Émeutes en Egypte : Moubarak en équation

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Émeutes en Egypte : Moubarak en équation

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• Publié par: ezirozox
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La révolte algérienne en marcheLa fin d’un système

Émeutes en Egypte : Moubarak en équation RÉVOLTE. Depuis le 25 janvier, l’Egypte est secouée par des protestations qui ont fait plusieurs morts. Un seul mot d’ordre, le départ imminent de Hosni Moubarak.

par Abdelhak Najib e syndrome tunisien est conta- po L pulations de plusieurs pays arabes gieux. La réussite de la révo- lution de Jasmin incite les à se soulever pour décider de leur sort. Si l’embrasement qui touche l’Algérie et la Jordanie n’arrive pas encore à prendre, la colère de la rue égyptienne peuttrès vite sonner la glas du régime de Housni Moubarak. En 48 heures, les protestations de la rue ont pris des proportions pour le moins graves. Les contestataires sont descendus dans la rue pour dénoncer la politique du président Hosni Moubarak et se plaindre de la pauvreté qui règne dans le pays. Chaque jour apportera son lot de morts et de blessés, le peuple égyp- tien étant déterminé à aller jusqu’au bout pour conquérir sa liberté. Au cours de ces émeutes extrême- ment violentes, un quatrième mani- festant a trouvé la mort le 26 janvier 2011, dans la ville de Suez. Dans la journée du 25 janvier, deux protesta- taires et un officier de police ont été tués lors des affrontements entre la foule et les forces de l’ordre. Au cours de ces émeutes, les services de sécu- rité égyptiens ont arrêté 200 person- nes. Ce qui a envenimé la situation qui risque de faire basculer tout le pays dans un scénario chaotique

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L’avis de Mohamed El-baradeï, opposant égyptien et ex-directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) «Si les Tuni- siens l’ont fait, les Egyptiens devraient y arriver.»

dont la seule issue serait le départ du président Moubarak. Un indice fort qui plaide dans ce sens, la sortie de Mohammad El-Baradeï, l’une des figures politiques influen- tes de l’opposition égyptienne. L’op- posant a soutenu les protestations générales dans le pays contre le gouvernement de Hosni Moubarak. L’ancien directeur de l’AIEA, qui s’est présenté candidat aux futures prési- dentielles égyptiennes a clairement expliqué sa position: «Le régime au pouvoir n’a pas voulu entendre mon appel aux changements politiques dans le pays, il ne reste donc qu’une option, les rues.» Signe des temps, El- Baradeï, très apprécié par Washing- ton, semble incarner la relève à un éventuel départ du Raïs.

L’aval américain D’ailleurs, l’opposition égyptienne a reçu le soutien de l’Union euro- péenne, qui, à l’instar des Etats-Unis, a exhorté, le 26 janvier, l’Egypte à écouter les demandes de change- ment politique des manifestants. Le message est clair: c’est un désaveu

net et sans bavures pour le président en exercice. Une fois lâché par l’Amé- rique et l’UE, c’est l’indice que le vent a tourné en terre des pharaons. L’UE n’a pas hésité, non plus, à dres- ser un parallèle avec la révolution en Tunisie qui a abouti à l’éviction du président Zine El Abidine Ben Ali. Elle a ainsi abondé dans le sens des Etats-Unis qui ont exhorté sans détour le gouvernement égyptien à écouter les aspirations de sa popula- tion et à respecter leurs droits démo- cratiques. Scénariosimilaire à celui dont les actes se sont joués en Tuni- sie, quand l’armée tunisienne et le général Rachid Amar ont été assurés, par un coup de téléphone de Hillary Clinton, la secrétaire d’État améri- caine, de l’appui de Washington. «L’Union européenne suit de près les manifestations qui se déroulent actuellement au Caire et les consi- dèrent comme un signal des aspira- tions de beaucoup d’Egyptiens dans le sillage des événements survenus en Tunisie», assène la porte-parole de la diplomatie européenne, Maja Kocijancic.■

23 N° 917 - Du 28 janvier au 03 février 2011MAROC HEBDO INTERNATIONAL

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