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Il reste une bastille à faire tomber: le despotisme syndical ...

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Extrait

L EB L
Patrick Bèle BLOG.LEFIGARO.FR/AMERIQUE-LATINE/ REGARDS LATINOS
ean-Sébastien Stehli LOG.LEFIGARO.FR/OBAMAZOOM BAMA ZOOM
rnaud de La Grange LOG.LEFIGARO.FR/CHINE E CHINE
Il reste une bastille à faire tomber: le despotisme syndical l a tenu bon. Il est toujours là.Si le dialogue social est devenu unle chômage» et une pratique intensi-Éric Woerth présente ce matinmythe et une abstraction, c’est toutve de la redistribution, comme si le La Iremarquable artic au Conseil des ministres la ré-simplement parce qu’il n’y a plus demonde n’avait pas changé depuis le forme des retraites, l’une despartenaires sociaux. Comme l’expli-Front populaire. Et la chute du nom-cronique réformes majeures de ce quin-que très bien Yvon Gattaz, dans unbre de leurs adhérents ne les amène quennat. Réforme qui sera soumisele que vient de pu-même pas à se remettre en question, au Parlement à la rentrée pour y êtreblier la revueCommentaire, intitulépuisqu’ils se savent «dépositaires» votée dans les meilleurs délais. Tout«La fin des syndicats est-elle souhai-du sacro-saint dialogue social. Yves de Kerdrel cela après une bataille d’amende-table?», d’un côté, les chefs d’entre-ments qui apparaîtra au ministre duprise sont entièrement préoccupésecundo, ils n’ont toujours pas S Travail comme un mauvais momentpar des sujets économiques, qui sontcompris que le progrès social à passer, après le «déballage de hai-la clé de la survie de leurs entreprises;était consubstantiel au progrès éco-ne» qu’il vient de subir.de l’autre, les syndicats ne s’intéres-nomique, comme Antoine Riboud, En l’espace de six mois, le pouvoirsent qu’au social, en faisant abstrac-l’ancien patron de Danone, l’avait exécutif aura réussi –seul -à fairetion de tout principe de réalité.démontré. L’alpha et l’oméga du so-bouger cette sédimentation de pré-S’il reste donc aujourd’hui «une cial,c’est la bonne santé d’une en-tendus acquis sociaux qui ont conduitBastille à prendre» en France, c’esttreprise, sa croissance, son dévelop-notre système de retraites à afficherbien celle du despotisme syndical.pement. Bien sûr, une entreprise, ce un trou de 30 milliards d’euros. ToutCertains regrettent que la France soitsont des hommes et des femmes, cela sans que la France s’arrête desous-syndicalisée. D’autres donnentavec des droits et des devoirs. Mais travailler; avec juste les mêmes jour-des chèques aux salariés pour qu’ilsles droits acquis par les syndicats, et nées d’actions destinées à faire pren-abreuvent telle ou telle centrale. Àfixés par le Code du travail, sont de-dre l’air à quelques calicots syndicauxquoi bon? A-t-on besoin de ces corpsvenus une carapace qui empêche un peu jaunis dans les greniers de fé-intermédiaires qui se refusent à joueraujourd’hui bon nombre d’entrepri-dérations désertées.leur rôle de «partenaires» sociaux?ses d’avancer au rythme de leurs Rarement, la France n’avaitÊtre partenaires, c’est vouloir parta-concurrents. Et qui se retournent autant rendez-vous avec son histoi-ger. Or le problème des syndicatscontre les salariés français. re sociale. Rarement, on avaitn’est plus de partager une vision duTertio, c’est un fait, le dialogue so-autant craint une telle réforme. Ra-travail, du social ou même de l’hu-cial, est empreint en France d’un rement aussi, il ne s’était présentémain, il est réduit à la défensediscours de lutte des classes qui cris-l’occasion d’un «dialogue social» d’avantagesspécifiques, ou d’acquistallise les oppositions, au lieu de faire que l’on présente en France commehistoriques. ressortirles points de convergence. un mythe aussi puissant que «ce- Etplutôt que de faire survivre ce modèle-social-que-le-monde-en- aisil se pourrait bien que «la théâtred’ombres, à travers des som-M tier-nous-envie ».Eh bien non, ilBastille syndicale» et celle dumets policés à l’Élysée, les pouvoirs n’y a pas eu, à l’occasion de cette ré-«nécessaire dialogue social» finis-publics seraient bien avisés de mon-forme, une once de dialogue entresent par s’écrouler d’elles-mêmestrer que ce «dialogue social» n’est partenaires sociaux. Chaque centra-comme un misérable château de sa-qu’une vaste mystification. Comme le syndicale a défilé Rue de Grenelle,ble. Pour trois raisons. Primo, parcele dit très justement Yvon Gattaz, il au ministère du Travail avec son ca-que les centrales syndicales confon-s’agit maintenant de «remplacer le hier de doléances. Chaque organisa-dent le social avec une «vision de lasyndical en échec, par l’humain per-tion patronale a expliqué la nécessi-société», leur vision, ce qui est le ca-sonnalisé ».D’autant plus que «le té de reculer l’âge de la retraite.det des soucis de leurs mandants. Ilssyndical n’est que le social militari-Mais le dialogue social n’a jamaisdéfendent un paritarisme suranné,sé », voire embastillé. existé un seul instant.une triste «préférence française pourydekerdrel@lefigaro.fr
Gaël Giraud Quelle politique industrielle Jésuite, chercheur européenne ? en économie au CNRS, l’auteur avance des pistes l’intégralité de notre consommationeuropéenne. Ensuite, remplacer lecroissance salariale et une explosion pour relancer la croissance d’hydrocarbures, cela implique de re-chauffage, gaz et fioul par des éner-des revenus financiers. Les salaires sur le Vieux Continent.réels franco-allemands, par exemple,gies renouvelables et de l’électricité,penser la « globalisation », qui repose sur un coût du transport négligeable.tandis qu’un vrai programme d’isola-sont inférieurs aujourd’hui à la pro-Quant au leitmotiv de la compétitivitétion du parc immobilier est à organi-ductivité des salariés. Or ce retard sa-utter contre la désindustria-et de l’attractivité territoriale, ilser – une mine pour l’emploi ! Enfin, illarial explique l’insuffisance chroni-lisation devrait être l’objec-n’aura bientôt pour nous qu’un sensconvient de substituer de l’énergieque de la demande des ménages de tif prioritaire d’une politiquetrès limité, dans un capitalisme en« décarbonnée »à l’électricité par-l’OCDE depuis une vingtaine d’an-L économique européenne. Lavoie de « régionalisation » pour causetout où c’est possible.nées. Insuffisance qui, à son tour, a France, dont l’industrie nede transports trop chers et où la ChineAider les PME et les ménages fran-suscité le recours (américain, puis représente plus que 12,4% de la va-commence déjà à substituer ses pro-çais à se préparer, dès à présent, à laeuropéen) au crédit à la consomma-leur ajoutée nationale, derrière leduits domestiques aux exportationsprécarité énergétique et à une révolu-tion. Depuis 2008, nous savons que Royaume-Uni (16,2%), l’Italie européennes.tion « propre » devrait faire partie decette solution n’en est pas une. (18,8 %)ou l’Espagne (15,1%), auraitla responsabilité sociétale des grands tout intérêt à jouer un rôle moteurecundo, la réduction de l’émis-groupes du CAC40. Un investisse-omment financer le versant pu-S C dans ce sens. Un tel projet doit satis-sion de gaz à effet de serre. Troisment massif de l’État est tout aussi in-blic d’un programme de transi-faire à deux contraintes majeures.grands chantiers sont devant nous.dispensable :le rapport de Nicholastion verte dans le contexte actuel ? En Primo, la facture énergétique. SiD’abord, la mobilité : il s’agit de déve-Stern recommande de consacrer 1%France, le recouvrement des exoné-nous ne modifions pas nos comporte-lopper le ferroviaire, d’accélérer ledu PIB aux économies d’énergie – soitrations fiscales accordées au cours ments, autour de 2025, la demandepassage aux voitures électriques, de mondiale de pétrole dépassera sansnormaliser et de restreindre la pro-doute l’offre réalisable (100 millionsduction et l’usage des transports pol-« Aider les PME et les ménages français de barils/jour?). Le prix du pétroleluants (l’avion…), voire d’imposer (35 %de la consommation mondialedes barrières tarifaires aux frontièresà se préparer, dès à présent, à la précarité énergétique d’énergie) augmentera considérable-de l’Union européenne à l’égard des et à une révolution “ propre ” devrait faire partie ment, ainsi que celui de tous les hy-biens dont la production ou l’usage de la responsabilité sociétale des grands groupes drocarbures. Comme nous n’avonssont trop gourmands en hydrocarbu-pas les moyens, en quinze ans, dere ou trop « sales » – ce qui était l’in-du CAC 40 substituer des énergies «propres »à tentioninitiale d’une taxe carbone» 19 milliards chez nous. Que pèsent lesdes six dernières années suffirait à 100 millions d’euros débloqués par lerééquilibrer le budget de l’État. En gouvernement à l’occasion des Étatsoutre, en dépit du traité de Lisbonne, généraux de l’industrie? Défi d’autantil faudra bien autoriser la Banque plus énorme qu’il doit se conjuguercentrale européenne à monétiser une avec une revalorisation de la demandepartie de ces «dépenses extraordi-intérieure des ménages européens.naires » par la planche à billets. Au ti-Question d’internautes Car l’asthénie salariale ne permettratre, par exemple, d’un investisse-pas de rendre rentable, à l’échellement européen exceptionnel. À Êtes-vous choqué qu’Ingrid Betancourt demande européenne, l’effort d’investissementcondition toutefois de réglementer 6 millions de dollars à l’État colombien?sérieusement les marchés financiers,pharaonique (public et privé) que re-quiert un tel programme. Il faut doncsans quoi ce surcroît de liquidités ali-FIGOUI90 % soutenir les salaires européens dansmentera, non pas l’inflation, mais la les activités et pour les consomma-prochaine bulle spéculative, et donc FIGNON10 % tions moins polluantes et moins éner-le prochain krach. Substituer un pac-givores – tout le contraire d’une «dé-te européen de développement in-Résultat d’après 33313 votants flation Laval» !Ce point est capital àdustriel durable au pacte de stabilité l’heure où le gouvernement Zapatero,et de croissance (dont la seule ambi-Votez sur lefigaro.fr à la question : notamment, juge bon de diminuer lestion est de prolonger notre croissan-salaires de ses fonctionnaires. Le régi-ce molle) est financièrement possible Nicolas Sarkozy a-t-il eu raison de s’exprimer me de «croissance molle» dans lequelet économiquement nécessaire si à la télévision ? l’Europe est enlisée depuis près denous voulons transmettre à nos en-ou par SMS en envoyant FIGOUI ou FIGNON au 71111 (0,50 € par envoi + prix d’un SMS) trente ans se caractérise, en effet, parfants une Europe prospère au sein ou par téléphone au 0897652007 (0,56 € par appel). une inflation modérée, une faibled’une planète habitable.
LE FIGAROmardi 13 juillet 2010 opinions21
Léditorial
Paul-Henri du Limbert Sarkozy : retour à la clarté l serait excessif de dire ue l’horizon est désormais égagé, mais ce n’est plus e ciel brouillé des dernières emaines. Dans l’énorme harivari de l’« affaire oerth-Bettencourt », il manquait une voix, celle de Nicolas Sarkozy. C’est une voix primordiale car il n’a échappé à personne qu’à travers son ministre du Travail, c’est le chef de l’État que l’on tentait d’atteindre. Il n’a pas eu grand mal à démonter les arguments de l’accusation puisque les faits s’en étaient chargés ces derniers jours. Le rapport de l’Inspection générale des finances blanchissant Éric Woerth prouve que, dans cette affaire, il y a eu tout à la fois désinformation, manipulation, exagération et surexploitation. Le PS rêvait de s’offrir une « affaire d’État », celle qui lui manque depuis 2007, mais il va devoir patienter. On ne peut évidemment exclure qu’il ferraille encore mais, déjà, les responsables de la Rue de Solferino comprennent qu’ils prenaient leur désir pour la réalité. Ils souhaitaient ardemment la crise de confiance qui dégénère en crise de régime ; ils ne l’auront pas. Il suffisait d’observer hier soir le chef de l’État pour s’en convaincre : il ne cède rien, ne lâche sur rien, et renvoie les calomniateurs à leurs complots. Droit dans ses bottes, en quelque sorte. Si l’horizon n’est cependant pas dégagé pour Nicolas Sarkozy, c’est parce que se profile le col de très haute montagne que constitue la réforme des retraites. Le chef de l’État assume tout, revendique tout, au nom de la nécessité. Les syndicats menacent ? Le PS souffle sur les braises ? Nicolas Sarkozy maintient le cap sur la réforme la plus périlleuse de son quinquennat, qui, n’en déplaise au PS, sera bel et bien conduite par Éric Woerth. Le président sait que l’automne marquera le moment de vérité de son mandat. À la réforme des retraites s’ajoutera en effet l’examen du budget 2011, dont le gouvernement niera qu’il est un budget de rigueur mais que les Français ressentiront comme tel. Or, on sait ce qu’il en est de la rigueur dans ce pays. Chacun y est favorable, à condition qu’elle touche son voisin. Nouvelles crispations en vue. Mais« nouvelle étape »aussi, puisque c’est à ce moment que Sarkozy remaniera et constituera une équipe resserrée qui le conduira au rendez-vous de 2012. À l’observer hier, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas avec un moral de perdant.
Socpresse 14, boulevard Haussmann, 75009 Paris Président-directeur généralSerge Dassault AdministrateursNicole Dassault, Olivier Dassault, Thierry Dassault, Jean-Pierre Bechter, Olivier Costa de Beauregard, Benoît Habert, Bernard Monassier, Rudi Roussillon Société du Figaro SA 14, boulevard Haussmann, 75009 Paris PrésidentSerge Dassault Directeur général, directeur de la publicationFrancis Morel Directeur des rédactionsÉtienne Mougeotte Directeur déléguéJean-Michel Salvator Directeurs adjoints de la rédactionGaëtan de Capèle (Économie), Anne-Sophie von Claer (Style, Art de vivre, So Figaro), Anne Huet-Wuillème (Édition, Photo, Révision), Sébastien Le Fol (Culture, Figaroscope, Télévision), Paul-Henri du Limbert (Politique, Société, Sciences), Étienne de Montety (Débats et Opinions, Littéraire), Pierre Rousselin (Étranger) et Yves Thréard (Enquêtes, Opérations spéciales, Sports) Directeur artistiqueJean-François Labour Rédacteurs en chefGraziella Boutet (Infographie), Frédéric Picard (Édition) Directeur de la rédaction du Figaro.frLuc de Barochez EditeurSofia Bengana FIGAROMEDIAS 9, rue Pillet-Will, 75430 Paris Cedex 09 Tél. : 01 56 52 20 00. Fax : 01 56 52 23 07 Président-directeur généralPierre Conte Direction, administration, rédaction 14, boulevard Haussmann, 75438 Paris Cedex 09 Tél. : 01 57 08 50 00 direction.redaction@lefigaro.fr Impression L’Imprimerie, 79, rue de Roissy 93290 Tremblay-en-France Midi Print, 30600 Gallargues-le-Montueux ISSN 0182-5852 Commission paritairen° 0411 C 83022 Pour vous abonnerLundi au vendredi de 7 h à 17h ; sam. de 7 h à 12 h au 01 70 37 31 70. Fax : 01 55 56 70 11 Gérez votre abonnement sur http://abonnes.lefigaro.fr Formules d’abonnement pour 1 an Club : 395 €. Semaine : 229 €. Week-end : 195 €.
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