Déclarations officielles de politique étrangère: Bulletin d actualités du 12 février 2013
22 pages
Français

Déclarations officielles de politique étrangère: Bulletin d'actualités du 12 février 2013

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
22 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

1 - Nigéria - Mali - Conférence de presse conjointe du président de la République, M. François
Hollande, et de son homologue nigérian - Propos de M. Hollande -

Informations

Publié par
Publié le 20 février 2013
Nombre de lectures 115
Langue Français

Extrait

Bulletin d'actualités du 12 février 2013
1 - Nigéria - Mali - Conférence depresse conjointe duprésident de la République, M. François Hollande, et de son homologue nigérian - Propos de M. Hollande -Mesdames et Messieurs,j'ai étéparticulièrement ravi d'accueillir cet après-midi leprésident du Nigéria, Jonathan Goodluck, dans un contextequi est à la fois heureuxpour le Nigériapuisqu'ilya eu unegrande victoire à la Coupe d'Afrique des Nations, mais en même tempsqui estpréoccupantpour la région. C'est sur ce sujet làque nous nous sommes concertés, lui et moi, dès lors que le Nigéria joue un rôle majeur dans l'Afrique de l'ouest et notamment dans l'opérationqui est en cours au titre de la MISMA.
D'abord,j'ai remercié le Nigériapour son appui entier dans le cadre de l'intervention française au Mali et également sa participation au niveauqui -je l'espère - sera dans lesprochainsjours leplus élevépossible dans la MISMA. Nous nous sommes félicités despremiers résultats de l'opération Serval,pour cequi nous concerne,puisque l'essentiel du territoire malien est aujourd'hui libéré.
Mais nous n'avonspas terminé notre tâche. Ilya encore despoches terroristes, notamment dans l'extrême nord du Mali, et des opérationsqui sont encore menéespar un certain nombre degroupes. D'où le double devoirque nous devonspoursuivre : devoir de la France d'allerjusqu'au bout de son opérationpour nepas laisser un seul espace territorial du Mali sous le contrôle des terroristes ; mais aussi le devoir des Africains de venirprendre le relais à mesureque nous terminons notrepropre opération.
Nous avons également évoqué la nécessité d'une transitionpolitique réussiepour le Mali. Cequi faitque nous devons tout fairepourque l'objectif d'électionprésidentielle au mois dejuilletpuisse être atteint. Enfin, nous sommespour le dialogue, la réconciliation mais sur les basesqui sont celles définiespar les Maliens etpar eux seuls.
Nous sommes également conscientsque le terrorisme n'estpasqu'au Mali. Leprésident du Nigéria en estparfaitement informépuisqu'il affronte depuisplusieurs mois,pour nepas dire depuisplusieurs années, un terrorismeque nous connaissons sous le nom de Boko Haram. Il est également clairqu'un certain nombre de ces réseaux, de cesgroupes, voire même de ces dirigeants, ontpu se réfugier ailleursqu'au Mali.
Nous devons doncpoursuivre notre coopération au niveau de l'ensemble de l'Afrique de l'ouest mais aussi de l'Europe pourque nouspuissions donner tout le soutien nécessaire à la lutte contre le terrorisme. Je rappelleque l'Europe est pleinement engagée etqu'elle met en oeuvre une action de formation de l'armée malienne et également de la MISMA.
Nous avons aussi - avec les ministres des affaires étrangères - évoqué l'avenir de l'opérationquiprendra une forme nouvelle dansquelques semaines dans le cadre de ceque l'on appelle l'opération de maintien de lapaix.
Page 1
Nous avons évoqué après nos relations bilatéralesqui sont excellentes et notamment dans le domaine économique où de nombreuses entreprises françaises sontprésentes, notamment dans le domaine énergétique avec Total. Mais d'autres sont aussiprêtes à répondre à un certain nombre d'appels d'offre, dans les domaines des transports, dans les domaines également de tout cequi est l'aménagement. Bref, nous sommes au contact des autorités du Nigériapour faire en sorteque nouspuissions être dans cette économie -qui va être à l'horizon 2020 la 20ème du monde - à la hauteur des besoinsqui sont massifs dans unpays aussipeuplé.
Pour terminer, leprésident du Nigéria m'a faitpart de sa volonté de voir sonpays figurerparmi les membres du Conseil de sécurité. Vous savezque nous sommes très attachés à cequ'ungrandpays de l'Afrique de l'ouestpuisse à chaque fois êtreprésent au Conseil de sécurité.
Voilà cequeje voulais direpour cette réception à laquellej'attachaisgrandprix. D'abord,parceque nous sommes dans le contexte de cequi sepasse au Mali. Ensuite,parceque le Nigéria est ungrandpays,qui neparlepas notre langue, maisqui a également ungrand respectpour notre culture,pour les bonnes relationsque l'Afrique et l'Europe doivent nouées et notamment le Nigéria et la France.
Je rappelleque 10 % des ressourcespétrolières de Total sont tirés du Nigéria. C'est dire s'ilya là des liensqui sont profonds, historiques etqui ne demandentqu'à être renforcés. Merci.
(...)
Je voudrais - en remerciant encore leprésident Jonathan Goodluckpour sa visite - évoquer les deux sujets dont il vient deparler.
Lepremier, c'est lapiraterie dans legolfe de Guinée. Vous savezqu'un tanker a été capturé, il n'yapas d'autres mots, ilyaquelquesjours et dévalisépour sa cargaison. Nous devons donc lutter avec efficacité contre lapiraterie dans le golfe de Guinée, cequi suppose de mettre tous les moyens nécessaires.
Etpuis, second sujet, c'est l'instabilitéquipeut régner dans unepartie du territoire de l'Afrique de l'ouest. Nous en avons eu une illustration avec laprise d'otagespar legroupe Ansaru de notre ressortissant Francis Collomp. Je remercie le Nigéria de nous aiderpour obtenir, dans les meilleures conditions et leplus vitepossible, sa libération.
Q - Leprésident Goodluck Jonathan s'est entretenu aujourd'hui avec le Premier ministre britannique et aparlé de l'importance d'exercer une certainepression sur le G8 afinque les sociétésqui raffinent dupétrole volépuissent être sanctionnées. Le suivez-vous sur ce terrain ?
Page 2
R - Oui, leprésident du Nigéria m'aparlé de cettequestion, c'est-à-dire du recyclage,par lesgroupes, dupétrole volé. Cequi est une incitation forte à un tel trafic etje dois dire aussi le financement degroupesqui ont aussi des activités terroristes. Car ilya un mélange entre le banditisme et le terrorisme. Jepartage donc complètement la démarche du président Jonathan : éviterque desgroupes,par esprits lucratifs,puissent recycler de telles ressourcespétrolières, de pétrole raffiné.
Q - Cequi s'estpassé ce week-end à Gao montreque les djihadistes ont encore les moyens depasser à l'offensive. Tout le monde savaitque le début de l'intervention militaire française serait sans doute cequ'ilyavait deplus facile etque l'après est beaucoupplus difficile. Est-ceque vouspensezqu'ils ont encore les moyens de mener des offensives extrêmement meurtrières, est-cequ'ils ont des moyens de continuer à déstabiliser longtemps cette région ? Est-ceque vouspensezque Boko Haram et AQMI ont les moyens de coopérer ensemblepour frapper la région ? Concernant cet otage français, est-ceque vous avezquelques nouvelles, Monsieur leprésident,que vouspourriez nous donner ?
R - Peut-être d'abord leprésident du Nigeria sur le lien Boko Haram avec Aqmi, Al-Qaïda. Sur l'otage,j'ai dit ceque j'avais à dire etje n'en rajouteraipas.
(...)
Nous sommes le 11 février, c'est-à-direqu'ilya un moisjourpourjour,je décidais l'intervention de la France au Mali avec l'appui des Africains. Un mois après, l'essentiel du territoire malien a été libéré ; aucune ville n'est occupéepar ungroupe terroriste ; les réseaux ougroupesquijusque-là mettaient enpéril la vie des Maliens, aucun de cesgroupes n'est capable de mener une véritable offensive.
Pendant ce mois, les forces africaines de la MISMA se sont mises enplace et ilya aujourd'huiplus de soldats africains que de soldats français au Mali. Quandje dis «soldats africains»,j'entends des contingents hors l'armée malienne. En un mois nos deux objectifs - la libération totale du territoire malien et le relaispar la MISMA de nos troupes - sont donc en voie d'être atteints.
En avons-nous terminé ? Non,puisqu'ilya encore de manièreplus ou moins organisée desgroupesquipeuvent se livrer soit à des attentats soit à des opérations deguérilla. Nous devons doncpoursuivre nonplus la libération, mais la sécurisation du territoire malien et faire en sorteque ne se cachentplus un certain nombre degroupes. Nous avons notamment à l'extrême nord du Mali à faire un exercice de clarification,pour savoir où sont encore un certain nombre de commandos terroristes et éventuellement les chefs de cesgroupes. Enfin, ilya toujours nos ressortissantsqui sont retenus en otages.
Page 3
Maisje considèreque,pour l'essentiel de cequej'avais décidé ilya un mois, les objectifs ont été atteints. S'ilya encore un certain nombre d'insécurités, nous veillerons dans lesprochainsjours, avec les forces africaines, à lever tous les doutes. Car nous devons avoir commeperspective l'électionprésidentielle au Mali au mois dejuillet. Il ne peutpasyavoir de scrutin organisé s'il n'yapas la certitude de la libertépour les électeurs de faire leur devoir.
Est-cequ'ilya des risques ? Oui, ilya toujours des risquespuisque les terroristes se sont dispersés, éparpillés ; d'autres se sont cachés. C'estpourquoi nous n'en n'avonspas terminé. Je vous l'ai dit, leprochain objectif est la sécurisation du territoire malien et la mise hors d'état de nuire des groupes qui ont pendant trop longtemps soumis le Nord-Mali à une domination barbare.
Ensuite, ilya ceque nous devons faire dans toute l'Afrique de l'ouest, éviterqu'un certain nombre degroupes terroristesqui ontpuquitter le Mali viennentjeter là encore la terreur ailleurs. Nous devons donc travailler en bonne intelligence avec l'ensemble despays concernés.
Q - Maquestion s'adresse auprésident Hollande. Vous avez ditque le Nigéria et la Francepartageraient des rapports de renseignement,je saisqu'il n'estpas facile d'échanger des renseignements dans ce domaine. Mais comment allez-vous faire, concrètement, ces échanges d'informations, de renseignements ?
R - Nous échangeons des informations, des renseignements,ycompris en nous rencontrant. Pour le reste, nos armées travaillent bien ensemble au Mali. Nous avons veillé à ceque ce soit bien le cas. Je me félicite de laprésence au Mali du chef d'état-majorqui est lui-même nigérian etqui commande les forces de la CEDEAO. Pour tout cequi est service du renseignement, ilya là encore une très bonne collaboration.
Maintenant sije vous donnais les renseignements, cela voudrait direque notre objectifpourrait nepas être atteint.
Q - Laquestion s'adresse à vous deux. Êtes-vous surpris tout d'abord ? Est ceque vous considérezque c'est un signe de modernitéqu'un Pape,qui estime nepas être en mesure d'assurer sa tâche, démissionne ? Unequestionplus directement auprésident du Nigéria :pensez-vousqu'il soit l'heurequ'un Pape africain soit élu,que ce serait une bonne chosepour votrepays etpour l'ensemble du continent engénéral ?
R - Je nepeuxpas répondre à votreplace sur le second sujet !
(...)
La décision de Benoît XVI suscite le plus grand respect. C'est une décision courageuse, et aussi exceptionnelle, mais je
Page 4
ne veuxpas ajouter d'autre commentaire. Leprésident du Nigéria d'ailleurs a dit les choses : nous devons laisser l'église catholique déterminer comment elle entend organiser cette succession et nous neprésentonspas de candidat. Enfin,je dois saluer lepontificat de Benoît XVIpour tous les effortsqui ont été menés en faveur de lapaix./.
(Source : site Internet de laprésidence de la République)
(fin de l'article)
Page 5
2 - Corée du Nord/Essai nucléaire - Déclaration du président de la République, M. François Hollande Je condamne avec laplusgrande fermeté l'essai nucléaire auquel vient deprocéder la Corée du Nord.
La France exhorte de nouveau la Corée du Nord à se conformer sans délai à ses obligations internationales et à procéder à un démantèlement complet, vérifiable et irréversible de sesprogrammes nucléaire et balistique.
Dans l'immédiat, la Corée du Nord doit s'abstenir, sans conditions, de toutgeste risquant d'accroître davantage la tension dans lapéninsule coréenne et deporter atteinte à lapaix et à la sécurité internationales.
La France appuiera une action ferme au Conseil de sécurité des Nations unies et travaille en ce sens avec ses partenaires.
(Source : site Internet de laprésidence de la République)
(fin de l'article)
Page 6
3 - UE - Zone euro - Luxembourg- Conférence depresse conjointe duprésident de la République, M. François Hollande, et du Premier ministre du Grand-Duché de Luxembourg - Propos de M. Hollande -Mesdames et Messieurs,j'ai accueilli avec beaucoupdeplaisir Jean-Claude Juncker, le Premier ministre du Luxembourg :pays ami, dirigeant ami et avec lequel nous avons degrandes convergences de vues sur l'ensemble desquestions, que ce soit sur leplan bilatéral,que ce soit sur leplan européen ouque ce soit sur leplan international.
Commençonspas lesquestions bilatérales. Nous les avons évoquées. Le Luxembourgaccueille de nombreux Français qui viennentytravailler. Nous avons sûrement encore des améliorations àproduirepour leurprotection sociale,pour la santé,pour les retraites... Nous avons là une très bonne collaboration.
Sur leplan bilatéral aussi, en terme d'infrastructure, nous travaillons à des liaisons communes et nous avons aussi à faire en sortequ'ilyait une très bonne coopération entre le Luxembourget la région Lorraine. Je remercie le Premier ministrepour tout cequ'il fait dans cette direction.
Sur leplan européen, nous siégeons à la même table du Conseil européen. Jean-Claude Junckeryapporte sagrande expérience :je ne diraipas depuis combien de temps ilysiège,ytravaille etyparle. Je dois direque sur l'accordque nous avons trouvé vendredi dernier, nous nous sommes nous-mêmes convaincusque c'était un accord - dans le contexteque nous connaissions, dans la circonstanceque nous traversons - le moins mauvaisqu'il soitpossible de trouver. Notamment en terme de volume de dépenses - 960 milliards d'euros - en terme de soutien à la croissance -puisque Jean-Claude Juncker avait défendu avec moi le «pacte de croissance» au mois dejuin dernier - et également en terme de maintien de lapolitique agricole commune -puisque la France avait là-dessus des intérêts et en même temps des objectifs à affirmer.
Sur leplan européen, nous sommes aussi conscientsque nous devons, au cours de cette année 2013qui sera encore difficile - soutenir autantqu'il serapossible la croissance. Nousytravaillons avec la même opiniâtreté.
Sur laquestion internationale,je voudrais remercier le Luxembourgpour cequi est fait, non seulement en terme de soutienpolitique de notre intervention au Mali, mais d'accompagnementpuisque le Luxembourg, à la fois en terme d'aide, en terme deprésence, nouspermettra d'avoir le bon accompagnement de ceque l'on appelle la MISMA et la mission européenne de soutien et de formation de l'armée malienne.
Enfin,je rappelleque le Luxembourgsiège au Conseil de sécurité des Nations unies etque nous aurons à travailler sur l'opération de maintien de lapaixqui suivra ceque nous avons déjà engagé au Mali.
Voilà,pour toutes ces raisons,j'ai été tout à fait heureux d'accueillir Jean-Claude Juncker. Je saisqu'il va maintenant se rendre auprès de Jean-Marc Ayrault pour encore approfondir les questions que je viens d'aborder. C'est un
Page 7
partenaire, c'est un ami. Je considèrequ'il a beaucoupfaitpour l'Union européenne,pour l'Eurogroupe. Il en était le présidentjusqu'à ces dernières heures etje voudrais lui dire toute notre reconnaissancepour l'actionqu'il a conduite au sein de l'Eurogroupe etqu'il continue de mener au sein de l'Union européenne.
(...)
Q - Vous avez tous les deux dénoncé ces derniers jours, un euro trop fort. Il semble que vous ayez reçu une fin de non-recevoir de l'Allemagne. Est-ceque l'Europe est condamnée à avoir une devise surévaluée, est-ceque nous avons perdu laguerre des devises sans même l'avoir menée ?
Ensuite, Monsieur le Président vous avezplaidé à Strasbourgpour un objectif de change à moyen termepour l'euro, mais il semble aussique cet objectif soit exclupar le communiqque le G7 vient de diffuser. Je voulais vous demander à tous les deux si vous réitérez tous les deux, l'objectif d'avoir un taux de change à moyen termepour l'euro.
(...)
R - Vous avez évoqué une déclaration du G7qui met engarde la communauté internationalepar rapport à des dévaluations compétitives. Nous devons donc faire en sorteque les monnaies ne soientpas l'instrument d'écarts de compétitivitéqui ne seraientpas réels maisqui seraient simplement monétaires. Nous devons faire en sorteque les parités ne soientpas utilisées à des fins commerciales.
(...)
Q - Bercyannonce une révision desperspectives de croissance la semaineprochaine, vraisemblablement à la baisse. Je voudrais savoir d'abord si vous, Monsieur le Président, vous en tirez des conséquences sur lapolitique à mener dans lesprochains mois, soitpour respecter le critère des 3 % en fin d'année, soitpour soutenir la croissance comme vous l'avez dit. Plusgénéralement, est-ceque tous les deux vous estimezqu'il est temps,peut-être, de desserrer unpeu la contrainte budgétairepour soutenir la croissance en 2013 ?
(...)
R - Nous, en France, nous avons maintenant depuisplusieurs mois unprincipe de vérité. C'est-à-direque nous affichons des objectifs de croissance en fonction deque nouspensons être la réalité économiqueprévisible. A chaque fois, nous avons réajusté nos objectifs de croissance lorsque nous avons eu ces confirmations. Nous le ferons donc
Page 8
dans lesprochainsjours si c'est nécessaire. Il ne sert à rien d'afficher des objectifs s'ils nepeuventpas être atteints.
En revanche, nous devons tout fairepourque dans l'année 2013 nous ayons le sérieux budgétaire sur lequel nous sommes engagés, maisque nous ayons aussi une volonté depréserver l'activité. C'est en fonction de ces deux exigences - exigence de sérieux, exigence d'emploi et d'activité -que nous aurons à faire les choix liés à cette perspective de croissance.
Q - Petitequestion sur MITTAL. MITTAL ne serapasprésent à la réunion ministérielle à Bruxelles. Est-ceque vous en avez discuté ? La France et le Luxembourgpeuvent-elles mener une action de concert sur ce dossier ?
R - Nous en avons discuté, oui, et nous allons continuer à enparler,je le confirme.
(...)
Vous avez votre réponse : il sera trouvé. Mais avant,je dois direque nous devons veiller à travailler ensemble -Belges, Luxembourgeois, Français -pour éviterque MITTAL, en l'occurrence, utilise les relations bilatéralespour dire à chacun cequ'il veut entendre. Cequi compte, c'est cequipeut être fait sur l'ensemble de la sidérurgie européennequi concerne notamment nos troispays.
Merci à vous. À bientôt./.
(Source : site Internet de laprésidence de la République)
(fin de l'article)
Page 9
4 - Libye - Mali - Turquie - Corée du Nord - Conférence depresse conjointe du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, avec son homologue libyen, à l'issue de la réunion ministérielle internationale de soutien à la Libye dans les domaines de la sécurité, de la justice et de l'État de droit Mesdames et Messieurs, merci beaucoupde vous trouver ici au Quai d'Orsaypour cepoint depressequeje vais tenir avec mon ami et collègue le ministre des affaires étrangères libyen, M. Mohamed Abelaziz.
Ilya de celaquelques mois, lorsqueje m'étais rendu en Libye oùj'avais été extrêmement bien accueilli, nos amis responsables des autorités libyennes avaient lancé l'idéequ'ilpourraityavoir une conférence internationale sur la sécurité en Libye. Ils avaient émis le souhaitque celle-ci ait lieu à Paris. C'est ceque nous avons fait au cours de la journée etje remercie beaucouptoutes les délégations internationalesqui ontparticipé à cette conférence.
Cette conférence manifeste notre volonté commune et notre engagement durable aux côtés de la Libye à un moment cruciale de sa transition. Àquelquesjoursprès, cela fait deux ansque la révolution libyenne a eu lieu. Depuis, beaucoup de changements sont intervenus et on peut dire qu'un chemin considérable a été parcouru, mais il reste - et nous en avons discuté ce matin - un certain nombre deproblèmes et notamment desproblèmes de sécurité. Ces problèmesprennent différentes formes : laprotection des frontières ; le contrôle des armementsqui sont nombreux ; le développement de l'État de droit et d'autres aspects encore.
Tout en saluant le courage et la détermination des nouvelles autorités libyennes, nous voulons essayer de leur apporter notre appui en matière de recherche de la sécurité. Cet appuiprend différentes formes. Il est nécessairequ'il yait le déploiement rapide d'une mission européenne de lapolitique de sécurité et de défense communepour offrir conseil et formation à la Libye dans le domaine de lagestion des frontières,puisque les frontières libyennes, compte tenu de lagéographie, sont un enjeu majeur.
La France apour sapartproposé son aide à la Libye dans de nombreux domaines, en réponse aux besoinsqui existent. Celapeutpar exemple concerner la formation deplusieurs milliers depoliciers libyens ; celapeut avoir trait avec la formation d'un certain nombre d'officiers de l'armée libyenne ; celapeut aussi concerner l'aideque nouspouvons apporter à nos amis libyenspour reconstituer leur marine, leurs forces aériennes et leur capacité terrestre. D'autres paysqui étaientprésents ce matin ont égalementprécisé leurspropositions.
Leprojet est simple et, en même temps, essentiel. Il fautque les autorités libyennes,qui ont déjàparcouru ungrand chemin depuis maintenant deux ans,puissent continuer dans cette voie dans la sécurité. Pour cela, ils doivent pouvoir compter sur l'ensemble de la communauté internationale,qui est au rendez-vous.
Avant de te laisser laparole,je voudrais donner un dernier élément. Nous avons bien sûrparlé de cequi sepasse en Libye et de cequi sepasse dans lespays voisins. Nous avonsparlé du Mali et d'autrespays encore. Nous sommes tous convaincus que la question de la sécurité est une question absolument majeure, pas seulement pour un pays mais pour
Page 10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents