Dehors, les généraux nommés par Ben Ali - Dissolution de la police ...
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Pour la révolution socialiste au Maghreb et au Makrech Dissolution de la police tunisienne ! Dehors, tous les ministres capitalistes ! Dehors, les généraux nommés par Ben Ali ! Gouvernement ouvrier et paysan basé sur l’armement des travailleurs ! De la crise de l’économie capitaliste mondiale à la révolution tunisienne La crise capitaliste mondiale de 20082009 a frappé durement la classe ouvrière à l’échelle de toute la planète. Même si le PIB mondial croît de nouveau depuis fin 2009 et si les échanges internationaux ont repris, le chômage de masse, y compris aux ÉtatsUnis, le démantèlement de la sécurité sociale dans les pays capitalistes avancés, la hausse des prix des carburants, des aliments et du logement, prouvent que le répit obtenu l’a été sur le dos des travailleurs des villes et des campagnes et que seuls les capitalistes de l’industrie, du bâtiment, de la finance, du commerce prospèrent. En Tunisie, la crise a mis à nu les faiblesses d'un modèle de développement fondé sur des secteurs nécessitant peu de maind'œuvre qualifiée, comme le tourisme low cost, les activités de soustraitance dans le textile ou les centres d'appels. Avec un écart de plus en plus marqué entre les zones côtières et l'intérieur du pays d'où est partie la révolte. Le tout accentué par une forte dépendance à l'égard de l'économie européenne, qui représente 75 % des exportations. Du coup, la Tunisie a subi de plein fouet la crise qui frappe le Vieux Continent depuis 2008 et a vu croître encore le sentiment de déclassement de sa jeunesse. Privé de rente pétrolière, contrairement à l'Algérie ou à la Libye, le régime n'a plus eu les moyens d'acheter la paix sociale. D'autant plus qu'il faisait peser sur les Tunisiens le poids d'un appareil policier pléthorique : 120 000 policiers dans un pays de 10 millions d'habitants… (Alternatives économiques, 27 janvier 2011) Le sauvetage du capitalisme fait subir à la jeunesse du monde entier, et particulièrement à celle des pays dominés, l’exploitation, la précarité, le chômage et la guerre. Les chasses aux immigrés, les attentats à caractère clérical, les manoeuvres militaires des impérialismes américain, japonais et chinois en Asie de l’Est, le délabrement persistant de Haïti, l’occupation de l’Afghanistan, les licenciements par centaines de milliers à Cuba, la violence policière en Tunisie, en Algérie et en Égypte sont l’annonce de ce que l’humanité devrait subir si le capitalisme perdure. Cependant, au cours de l’année écoulée, l’échec de la coalition impérialiste en Afghanistan, les grèves en Chine, les manifestations des étudiants de GrandeBretagne, d’Argentine, de Turquie et d’Autriche, les manifestations et les grèves des salariés et des étudiants de Grèce, de France, du Portugal et d’Espagne, les manifestations et les grèves d’Iran, les émeutes en Bolivie ou en Algérie et la crise révolutionnaire en Tunisie montrent que le pire n’est pas certain, qu’il existe une voie pour renverser les gouvernements capitalistes et le capitalisme luimême, la voie de la révolution socialiste. Voici seulement un mois, peu auraient pensé que, parmi les nombreux gouvernements instables et impopulaires du monde arabe, ce serait la Tunisie qui serait la prochaine à vivre une insurrection.(The Economist, 15 janvier 2011) C’est une révolution qui a chassé le dictateur de Tunisie et imposé les libertés Au prix de plus de cent morts et de milliers de blessés, la classe ouvrière et la jeunesse de Tunisie ont chassé un dictateur bourgeois, qui était membre de « l’Internationale socialiste », et ouvert une situation prérévolutionnaire dans tout le sud et l’est du bassin méditerranéen. Le trait le plus incontestable de la révolution, c'est l'intervention directe des masses dans les événements historiques. D'ordinaire, l'État, monarchique ou démocratique, domine la nation ; l'histoire est faite par des spécialistes du métier : monarques, ministres, bureaucrates, parlementaires, journalistes. Mais, aux tournants décisifs, quand un vieux régime devient intolérable pour les masses, cellesci brisent les palissades qui les séparent de l'arène politique, renversent leurs représentants traditionnels, et, en intervenant ainsi, créent une position de départ pour un nouveau régime. (Léon Trotsky,Histoire de la révolution russe, 1930, Seuil, t. 1, p. 33) En janvier 2008, des milliers d’ouvriers et de jeunes chômeurs se révoltent à Redeyef, dans le Sud, puis dans les autres villes minières de Moularès, Mdhila et Métlaoui. La confédération unique de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) dénonce les« fauteurs de trouble ».En avril 2008, Nicolas Sarkozy en visite à Tunis se félicite« des progrès de l'espace des libertés publiques ».En juin 2008, la police et l’armée répriment les manifestants, causant trois morts et de très nombreux blessés, emprisonnant 200 personnes, plusieurs d’entre elles étant torturées. Parmi elles, 33 syndicalistes, enseignants, ouvriers, étudiants, jeunes chômeurs seront condamnés à des peines allant de 1 an à 10 ans de prison.
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