NUMÉRO SPÉCIALN°569 ErDu 1 Au 7 mAi 20101,5€10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 92 – Fax : 01 47 05 27 70hebdo@parti-socialiste.frDirEctEur DE LA réDActioN David Assouline • réDActricEEN chEf Stéphanie Platat (78 61) • réDActioN Bruno Tranchant (77 33)• Photo Philippe Grangeaud (76 00 • mAquEttE Florent Chagnon (79 44)• fLAShAGE Et imPrESSioNPGE (94) Saint-Mandé • N° DE commiSSioN PAritAirE : 0114P11223 • iSSN 127786772 “L’Hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communication, tiré à 187 800 exemplairesL’AGENDASommAirEp.3 Introduction de Pierre Moscovici p.17u Discours de Martine Aubry Texte soumis au vote des militant-e-s p.18Bulletin de vote p.34p.7p.35u Conseil national du 27 avril :les interventions u Suite des interventions du CNp.15 p.45u Le cahier central de la Convention u Contributions sur la CoopolLe mode d'emploi p.16des socialistes2Discours de Martine AubryPremière secrétaire du PSChers camarades, de gauche. C’est à accomplir ce basculement que nous devons travailler entre nous, et avec Nous poursuivons notre feuille d’autres, en France, mais aussi au sein du PSE et de de route. Nous avions dit : pour l’Internationale Socialiste. C’est le sens de l’agenda nous, 2010 sera « l’an I » de que nous nous fixons pour les prochains mois.la reconquête. Comment ? Par l’élaboration d’un projet La France, c’est une société créative, et qui peut politique fidèle à nos valeurs, l’être bien ...
N°569 Du 1ErAu 7 mAi 2010 1,5€ 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 92 – ax : 01 47 05 27 70 edoarisoialise.fr DirEctEur DE LA réDActioNaid ssouline •réDActricE EN chEfSéanie Plaa 7 61 •réDActioNruno Tranan 77 33 •PhotoPilie raneaud 76 00 AquEttEloren Canon 79 44 •m •fLAShAGE Et imPrESSioN P 94 Sainandé • N° DE commiSSioN PAritAirE:0114P11223 •iSSN12776772 “’edo des soialises” es édié ar Solfé Couniaion, iré à 17 00 exelaires
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L’AGENDA SommAirE p.3 uDiscours de Martine Aubry p.7 uConseil national du 27 avril : les interventions p.15 uLe cahier central de la Convention Le mode d'emploip.16
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Introduction de Pierre Moscovicip.17 Texte soumis au vote des militant-e-sp.18 Bulletin de votep.3 p.35 uSuite des interventions du C p.5 uContributions sur la Coopol
Discours de Martine Aubry reière secrétaire du S
camarades,de auce.C’est àaccomplir ce asculement que nous devons travailler entre nous, et avec oursuivons notre feuille d’autres, en rance, mais aussi au sein du P et de te. Nous avions dit :pourl’nternationale ocialiste.’est le sens de l’aenda2010 sera « l’an I » deque nous nous fions pour les prochains mois. nquête.Comment ? laboration d’un projetc’est une société créative, et qui peuta rance, ue fidèle à nos valeurs,ien davantae, à condition que cacunl’être dapté au années ,soit écouté, reconnu, soutenu, dans l’école, dans fis collectifs, au attentesl’entreprise ou dans la cité.aute de cela, alors uelles, au réalités d’un qu’aujourd’hui le lien social s’affaiblit, que l’individu e incertain et instable. est laissé seul face à ses responsabilités et ses y sommes :après les chacun doute de luimême, et vit beaucoup épreuves, ns réionales, le temps est de situations difficiles comme des échecs individuels. e présenter au rançais un au modèle de société. Cela ui, il est temps de direce que nous voulons pour commence aujourd’hui avecle notre pays.Nous voulons une société du bienêtre. nouveau modèle de développement économique,Nous voulons une société du respect. Nous voulons social et écoloique épublique citoenne.. une Nous devons être à la hauteur. Nous le devons d’autant plus que le Président et le ouvernement1 ui nous voulons une société du bienêtre refusent d’entendre les rançais. ne seule volonté pour eu : récupérer l’électorat le plus à droite par lelle doit inspirer notre modèle retour de leurs boucs émissaires favoris.de développement. a société du toutavoir va dans le mur. lle favorise es rançais nous reardent unefrénésie de consommation qui appauvrit le plus. l est temps de montrer qu’il eisteune autre société possile nombre, enrichit une minorité, aliène tout le, rand donnant sa chance à chacun et permettant à tous monde. Cette société étend, sans limite, le domaine de bien vivre ensemble.Notre orion n’est pasde la marchandisation : le corps, le vivant, la culture, seulement celui d’une élection notre oecti estla nature, tout devient marque et profit. ien sûr de ouverner notre pays, mais surtoutPenser un nouveau modèle de développement de le transormer.suppose de reposer les questions essentielles : ue produire ? Comment produire ? Comment uand des millions de nos compatriotesontdistribuer ? Notre débat d’aujourd’hui s’oranise décrocé ou décrocent de l’emploi, autourde l’école, de ces thèmes. Pour parvenir, nous devons du loement, de la santé, du temps pour soi, pour opérer plusieurs randes mutations. les siens, pour les autres, au point de décrocher dut d’aord, la priorité au lon terme plutôt que la vote démocratique luimême, du court terme.notre volonté n’est tyrannieC’est remettre la finance pas d’être élus par le reet qu’inspire la droite,au service de l’économie. udelà d’une réulation du mais d’être coisis pour les valeurs et le proetsstème bancaire et financier –avec en particulier la qu’incarne la auce.séparation des banques de dépôts et d’investissement ou la limitation forte des activités spéculatives Nous voulons le réarmement des idées du artirisquées, il nous faut inciter les entreprises à investir socialiste.l n’ a pas si lontemps,de ellesqu’à distribuer des dividendes par uneplutôt intelliences se sont aîméesen prophétisant le de l’impôt sur les sociétés en fonction du modulation coma pour la auche en énéral et les socialistes en réinvestissement des profits. particulier. es réionales sont passées, la auche solidaire s’est déploée, et voilà chaque formation, et a priorité au lon terme, c’est aussi retrouver des d’abord la nôtre, qui réfléchit et qui travaille. instruments de pilotae de notre économie et lui redonner un avenir. à est la clef du retour au plein Nos propositions seront celles d’une auceemploi.’écec de l’oranisation d’un système solidaire et orte de ses valeurs. producti soumis au seuls marcés réailite le l faut prendre la mesure de la situation quand onrôle de la puissance pulique.Ce sera la mission se souvient destrois décenniesde néolibéralisme du Pôle public d’investissement industriel que nous portées par le tandem eaanhatcher, l’un disant proposons de créer pour muscler notre appareil de que«l’Étatn’estpaslasolution,maisleproblème»,productionetrépondreaubesoinsdefinancement.l’autreaffirmantqu’il«n’apasdesociété,’avenir,c’estuneariculturede proimité assurant seulementdesindividus».eslinesontboué,lel’indépendancecommelasécuritéalimentairedevent a tourné. ais, en rance et d’une façon énérale notre pas, une ariculture responsable et de qualité, en urope,ce soufle nouveau ne s’est pasencoredes réulations efficaces des marchés permettant mué en atout politique pour les ormationsune juste rémunération des ariculteurs. n orum
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des idées lui est consacré. ’avenir, c’est enfin le développement des services. e pense en particulier au services de proimité. Nous avions lancé le mouvement avec les emplois jeunes il a été stoppé, nous devrons le reprendre, sous d’autres formes sans doute, avec au cœur du développement de ce secteur sa nécessaire professionnalisation. Nous devrons aussi enfin rentrer véritablement dans l’ère du développement des biens, services et réseau numériques et en faire un enjeu économique majeur permettant l’émerence véritable « secteur quaternaire ». a priorité au lon terme, c’est enfin une économie qui apprenne à produire durale.Nous sommes désormais les tenants d’une économie sociale mais aussi écoloique de marché, qui irriue l’ensemble de nos propositions. C’est ainsi le sens de la « écomodulable » que nous proposons. ans le même esprit, nous développerons une politique énerétique, si possible dans le cadre européen, fondée sur deu priorités : maîtriser notre consommation – avec l’immense chantier de l’isolation des bâtiments anciens et développer les éneries renouvelables. euième mutation, la société de la création plutôt que la société de la ausse perormance Nous vivons dans une société de lapseudo perormancequi s’est faitune doctrine de la mise sous pression des individus, réputés alors plus eficaces. ’avenir passe au contraire parla création, la recerce, l’éducation, la ormation, la culture. lors que la droite sacrifie leurs budets, la recherche et l’enseinement supérieur seront des priorités premières. Nous soutiendrons éalement les entreprises innovantes, à commencer par les P pour doter la rance des entreprises de taille intermédiaire qui lui font aujourd’hui cruellement défaut, mais aussi le secteur de l’économie sociale et solidaire, lieu priviléié de l’innovation sociale. n forum des idées sera consacré à ces thèmes comme à celui de la culture. Car pour nous la culture n’est pas une cerise sur le âteau. lle est au cœur de notre projet politique. Chaque énération doit contribuer par les créateurs à laisser sa marque dans le patrimoine de l’humanité. a culture fait un lien avec le passé, elle fait un pont entre les énérations, elle permet de partaer des émotions. roisième mutation, la ustice plutôt que la captation des ricesses par une minorité. es inéalités ont eplosé dans nos sociétés et ce mouvement a été accompané par la droite qui a massivement réduit la fiscalité sur les plus riches. Nous assumons notre volonté de répartir autrement les richesses. Nous airons sur de nombreu leviers : C, néociations salariales, plafonnement des hautes rémunérations, mais éalement sur la fiscalité. Nous remplacerons l’impôt sur le revenu et la C par un rand impôt citoen sur le revenu, plus lare, plus proressif et donc plus juste. Nous réformerons notre fiscalité locale pour donner à chaque collectivité les moens d’air, en assurant au niveau national une péréquation entre les collectivités les plus riches et les plus pauvres. e pouvoir d’achat ne sera pas
seulement rétabli par l’amélioration des salaires, mais pardes politiques qui rendent solvales les iens premiers, les iens essentiels.e loement, qui eie une action d’investissement massif, de contrespéculation et des rèles d’encadrement des loers. es infrastructures collectives qui doivent être priviléiées. a facture d’énerie, qu’il faut réduire drastiquement par un habitat à basse consommation. ’eau, bien vital, pour laquelle il faut construire un droit d’accès universel pour les plus modestes. nfin, dernière mutation essentielle, donner à cacun les moyens de maîtriser son destin. ace à une société qui dépossède les femmes et les hommes de leurs choi, nous voulons une société qui redonne du pouvoir au salariés et au citoens.ela passe d’aord par la revalorisation du travail. Nous devons enaerune reconquête de la dinité des travailleurs.n réaffirmant que le travail sinifie l’émancipation. Par la hausse des salaires et du pouvoir d’achat, j’en ai parlé. Par le contrat de travail, en pénalisant les entreprises qui recourent massivement au emplois précaires. ais aussi en améliorant le quotidien des salariés, déradé par le nouveau productivisme ». evaloriser le travail, « c’est arantir sa qualité et ses conditions concrètes. ’est aussi sécuriser les salariés.a sécurité sociale professionnelle sera l’une des randes réformes que la auche proposera au rançais en , comparable à l’ambition qui a fondé la écurité sociale en . lle permettra d’amortir les chocs professionnels et de arantir des droits personnels à la formation tout au lon de la vie permettant une réelle proression professionnelle. ui, chers camarades, si nous savons enaer ces transformations essentielles de notre économie,nous âtirons un nouveau modèle de production, retrouvant le plein emploi, valorisant le travail, préservant l’environnement et en plaçant la ustice et la solidarité au cœur de l’économie.oilà notre ambition. 2ous voulons une société du bienêtre ais aussi une société du respect ne société décente commence par un salaire ou une retraite qui reconnaisse le travail d’aujourd’hui comme le travail d’hier, j’en ai parlé tout à l’heure. ais nous devons aussi nous interroer, et peutêtre ne l’avonsnous pas fait encore asse,sur ce qui permet de dire qu’une société est « meilleure ». n un mot, retrouver le sens du prorès pour ce Iesiècle.Nous sommesnous asse intéressés à la qualité de la vie ? À la manière de faire proresser l’altruisme et reculer les éoïsmes ? À la façon de recréer une société du lien et de réduire les humiliations dans la cité ? Nous ne supportons pas, nous ne voulons plus la société du mépris,celle qui relèue les plus pauvres hors de la cité, celle qui oublie les plus âés, celle qui humilie les plus faibles, celle qui traite uniformément les citoens comme des sujets anonmes.Notre proet doit porter ces randes transormations qui arantissent au individus, au citoens autonomes, plus de respect, plus de reconnaissance, et plus de soin. Ces transformations refonderont notre responsailité à l’éard de cacun, mais aussi la responsailité de cacun à l’éard des
autres.l reviendra à notre convention nationale sur l’éalité réelle, présidée par enoît amon,de préciser les aes de cette société du respect. a société du respect doit apporter à cacun l’accès réel au droits ondamentau pour lui permettre de maîtriser sa vie Cette transformation nous enaeravers une nouvelle conception de l’action pulique: des services publics personnalisés, un État prévoant, pour prévenir, et pas seulement réparer. C’est vrai pour la santé, la sécurité… ais l’éalité réelle commence par la petite enance avant même l’école,et puisien sûr par l’école ellemême, pour permettre à chacun de mieu s’équiper pour la vie. Nous créerons un véritable service public de la petite enfance en lien avec les collectivités territoriales. ’éducation est livrée à ellemême, néliée par l’État, avec une séréation sociale et territoriale toujours accrue, et un réel déclassement du corps enseinant, alors que le métier d’enseinant est au cœur de l’émancipation que nous souhaitons pour chaque enfant. ’écoledoit être repensée, dans un rand projet éducatif lobal, dans son oranisation, ses méthodes, ses prorammes autour de la situation de chaque enfant : porter chacun au plus haut de ce qu’il peut faire, en élarissant son socle de connaissances et d’epériences, en adaptant les méthodes pédaoiques et les rthmes scolaires. C’est ainsi que nous mettrons un terme à la spirale de l’échec, de l’eclusion et du décrochae des élèves. ’école sera bien sûr au cœur de nos réfleions sur l’éalité réelle. l nous faut enaer cette révolution des services publics, qui, dans ce domaine comme dans celui de la santé ou du loement, doit apporter à chacun des réponses personnalisées, au nom de l’éalité républicaine, qui ne doit jamais justifier des réponses uniformes, anonmes, lointaines. ne société décente, c’est celle qui construit des villes durales et solidaires. de nos concitoens vivent en ville. a ville qui aurait dû rapprocher et mêler les individus, aujourd’hui isole et crée de la séréation dans nos banlieues comme dans nos quartiers défavorisés. a ville qui se voulait compacte et collective s’est peu à peu étalée, créant des conditions de vie et de transport difficiles pour les habitants, utilisant et âchant un foncier restreint, et entraînant des coûts d’accessibilité pour les collectivités publiques. l est temps de reconstruire des villes denses et intenses où chaque commune, chaque quartier mêle les différentes fonctions de la vie : loement, activités de production, culture, sport… C’est en ajoutant la qualité des espaces publics,la qualité dans la construction de loements durales, des pôles d’ecellence culturels et sportis partoutque la ville redeviendra mite socialement et permettra un avenir durable. Ce chantier qui tourne le dos à l’oranisation urbaine des années est aujourd’hui à l’œuvre dans certaines villes. l doit être amplifié car c’est l’avenir de nos territoires qui est en jeu, mais aussi la capacité de vivre ensemble dans la proimité et dans nos différences. out en découle : la miité des écoles, nécessaire au succès de chacun, le respect de l’environnement, la capacité à s’ouvrir au autres…n forum des idées, mêlant rands élus,
urbanistes, architectes, socioloues, proposera notre projet sur la ville du esiècle, dense, solidaire et durable, et une politique du loement apte à répondre au besoins, sociau comme écoloiques. ans cette société solidaire, nous voulons l’attention au autres. ’attention au autres, c’est d’abord le respect des rèles et du socle de valeur qui fondent notre épublique. Notre idéal, c’estune société solidaire qui prend soin de cacun, où cacun prend soin des autres, et où ensemle, nous prenons soin de l’avenir.u’estce que le socialisme, sinon des individus qui, avec aurès, « se donnent à ceu qui cherchent et qui souffrent » ? t quand aurès ajoute : « ivre en autrui est la vie la plus haute », il inauure ce que nous souhaitons pour notre société : un monde où chacun, à la fois, reçoit de la société ce qui lui permet de choisir sa vie, et donne au autres, de son temps, de son epérience, de son énerie. ans une société, il faut du lien, de la réciprocité, du soin mutuel. e le dis aussi à un moment où l’allonement de l’espérance de vie nous confère une immense responsabilité collective.a responsailité de construire une société qui n’epulse pas ses aînés du monde des vivants, selon le mot terrible de l’anthropoloue aurice odelier. N’oublions jamais qu’aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinae, et l’enaement de la société toute entière. lors, notre société redeviendra plus humaine. a responsabilité aussi d’assurer la pérennité de notre sstème de retraite. e le dis avec force :le arti socialiste sera au rendevous des propositions sur le financement des retraites, comme il a été là à caque ois que le ouvernement a ien voulu le consulter.Nous avons fait nos propositions sur la relance de l’économie, sur la tae carbone, sur le rand emprunt. e ouvernement aurait d’ailleurs été bien inspiré de nous écouter un peu plus, cela aurait éparné bien des déboires à notre pas. ’attention au autres, c’est aussi l’attention au monde. a rance d’aujourd’hui est l’héritière de la rance des umières et des droits de l’omme. C’est souvent encore ainsi que le monde la rearde. ais comment portonsnous cet héritae ? Comment reardonsnous l’urope, le ud et le monde ? ue pourronsnous faire alors que la politique française est devenue erratique et illisible ? Nicolas aroy est partout, mais la rance est nulle part.Nicolas aro est omniprésent, mais la rance est illisible. Car enfin, l’intérêt de la rance étaitil de rentrer dans le commandement intéré de l’N ? Étaitil fondé d’envoer de nouvelles troupes en fhanistan ? allaitil courir les capitales du oenrient pour abandonner toute politique dans cette réion du monde ? Comment faire oublier l’horrible discours de aar sur le retard du continent africain qui attend pourtant tant de la rance ? Comment nous faire croire que la rance a réussi à obtenir du la réulation de la finance alors que rien n’a chané et que les banques affichent des bénéfices colossau et distribuent des dividendes indécents ?
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lors que la place de la rance dans le monde est frailisée, il nous faut penser le nouveau monde et notre rôle dans celuici.our y travailler, notre troisième convention portera sur la relation internationale et l’urope.lle sera présidée par aurent abius et son secrétariat énéral sera assuré par eanChristophe Cambadélis. Ce travail est décisif car nous ne pouvons plus air comme hier. es défis sont ceu d’un monde multipolaire où la éopolitique de la planète s’est reframentée en nations défendant leurs intérêts. e nouveau monde impose une urope actrice et une rance active. Notre Convention sera l’occasion de préciser les tâches historiques qui sont devant nous. éorienter l’urope,pour reconstruire, pendant et après la crise. es éoïsmes reviennent vite, l’urope néolibérale a poussé à leur retour en force. a rèce en fait les frais. emain, à qui le tour ? Comme si l’urope ne fiait des rèles que pour s’affaiblir Nous n’imainons pas pour la rance un modèle de développement durable sans une réorientation des politiques européennes vers une ambition, sociale, industrielle, scientifique et sans un ouvernement économique. Cela suppose que l’urope soit au service de ses savoirsfaire, de ses territoires, de ses salariés et de ses créateurs. u’elle défende ses entreprises et soit porteuse d’un « uste écane »dans la mondialisation sans lequel non seulement l’urope sortira des radars, mais sans lequel les pas émerents atteindront des niveau de croissance qui ne profiteront ni à leur peuple ni à leur environnement. ui, l’urope comme le reste du monde ont tout à aner, à l’intération de normes sociales et écoloiques dans les échanes commerciau C’est une proposition forte que nous faisons aujourd’hui. l faut bien sûr le faire en ménaeant des transitions pour les pas qui ont tardé à se développer ou qui sont encore dans cette attente c’est à nous de les trouver avec eu. e sera la ase d’une relation autentique et éconde avec le ud, :en commençant par l’essentiel l’autosubsistance alimentaire à reconquérir dans tous les pas, l’investissement dans le capital humain, dans tous les pas. n contrat avec le monde, pour une mondialisation encadrée et civilisée.u’estce qu’une politique de sécurité collective pour les socialistes ? uelles réformes la auche doitelle porter dans les enceintes internationales, Nations unies, , C et peutêtre oranisation mondiale environnementale ? 3ous voulons enfin une épubliue citoyenne ’yperprésidence est en panne, mais la privatisation de la épulique tourne à plein. es rançais ne supportent plus l’autocratie et le bal des courtisans. a fin des contrepoids met en daner l’indépendance de la justice, et l’autonomie des collectivités locales. e contrôle des contrepouvoirs menace la liberté des médias. Nous avons le devoir de rompre avec cette dérive.lle s’est implantée dans les pratiques, dans les usaes, mais elle est aussi servie par nos institutions telles qu’elles sont. l nous faudra, en , construire une ème épublique fondée sur
un Parlement profondément réformé, une presse et une justice indépendantes, des collectivités remises en mouvement par une décentralisation authentique, une démocratie sociale qui fasse proresser à nouveau les droits des salariés, comme nous avions su le faire en . Notre rénovation, celle du arti socialiste, doit être eemplaire.Comment eier la rénovation de la démocratie française si nous n’avons pasun coup d’avance ?avec la rénovation du Parti socialiste es militants l’ont voulu, nous l’avons enaée.rnaud onteourprépare activement sa mise en place. Nous déciderons dans la convention de juillet prochain des modalités concrètes du noncumul des mandats, d’une meilleure diversité parmi nos élus et dans notre parti et de l’oranisation des primaires. C’est un parti plus démocratique et plus proche de la société qui en sortira. Ce sont des révolutions majeures dont nous pouvons d’ores et déjà être fiers. ais nous devons aussi reâtir une démocratie qui sace préparer l’avenir.Nous devons échapper à la trannie du courtterme, qui mine notre démocratie. Condorcet, déjà, évoquait « la démocratie immédiate ». ’aitation remplace l’action. ans la politique, la petite phrase a remplacé le rand dessein. ans l’économie, le profit ne finance plus le projet.Nous devons proposer au rançais un autre cemin.Nous vivons dans une société de citoens plus autonomes, plus informés qu’ils ne l’ont jamais été. l faut que les citoens s’emparent davantae de la politique, se sentent réellement associés au choi qui les concernent. Il aut que la politique s’empare du utur, d’un nouvel orion.ans notre épublique, il a place pour un « Parlement du futur », qui prépare au rands choi, ceu qu’imposent les mutations sociales – je pense au retraites, ceu qu’imposent les découvertes scientifiques –et les risques qu’il faut maîtriser, ceu qu’imposent bien sûr les préoccupations écoloiques. Chers camarades, Notre projet vise à bâtir une rance meilleure. ne rance meilleure, c’est une rance qui retrouve le peloton des nations qui éclairent le utur.Notre pas n’est pas un îlot au milieu de l’océanmondialisation. Nous sommes l’unedes rares nations à porter un messae universel, c’est une orce. ne rance meilleure, c’est aussi une rance où l’on vit mieu.e le dis et le redirai inlassablement, quitte à soulever les haussements d’épaule de ceu qui n’ont toujours pas compris l’ampleur du séisme qu’a constitué la crise que nous traversons encore : le bonheur dans une société ne se résume pas à l’accumulation des biens matériels. e bonheur, c’est de vivre dans unesociété apaisée, c’estde maîtriser sa vieen accédant réellement à l’éducation, au loement, à la santé, à l’emploi durable. e bonheur, c’est aussi departaer des randes émotions,des plus personnelles au plus collectives, comme celles qu’apporte la culture qui nous ouvre au monde. edonner l’espoir du prorès : pour les socialistes, héritiers de tant de beau combats, c’est comme renouer un fil qui s’était rompu.’est aire revenir la auce dans l’istoire de la rancepour transformer notre pas, c’est faire revenir la auche à sa place, au premier ran de ceu qui aissent sans jamais renoncer, pour une société meilleure.
Alain erouniou
Conseil national du 27 avril : les interventions etrouvelintéralitédesinterventionssurpartisocialiste.fr