Le Président Jacques CHIRAC, Le Chancelier Gerhard Schroeder, le Président Poutine veulent faire des Nations Unies, l'arbitre de la paix. La rencontre au sommet de Saint Pétersbourg a émis un souhait qui demeure pour l'instant un voeu pieux, alors qu'apparaissent les motivations qui ont conduit G.W. Bush à faire une guerre qui ne s'imposait pas dans l'urgence (crédits photos: service de presse Présidence de la République, Nations Unies) NDLR: Après la chute de Bagdad et du régime Irakien, il n'est pas inutile de rappeler ce qui fut toujours la pensée profonde du Président de la République à l'égard des Etats-Unis INTERVIEW ACCORDEE EN FRANÇAIS AU NEW YORK TIMES PAR LE PRESIDENT JACQUES CHIRAC LE LUNDI 9 SEPTEMBRE 2002 M. le Président, au moment du 11 septembre vous étiez le premier à aller à Washington et à déclarer votre solidarité totale avec les États-Unis. C'était un moment émouvant pour les Américains et pour vous aussi. Le Monde a titré : " Nous sommes tous des Américains ". Depuis lors, cette année, on a vu beaucoup d'expressions d'inquiétude au sujet de l'Amérique et on sent à New York et à Washington que les sentiments envers les Etats Unis, en Europe et ailleurs, ont changé. Comment expliquez-vous cette évolution ? Est-ce que vous êtes d'accord sur cette analyse ? Je voudrais d'abord dire que, personnellement, je suis très attaché aux États-Unis. C'est un pays que j'aime, que j'admire, que je respecte, naturellement, et ...