention est de déconstruire cette République pour laquelle tant de générations d’hommes et de femmes ont donné leur talent, leur énergie, leur force et parfois leur sang et dont nous sommes aujourd’hui collectivement, au nom de nos enfants, les dépositaires.  
 
3
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents