La population de l agglomération parisienne - article ; n°359 ; vol.67, pg 12-38
28 pages
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Description

Annales de Géographie - Année 1958 - Volume 67 - Numéro 359 - Pages 12-38
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

J. Bastié
La population de l'agglomération parisienne
In: Annales de Géographie. 1958, t. 67, n°359. pp. 12-38.
Citer ce document / Cite this document :
Bastié J. La population de l'agglomération parisienne. In: Annales de Géographie. 1958, t. 67, n°359. pp. 12-38.
doi : 10.3406/geo.1958.16828
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1958_num_67_359_1682812
LA POPULATION DE L'AGGLOMÉRATION PARISIENNE
Nous entendrons par « Agglomération parisienne » : la Ville de Paris,
plus, selon les définitions actuelles de l'I.N.S.E.E., les 55 communes consti
tuant avec elle l'Agglomération de Paris, plus les 161 de sa Zone
suburbaine, soit au total 217 communes, dont les 81 de la Seine, 129 de
Seine-et-Oise et 7 de Seine-et-Marne (fig. 1 et 2). Les limites adoptées par
l'I.N.S.E.E.1 peuvent être critiquées pour quelques communes, par exemple
lorsqu'elles laissent en dehors une banlieue de résidence comme l'Étang-la-
Ville ou qu'elles englobent un centre rural comme Piscop. Mais à peu de
choses près, ces limites renferment bien les communes dont la population
vit essentiellement2 des activités de cette énorme agglomération3, l'une des
quatre premières du monde.
L'Agglomération parisienne ainsi définie avait au recensement de mai 1954 :
6 436 000 hab., dont 5 154 000 dans la Seine, dont 2 850 000 dans Paris.
Cette population ne cesse d'augmenter. De nombreux faits attestent V immig
ration continue : l'excédent des inscriptions sur les radiations dans les listes
électorales4, les nouvelles inscriptions au fichier central des mal-logés, l'o
ccupation immédiate de tous les logements neufs, les transferts de carte grise
sans changement de propriétaire, etc. Pour la totalité de l'agglomération on
estime l'excédent des arrivées sur les départs depuis 1954 à une moyenne
d'environ 60 000 par an. A cela s'ajoute l'excédent des naissances sur les
décès, à peu près 40 000-45 000 par an. On peut donc dire, un peu plus de
trois ans après le recensement de mai 1954, que la population des 217 com-
1. Voir Villes et agglomérations urbaines, Paris, I.N.S.E.E., 1955, p. 10. — Contribution à
l'étude des agglomérations françaises (Population, 1952, p. 95). — P. H. Chombart de Ladwe,
Carte de délimitation de l'agglomération parisienne pour les études statistiques (Bulletin de l'Ins
titut National d'Hygiène, 1952, p. 411). — Les critères adoptés ont été : volume et densité de
la population active et résidentielle, taux de la population rurale, augmentation ou diminution
de la depuis 1870, habitat, structures économiques, migrations journalières de tra
vail.
2. Des travaux en cours à l'I.N.S.E.E., pour la détermination des communes-dortoirs et
pour une nouvelle délimitation de l'agglomération en vue du recensement de 1961, montrent
qu'au delà des limites de la zone suburbaine, 70 communes environ ont encore plus de 20 à
25 p. 100 de leur population active venant travailler dans l'agglomération. Elles se localisent
sur tout le pourtour, mais principalement dans la vallée de la Seine en aval, et dans la basse
vallée de l'Oise. En outre on observe un nombre croissant de déplacements journaliers de tra
vail à partir de Meaux, Chartres, et même Orléans.
3. Études générales : A. Demangeon, Paris, la ville et sa banlieue, Paris, Bourrelier, 1946,
62 pages. — P. George, La Ville, Paris, P.U.F., 1952, p. 117 à 146 : Une grande capitale : Paris.
— P. H. Chombart de Lauwe, Paris et l'agglomération parisienne, Paris, P.U.F., 1952.
4. Les électeurs inscrits ne représentent qu'environ la moitié de la population (voir articles
cités plus loin). Les listes sont revisées annuellement. Pour la période 1949-1953 et pour la
Seine et la Seine-et-Oise on a enregistré une moyenne annuelle de 38 000 arrivées et de 32 000
départs d'électeurs, changements internes exclus. La crainte d'une amende a provoqué une
vague de régularisations au cours de la période qui a précédé le scrutin du 2 janvier 1956. Pour
la Seine seule il y eut 674 000 additions et 192 000 radiations. Parmi les additions on ne
connaît pas encore la ventilation entre jeunes atteignant leur majorité, changements de résidence
internes, nouveaux arrivés de province. Néanmoins l'importance de ces chiffres témoigne bien
d'échanges importants avec la province ; un certain nombre de nouveaux arrivés avaient négligé
toutefois de se faire inscrire les années précédentes et comptent dans le recensement de 1954. LA POPULATION DE L'AGGLOMÉRATION PARISIENNE 13
munes de l'« Agglomération parisienne» est environ de 6 750 000. Toutes
choses restant égales, elle dépassera 7 millions au recensement de 1961х.
Cette énorme agglomération, qui groupait en 1954 : 15,04 p. 100 de la
population française, concentre à un degré bien plus grand les activités
nationales. Le seul département de la Seine, avec 12,05 p. 100 de la popul
ation, renferme : 25 p. 100 de la population ouvrière, 18 p. 100 des fonc
tionnaires, 19 p. 100 des agents des services publics, 23 p. 100 des médecins,
39 p. 100 des avocats ; ses habitants disposent de 21,7 p. 100 des postes de
radio, 51,6 p. 100 des postes de télévision, 31 p. 100 des postes téléphoniques,
21,3 p. 100 du parc automobile, ils achètent 26 p. 100 des voitures neuves,
ils constituent 25 p. 100 des spectateurs de cinéma. Le département fournit
21,8 p. 100 du produit de l'industrie y compris l'énergie ; 31,9 p. 100 du
produit des commerces et services, 25,4 p. 100 de la masse des salaires (tous
emplois), 25 p. 100 du chiffre d'affaires, 45 p. 100 de la taxe sur la valeur
ajoutée, 46 p. 100 des opérations de Caisse d'Épargne, 43 p. 100 de celles
des chèques postaux2, il paie 29 p. 100 de l'impôt sur le revenu des personnes
physiques3. On peut dire que le quart de V industrie française, près de la moitié
des activités commerciales, sont localisés dans Z'« Agglomération parisienne ».
L'augmentation continue de sa population pose des problèmes majeurs
d'urbanisme4 : construction de logements, équipement scolaire et sanitaire,
transports urbains et suburbains, travaux de voirie, vu l'extension de la
circulation et du stationnement, emplacement des gares, aéroports, auto
routes, réseau postal et téléphonique, sauvegarde d'espaces verts, protec
tion des monuments historiques et des sites, approvisionnement en eau6, gaz,
électricité, chauffage urbain, ravitaillement journalier et emplacement des
halles, marchés, abattoirs, lieux de stockage, évacuation des ordures et des
eaux usées, extension des cimetières. Il devient de plus en plus indispensable
pour la solution rationnelle de ces problèmes de connaître de manière précise
les caractères démographiques, professionnels et sociaux de la population.
Nous disposons des résultats du recensement de 1954, plus détaillés que
ceux des précédents et exploités plus rapidement par l'I.N.S.E.E. par l'uti
lisation du sondage au 1/20. De nombreux organismes : Institut National
d'Études démographiques, Centre d'études sociologiques du C.N.R.S., Ins
titut d'Hygiène, Institut d'Urbanisme, Institut des Sciences Sociales du
Travail, Institut français d'Opinion publique, Service d'aménagement de
1. L'extension en surface (70 à 80 communes de plus) n'est susceptible d'accroître ce nombre
que de 100 000 à 150 000.
2. Communication de M. Pelletier, Préfet de la Seine, à l'Académie des Sciences Morales
et 3e trimestre, Politiques, p. le vin. 5 novembre 1956. Voir la Conjoncture économique dans le Département, 1956,
3. A. Châtelain, La richesse des populations de la région parisienne (Bulletin de la Société
ďétudes historiques et géographiques de la région parisienne [B.S.E.H.G.R.P.], n°90, janvier 1956).
4. Voir n° spécial de la revue Urbanisme, Paris et sa région, 1956, et Revue de Science Financ
ière, octobre-décembre 1957 : H. Laufenburger et H. Rosier, Réflexions sur l'aménagement de
la Région parisienne. Le troisième plan de modernisation et d'équipement (1957-1961) prévoit
850 milliards de travaux. Le fonctionnement des services publics est coûteux : 42 400 F par an
«t par habitant dans la Seine, en regard d'une moyenne française de 18 820 F.
5. En été la consommation d'eau atteint la capacit

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